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Munro fait sa place

Les plans universitaires de Kayla Munro ont pâti de la pandémie de COVID-19, mais la gardienne de but est retombée sur ses patins à l’Université Simon Fraser, marquant l’histoire au passage

Ryan Sinclair – BC Hockey
|
14 March 2022

Les deux dernières années ont été tout sauf normales pour Kayla Munro. Comme celui de bien d’autres athlètes, le quotidien de la jeune gardienne de but a été chamboulé par la pandémie, les annulations de saisons et les restrictions. Trouver des façons de jouer au hockey est devenu un véritable défi.

Le parcours unique de cette jeune et talentueuse joueuse l’a menée à l’équipe de hockey masculin de l’Université Simon Fraser (SFU), faisant ainsi tomber des barrières.

« Je ne savais pas si j’allais avoir la chance de rejouer au hockey, confie-t-elle. Je suis reconnaissante de faire partie de l’équipe de SFU. »

Munro et son équipe ont connu une saison régulière 2021-2022 exceptionnelle dans la British Columbia Intercollegiate Hockey League (BCIHL), enregistrant une fiche parfaite de 12-0-0. Pour sa part, Munro a marqué l’histoire à quelques reprises. Elle s’est d’abord taillé une place dans l’histoire de la BCIHL en devenant la première femme à disputer un match préparatoire lorsqu’elle s’est amenée devant le filet pendant la troisième période d’un affrontement contre les Lakers de l’Okanagan, le 25 septembre 2021. Elle a offert une solide performance, bloquant 13 des 14 tirs dirigés vers elle. Munro a une fois de plus laissé sa marque le 16 octobre 2021, jour où elle est devenue la première femme à obtenir un départ dans un match hors concours de la BCIHL, aussi contre les Lakers.

« J’étais un peu nerveuse », raconte-t-elle au sujet de sa première présence sur la patinoire. « Honnêtement, je ne le voyais pas comme un événement marquant. J’étais nerveuse parce que je n’avais pas disputé de match en presque deux ans. Je n’ai pas joué l’année dernière à Syracuse, et l’année d’avant, j’étais sur la touche après une opération à l’épaule. J’ai travaillé avec un psychologue du sport et j’ai appris de bons trucs pour contrôler ma nervosité et en faire une force positive sur la glace. J’étais un peu nerveuse, oui, mais je me sentais bien préparée. »

Munro a réalisé son plus grand accomplissement à ce jour le 5 février 2022, lorsqu’elle est devenue la première femme à jouer dans un match de saison régulière de la BCIHL. La gardienne de 19 ans a pris la relève en troisième période dans un match contre les Lakers de l’Okanagan qui s’est soldé par une victoire de 8-5 de SFU.

Pour Munro, l’idée de départ n’était pas d’écrire une page d’histoire en s’alignant avec l’équipe de hockey masculin de SFU, bien au contraire. Elle visait la NCAA, un but ambitieux qu’elle semblait avoir atteint en acceptant une bourse d’études pour jouer au hockey à l’Université de Syracuse, à New York, en 2019.

« Ce n’était rien de moins qu’un rêve devenu réalité que d’obtenir une bourse à Syracuse, souligne la native de North Vancouver. Jouer dans la NCAA a toujours été mon but depuis que j’ai commencé à pratiquer le hockey. Selon moi, mis à part les Jeux olympiques, c’est l’un des plus hauts niveaux que l’on peut atteindre en hockey féminin. »

Le confinement et les bouleversements dans le monde du sport ont poussé Munro à changer ses plans et à rester à la maison avec sa famille plutôt que de jouer chez nos voisins du sud. Ce ne fut pas une décision facile à prendre, mais elle s’est sentie comprise et appuyée.

« J’ai passé à peu près un mois à Syracuse en 2020. On ne pouvait pas s’entraîner ni rien faire d’autre; on était confinées à nos logements. J’ai décidé de revenir à la maison pour des raisons familiales. Ce devait être pour un semestre seulement, mais j’ai finalement décidé de rester. L’entraîneur-chef à Syracuse, Paul Flanagan, a été très compréhensif. C’est quelqu’un d’incroyable. Il veut le meilleur pour nous, et il m’a dit de faire ce qui me rendrait heureuse et ce qui serait le mieux pour ma santé mentale. »

Une fois la décision prise de rester à la maison en Colombie-Britannique, Munro a commencé à chercher une université où poursuivre ses études. Elle voulait aussi trouver un endroit où jouer au hockey, ce qui n’était pas chose facile vu toutes les restrictions sanitaires.

« J’ai fait une demande d’admission à l’Université Simon Fraser et j’ai été acceptée », raconte-t-elle.

La question de l’école étant réglée, elle a commencé à évaluer ses options pour le hockey.

« J’ai regardé un peu partout. Même une ligue intramurale ou maison m’aurait suffi. Tout ce que je voulais, c’était de jouer. »

« J’ai découvert que SFU avait une équipe de hockey masculin, alors j’ai envoyé un courriel à l’entraîneur-chef, Mark Coletta, pour lui demander un essai. Je lui ai parlé un peu de moi, des équipes pour lesquelles j’avais joué et du niveau que j’avais atteint au hockey. Il m’a soutenu dès le départ. »

« Kayla se cherchait une équipe, se rappelle Coletta. Je lui ai dit qu’elle était la bienvenue pour un essai, et que si elle était assez bonne pour jouer, elle jouerait. Connaissant sa situation, on voulait lui donner sa chance. »

Après un essai et un camp d’entraînement fructueux, le nom de Munro a été inscrit au sein de la formation de SFU pour 2021-2022.

« Elle sait jouer au hockey, ajoute Coletta. Elle a une très bonne technique devant le filet, elle bouge bien. L’important était donc de s’assurer qu’elle s’adapte bien. »

Coletta est catégorique : Munro a été choisie pour la qualité de son jeu. Il voit l’athlète, et non son genre.

« Kayla est une personne fantastique, vante-t-il. Chaque jour, elle arrive prête à travailler et à jouer. »

Munro apprécie énormément le fait que Coletta la traite comme tous les autres.

« Il veut que son équipe soit composée des meilleurs effectifs, dit-elle. Homme ou femme, ça n’a pas d’importance. La première fois que nous nous sommes parlé au téléphone, il m’a dit que je jouais au hockey, point. J’ai trouvé ça gratifiant et inspirant. Je me suis vraiment bien sentie. »

Au fil des années, Munro a eu beaucoup de modèles positifs qui l’ont aidée en tant que joueuse et en tant que personne. Elle a d’abord rencontré Jeff Eaton lorsqu’elle jouait pour l’Avalanche de North Shore dans l’Association de hockey sur glace féminin North Shore.

« Deux entraîneurs m’ont vraiment marquée, confie-t-elle. Eaton s’impliquait beaucoup avec l’Avalanche de North Shore, il nous aidait à développer nos habiletés. J’ai eu la chance de joueur dans son équipe féminine junior, les Pacific Steelers. C’est l’une des personnes les plus calées en hockey que je connaisse, et on peut toujours compter sur son soutien. Eaton a vraiment notre succès à cœur, et c’est en grande partie grâce à lui si j’ai décroché une bourse à Syracuse. Il m’a appris tout plein de choses. »

« Il y a aussi eu Delaney Collins, mon entraîneuse lors de ma première saison avec le Rush de Fraser Valley dans la division M18 AAA. »

Après 95 parties et neuf médailles d’or avec l’équipe nationale féminine, Collins, une habituée de la ligne bleue canadienne dans les années 2000, a décidé de faire le saut et de passer de joueuse à entraîneuse. Outre l’expérience d’une feuille de route bien garnie, Collins a transmis à Munro un message qui résonne encore chez elle.

« Collins croit fermement en l’importance de la valorisation des femmes, remarque Munro. Nous méritons d’être vues comme des égales, dans le sport comme dans tout. Elle m’a appris à avoir confiance en moi. Elle m’a appris qu’il n’y avait rien de mal à être forte et musclée, qu’on n’était pas obligées d’être menues et délicates. Elle m’a aidée à définir qui j’étais comme gardienne de but et comme personne. Elle a vraiment été un modèle important pour moi. »

« Ça a été un charme de travailler avec Kayla, se rappelle Collins. Son énergie et son leadership étaient contagieux, et ses coéquipières pouvaient toujours compter sur une fière compétitrice. C’est une gardienne très athlétique et rapide, et elle manie la rondelle presque comme une défenseure. L’entraîner est un plaisir. C’est une personne exceptionnelle et un très bon modèle pour les jeunes filles. »

Après tout ce qu’elle a vécu au cours de deux dernières années, Munro sait pertinemment que ses plans peuvent changer en un rien de temps. Cela ne l’empêche pas de se fixer des objectifs.

