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En quête de progrès personnels

David Cicchini veut offrir le meilleur programme possible aux joueurs de l’élite en perfectionnant ses compétences au séminaire HP2 pour les entraîneurs de Hockey Canada

Quinton Amundson
|
11 July 2019

La réponse de Brandt Clarke à une question posée dans un sondage sur le profil des joueurs que lui-même et ses coéquipiers ont rempli avant la saison dernière est restée collée dans l’esprit de David Cicchini pendant près d’un an.

« Quand nous demandons : “Que voulez-vous faire lorsque vous serez grands?”, la réponse typique est : “Je veux être dans la LNH” », a déclaré Cicchini, entraîneur associé des Flyers de Don Mills au cours des trois dernières saisons. « Brandt Clarke a indiqué qu’il voulait être dans la LNH, mais il a ensuite rayé sa réponse et a écrit : Je veux être au Temple de la renommée. Je veux avoir un impact sur le jeu. »

Tous les joueurs de l’équipe des moins de 16 ans des Flyers partageaient l’appétit vorace de Clarke pour le succès. Ce désir prononcé jumelé à des habiletés exceptionnelles s’est traduit par une série de 41 matchs sans défaite pour amorcer la saison et par une fiche stupéfiante de 77 victoires, une seule défaite en prolongation et six matchs nuls, couronnés par une victoire spectaculaire de 6-5 sur les Red Wings de Toronto pour remporter l’OHL Cup 2019 en mars. 

L’entraîneur-chef Marc Slawson, Cicchini et le reste du personnel des Flyers attisent le feu compétitif chez chacun de leurs joueurs avant le début de chaque saison morte en les exhortant à s’approprier le développement de leur art durant l’été afin que le groupe soit encore plus redoutable à l’automne.

Cicchini pratique ce qu’il prêche alors qu’il cherche activement des moyens d’améliorer ses compétences derrière le banc pendant l’été. Cette semaine, il participe au séminaire Haute performance II à Calgary, où il souhaite obtenir sa certification HP2.

Bien qu’il agisse comme mentor auprès des joueurs depuis plus de deux décennies, l’entraîneur acquiert de nouvelles idées sur la conscience de soi au banc, l’analyse des habiletés, comment diriger sous pression, la culture d’équipe et le jeu tactique.

Une présentation axée sur le profilage de la personnalité a été l’un des points forts de l’expérience de Cicchini jusqu’à présent.

« Comprendre la science derrière les joueurs grâce à la manière dont ils apprennent et réagissent à différentes situations vous fait réaliser que vous devez avoir différentes approches lorsque vous parlez à vos joueurs et que vous leur enseignez », a-t-il déclaré. « J’ai toujours su cela, mais voir qu’il y avait une science derrière ça, c’était quelque chose de bon à retenir. »

La capacité de diffuser des conseils à différents joueurs est l’un des points forts de Cicchini. Il a utilisé ses solides compétences en communication pour expliquer l’importance de garder ses émotions en contrôle contre des anciens des Flyers comme Shane Wright (premier choix de la sélection prioritaire 2019 de l’OHL), Brennan Othmann (deuxième choix au total) et Clarke (quatrième au total), entre autres.

(Ces trois joueurs, ainsi que Liam Arnsby et Paul Christopolous, suivront leur entraîneur à Calgary pour assister au camp national de développement des moins de 17 ans du Canada plus tard ce mois-ci.)

La création d’une relation solide, fondée sur le respect mutuel, a été l’un des grands plaisirs que Cicchini a éprouvés en entraînant des athlètes de la qualité des Flyers.
Avoir droit à des démonstrations continues d’habiletés prodigieuses en est un autre.

« Parfois, comme entraîneurs, lorsque nous faisons un certain exercice, nous restons assis à regarder et à nous dire : “Est-ce que nous venons de voir cela se produire?” C’est incroyable de voir ce que ces enfants font à 15 ans. »

Cicchini dit qu’il s’efforcera de toujours rester en contact avec chacun des membres des Flyers, que leur parcours les conduise vers une carrière digne du Temple de la renommée dans la Ligue nationale de hockey ou sur un chemin différent de la vie.

Pour l’entraîneur, remporter le championnat de l’OHL Cup était la façon idéale de mettre fin à un mandat de 15 ans avec l’organisation des Flyers. Cet automne, Cicchini se joindra à Slawson pour entraîner l’équipe AAA des moins de 13 ans des Jr. Canadiens de Toronto, amorçant un parcours au hockey mineur avec un nouveau groupe de joueurs.

Il dit qu’il espère aider à guider les Jr. Canadiens jusqu’à la fin de leur saison des moins de 16 ans, et reproduire une partie du succès qu’il a connu avec Don Mills en cours de route.

Kaylee Grant instructs a group of young girls on the ice at the One For All event in Yellowknife.

Laisser sa marque dans le Nord

Figure marquante du hockey féminin dans les territoires, Kaylee Grant n’hésite jamais à donner de son temps bénévolement pour offrir plus d’occasions aux femmes et aux filles

Katie Brickman
|
14 April 2024

Dès son arrivée à Yellowknife, Kaylee Grant s’est empressée de se trouver une équipe de hockey.

