FIER DE JOUER POUR LE BRONZE 

Savez-vous ce qui fait plus mal que de perdre un match de hockey? Perdre dans la dernière minute et demie aux mains d’une équipe que tu t’attendais à battre. Savez-vous ce qui fait que cela en vaut la peine? Jouer devant 7 000 Canadiens fiers qui sont là pour t’encourager et t’appuyer. Quand j’ai commencé à jouer à Vancouver, je m’attendais à de bonnes foules et à beaucoup d’appui de chez moi. Je ne m’attendais certainement pas à jouer devant des salles combles et à me réveiller chaque matin avec des douzaines de courriels de gens que je ne connais même pas. Le plus difficile pour un partisan est de continuer à encourager une équipe qui n’a pas répondu à ses attentes. J’ai pu apprendre plusieurs choses à ces Jeux; premièrement, que je déteste perdre. Deuxièmement, que nous pouvons être fiers de rivaliser pour le bronze. Troisièmement, que le Canada a les meilleurs partisans de hockey du monde!

C’est pénible de perdre, personne ne peut dire le contraire. Je suis venu ici pour faire de mon mieux sachant que mon mieux est suffisant pour remporter l’or. Je pense que mon équipe a livré une performance en or, mais cela dit, nous nous préparons à jouer pour la médaille de bronze. Je vais travailler le plus fort possible dans chaque match, peu importe le résultat attendu. Une médaille de bronze signifie que les choses n’ont pas tourné comme nous le voulions, mais que nous avons pu jouer ensemble en équipe pour gagner. C’est très important pour moi de pouvoir dire à mes 14 coéquipiers, mes amis et ma famille que j’ai tout donné ce qu’un joueur de hockey canadien pouvait donner. La raison pour laquelle j’ai pu rebondir après la défaite comme je l’ai fait c’est l’appui incroyable qui vient des gradins, des médias et de gens partout au pays. Après avoir perdu aux mains du Japon, j’ai cru que tout était fini. Je pensais que plus personne ne s’intéressait à ce qui se passait. Mais, je me suis trompé. La foule nous a applaudis aussi fort et j’ai obtenu autant d’appui de ma famille et de gens que je croisais dans la rue. Pour cela, je tiens à dire merci.

Graeme Murray, no 29

CÉRÉMONIES D’OUVERTURE!

Pour commencer, j’aimerais remercier tous ceux qui m’ont envoyé des messages personnels, des courriels, des colis-surprises et ceux qui m’ont téléphoné. Chaque matin, je me réveille et je lis de nouveaux messages de GENS que je connais et d’autres que je ne connais pas, et tous m’encouragent. C’est impossible de décrire combien motivateur c’est. De plus, je dois souhaiter la bienvenue à toute ma famille et à mes amis à Vancouver; l’ambiance et le temps sont parfaits.  

Les Jeux paralympiques d’hiver de Vancouver 2010 se sont ouverts officiellement hier soir lors de cérémonies d’ouverture spectaculaires dont le thème était « Un esprit qui inspire ». Le stade B.C. Place, rempli à craquer, a vibré bruyamment en accueillant chaque pays qui a eu l’honneur de faire partie du défilé. À mon entrée dans le stade, j’ai essayé de retrouver des visages familiers dans la foule, ne réalisant pas le grand nombre de spectateurs sur place. J’ai pris une seconde pour réaliser où j’étais, j’ai souri, salué les gens de la main et propulsé mon fauteuil roulant en me laissant transporter par l’énergie du Canada du début à la fin. C’est embrouillé dans mon esprit en ce moment et le seul mot que j’ai pour décrire l’événement est… ÉNORME. Les cérémonies d’ouverture de Vancouver 2010 sont de loin l’événement le plus gros et le plus fantastique événement auquel j’ai participé.  

Il y a peut-être une chose qui pourrait surpasser l’expérience vécue hier soir… je vous laisse deviner ce que ce pourrait bien être. Ça commence aujourd’hui et prend fin dans une semaine.

Graeme Murray, no 29