« Je veux terminer mes études. C’est très important pour moi. C’est ça la prochaine étape. Puis, je veux me trouver un emploi tout en continuant, je l’espère, de jouer au hockey. Je suis reconnaissante de pouvoir jouer, parce qu’à un certain moment, j’ignorais si j’allais avoir la chance de le faire. »

Le passage de Munro à SFU l’aidera à perfectionner son jeu, mais aussi à acquérir des aptitudes de vie.

« Ça a été tout un ajustement pour elle, souligne Coletta. Le fait que Kayla ait été capable de s’adapter lui sera assurément utile après cette année. »

« Elle a travaillé fort et a pris un engagement envers nous. Elle était prête à voir beaucoup de glace ou à assumer le rôle d’auxiliaire. Elle fait tout ce qu’il faut pour être prête à être la gardienne de but partante au cours de l’année prochaine, que ce soit dans une équipe féminine ou masculine. »

Munro a su rester forte malgré les embûches.

« Ces dernières années, mon plus grand défi a été de rester motivée, confie-t-elle. Mais je suis extrêmement contente d’être là où j’en suis aujourd’hui. Contente, et fière. »

Kaylee Grant instructs a group of young girls on the ice at the One For All event in Yellowknife.

Laisser sa marque dans le Nord

Figure marquante du hockey féminin dans les territoires, Kaylee Grant n’hésite jamais à donner de son temps bénévolement pour offrir plus d’occasions aux femmes et aux filles

Katie Brickman
|
14 April 2024

Dès son arrivée à Yellowknife, Kaylee Grant s’est empressée de se trouver une équipe de hockey.

L’ingénieure d’exploitation y était pour un mandat d’un an en vue d’acquérir de l’expérience dans son domaine. Douze ans plus tard, elle vit toujours dans les Territoires du Nord-Ouest. Et si elle a choisi d’y élire domicile, le hockey y est certainement pour quelque chose.

« On tend souvent à chercher nos repères, et le sport en était un pour moi, décrit Grant. Se joindre à une équipe sportive, c’est aussi se faire un cercle d’amies. On fait partie d’un groupe où l’on se sent acceptée, où toutes sont unies par un but et un intérêt communs. À mon arrivée dans le Nord, je ne savais pas trop comment m’y prendre pour rencontrer des gens, d’où l’idée de tenter ma chance à l’aréna. »

C’est sur les patinoires que Grant a passé la majeure partie de sa jeunesse à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Il faut dire que le hockey est roi et maître dans sa ville natale, où l’enthousiasme de la population pour ses équipes junior A, junior B et universitaire est toujours palpable. Cette passion collective pour le sport est ce qui explique l’importance du hockey dans la vie de Grant.

« Le hockey prenait toute la place. On sentait l’appui de la communauté pour nos équipes. Les arénas étaient toujours pleins, l’ambiance était électrisante. »

Grant a fait son hockey mineur en Nouvelle-Écosse avant de s’installer à Terre-Neuve-et-Labrador, où elle a évolué avec l’équipe de l’Université Memorial. Puis, à 23 ans, elle plie bagage et prend la direction de Yellowknife. Elle se doutait bien qu’elle retrouverait le même esprit de communauté dans un aréna.

« Rien ne favorise les nouvelles rencontres autant que le sport. Quand on vient d’ailleurs, il n’y a pas meilleur moyen. En rejoignant une équipe de hockey, je me créais d’emblée un petit réseau de gens aux intérêts similaires, plus ou moins du même âge. Et puis, il y a tant de possibilités dans le Nord pour se développer, que l’on s’intéresse à l’entraînement ou au mentorat ou que l’on souhaite parfaire notre jeu sur la glace. Ça m’a beaucoup aidée. »

La passion de Grant pour le sport ne se limitait pas à sa qualité de joueuse, elle qui a su trouver d’autres voies pour élargir ses connaissances lorsqu’elle était encore en Nouvelle-Écosse. C’est à titre de coordonnatrice hors glace avec l’équipe féminine des moins de 18 ans des Bulldogs d’Antigonish qu’elle a fait ses débuts en entraînement.


Kaylee Grant smiles as she skates with a young player on the ice.

Grant a obtenu la certification d’évaluation après avoir suivi les formations Développement 1 et Haute performance 1. D’autres formations et certifications en entraînement ont suivi au fil des ans, toujours dans une optique de perfectionnement et d’implication communautaire.

« De voir l’essor continu du hockey féminin, c’est ce qui me motive. J’adore voir la progression de mes joueuses. Les voir se développer et évoluer comme personnes. Et quand elles décident de s’impliquer comme entraîneuses, je suis comblée. »

La philosophie de Grant derrière le banc? Nourrir la passion des joueuses pour le sport, montrer l’exemple et créer un milieu positif pour les femmes et les filles.

L’entraînement et l’accompagnement des filles sont des aspects que Grant a à cœur. Pour elle, la voie la plus efficace pour faire évoluer les choses était d’agir à un plus haut niveau, notamment en jouant le rôle de personne-ressource pour inciter davantage de joueuses à s’intéresser à l’entraînement. C’est d’ailleurs ce qui l’a menée à travailler avec Hockey Nord et le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses de Hockey Canada, qui vise à éliminer les obstacles à la formation des entraîneuses.

« Kaylee a connu tout un parcours, elle qui a été bénévole à pratiquement tous les niveaux et qui s’implique de plus en plus dans la formation d’entraîneuses et en tant qu’instructrice », souligne Kyle Kugler, directeur administratif de Hockey Nord et ami proche de Grant. « C’est une excellente ambassadrice de notre sport qui sait comment mettre à profit son propre vécu pour aider d’autres entraîneuses dans leur développement. »

En tant qu’entraîneuse bénévole, Grant a connu des moments forts avec ses équipes, notamment à titre d’entraîneuse-chef lors des Jeux d’hiver de l’Arctique et des Jeux d’hiver du Canada et en tant qu’entraîneuse adjointe d’Équipe Nord au Championnat national autochtone de hockey.

« J’ai eu tellement d’occasions grâce à Hockey Nord, reprend Grant. Cet appui a eu un énorme impact sur mon parcours comme entraîneuse. Que de beaux moments passés avec ces équipes des territoires. J’ai fait le choix de rester ici, et c’est en grande partie en raison de ces expériences et des occasions en entraînement. C’est plaisant de savoir que nous avons toujours la possibilité de progresser, d’aller plus loin. »

Grant était aussi parmi les principales bénévoles lors de la toute première célébration Ensemble pour elles tenue à Yellowknife en février. L’événement de quatre jours destiné aux femmes et aux filles de partout aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut proposait entre autres des stages pour gardiennes de but, des jeux dirigés sur glace et diverses activités hors glace. Née d’un partenariat entre Hockey Canada et Hockey Nord, l’initiative se veut une célébration du sport en soutien au hockey local dans le Nord.

« Kaylee est l’une des coresponsables dans la région, alors quand nous avons décidé de lancer cette initiative à Yellowknife, qu’elle en fasse partie allait de soi », explique Katie Greenway, responsable du hockey féminin à Hockey Canada. « Fidèle à ses habitudes, elle a saisi la balle au bond et s’est investie pleinement. Des gens comme elle, qui s’impliquent autant pour leur communauté et pour leur sport, c’est précieux. »

S’impliquer comme Grant le fait en entraînement, c’est dans sa nature. Elle le fait pour les autres, pour que les femmes prennent encore plus leur place dans le sport. Et jamais dans le but d’en retirer elle-même quelque chose.

« Cela fait quelques années maintenant que je connais Kaylee, et je sais à quel point elle est occupée, poursuit Greenway. Pourtant, elle ne dit jamais non. Et elle aide non pas pour qu’on l’encense, mais bien par bonté de cœur, toujours le sourire aux lèvres. C’est une personne formidable qui a un impact positif sur chaque personne qu’elle croise. »

L’impact de Grant sur le hockey dans le Nord, que ce soit à titre d’entraîneuse, de mentore ou de coéquipière, elles sont nombreuses à l’avoir ressenti au cours des 12 dernières années. Mais la principale intéressée préfère remettre les choses en perspective.

« Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai eu une grande influence sur le hockey féminin dans le Nord. Je ne suis qu’une infime partie de tout ce qui est en train de bouger dans cette partie du pays depuis la dernière décennie. J’aime à penser que j’ai aidé à former d’autres entraîneuses, et que j’ai donné le bon exemple dans mon parcours. S’il s’avère que j’ai eu un impact, ç’aura été en incitant les joueuses à se tourner vers l’entraînement. Mais ça reste un travail collectif – tout le monde qui participe aura laissé sa marque sur le hockey féminin. »

Pour Kyle Kugler, seul administrateur de Hockey Nord, la présence de bénévoles comme Kaylee est essentielle à son travail et au développement des joueuses.

« Les bénévoles jouent un rôle crucial dans toute programmation offerte aux petites communautés dans le Nord, conclut-il. Kaylee en fait encore plus que nous ne le pensons. Les entraîneuses et entraîneurs ont une grande influence sur les équipes et les athlètes. Kaylee est un modèle positif et une fière porte-parole du hockey féminin qui donne de son temps sans compter les heures. Une bénévole qui a le cœur sur la main. »

Vous aimeriez vous impliquer derrière le banc? Rendez-vous au HockeyCanada.ca/Entraineurs ou communiquez avec votre association de hockey locale, ou encore, avec votre membre régional, provincial ou territorial de Hockey Canada.

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Troquer son bâton pour un sifflet

Même si elle a commencé à jouer au hockey tardivement, Ali Beres ne s’est pas empêchée d’atteindre ses buts et de devenir l’une des meilleures jeunes juges de lignes par la suite

Katie Brickman
|
08 March 2024

Quand Ali Beres se fixe un objectif, c’est presque assuré qu’elle va le réaliser.

Passant de la ringuette au hockey, Ali a enfilé l’uniforme zébré après sa carrière de hockeyeuse au sein du réseau U SPORTS et s’est mise aussi à la pratique d’autres disciplines. Peu importe ce qu’elle entreprend, la détermination qu’elle a lui permet de toujours viser de nouveaux buts.

« Je suis chanceuse, car le sport a occupé une grande partie de ma jeunesse », lance la femme de 27 ans. « Je me sens vraiment privilégiée d’œuvrer dans le sport au niveau où je suis rendue et d’avoir eu plein de belles occasions. »

Ali a grandi en Colombie-britannique à environ 30 minutes de Vancouver, dans le village de Lions Bay. Comme aucun programme de hockey féminin n’y était offert, sa sœur Maegan et elle ont dû se rabattre sur la ringuette. C’est à l’âge de 13 ans qu’Ali a commencé à pratiquer le hockey avec l’intention de jouer au niveau universitaire.

La transition de la ringuette vers le hockey a forcé Ali à acquérir de nouvelles aptitudes, notamment dans le maniement du bâton et les tirs.

« Quand on passe de la ringuette au hockey, il y a des aptitudes et des connaissances à ajouter à son bagage », confirme-t-elle.

Elle a appris du personnel entraîneur qu’elle avait un manque à gagner par rapport à ses pairs du même âge et qu’elle perdait son temps. Toutefois, son désir de bien faire l’a poussée à participer à des camps de développement des habiletés et à tirer des centaines de rondelles dans le garage familial pour être en mesure de jouer.

« Je me souviens de cette conversation. J’avais 14 ans. Ce moment a été marquant et m’a permis de devenir la personne que je suis aujourd’hui. J’ai appris que si je veux réaliser quelque chose absolument et que je multiplie les efforts avec détermination, je peux atteindre mes objectifs. Surtout, il ne faut jamais lâcher quand on aime ce qu’on fait. »

Cet amour et cette passion l’ont aidée à avoir du succès au hockey; elle a joué pour la Colombie-Britannique au Championnat national féminin des moins de 18 ans 2013 et pour l’Université Western de London, en Ontario, où elle a remporté un titre national d’U SPORTS en 2015, une médaille d’argent au championnat national et deux titres du réseau du Sport universitaire de l’Ontario (SUO).

À la fin de son parcours universitaire, elle s’est mise à penser à la suite des choses. Elle savait qu’elle voulait demeurer dans le monde du hockey et elle s’est tournée vers un aspect du jeu qu’elle avait déjà apprivoisé, soit l’arbitrage.

« Je ne me sentais pas prête à accrocher mes patins après mon stage universitaire. L’aréna était ma deuxième maison depuis que j’avais trois ans. Dès la fin de mon dernier match, j’ai été prise par les émotions. Je savais que j’allais devoir trouver un emploi et arrêter de jouer. Je me suis souvenue que j’adorais l’arbitrage quand j’étais jeune. »

Ali a décidé qu’elle voulait enfiler un autre chandail, faire partie d’une nouvelle équipe et voir jusqu’où l’arbitrage allait la mener. Après l’université, elle a obtenu à nouveau une certification d’officielle en Ontario.

« J’ai enfilé les matchs avec différentes personnes et appris le plus possible, raconte-t-elle. J’ai constaté que plusieurs me devançaient dans le programme et été témoin de leurs réalisations. J’ai dit à mes mentors que j’aimerais un jour obtenir les mêmes affectations. »

Depuis sa transition vers l’arbitrage, Ali a eu l’occasion de faire partie du Programme d’excellence des officiels de Hockey Canada (POE), un cheminement qui permet aux arbitres et juges de lignes d’atteindre leurs objectifs de haut niveau.

Depuis, elle a été une juge de lignes à quelques événements importants, dont le Championnat mondial féminin des M18 2014 de l’IIHF (division 1B) et la Bataille de la rue Bay de la Ligue professionnelle de hockey féminin, un match qui a opposé Toronto à Montréal il y a quelques semaines.

« Je suis vraiment reconnaissante de toutes les occasions que j’ai eues grâce à l’arbitrage. J’aime mon rôle, car ça me permet de rester investie dans le hockey. C’est intense… Il y a de la pression et un esprit de compétition. Notre rôle est de veiller au franc-jeu et à la sécurité. »

Sans le soutien de sa famille, et en particulier de Maegan, Ali n’arriverait pas à concilier son métier d’ingénieure de solutions au sein d’une société d’approvisionnement avec son rôle d’officielle et de triathlonienne.

« Nous sommes comme de meilleures amies et notre esprit compétitif a toujours été très fort. Nous avons toujours cherché à nous pousser l’une et l’autre. Nos parents nous ont inculqué de fortes valeurs. Malgré la compétition, nous nous sommes toujours épaulées et savions que le succès de l’une n’empêchait pas le succès de l’autre. »

Comme Ali, Maegan avait des ambitions au hockey qu’elle voulait atteindre. En plus de jouer dans la NCAA au sein du Collège de Boston et dans la Premier Hockey Federation pour le Six de Toronto, elle a remporté une médaille d’argent avec le Canada au Championnat mondial féminin des M18 2017 de l’IIHF.

« Nous avons toujours été proches, et elle est devenue un excellent modèle pour moi, explique Maegan. En tant que petite sœur, j’en suis venue à prendre ma grande sœur comme idole. Quand j’avais beaucoup de succès pendant ma carrière de hockeyeuse, elle était la personne la plus proche de moi et je comptais toujours sur elle pour obtenir des conseils et du soutien. »

Pour jouer à un haut niveau, il est important d’être en bonne forme physique, mais pour Ali, ça lui permet également de rester saine mentalement et de garder un bon équilibre avec sa vie professionnelle. Quand elle n’arbitre pas, Ali participe à des triathlons, un sport dont elle est rapidement tombée amoureuse.

« Les joueuses donnent leur 100 %, donc nous devons faire la même chose pour les suivre, commente Ali. Je trouvais ça un peu ennuyant au gym. Pour sortir de ma zone de confort, je me suis inscrite à une compétition Ironman 70.3 (aussi connue sous le nom de demi-Ironman), et je suis devenue accro.

Tandis qu’Ali continue de se fixer des objectifs, comme participer aux Jeux olympiques à titre d’officielle, sa sœur sait que c’est sa détermination qui la mènera si loin.