L’ingénieure d’exploitation y était pour un mandat d’un an en vue d’acquérir de l’expérience dans son domaine. Douze ans plus tard, elle vit toujours dans les Territoires du Nord-Ouest. Et si elle a choisi d’y élire domicile, le hockey y est certainement pour quelque chose.

« On tend souvent à chercher nos repères, et le sport en était un pour moi, décrit Grant. Se joindre à une équipe sportive, c’est aussi se faire un cercle d’amies. On fait partie d’un groupe où l’on se sent acceptée, où toutes sont unies par un but et un intérêt communs. À mon arrivée dans le Nord, je ne savais pas trop comment m’y prendre pour rencontrer des gens, d’où l’idée de tenter ma chance à l’aréna. »

C’est sur les patinoires que Grant a passé la majeure partie de sa jeunesse à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Il faut dire que le hockey est roi et maître dans sa ville natale, où l’enthousiasme de la population pour ses équipes junior A, junior B et universitaire est toujours palpable. Cette passion collective pour le sport est ce qui explique l’importance du hockey dans la vie de Grant.

« Le hockey prenait toute la place. On sentait l’appui de la communauté pour nos équipes. Les arénas étaient toujours pleins, l’ambiance était électrisante. »

Grant a fait son hockey mineur en Nouvelle-Écosse avant de s’installer à Terre-Neuve-et-Labrador, où elle a évolué avec l’équipe de l’Université Memorial. Puis, à 23 ans, elle plie bagage et prend la direction de Yellowknife. Elle se doutait bien qu’elle retrouverait le même esprit de communauté dans un aréna.

« Rien ne favorise les nouvelles rencontres autant que le sport. Quand on vient d’ailleurs, il n’y a pas meilleur moyen. En rejoignant une équipe de hockey, je me créais d’emblée un petit réseau de gens aux intérêts similaires, plus ou moins du même âge. Et puis, il y a tant de possibilités dans le Nord pour se développer, que l’on s’intéresse à l’entraînement ou au mentorat ou que l’on souhaite parfaire notre jeu sur la glace. Ça m’a beaucoup aidée. »

La passion de Grant pour le sport ne se limitait pas à sa qualité de joueuse, elle qui a su trouver d’autres voies pour élargir ses connaissances lorsqu’elle était encore en Nouvelle-Écosse. C’est à titre de coordonnatrice hors glace avec l’équipe féminine des moins de 18 ans des Bulldogs d’Antigonish qu’elle a fait ses débuts en entraînement.


Kaylee Grant smiles as she skates with a young player on the ice.

Grant a obtenu la certification d’évaluation après avoir suivi les formations Développement 1 et Haute performance 1. D’autres formations et certifications en entraînement ont suivi au fil des ans, toujours dans une optique de perfectionnement et d’implication communautaire.

« De voir l’essor continu du hockey féminin, c’est ce qui me motive. J’adore voir la progression de mes joueuses. Les voir se développer et évoluer comme personnes. Et quand elles décident de s’impliquer comme entraîneuses, je suis comblée. »

La philosophie de Grant derrière le banc? Nourrir la passion des joueuses pour le sport, montrer l’exemple et créer un milieu positif pour les femmes et les filles.

L’entraînement et l’accompagnement des filles sont des aspects que Grant a à cœur. Pour elle, la voie la plus efficace pour faire évoluer les choses était d’agir à un plus haut niveau, notamment en jouant le rôle de personne-ressource pour inciter davantage de joueuses à s’intéresser à l’entraînement. C’est d’ailleurs ce qui l’a menée à travailler avec Hockey Nord et le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses de Hockey Canada, qui vise à éliminer les obstacles à la formation des entraîneuses.

« Kaylee a connu tout un parcours, elle qui a été bénévole à pratiquement tous les niveaux et qui s’implique de plus en plus dans la formation d’entraîneuses et en tant qu’instructrice », souligne Kyle Kugler, directeur administratif de Hockey Nord et ami proche de Grant. « C’est une excellente ambassadrice de notre sport qui sait comment mettre à profit son propre vécu pour aider d’autres entraîneuses dans leur développement. »

En tant qu’entraîneuse bénévole, Grant a connu des moments forts avec ses équipes, notamment à titre d’entraîneuse-chef lors des Jeux d’hiver de l’Arctique et des Jeux d’hiver du Canada et en tant qu’entraîneuse adjointe d’Équipe Nord au Championnat national autochtone de hockey.

« J’ai eu tellement d’occasions grâce à Hockey Nord, reprend Grant. Cet appui a eu un énorme impact sur mon parcours comme entraîneuse. Que de beaux moments passés avec ces équipes des territoires. J’ai fait le choix de rester ici, et c’est en grande partie en raison de ces expériences et des occasions en entraînement. C’est plaisant de savoir que nous avons toujours la possibilité de progresser, d’aller plus loin. »

Grant était aussi parmi les principales bénévoles lors de la toute première célébration Ensemble pour elles tenue à Yellowknife en février. L’événement de quatre jours destiné aux femmes et aux filles de partout aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut proposait entre autres des stages pour gardiennes de but, des jeux dirigés sur glace et diverses activités hors glace. Née d’un partenariat entre Hockey Canada et Hockey Nord, l’initiative se veut une célébration du sport en soutien au hockey local dans le Nord.

« Kaylee est l’une des coresponsables dans la région, alors quand nous avons décidé de lancer cette initiative à Yellowknife, qu’elle en fasse partie allait de soi », explique Katie Greenway, responsable du hockey féminin à Hockey Canada. « Fidèle à ses habitudes, elle a saisi la balle au bond et s’est investie pleinement. Des gens comme elle, qui s’impliquent autant pour leur communauté et pour leur sport, c’est précieux. »

S’impliquer comme Grant le fait en entraînement, c’est dans sa nature. Elle le fait pour les autres, pour que les femmes prennent encore plus leur place dans le sport. Et jamais dans le but d’en retirer elle-même quelque chose.

« Cela fait quelques années maintenant que je connais Kaylee, et je sais à quel point elle est occupée, poursuit Greenway. Pourtant, elle ne dit jamais non. Et elle aide non pas pour qu’on l’encense, mais bien par bonté de cœur, toujours le sourire aux lèvres. C’est une personne formidable qui a un impact positif sur chaque personne qu’elle croise. »

L’impact de Grant sur le hockey dans le Nord, que ce soit à titre d’entraîneuse, de mentore ou de coéquipière, elles sont nombreuses à l’avoir ressenti au cours des 12 dernières années. Mais la principale intéressée préfère remettre les choses en perspective.

« Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai eu une grande influence sur le hockey féminin dans le Nord. Je ne suis qu’une infime partie de tout ce qui est en train de bouger dans cette partie du pays depuis la dernière décennie. J’aime à penser que j’ai aidé à former d’autres entraîneuses, et que j’ai donné le bon exemple dans mon parcours. S’il s’avère que j’ai eu un impact, ç’aura été en incitant les joueuses à se tourner vers l’entraînement. Mais ça reste un travail collectif – tout le monde qui participe aura laissé sa marque sur le hockey féminin. »

Pour Kyle Kugler, seul administrateur de Hockey Nord, la présence de bénévoles comme Kaylee est essentielle à son travail et au développement des joueuses.

« Les bénévoles jouent un rôle crucial dans toute programmation offerte aux petites communautés dans le Nord, conclut-il. Kaylee en fait encore plus que nous ne le pensons. Les entraîneuses et entraîneurs ont une grande influence sur les équipes et les athlètes. Kaylee est un modèle positif et une fière porte-parole du hockey féminin qui donne de son temps sans compter les heures. Une bénévole qui a le cœur sur la main. »

Vous aimeriez vous impliquer derrière le banc? Rendez-vous au HockeyCanada.ca/Entraineurs ou communiquez avec votre association de hockey locale, ou encore, avec votre membre régional, provincial ou territorial de Hockey Canada.

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Entraîneuses en herbe 2023

Huit étudiantes-athlètes participeront au programme Entraîneuses en herbe

La troisième cohorte du programme Entraîneuses en herbe sera suivie jusqu’en 2024-2025

NR.061.23
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21 September 2023

CALGARY, Alb. – Hockey Canada et U SPORTS ont annoncé les huit étudiantes-athlètes choisies pour participer à la troisième cohorte du programme Entraîneuses en herbe pendant les saisons 2023-2024 et 2024-2025.

Née en 2021 d’un partenariat entre Hockey Canada, U SPORTS et la Fondation Hockey Canada, l’initiative Entraîneuses en herbe vise à accroître le nombre de femmes derrière le banc au hockey au Canada. De la formation et du mentorat sont offerts à des étudiantes-athlètes qui évoluent au sein d’U SPORTS et qui désirent devenir entraîneuses. Les participantes au programme occuperont un poste d’entraîneuse adjointe au sein d’une équipe de hockey féminin de M13, M15 ou M18 pendant les deux saisons et recevront une formation en entraînement, des occasions de perfectionnement professionnel et une rétribution.

La cohorte de cette année est composée d’étudiantes-athlètes provenant de huit programmes de hockey féminin U SPORTS représentant trois de ses conférences :

• Alexis Anonech (Université York, SUO)

• Emmy Fecteau (Université Concordia, RSEQ)

• Lyndsey Janes (Université Mount Royal, CW)

• Madison Laberge (Université Nipissing, SUO)

• Isabelle Lajoie (Université de l’Alberta, CW)

• Sophie Lalor (Université de la Saskatchewan, CW)

• Sarah-Maude Lavoie (Université McGill, RSEQ)

• Chihiro Suzuki (Université de Guelph, SUO)

« Nous sommes ravis d’accueillir ces huit étudiantes-athlètes accomplies au sein du programme Entraîneuses en herbe et d’avoir le plaisir de collaborer avec elles au cours des deux prochaines saisons », a commenté Marin Hickox, vice-présidente du hockey féminin à Hockey Canada. « L’initiative Entraîneuses en herbe est un programme important pour appuyer et développer la prochaine génération de meneuses au hockey, et nous remercions le personnel entraîneur de U SPORTS ayant proposé la candidature de ces athlètes de talent.

« Les filles qui sont dirigées par une femme sont plus susceptibles de se tourner vers le rôle d’entraîneuse à la fin de leur parcours de joueuse, et nous espérons que ce programme aura une influence positive sur le recrutement et la rétention des filles dans des rôles de meneuses au hockey. »

Depuis sa création, le programme a guidé des étudiantes-athlètes provenant de 16 programmes de hockey féminin U SPORTS représentant les quatre conférences de l’alliance.