« Une fois qu’elle a un objectif en tête, elle fera tout en son pouvoir pour l’atteindre, explique Maegan. Je suis vraiment fière d’elle, de ce qu’elle a accompli et de sa transition de joueuse de hockey à officielle. J’ai hâte de voir jusqu’où elle ira. »

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Entraîneuses en herbe 2023

Huit étudiantes-athlètes participeront au programme Entraîneuses en herbe

La troisième cohorte du programme Entraîneuses en herbe sera suivie jusqu’en 2024-2025

NR.061.23
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21 September 2023

CALGARY, Alb. – Hockey Canada et U SPORTS ont annoncé les huit étudiantes-athlètes choisies pour participer à la troisième cohorte du programme Entraîneuses en herbe pendant les saisons 2023-2024 et 2024-2025.

Née en 2021 d’un partenariat entre Hockey Canada, U SPORTS et la Fondation Hockey Canada, l’initiative Entraîneuses en herbe vise à accroître le nombre de femmes derrière le banc au hockey au Canada. De la formation et du mentorat sont offerts à des étudiantes-athlètes qui évoluent au sein d’U SPORTS et qui désirent devenir entraîneuses. Les participantes au programme occuperont un poste d’entraîneuse adjointe au sein d’une équipe de hockey féminin de M13, M15 ou M18 pendant les deux saisons et recevront une formation en entraînement, des occasions de perfectionnement professionnel et une rétribution.

La cohorte de cette année est composée d’étudiantes-athlètes provenant de huit programmes de hockey féminin U SPORTS représentant trois de ses conférences :

• Alexis Anonech (Université York, SUO)

• Emmy Fecteau (Université Concordia, RSEQ)

• Lyndsey Janes (Université Mount Royal, CW)

• Madison Laberge (Université Nipissing, SUO)

• Isabelle Lajoie (Université de l’Alberta, CW)

• Sophie Lalor (Université de la Saskatchewan, CW)

• Sarah-Maude Lavoie (Université McGill, RSEQ)

• Chihiro Suzuki (Université de Guelph, SUO)

« Nous sommes ravis d’accueillir ces huit étudiantes-athlètes accomplies au sein du programme Entraîneuses en herbe et d’avoir le plaisir de collaborer avec elles au cours des deux prochaines saisons », a commenté Marin Hickox, vice-présidente du hockey féminin à Hockey Canada. « L’initiative Entraîneuses en herbe est un programme important pour appuyer et développer la prochaine génération de meneuses au hockey, et nous remercions le personnel entraîneur de U SPORTS ayant proposé la candidature de ces athlètes de talent.

« Les filles qui sont dirigées par une femme sont plus susceptibles de se tourner vers le rôle d’entraîneuse à la fin de leur parcours de joueuse, et nous espérons que ce programme aura une influence positive sur le recrutement et la rétention des filles dans des rôles de meneuses au hockey. »

Depuis sa création, le programme a guidé des étudiantes-athlètes provenant de 16 programmes de hockey féminin U SPORTS représentant les quatre conférences de l’alliance.

« Les huit étudiantes-athlètes sélectionnées pour Entraîneuses en herbe sont d’excellentes ambassadrices pour le hockey et le sport universitaire au Canada », a affirmé Lisette Johnson-Stapley, directrice en chef du sport à U SPORTS. « Nous voyons déjà l’impact positif du programme, véritable source d’inspiration pour les jeunes filles partout au pays. Nous sommes heureux qu’Alexis, Chihiro, Emmy, Isabelle, Lyndsey, Madison, Sarah-Maude et Sophie fassent leurs débuts derrière le banc tout en continuant à représenter fièrement leur université respective en tant qu’étudiantes-athlètes. »

Le comité de sélection d’Entraîneuses en herbe est composé de représentants et représentantes de Hockey Canada, d’U SPORTS, des membres régionaux, provinciaux et territoriaux de Hockey Canada ainsi que du conseil d’administration de la Fondation Hockey Canada.

Pendant la Semaine nationale des entraîneurs, Hockey Canada souligne l’influence positive du personnel entraîneur sur les athlètes aux quatre coins du pays avec des ressources pour dire #MerciCoach et une série d’articles que vous trouverez ici.

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Kenzie Lalonde observe un match de hockey qu’elle décrit en direct.

Dans mes propres mots : Kenzie Lalonde

La native d’Ottawa revient sur son parcours, de son expérience de jeune hockeyeuse jusqu’aux moments marquants de sa carrière à TSN en passant par ses débuts dans les médias

Kenzie Lalonde
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24 March 2023

C’est dans mon ADN de dire oui à ce qu’on me propose. J’ai bien retenu une phrase que j’ai lue au secondaire qui disait ceci : la vie nous donne ce qu’on a le courage de lui demander. Que ce soit pour enfiler ma première paire de patins, déménager dans les Maritimes ou porter un micro-casque pour la première fois, j’ai eu le courage de dire oui à des occasions qui m’effrayaient.

J’ai grandi dans une famille qui vibrait au rythme du hockey. Chaque matin avant l’école, je mangeais un bol de Froot Loops en regardant les nouvelles du sport à TSN, émerveillée par le fait qu’on puisse gagner sa vie en parlant de sports. Mon père et mon frère aîné jouaient tous deux au hockey, alors naturellement j’ai voulu faire comme eux. J’ai commencé au hockey masculin d’abord, puis je suis passé au hockey féminin au niveau M11. Le fait d’entrer dans un vestiaire et d’y retrouver 23 filles qui aiment le même sport que moi a fait croître ma passion pour le hockey exponentiellement. À ce jour, certaines de mes bonnes amies sont d’anciennes coéquipières au hockey mineur.

Kenzie Lalonde early in her minor hockey career and at Mount Allison University

En douzième année, je jouais pour les Junior Senators d’Ottawa. Tandis que mes coéquipières s’engageaient à fréquenter des universités, je ne savais toujours pas ce que je voulais faire de mon avenir. J’étais à la croisée des chemins. Je voulais un meilleur équilibre entre le hockey, l’école et le reste de ma vie. Andrea Leacock, une future enseignante qui était en stage dans ma classe, m’a recommandé son alma mater, l’Université Mount Allison. Dès ma visite de l’endroit, où j’ai rencontré l’entraîneur et quelques joueuses, je me suis sentie à ma place. Je n’avais jamais été dans les Maritimes auparavant, mais j’ai choisi d’élire domicile à Sackville, au Nouveau-Brunswick, pour les cinq années qui suivraient. J’y ai pratiqué mon sport et j’ai poursuivi des études en commerce tout en découvrant le domaine de la télévision en cours de route.

C’est à ma cinquième année d’université que j’ai su que je voulais faire de mon passe-temps un métier, quand j’ai été à même de constater l’effervescence qu’une entrevue pouvait entraîner chez une jeune athlète. On m’avait donné l’occasion de faire du bénévolat à Eastlink Community TV, une chaîne de télévision locale. C’était la première fois que je filmais un reportage, on couvrait un championnat de basketball féminin de niveau secondaire. Après le match, je me suis approchée de l’athlète nommée Joueuse par excellence pour lui poser la bonne vieille question : « Qu’est-ce que ça te fait d’avoir gagné? » Je n’oublierai jamais son regard, un parfait mélange de terreur, de joie et de fébrilité, tandis qu’elle était entourée de ses coéquipières bien amusées par la situation. C’est là que j’ai réalisé que je me reconnaissais en elle, que j’aurais réagi de la même manière si on était venu interviewer mes coéquipières et moi pour souligner notre réussite après une victoire. Je savais désormais que je voulais donner aux jeunes femmes la chance de faire connaître leur histoire et rendre hommage à leurs réalisations.

Kenzie Lalonde on the ice

Quand j’ai fait mes débuts à temps plein à Eastlink Community TV, c’est Brett Smith, mon directeur de station, qui m’a poussée vers la description de matchs en direct. Pendant les semaines qui ont suivi, j’ai vécu mes premières expériences. Je ne connaissais pas grand-chose du travail derrière la diffusion d’un événement en direct. J’ai vite compris que, en télévision, tu apprends sur le tas, tu gagnes en expérience d’une fois à l’autre. Soit tu coules, soit tu nages. J’ai nagé. Après moins de deux mois, j’animais la diffusion des parties des Mooseheads de Halifax, et moins d’un mois plus tard, je décrivais du hockey. Cinq mois plus tard, je décrivais des matchs de soccer, de basketball, de volleyball et même de ringuette. J’ai commencé à animer une émission communautaire hebdomadaire, où j’étais à la fois aux commandes de la caméra et de la réalisation. J’ai touché à tout et j’ai adoré ça. J’ai développé une affection pour le sport à l’échelle locale et je sentais peu à peu que j’avais un devoir chaque fois que je commentais une partie. Un devoir de prononcer les noms correctement, de faire découvrir au public les personnes derrière les athlètes et, surtout, de donner une plateforme à ces athlètes.

La veille de ma première affectation à un match de la LHJMQ, j’étais nerveuse. J’allais être la première femme à décrire une partie de la ligue à la télévision. On me demande souvent c’était comment. Honnêtement, j’avais l’impression que, si je m’en sortais bien, on n’en ferait pas un plat, mais que si je me cassais la gueule, j’allais nuire aux futures occasions pour d’autres femmes. La veille du duel entre les Mooseheads de Halifax et les Islanders de Charlottetown, j’ai reçu un appel. C’était Leah Hextall, qui a elle-même vécu, à un degré bien plus grand, la pression de devoir faire honneur à son genre dans de telles situations. Ses conseils m’ont été précieux : fais-toi confiance, car tu mérites ce qui t’arrive, et reste ancrée dans le moment présent. À ce jour, je tâche de mettre ses paroles en pratique.

Kenzie sitting at the TSN desk with Tessa Bonhomme and Carla MacLeod

Peu après, j’ai reçu un autre appel, cette fois de TSN, pour le Championnat mondial féminin 2021 de l’IIHF à Calgary. Comme les parties du groupe B étaient télévisées pour la première fois, une deuxième équipe de commentatrices était requise. J’ai eu quelques semaines pour me préparer, apprivoiser le hockey féminin international et les noms européens, puis me rendre dans la bulle à Calgary afin de travailler pour le réseau qui avait inspiré la fanatique de sports et de Froot Loops que j’étais à neuf ans.

Depuis, j’ai eu la chance de vivre des expériences exceptionnelles en ondes. Couvrir le hockey féminin aux Jeux olympiques d’hiver de 2022 m’a marquée. Je me souviendrai toujours du caractère unique de cet événement, qui a rendu mon séjour à Beijing inoubliable et a fait de moi la journaliste que je suis aujourd’hui à Montréal. La dernière édition du Mondial junior à Halifax a été spéciale, parce que ça m’a permis de retourner à l’aréna où ma carrière télévisuelle a commencé, dans le même rôle de journaliste au niveau de la glace de la même patinoire. Je pense aussi au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF au Wisconsin, car c’était la première fois que ce tournoi était diffusé à la télévision, et j’étais en poste pour l’occasion. La visibilité, c’est le nerf de la guerre pour l’essor du hockey féminin, et je suis fière de faire partie d’une équipe qui vise un meilleur équilibre de ce côté.

Et c’est ce que j’aime de la télévision, c’est un sport d’équipe. C’est grâce au travail de notre équipe en coulisse que la diffusion d’un match prend vie. Il faut savoir compter les uns sur les autres, une habileté que j’ai développée au hockey. J’ai appris à faire confiance aux membres de mon équipe, formée désormais d’analystes et de caméramans. Cela vaut aussi pour le personnel en régie, qui joue en quelque sorte le rôle du personnel entraîneur. Je sais comment se sent une recrue, comment reconnaître la valeur des sacrifices des autres et, surtout, comment me battre même quand le combat peut sembler perdu d’avance.

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Jenn Berezowski officiating during the 2023 U18 Women's World Championship gold medal game.

Un rêve devenu réalité pour Berezowski, avec sa fille à ses côtés

Trois mois après la naissance de sa deuxième fille, Jenn Berezowski était de retour sur la glace en tant qu’officielle au Championnat mondial féminin des M18 de l’IIHF

Jonathan Yue
|
18 March 2023

Jenn Berezowski avait toujours rêvé d’arbitrer dans un tournoi de haut calibre de l’IIHF.

Cumulant 15 ans d’expérience comme officielle sur glace dans des ligues et des tournois partout au Canada, elle a enfin obtenu sa chance cette année à l’occasion du Championnat mondial féminin des M18 2023 de l’IIHF en Suède.

Un léger détail restait toutefois à régler. C’est que Berezowski venait de donner naissance à sa deuxième fille, Hannah.

« Quand on m’a annoncé en octobre 2022 que j’avais été sélectionnée en vue du Mondial féminin des M18 en janvier, il s’était écoulé un mois environ depuis mon accouchement, se remémore Berezowski. J’ai bien vu que ce serait serré, mais je ne pouvais pas dire non. »

Voilà qu’elle était de retour sur la glace, à peine un mois après la naissance de Hannah.

« J’ai recommencé à arbitrer, avec ma fille toujours à mes côtés », raconte-t-elle.

Le moment venu, Berezowski, qui vit à Trenton en Ontario, a mis le cap sur la Suède, accompagnée de sa mère et de son enfant. À la maison, son époux et leur fille aînée Scarlett, trois ans, ont pu regarder les trois matchs qu’elle a arbitrés, dont celui pour la médaille d’or – un duel face à la Suède qu’a remporté le Canada par la marque de 10-0 pour défendre son titre mondial.




Berezowski remercie ses proches et ses collègues qui l’ont aidée à prendre soin de sa fille, tant à la maison que sur la route.

« Il y avait toujours quelqu’un pour m’accompagner à l’aréna. Je pouvais continuer d’arbitrer tout en sachant ma fille près de moi. Je n’avais aucun souci pour la nourrir ou pour m’occuper d’elle. Mes collègues étaient derrière moi à cent pour cent. Personne ne sourcillait en me voyant nourrir Hannah entre les périodes ni quand il y avait quelqu’un sur place pour garder. Ça aide à normaliser la présence des tout-petits à l’aréna, tant à l’échelle locale que nationale, ou même internationale. »

Depuis son retour du Mondial féminin des M18 en Suède, Berezowski a recommencé à arbitrer dans différentes ligues aux quatre coins de l’Ontario, et sa fille n’est jamais bien loin. Cette semaine, Berezowski fait partie du groupe d’arbitres au Championnat de hockey féminin U SPORTS, à Montréal.

Être mère de deux enfants, voyager avec un bébé et travailler comme arbitre, tout cela demande déjà beaucoup d’organisation. Et si on vous disait que Berezowski est aussi comptable professionnelle agréée? Elle le dit sans détour, le printemps est l’une des périodes les plus occupées de l’année, avec les championnats provinciaux et les séries éliminatoires qui coïncident avec la saison des impôts au Canada.

« Si j’y arrive, c’est grâce à tout le soutien que je reçois, notamment de mes supérieurs, qui me permettent d’avoir un horaire flexible, souligne Berezowski. C’est très gentil de leur part. Le printemps, c’est la saison des championnats, mais aussi celle des impôts. Il s’agit de mettre les bouchées doubles et de faire des compromis. »

Normaliser la présence des nouveau-nés à l’aréna

Depuis ses débuts dans l’arbitrage à l’âge de 16 ans, Berezowski n’a vu qu’une seule maman avec son bébé à l’aréna. Elle a toutefois bon espoir qu’avec le temps, la présence des tout-petits fera partie de la normalité.

« Avant, j’aurais eu un choix à faire. Continuer d’arbitrer ou m’arrêter pour fonder une famille. Aujourd’hui, il y a une plus grande ouverture d’esprit, on voit qu’il est possible de faire les deux. Je n’ai pas eu à choisir, heureusement. »

Berezowski maintient également des liens avec la communauté des officielles, qui ne cesse de croître et qui est toujours d’une grande aide, qu’il s’agisse de partager des expériences ou de soumettre des idées, des réflexions. En racontant ce qu’elle vit, elle espère servir de modèle à d’autres femmes, en particulier les nouvelles mamans.

« J’ai beaucoup de collègues plus jeunes qui n’ont pas encore d’enfant. Ce groupe en ligne nous permet de faire découvrir notre réalité. En 2023, plus rien ne nous empêche de tracer notre propre voie, et j’en suis la preuve. Ça me réjouit de pouvoir servir d’exemple partout dans ma province et sur la glace. »

Le soutien que reçoit Berezowski de la communauté du hockey l’encourage beaucoup.