« Les huit étudiantes-athlètes sélectionnées pour Entraîneuses en herbe sont d’excellentes ambassadrices pour le hockey et le sport universitaire au Canada », a affirmé Lisette Johnson-Stapley, directrice en chef du sport à U SPORTS. « Nous voyons déjà l’impact positif du programme, véritable source d’inspiration pour les jeunes filles partout au pays. Nous sommes heureux qu’Alexis, Chihiro, Emmy, Isabelle, Lyndsey, Madison, Sarah-Maude et Sophie fassent leurs débuts derrière le banc tout en continuant à représenter fièrement leur université respective en tant qu’étudiantes-athlètes. »

Le comité de sélection d’Entraîneuses en herbe est composé de représentants et représentantes de Hockey Canada, d’U SPORTS, des membres régionaux, provinciaux et territoriaux de Hockey Canada ainsi que du conseil d’administration de la Fondation Hockey Canada.

Pendant la Semaine nationale des entraîneurs, Hockey Canada souligne l’influence positive du personnel entraîneur sur les athlètes aux quatre coins du pays avec des ressources pour dire #MerciCoach et une série d’articles que vous trouverez ici.

Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux FacebookX et Instagram.

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A coaching whiteboard rests on top of the boards.

Des outils pour le personnel entraîneur

Des formations à venir jusqu’à des démonstrations d’habiletés et d’exercices, Hockey Canada propose une variété de ressources pour les entraîneurs et entraîneuses de tous les niveaux du pays

Shannon Coulter
|
17 September 2023

Les entraîneurs et entraîneuses sont la pierre angulaire de la communauté du hockey. Que vous soyez derrière le banc depuis longtemps ou en pleine découverte de ce rôle, Hockey Canada vous offre bon nombre de ressources pour réussir dans votre parcours.

Par où commencer?

Le point de départ, c’est le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) de Hockey Canada. Il permet aux entraîneurs et entraîneuses de se donner les outils nécessaires et de parfaire leurs connaissances du jeu afin de pouvoir travailler de façon efficace auprès de leurs athlètes. Hockey Canada offre six stages en entraînement et cinq champs de compétence au sein du profil Instruction.

Pour obtenir un statut « Formé » permettant de diriger une équipe au sein du profil sport communautaire, vous pouvez suivre les formations Entraîneur 1 — Intro à l’entraînement ou Entraîneur 2 – niveau Entraîneur. À ces niveaux, il n’est pas requis de détenir une certification du PNCE; un entraîneur ou une entraîneuse peut conserver le statut « Formé » pour une période indéfinie après avoir complété ces profils. Inscrivez-vous à un stage en entraînement ou visitez le site Web de votre membre pour plus d’information.

Respect et sport

Le programme Respect et sport pour leaders d’activité et entraîneurs est une formation en ligne amusante et conviviale qui aide les entraîneurs et entraîneuses ainsi que les chefs de file qui travaillent auprès des jeunes à reconnaître et comprendre les cas d’intimidation, de mauvais traitements, de harcèlement et de discrimination et à y réagir. La formation vise à établir une culture holistique de respect au sein de la communauté sportive et à fournir les outils fondamentaux qui permettent à tout membre du personnel entraîneur de devenir de meilleurs modèles pour les jeunes athlètes qui sont sous leur responsabilité.

Dans l’écosystème du hockey canadien, plus de 230 000 entraîneurs et entraîneuses ont obtenu une certification du Respect Group.

Habiletés et exercices

Le Réseau Hockey Canada offre aux entraîneurs et entraîneuses et aux athlètes les outils pour réussir sous forme d’exercices, d’habiletés, de vidéos, de plans d’entraînements et d’articles accessibles au moyen d’une tablette ou d’un téléphone. L’appli compte plus de 1 500 exercices et 100 plans de leçons, et d’autres sont ajoutés pendant la saison.

Vous manquez d’inspiration pour vos exercices? Hockey Canada publie fréquemment dans ses réseaux sociaux des vidéos d’habiletés qui peuvent être intégrées à vos plans d’entraînement. Recherchez les mots-clics #EntraîneursHabiletésHC et #EntraîneursGardiensHC sur X (anciennement Twitter), Facebook et Instagram pour trouver plus de vidéos d’exercices.



L’Accès aux exercices est une ressource qui permet de trouver des démonstrations d’habiletés et d’exercices pour les athlètes. Offerte gratuitement, elle contient des centaines d’exercices et de vidéos. Elle comprend aussi des plans d’entraînement préconçus offerts en téléchargement avec des gabarits pour les formations lors de matchs, les statistiques individuelles, les rapports de dépistage et bien plus.

L’entraînement au féminin

Programme Les entraîneuses

Le programme Les entraîneuses est une formation en entraînement gratuite réservée aux femmes qui a été conçue pour accroître le nombre d’entraîneuses formées au Canada et ainsi offrir des mentores et des modèles aux jeunes participantes. Il vise à mettre en place des infrastructures pour favoriser et soutenir la participation des filles et des femmes au hockey partout au pays, à contribuer au développement de modèles et chefs de file au sein de la communauté du hockey et à éliminer les barrières à la formation des entraîneuses.