« Pouvoir combiner ma carrière, ma passion pour l’arbitrage et mon rôle de mère, c’est vraiment gratifiant, ajoute Berezowski. De voir ce que font des femmes comme Natalie Spooner, ça envoie un message puissant. Cela montre aux mères de famille tout ce que l’on peut accomplir si l’on y consacre les efforts nécessaires. »

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Isabelle Ethier

Isabelle Ethier, la Femme d’Hockey

Avec toute son authenticité et sa passion, Isabelle Ethier, animatrice du balado Femme d’Hockey, met en valeur les femmes de notre sport national et donne une voix à des gens de tous horizons

Eric Lavoie
|
13 March 2023

Son balado lancé en juin 2020 a déjà généré plusieurs millions d’impressions sur les différentes plateformes (YouTube, Instagram, Facebook, Spotify, etc.). À ce jour, 79 balados, 126 chroniques et 45 articles Notre étoile ont été publiés sur son site Web. Cinq commanditaires et plusieurs partenaires font équipe avec elle.

Elle reçoit des joueuses, des mamans, des administratrices, des politiciennes, mais aussi des hommes qui occupent divers postes de l’aréna local à la LNH. Tout le monde y est le bienvenu.

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, célébrée pendant tout le mois de mars sur nos plateformes, Isabelle Ethier, fondatrice et animatrice du balado Femme d’Hockey, a pris l’autre côté du micro pour nous parler de son influence positive sur la communauté du hockey.

Q : Avant de lancer ton balado en juin 2020, quel était ton lien avec le hockey?

R : J’ai grandi dans le hockey. Mon frère a joué, mon père a été un entraîneur et mes deux filleuls que je suis de près jouent. En janvier 2020, la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec m’a donné le mandat d’élaborer son plan marketing. Dans ma tournée des équipes, j’ai constaté qu’il y avait énormément de femmes impliquées dans ce sport. J’ai voulu trouver une idée pour valoriser leur place au hockey et mettre de l’avant le côté humain. De là est né Femme d’Hockey!

Q : Les personnes qui ne te connaissent pas pourraient penser que Femme d’Hockey ne reçoit que des femmes, mais tu as aussi enregistré plusieurs balados avec des hommes qui gravitent dans ce sport. Pourquoi était-ce important pour toi de recevoir des gens de divers horizons?

R : Pour moi, l’inclusion n’exclut pas une catégorie de personnes. Je reçois des gens de différents profils; joueurs et joueuses, entraîneurs et entraîneuses, conjoints et conjointes, papas et mamans. Tous les types de hockey sont couverts aussi; hockey sur glace, dek hockey, parahockey, etc. Je trouve ça beaucoup plus fort comme message quand un Vincent Lecavalier me raconte à quel point sa mère et sa femme ont eu un impact sur son parcours que si je les questionne elles.

Q : Le slogan de ton balado est Le hockey ne se joue pas que sur la patinoire. Tu l’as même fait imprimer sur des chandails. Qu’est-ce que ça signifie pour toi?

R : Pour moi, c’est un environnement de vie. Peu importe à quel niveau tu joues, le hockey devient notre milieu de vie. Ce qui se passe avant et après un match ou un entraînement a un impact sur ta relation avec ce sport.

Isabelle Ethier

Q : Tu le demandes souvent à tes invités. Maintenant, c’est à ton tour d’y répondre… qu’est-ce qui nourrit ta passion?

R : Les gens! Le hockey me passionne, peu importe le niveau que je regarde, des plus jeunes jusqu’au hockey professionnel. Ça me fait vibrer! Mais au-delà de ça, ce sont les rencontres humaines. De voir le cheminement des athlètes, ce qui les a touchés dans les bons comme les moins bons moments. J’aime faire découvrir ces personnes autrement et les rendre accessibles au public par de bonnes discussions pendant lesquelles une belle complicité s’installe.

Q : Ton balado s’impose dans un univers médiatique qu’on pourrait dire déjà saturé de hockey. Pourquoi était-ce important pour toi de prendre ta place dans le milieu?

R : Je voulais amener une vision différente. Je ne crois pas qu’il y ait un autre balado comme Femme d’Hockey qui explore autant le côté humain, qui met en lumière les enjeux des femmes dans le sport et leur impact sur le parcours de joueurs et joueuses. Ça a permis de combler un espace qui n’était pas pris encore.

Q : La Journée internationale des femmes vise entre autres à sensibiliser le public à l’égalité des genres. Quels progrès souhaites-tu constater pour les femmes dans le hockey en général?

R : À la base, j’ai envie que les femmes aient les mêmes droits partout dans le monde. On est chanceux de vivre dans un pays démocratique, mais ce n’est pas la même réalité partout ailleurs. Ici, j’aimerais voir des entreprises oser investir dans le hockey féminin parce que le nerf de la guerre, c’est l’argent. Tu ne peux pas aimer quelque chose que tu ne connais pas. Il faut faire découvrir ce sport à plus de gens. J’aimerais qu’on atteigne un point où le bassin de joueuses de hockey soit équivalent au bassin de joueurs, parce que c’est possible.

Q : Quelle est la principale force de Femme d’Hockey?

R : L’accessibilité. Le balado est facile d’accès et donne accès à différentes personnes.

Q : Quelle femme t’inspire le plus au hockey?

R : Geneviève Paquette, la directrice générale de la Fondation des Canadiens pour l’enfance et vice-présidente de l’engagement communautaire de l’équipe. Tout le côté humain des Canadiens de Montréal, c’est elle qui s’en occupe : les joueurs, les conjointes, les familles. Pour moi, ça, c’est important. Elle s’implique beaucoup dans le hockey mineur et s’intéresse aux enjeux qui touchent ce sport. J’ai beaucoup d’admiration pour elle.

Q : On entend parler des femmes inspirantes qui brisent les plafonds de verre. Selon toi, quel serait le moment décisif où on pourrait dire que les femmes occupent une place égale à celle des hommes dans le milieu sportif?

R : On n’est pas là encore, mais on y arrive. Il faudra changer les critères de sélection. Par exemple, on m’a demandé d’être commentatrice des matchs de la Force de Montréal. Je ne suis pas une ancienne joueuse ou entraîneuse. On m’a dit de venir commenter le match comme moi je le vois, pas de l’analyser de façon traditionnelle. Ça, c’est un changement de paradigme. On ne m’a pas demandé d’imiter un comportement existant, on a valorisé la personne que je suis.

Q : Quel est ton plus beau moment au hockey?

R : Quand j’étais en 6e année, j’ai assisté à un match des Canadiens au Forum avec mon grand-papa. Il a aperçu Maurice et Henri Richard dans l’aréna et il s’est dirigé vers eux pour leur jaser. J’étais vraiment impressionnée de voir ces deux légendes de près. Après la discussion, j’ai dit à mon grand-père : « Tu les connais? ». Il m’a répondu :« Non, je voulais juste que tu les rencontres! ». Ça a été mon dernier moment avec lui, car peu de temps après, il a commencé à souffrir d’Alzheimer, il a dû être hospitalisé et il est décédé par après. Ce jour-là, mon grand-père m’a appris à aller vers les personnalités de hockey sans gêne, et j’ai vu de mes yeux comment il a été bien accueilli par les frères Richard.

Ceci ou cela?

Les habitués du balado d’Isabelle sauront que ses invités participent au traditionnel segment Ceci ou cela? C’est maintenant au tour d’Isabelle de se faire poser la question!

Q : Patinoire extérieure ou aréna?

R : Une patinoire extérieure, en fait une patinoire sur le lac. C’est juste magique!

Q : Chandail blanc, rouge ou noir?

R : Chandail rouge.

Q : Hockey féminin ou hockey masculin?

R : Je ne peux pas choisir. J’aime autant un que l’autre pour différentes raisons, car pour moi ce sont deux sports, au même titre que j’aime le football de la LCF et de la NFL.

Q : Jeux olympiques ou Championnat mondial féminin?

R : Il y a une magie autour des Jeux olympiques. Ça a lieu aux quatre ans. La planète est réunie dans plusieurs disciplines. Quand les Jeux olympiques commencent, je me mets en mode olympique chez moi. J’ai eu la chance d’y assister à Vancouver et à Londres.

Q : Orgue ou DJ à l’aréna?

R : Je suis vraiment rendue en 2023 pour ça. J’aime l’ambiance avec un DJ. J’aime quand il y a un lien entre la musique et ce qui se passe sur la glace. Par exemple, j’ai vraiment aimé entendre la chanson The Best de Tina Turner pendant l’hommage à Marie-Philip Poulin au match de la Série de la rivalité à Trois-Rivières. Ça m’a donné des frissons.

Échos de vestiaire

« Isabelle, c’est vraiment une femme passionnée et inclusive! S’il est question de hockey féminin, elle est assurément là pour aider à faire connaître les intervenantes du milieu. Elle appuie notre sport à tous les niveaux. On la voit un peu partout maintenant et ses connaissances sont respectées. »

-- Ann-Renée Desbiens, gardienne de but de l’équipe nationale féminine et médaillée d’or olympique en 2022

Isabelle Ethier et Ann-Renée Desbiens

« Elle donne une voix aux femmes dans le hockey et explore plus le côté humain et émotionnel de notre sport. Elle fait voir le hockey différemment grâce à des discussions en profondeur. J’ai vraiment aimé mon passage à son balado à mes débuts avec Hockey Québec, car ça m’a permis d’exprimer ma vision des choses dans un format moins traditionnel. »

-- Jocelyn Thibault, directeur général de Hockey Québec

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Manon Rhéaume

Un leadership inspirant

Pour la Journée internationale des femmes, certaines des plus influentes dans le monde du hockey parlent de l’importance de l’inclusion et de la représentation dans divers postes

Nicholas Pescod et Shannon Coulter
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08 March 2023

Dans le monde du hockey, la place des femmes n’a jamais été aussi grande.

Pour célébrer la Journée internationale des femmes, Hockey Canada s’est entretenue avec des femmes parmi les plus accomplies dans le milieu afin de répondre à une question :

Pourquoi est-ce important que des femmes occupent des postes d’influence au hockey?

Julie Duranceau (Saint-Bruno-de-Montarville, Qc)

Avocate d’expérience et médiatrice accréditée en matières civiles, commerciales et du travail ainsi qu’en droit de la famille, Julie Duranceau s’est jointe au conseil d’administration de Hockey Canada en décembre 2022. Depuis 2006, elle s’est acquittée de mandats dans des domaines d’intérêt comme le sport et la médiation, agissant en tant qu’enquêtrice dans le cadre de plaintes de harcèlement en milieu de travail et dans l’industrie du sport.

Manon Rhéaume (Lac-Beauport, Qc)

Manon Rhéaume est devenue la première femme — et la seule à ce jour — à disputer un match dans la LNH, réalisant l’exploit en 1992 avec le Lightning de Tampa Bay. Devant le filet de l’équipe nationale féminine du Canada, elle a remporté deux titres mondiaux et une médaille d’argent aux Jeux olympiques de 1998, soit la première année que le hockey féminin a été inclus aux Jeux.

Raphaëlle Tousignant (Terrebonne, Qc)

Étoile montante du parahockey, Raphaëlle Tousignant a gagné l’or avec Équipe Québec lors du Championnat canadien de parahockey 2022 et l’argent au tout premier Défi mondial féminin de parahockey sur glace. Alanna Mah, Christina Picton et Tousignant sont les seules femmes à avoir déjà participé à un camp de sélection de l’équipe nationale de parahockey du Canada.

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Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens & Mélodie Daoust

Un début d’année faste pour le Québec au hockey

En ce jour de Fête nationale du Québec, soulignons quelques moments de personnalités québécoises gravitant dans le monde du hockey qui ont marqué la première moitié de l’année 2022

François Lafleur
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24 June 2022

Bonne Saint-Jean tout le monde!

Avant ou après une bonne poutine au dîner et les feux d’artifice en soirée, prenons le temps aujourd’hui pour revenir sur des exploits accomplis par des personnalités québécoises qui ont brillé à l’échelle provinciale, nationale ou internationale depuis le début de l’année!

ÉQUIPE NATIONALE FÉMININE

Commençons par l’équipe qui a ramené l’une des quatre médailles d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Beijing. Marie-Philip Poulin a de nouveau mené la charge en inscrivant six buts et 11 passes en sept parties, dont une performance de trois points lors du match pour la médaille d’or face aux États-Unis. Notons aussi la superbe tenue d’Ann-Renée Desbiens devant le filet, comme en témoignent sa moyenne de buts alloués de 1,80 et son pourcentage d’arrêts de 0,940 en cinq rencontres.

Quelques mois plus tôt, Mélodie Daoust a mené le Canada vers un 11 e titre au Championnat mondial féminin en obtenant six buts et autant de mentions d’aide en sept parties. En plus d’être sélectionnée à l’équipe d’étoiles du tournoi, Daoust a aussi été nommée Joueuse par excellence de la compétition.

Plus récemment, Alexia Aubin et Karel Préfontaine ont contribué à la conquête de la médaille d’or au Championnat mondial féminin des M18. Aubin a terminé à égalité au premier rang des meilleures pointeuses de son équipe avec cinq points, tandis que Préfontaine en a obtenu quatre.

ÉQUIPE NATIONALE MASCULINE

En ce qui concerne l’équipe qui a participé au Championnat mondial masculin présenté en Finlande, elle était menée par Thomas Chabot qui avait été nommé capitaine de la formation. Pierre-Luc Dubois, l’un des capitaines adjoints, a conclu le tournoi parmi les meilleurs pointeurs grâce à ses sept buts et six passes.

À Beijing, lors des Jeux olympiques, Maxim Noreau et David Desharnais ont été des éléments clés de la formation canadienne. Noreau a terminé la compétition avec une récolte d’un but et trois mentions d’aide , alors que Desharnais a obtenu une passe.

ÉQUIPE NATIONALE PARALYMPIQUE

Lors du tournoi de parahockey aux Jeux paralympiques, Antoine Lehoux a obtenu une mention d’aide. Le joueur de 28 ans en était à une première participation aux Jeux puisqu’il n’avait pas été sélectionné en 2018.

Dominic Larocque a obtenu deux jeux blancs - dont un partagé - en quatre rencontres. Il s’agissait d’une la troisième présence aux Jeux paralympiques pour le gardien de but.

CHAMPIONNATS NATIONAUX

À la Coupe TELUS, les Cantonniers de Magog se sont rendus jusqu’en finale du tournoi à Okotoks, en Alberta . Tirant de l’arrière par deux buts contre les Flyers de Moncton dans les dernières minutes du match, la formation du Québec est parvenue à créer l’égalité alors qu’il ne restait que quelques secondes à jouer au temps réglementaire. La prolongation s’est toutefois soldée par un revers pour les hommes de Stéphane Robidas.

Du côté de la Coupe du Centenaire, présentée par Tim Hortons, le Collège Français de Longueuil a accédé aux demi-finales avant de s’incliner face aux Bandits de Brooks qui allaient éventuellement remporter les grands honneurs de ce tournoi de hockey junior A, qui a eu lieu à Estevan, en Saskatchewan.

Enfin, les Remparts du Richelieu ont représenté le Québec à la Coupe Esso . La formation n’a toutefois pas été en mesure de se qualifier pour le tour éliminatoire.

LAURÉATS ET LAURÉATES DE TROPHÉES

Plusieurs personnalités québécoises ont été récompensées pour leurs efforts dans le monde du hockey.

Pierre Verville a remporté le prix du Bénévole de l’année après avoir été un administrateur à la Fédération québécoise de hockey sur glace (FQHG) pendant plus de 50 ans.

Joël Bouchard s’est vu décerner le prix Gordon-Juckes remis à une personne qui a contribué de façon marquée au développement du hockey amateur au Canada, à l’échelle nationale.

Mélodie Daoust a remporté le prix Isobel-Gathorne-Hardy qui récompense une personne qui s’est démarquée par son engagement, son leadership, sa participation communautaire et sa promotion des valeurs du hockey féminin.

N’oublions pas non plus Patrice Bergeron qui a mis la main sur le trophée Frank-J-Selke pour la cinquième fois de sa carrière, ce qui constitue un record. Cet honneur est remis annuellement au meilleur attaquant défensif de la LNH.

OFFICIELS ET OFFICIELLES

Élizabeth Mantha est devenue la première femme à arbitrer un match de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) le 26 février dernier. Quelques mois plus tôt, l’arbitre de 31 ans avait fait partie d’un groupe de 10 femmes qui ont été affectées à des matchs de la Ligue américaine de hockey (AHL). Au cours de sa saison, Mantha s’est aussi rendue aux Jeux olympiques d’hiver et a d’ailleurs été nommée l’une des deux arbitres en vue du match pour la médaille de bronze.

Olivier Gouin a pris part à ses deuxièmes Jeux en tant qu’arbitre, se rendant lui aussi jusqu’au match pour la médaille de bronze.