Formatrices de responsables du développement des entraîneuses

Lancé en 2019, le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses (FRDE) offre des programmes d’entraînement au hockey dirigés par des femmes. Jusqu’à maintenant, le programme a outillé 38 entraîneuses émérites non seulement pour présenter des stages sur l’entraînement, mais aussi pour former des personnes-ressources et des évaluatrices au sein de chaque membre.

Les membres ont l’occasion de soumettre des candidatures de déléguées chaque saison. Une fois qu’elles ont suivi des formations et obtenu des certifications du programme, les déléguées peuvent jouer un rôle de meneuse pour assurer la meilleure exécution possible du programme Les entraîneuses et soutenir les entraîneuses au sein de leur communauté.

Entraîneuses en herbe

En 2021, la Fondation Hockey Canada s’est associée à U SPORTS pour lancer Entraîneuses en herbe, un programme conçu pour accroître le nombre de femmes dans des rôles d’entraîneuses au Canada. Ce programme de mentorat de deux ans vise à former, à mentorer et à valoriser les femmes derrière le banc.

Les candidates sont proposées par leur entraîneur ou entraîneuse du réseau U SPORTS.

Y a-t-il d’autres ressources pour m’appuyer dans mon rôle derrière le banc?

Vous êtes à la recherche de ressources additionnelles? Vous avez une question à propos de l’entraînement dans votre région? Hockey Canada et ses membres ont des personnes-ressources prêtes à vous aider dans votre parcours.

Cliquez ici pour trouver leurs coordonnées.

Vous avez d’autres questions? Visitez les foires aux questions suivantes pour en apprendre davantage sur divers sujets :

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Des modèles bien réels

Véritables ambassadrices de leur sport, Courtney Birchard-Kessel, Tara Watchorn et Stefanie McKeough sont passées à l’histoire en formant la première équipe d’entraîneuses entièrement féminine du programme des M18

Jonathan Yue
|
24 September 2022

Sur la glace, l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada a balayé ses trois matchs contre les États-Unis pour la première fois depuis 2007 dans le cadre de sa série estivale. Mais derrière le banc, une autre page d’histoire a été écrite grâce au personnel d’entraîneuses.

L’entraîneuse-chef Courtney Birchard-Kessel et ses adjointes Stefanie McKeough et Tara Watchorn ont formé la première équipe d’entraîneuses entièrement féminine de l’histoire du programme féminin des M18 du Canada. Sans négliger l’importance de la performance contre les Américaines, il reste que l’impact de la série sur l’essor du hockey féminin va bien au-delà de la patinoire.

« Il y a un bel élan en ce moment pour les femmes qui s’impliquent dans l’entraînement, soutient Watchorn. Grâce à des pionnières comme Hayley Wickenheiser et Caroline Ouellette, on a le plaisir de voir des femmes qui s’investissent comme entraîneuses, et c’est maintenant possible d’en faire une carrière, alors que c’était extrêmement difficile d’y parvenir auparavant. J’aime vraiment voir cette transition où une génération de joueuses qui ont fait carrière au hockey peut maintenant aspirer à décrocher un poste en entraînement. »

S’ajoute à cette réalisation le fait que les trois membres du personnel d’entraîneuses sont des anciennes du programme national féminin qui ont foulé la glace ensemble lors de différents camps et événements au fil des 15 dernières années. Elles ont notamment goûté à l’or avec l’équipe nationale féminine de développement du Canada à la Coupe MLP 2011, le seul événement où elles ont représenté leur pays au sein d’une même équipe.

Ensemble, les trois ont un bagage de 183 matchs sur la scène internationale. Birchard-Kessel a pris part à trois éditions du Championnat mondial féminin de l’IIHF, gagnant l’or en 2012, Watchorn est devenue une médaillée d’or olympique en 2014, en plus de participer trois fois au Mondial féminin, et McKeough faisait partie de la formation canadienne au Championnat mondial féminin des M18 2009 de l’IIHF.

Ces retrouvailles derrière le banc pour le programme national revêtent ainsi une couleur particulière pour les trois hockeyeuses.

« Nos trois parcours se sont croisés tellement souvent pendant nos carrières de joueuses, et nous avons beaucoup d’expériences et de valeurs apprises en cours de route que nous partageons, raconte Watchorn. Dans le cas des M18, elles sont plutôt jeunes et, pour bon nombre d’entre elles, il s’agit d’une initiation au milieu de la haute performance. Donc, on est en mesure de comprendre ces sources d’anxiété et d’en tenir compte. On leur dit de simplement se concentrer sur l’instant présent et de profiter du temps qu’elles passent avec leurs coéquipières, car ça ne fait que les rendre meilleures. »

Watchorn a toujours voulu être entraîneuse. Déjà, au cours de son illustre carrière de joueuse, marquée par les Jeux olympiques, le Mondial féminin et une conquête de la coupe Clarkson avec les Blades de Boston dans la LCHF en 2015, Watchorn savait qu’elle souhaitait transmettre ses expériences positives vécues au hockey.