UNE PORTION D’UN MATCH MONDIAL EN SOL QUÉBÉCOIS

Le 6 mars dernier, du côté de la Place Bell à Laval, a eu lieu le volet canadien du Match mondial de hockey féminin . La rencontre a opposé les Remparts du Richelieu aux Amazones de Laval-Montréal et s’est terminée par un verdict nul de 4 à 4.

HOMMAGE À DEUX LÉGENDES

Enfin, il était impossible de ne pas revenir sur le décès de deux grands joueurs québécois.

Le 15 avril, Mike Bossy s’est éteint à l’âge de 65 ans. Il a contribué aux quatre conquêtes consécutives de la coupe Stanley par les Islanders de New York dans les années 1980. L’ailier droit originaire de Montréal est le seul joueur dans l’histoire de la LNH à avoir marqué 50 buts lors de neuf saisons de suite. Bossy a aussi représenté le Canada à deux reprises, soit aux éditions 1981 et 1984 de la Coupe Canada. Il y a accumulé 13 buts et 7 aides en 15 matchs. Bossy a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1991 avant d’être nommé parmi les 100 plus grands joueurs de la LNH en marge des célébrations du Centenaire de la ligue en 2017.

Guy Lafleur a rendu l’âme à l’âge de 70 ans une semaine après le décès de Bossy . Il a remporté la coupe Stanley à cinq occasions avec les Canadiens de Montréal avant de conclure sa carrière avec les Rangers de New York et les Nordiques de Québec. Natif de Thurso, il est devenu le premier joueur dans l’histoire de la LNH à récolter 50 buts et 100 points lors de six saisons consécutives. Lafleur a fait partie des équipes canadiennes à la Coupe Canada en 1976 et 1981, de même qu’au Championnat mondial de 1981. Il y a totalisé quatre buts et 14 mentions d’aide en 21 rencontres. Après sa première retraite, le Temple de la renommée du hockey lui a ouvert ses portes en 1988 et, tout comme Bossy, il figure parmi les 100 plus grands joueurs de la LNH.

Quel début d’année pour les personnalités du hockey québécois ! Les prochains mois seront tout aussi plaisants à suivre.

Profitez du beau temps, et bonne Fête nationale!

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Annonce des lauréates du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022

Vingt-deux lauréates nommées pour les volets communautaire, compétitif et haute performance

NR.033.22
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15 June 2022

CALGARY, Alb. – En partenariat avec BFL CANADA, Hockey Canada a annoncé les lauréates nationales ainsi que provinciales et territoriales du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022, qui rend hommage aux entraîneuses qui ont prêché par l’exemple en faisant preuve de franc-jeu, qui se sont investies activement dans le développement de chaque athlète et de chaque membre du personnel et qui ont contribué au hockey de façon importante pendant la saison 2021-2022.

Mises en candidature par des parents et des athlètes d’un océan à l’autre et du nord au sud, 3 lauréates nationales et 19 lauréates provinciales et territoriales ont été choisies par le comité de sélection, qui était notamment composé des médaillées d’or olympiques Cassie Campbell-Pascall, Gina Kingsbury et Caroline Ouellette, de Teal Gove de Hockey Canada et de Sacha Vaillancourt, vice-président et directeur d’unité, Sports et loisirs, à BFL CANADA.

Sarah Hilworth, entraîneuse-chef de l’équipe de hockey féminin de l’Université du Nouveau-Brunswick, a remporté le prix national dans le volet haute performance et recevra une bourse de 5 000 $ ainsi qu’une invitation au camp de l’équipe nationale féminine du Canada cet été. Depuis qu’elle s’est jointe aux Reds, Hilworth a toujours montré l’importance de l’esprit sportif, a outillé ses joueuses pour qu’elles contribuent à changer les choses sur la glace comme dans la vie en général et a grandement contribué à sa communauté.

Laurence Beaulieu et Amy Doerksen sont les lauréates nationales des volets compétitif et communautaire, respectivement, et obtiendront une bourse de 2 500 $ et un ensemble d’articles de Hockey Canada.

Ancienne joueuse de hockey professionnel au sein des Canadiennes de Montréal, Beaulieu est passée derrière le banc il y a cinq saisons. Par sa passion pour le hockey, l’entraîneuse adjointe des Titans du Cégep Limoilou se distingue déjà du lot.

À titre d’entraîneuse de la division M7 Timbits à Brandon, au Manitoba, Doerksen se surpasse pour offrir une expérience enrichissante au hockey à ses jeunes, tout en créant un milieu sécuritaire et inclusif pour tout le monde. De plus, elle met l’accent sur le plaisir en organisant des activités d’équipe et des événements spéciaux pour son association de hockey locale.

Par ailleurs, 19 lauréates provinciales et territoriales ont été nommées et recevront chacune une bourse de 1 000 $.

Les lauréates du volet compétitif sont : Mandy Layden (Alb.), Brittany Kirby (C.-B.), Tess Houston (Man.), Abby Clarke (N.-B.), Grace Hatcher (T.-N.-L.), Josanne Deveau (N.-É.), Stephanie Pascal (Ont.), Rebecca Babiak (Î.-P.-É.) et Tori Spencer (T.N.-O./Yn/Nt).

Les lauréates du volet communautaire sont : Lesley Burton (Alb.), Heather Neale Furneaux (C.-B.), Katie Peddle (N.-B.), Monique Organ (T.-N.-L.), Erin Crowell (N.-É.), Kiara Jefferies (Ont.), Nadine Moore (Î.-P.-É.), Laetitia Létourneau (Qc), Barb Bryden (Sask.) et Jessica Cox (T.N.-O./Yn/Nt).

Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux FacebookTwitter et Instagram.

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Hockey Canada pourvoit deux postes clés

Natasha Johnston devient la directrice de la sécurité dans le sport, et Marin Hickox est embauchée à titre de directrice du hockey féminin

NR.023.22
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18 May 2022

CALGARY, Alb. – Hockey Canada a annoncé l’embauche de deux gestionnaires de renom du sport canadien, soit Natasha Johnston et Marin Hickox, afin de diriger les stratégies de l’organisation en ce qui a trait à la sécurité dans le sport et au hockey féminin, respectivement.

« Nous sommes ravis d’accueillir Natasha et Marin chez Hockey Canada à ces nouveaux postes qui visent à faire progresser les dossiers de deux de nos secteurs stratégiques », a commenté le président et chef de l’exploitation de Hockey Canada, Scott Smith. « Les deux arrivent avec une expérience inestimable acquise dans le secteur du sport et joueront un rôle crucial pour faire en sorte que le hockey soit un sport sécuritaire et inclusif pour l’ensemble des participants et des participantes. »

Dans le rôle de directrice de la sécurité dans le sport, Mme Johnston se verra confier le champ de responsabilités de la sécurité chez Hockey Canada, dont l’élaboration de solutions durables à l’égard de la sécurité des athlètes et de la maltraitance. Elle collaborera également avec les 13 membres de Hockey Canada pour mettre en œuvre des initiatives stratégiques qui font la promotion de l’inclusion et permettent à tout le monde d’un océan à l’autre et du nord au sud de vivre des expériences enrichissantes au hockey pour de nombreuses années.

Plus récemment, Mme Johnston a été la directrice administrative de Ringuette Canada; elle a contribué au Code de conduite universel pour prévenir et contrer la maltraitance dans le sport (CCUMS) en tant que représentante nationale. Auparavant, elle a occupé des postes à responsabilité croissante au Centre canadien pour l’éthique dans le sport et à Football Canada.

Mme Hickox mènera la réalisation des initiatives de recrutement et de rétention de l’organisation visant à soutenir le maintien des programmes de hockey féminin dans l’ensemble du pays et mènera une approche collaborative pour favoriser l’augmentation du nombre de femmes à des postes clés au sein de l’écosystème du hockey, notamment comme dirigeantes, entraîneuses et officielles.  

En 2020, Mme Hickox faisait partie de l’équipe de travail qui s’est occupée du tout premier match 3 contre 3 de l’élite du hockey féminin présenté dans le cadre de la Fin de semaine du Match des étoiles de la Ligue nationale de hockey (LNH). L’ancienne dirigeante en marketing de Maple Leafs Sport & Entertainment et de la LNH a également été consultante auprès de l’Association professionnelle des joueuses de hockey féminin (PWHPA).

Mme Johnston et Mme Hickox sont déjà entrées en poste chez Hockey Canada, à Ottawa et Toronto, respectivement.

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Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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Jeremy Knight
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