« Je suis tellement chanceuse d’avoir pu m’imprégner de cultures et m’inspirer d’équipes qui ont véritablement changé ma vie », affirme l’entraîneuse native de Newcastle, en Ontario, qui est la toute première pilote du programme féminin au Collège Stonehill, « et je souhaite donc recréer de tels environnements et de telles cultures pour d’autres jeunes femmes qui peuvent cheminer, être inspirées, repousser leurs limites et devenir des meneuses capables de faire leur marque. »

Jouer au hockey ne mène pas forcément à un parcours en entraînement, mais c’est une transition qui finit parfois par s’opérer à force de baigner dans le milieu. Après avoir accroché ses patins à la suite d’une carrière collégiale de cinq ans à l’Université du Wisconsin (où elle a remporté le titre national de la NCAA en 2011), McKeough ne s’attendait aucunement à ce que ce soit l’entraînement qui finisse par occuper ses temps libres.

Mais son parcours de joueuse l’a menée en Suède, où elle a eu la piqûre après avoir été initiée à ce travail. À ce jour, McKeough se dit encore surprise de se présenter à l’aréna à titre d’entraîneuse à temps plein.

« Les joueuses de hockey sont d’abord et avant tout des humains, explique la native de Carlsbad Springs, en Ontario. J’ai appris grâce à l’entraînement qu’il faut d’abord aider la personne avant d’aider la joueuse, et le fait de pouvoir soutenir les autres est un aspect qui me motive chaque jour à l’aréna. »

Entraîneuse adjointe à l’Université d’Ottawa, McKeough a l’occasion d’apprendre d’entraîneuses vétéranes d’U SPORTS comme Vicky Sunohara (Toronto), Rachel Flanagan (Guelph) et Chelsea Grills, l’entraîneuse-chef des Gee-Gees, des femmes qu’elle côtoie au quotidien dans le cadre de son travail. Elles ont servi d’exemples à McKeough d’abord pendant qu’elle était joueuse, puis maintenant dans son rôle d’entraîneuse.

« En fait, Vicky a été l’une de mes entraîneuses à mon premier camp des M18, et Rachel était entraîneuse adjointe lors de l’une de mes années au sein de l’équipe des moins de 22 ans. Maintenant que je travaille à leurs côtés, je suis à même d’apprécier encore plus ce qu’elles accomplissent comme entraîneuses.

« En ayant des modèles bien réels, j’ai pu continuer à développer ces liens avec d’autres entraîneuses et les joueuses. »

La croissance et la visibilité des femmes en entraînement et dans des postes de leadership ne font que prendre de l’ampleur. Pas plus tard que cet été, l’ancienne de Hockey Canada Jessica Campbell a été embauchée à titre d’entraîneuse adjointe par les Firebirds de Coachella Valley dans l’AHL, Laura Fortino, qui a connu une longue carrière de défenseure avec l’équipe nationale, a obtenu le même rôle pour les Bulldogs de Hamilton dans l’OHL, et les médaillées d’or olympiques de 2022 Marie-Philip Poulin et Rebecca Johnston ont accepté des postes de développement des joueurs respectivement avec les Canadiens de Montréal et les Flames de Calgary.

« Un leadership diversifié n’a pas de prix, soutient Watchorn. C’est essentiel de pouvoir profiter des différents bagages de chacun et tisser des liens avec les joueuses. Ça prend des modèles bien réels. »

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Troy Ryan.

Dans mes propres mots : Troy Ryan

L’entraîneur-chef médaillé d’or se rappelle ses premiers pas au hockey féminin, raconte ce qui rend l’équipe nationale féminine si spéciale et parle du meilleur conseil qu’il a reçu

Troy Ryan
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23 September 2022

Ma première implication au hockey féminin ne date pas d’hier. Il faut remonter à quand je jouais au hockey pour l’Université du Nouveau-Brunswick, au milieu des années 1990. Il n’y avait pas d’équipe au sein de l’université, mais il y avait un club de hockey féminin. De temps en temps, ce club avait besoin d’aide. Donc, pendant une brève période, alors que j’étais encore un joueur, je leur donnais aussi un coup de main dans un rôle d’entraîneur.

Après ça, j’ai amorcé ma carrière d’entraîneur au hockey masculin. Je me trouvais à Calgary au camp des moins de 17 ans de Hockey Canada. J’ai reçu un appel de Darren Sutherland, de Hockey Nouvelle-Écosse. Il voulait me dire qu’il y avait eu un changement de dernière minute derrière le banc de son équipe de hockey féminin en vue des Jeux d’hiver du Canada et il voulait savoir si j’avais une personne à lui recommander. Je pense que je lui ai suggéré trois noms, mais deux n’étaient pas disponibles et un n’avait pas d’intérêt pour ce poste. Il m’a rappelé pour me demander si je voulais accepter ce défi. J’ai sauté sur cette occasion et dirigé l’équipe aux Jeux d’hiver du Canada en 2015.

L’année suivante, ces filles se sont réunies et ont envoyé une lettre à Hockey Nouvelle-Écosse afin de proposer ma candidature pour un prix remis à un entraîneur ou à une entraîneuse… c’est moi qui l’a gagné. Je sais que ça fait un peu cliché, mais elles m’ont un peu eu par les sentiments. J’ai aussitôt eu la piqûre du hockey féminin.


C’est principalement en raison de la passion que ces femmes ont pour leur sport que j’aime diriger au hockey féminin. Aussi, elles sont de vraies professionnelles, donc l’aspect haute performance de mon rôle d’entraîneur est comblé. Elles consacrent essentiellement tout leur temps à leur art. Tout est une question de passion. La passion qu’elles ont pour le hockey, pour le fait de représenter leur pays, et pour chacune de leurs coéquipières… je n’ai jamais rien vu de tel dans ma carrière d’entraîneur. Ce sont des athlètes spéciales.

Chaque fois que je travaille auprès de l’équipe nationale féminine du Canada, je suis aux oiseaux. Côtoyer ces joueuses et membres du personnel, c’est plaisant au quotidien. Ce qui me stimule le plus dans mon rôle, c’est que je sais que ce groupe peut encore faire mieux. Nous avons effectué des pas de géant dans la bonne direction. Notre équipe est meilleure aujourd’hui qu’elle l’était hier. Les joueuses tiennent énormément au succès de leurs coéquipières et elles les vivent ensemble. Je pense quand même que nous pouvons apporter des améliorations, et si je n’y croyais pas, je ne ferais pas bien mon travail.

L’un des plus beaux aspects de mon rôle d’entraîneur avec cette équipe, c’est l’accès que j’ai à des choses que les autres ne peuvent voir. Comme quand j’ai une séance vidéo avec une athlète qui lui permet de franchir un obstacle et que je peux la voir réussir ensuite sur la glace. Ce petit regard qu’elle vous jette quand elle revient au banc après avoir accompli quelque chose dont vous avez discuté avec elle, ça veut tout dire. Ces moments sont très spéciaux pour moi. Les victoires et tout ça, c’est évidemment plaisant, mais souvent, elles nous font vivre davantage un soulagement que des émotions fortes. Ce sont tous les petits moments au fil de nos parcours que je retiens surtout.

J’ai un exemple des Jeux olympiques de Beijing… en raison de la COVID-19, ce sont les athlètes qui devaient mettre les médailles autour du cou de leurs coéquipières. C’était tellement unique et spécial. J’ai observé chacune de mes joueuses et pour chacune d’elle, j’avais une histoire qui me passait par la tête. Ça pouvait être un obstacle qu’une avait dû surmonter pour se retrouver là. Plusieurs d’entre elles n’avaient pas été choisies en vue du Mondial, et elles ont travaillé fort pour nous forcer à brasser nos cartes. J’ai vraiment décroché mentalement pendant ces cinq minutes de la cérémonie des médailles; je me remémorais de belles histoires de résilience que chacune de ces femmes avait dû affronter pour savourer ce moment. C’était une expérience vraiment cool de voir les joueuses recevoir une médaille d’or olympique à tour de rôle d’une de leurs équipières.

Mike Johnston m’a dirigé à l’Université du Nouveau-Brunswick. C’est inusité, parce qu’il est l’oncle de Rebecca Johnston. À mes débuts derrière le banc, il m’a dit de ne jamais oublier ma province, peu importe ce que j’allais accomplir au hockey. Plusieurs personnes oublient leur programme provincial quand elles ont leur première chance chez les M18 ou au hockey junior. J’admirais tellement Mike quand j’étais jeune, donc je me suis toujours assuré d’être là pour faire du bénévolat et aider si Hockey Nouvelle-Écosse faisait appel à mes services, peu importe mon poste au hockey. Si je n’avais pas dévié de mon parcours d’entraîneur au hockey junior ou au hockey universitaire, je n’aurais probablement jamais vécu les expériences auprès de mon membre provincial qui sont les plus bénéfiques pour moi dans mon rôle aujourd’hui. Des expériences comme la participation à des événements de courte durée, la collaboration avec des athlètes et entraîneurs de premier plan et l’acquisition d’expérience à l’échelle de la haute performance.

Il y a longtemps, on m’a donné ce conseil bien simple : sois à l’écoute des autres, même avec une équipe nationale. Certaines de nos athlètes ont participé quatre fois aux Jeux olympiques, d’autres espèrent faire partie de notre formation centralisée avant les Jeux, et d’autres encore visent un poste au championnat mondial. Comme entraîneur, il faut comprendre les différentes dynamiques au sein de l’équipe; au hockey féminin, ces dynamiques ont tendance à être bien différentes de celles au hockey masculin.

Quand j’ai commencé derrière le banc, l’une des questions typiques qu’on me posait, c’était d’expliquer la différence entre diriger des hommes et diriger des femmes. Plusieurs entraîneurs font l’erreur d’avoir une approche uniforme auprès de l’ensemble des membres de leur groupe. J’ai toujours trouvé que les bons entraîneurs ont une approche individuelle au lieu de collective pour diriger les athlètes qui composent leur équipe. Il faut prendre le temps de connaître ses athlètes, leurs objectifs et leurs ambitions. Maintenant, nous nous affairons à bâtir notre programme en vue de notre quête de la médaille d’or aux Jeux olympiques de 2026. Pour y arriver, nous devons suivre de près de multiples histoires individuelles en lien avec notre équipe. Ce sera pas mal mon point de mire au fil des premières années de ce cycle de quatre ans en vue de ces Jeux.

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Laurence Beaulieu BFL FCOTY

Partager sa passion du hockey

Lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL (volet compétitif), Laurence Beaulieu est motivée par la passion qu’elle a pour son sport et continue de gravir les échelons

François Lafleur
|
22 June 2022

Il y a quelques années à peine, jamais Laurence Beaulieu ne se serait vu occuper un poste d'entraîneuse à longueur d’année.

Après avoir obtenu un baccalauréat en psychologie à l’Université de Montréal puis un diplôme d’études supérieures spécialisées (D.E.S.S.) en gestion ― management du sport à HEC Montréal, et avoir joué cinq années avec les Carabins en plus d’avoir remporté le championnat national d’U SPORTS en 2016, la défenseure s’est jointe aux Canadiennes de Montréal dans la LCHF en 2017.

Alors qu’elle n’avait que 26 ans, Beaulieu a mis un terme à sa carrière de hockeyeuse à la fin de sa première saison avec les Canadiennes pour devenir entraîneuse.

« C’est plus ou moins tombé par hasard, révèle la lauréate nationale de l’Entraîneuse de l’année BFL pour le volet compétitif. J’ai commencé quand j’avais 16 ans. De cet âge-là jusqu’à mon année avec les Canadiennes, j’étais entraîneuse l’été au niveau AAA. J’étais une technicienne privée autant pour les gars que pour les filles, mais je n’ai jamais vraiment pensé à diriger durant une saison complète. J’étais tellement débordée par ce que je faisais en tant qu’athlète que je n’ai jamais pensé qu’il y aurait une suite. »

Beaulieu a obtenu un emploi à temps plein d’adjointe au développement des joueurs avec Hockey Québec, mais pour ce faire, il lui fallait abandonner son rêve de jouer au hockey. La jeune femme était toutefois prête à cela, car elle était en mesure de voir les bénéfices de cette décision à long terme.

« Mon travail à Hockey Québec m’a donné l’occasion d’en apprendre davantage sur le développement, raconte celle qui est originaire de Stoneham. Quelqu’un de la région de Richelieu m’a approchée, car il voulait vraiment diriger une équipe avec une fille. Je ne sais ni comment il m’a trouvé ni de quel contact cela provenait, mais c’est le père d’une joueuse qui m’a rencontrée pour me dire qu’il voulait vraiment diriger l’équipe avec moi. Je lui ai dit que je voulais être adjointe, sans plus. J’ai ensuite découvert que j’aimais plus ça que je pensais. »

L’année suivante, la jeune femme est devenue l’entraîneuse-chef des Remparts du Richelieu et a continué à occuper son poste d’entraîneuse adjointe avec le Cégep André-Laurendeau.

« Je n’étais pas surprise d’aimer diriger des athlètes, mais d’aimer ça autant, pour faire ça à l’année, les fins de semaine, les soirs… Disons que je voulais le faire plus que deux mois par année », affirme Beaulieu qui est maintenant âgée de 30 ans.

Beaulieu prend beaucoup de plaisir à enseigner aux jeunes. Le fait que ses joueuses n’aient pas encore plafonné lui permet de maximiser le rôle qu’elle joue dans leur développement.

« Les jeunes s’amusent encore dans tout ce qu’ils font, pense celle qui a maintenant quatre années d’expérience à diriger des équipes à temps plein. Elles apprécient beaucoup l’investissement que tu mets et le temps que tu prends pour elles. C’est quelque chose que j’aime beaucoup de ce groupe d’âge. Elles sont passionnées et ont encore plein d’objectifs à atteindre aux niveaux universitaire ou national. C'est un groupe d’âge qui est rempli d’objectifs et de potentiel. »

Il n’en demeure pas moins qu’il est très important de se plaire sur la patinoire à cet âge-là. Si Beaulieu est bien au fait de cela, elle est aussi d’avis qu’il est possible de jumeler à la fois plaisir et dépassement de soi.

« Je veux que les filles aiment se dépasser tout en sachant qu’il faut toujours s’amuser, explique celle qui est depuis cette saison l’entraîneuse des défenseures avec les Titans du Cégep Limoilou. Il est possible de s’amuser en travaillant 100 % du temps. Si chaque jour tu vas sur la glace et tu aimes ce que tu fais, tu vas t’améliorer. À la fin de l’année, ce sont les filles qui viennent me voir pour recevoir plus de commentaires, faire plus de vidéos. C’est une mentalité qui s’enseigne et les filles veulent en avoir davantage. Au final, ça fonctionne! »

Il est évident que la jeune entraîneuse est passionnée par son sport, que ce soit lorsqu’elle était sur la glace ou derrière le banc.

Cependant, rien ne peut battre la fierté qu’elle ressent lorsqu’elle parvient à transmettre sa passion à autrui.

« Je suis très fière lorsque je vois la passion d’une joueuse grandir au cours de l’année, réalise Beaulieu. Elle aimait déjà le hockey, mais elle ne réalisait pas à quel point elle aimait ça pour des détails qui l’échappaient probablement au début. Au fil du temps, à force de s’exercer, elle demande encore plus de rétroactions et d’information. Je suis très fière d’être capable de transmettre des connaissances, c’est ma plus belle réalisation même si ce n’est pas réellement la mienne. Ça prend une athlète qui est prête à le faire pour réussir à se rendre là, mais c’est quelque chose que j’aime vraiment faire. »

Après avoir entraîné des formations aux niveaux collégial et midget AAA, celle qui occupe aussi le poste de coordonnatrice du hockey féminin pour la région de Québec/Rive-Nord n’entend pas s’arrêter là. Même si rien ne presse, elle commence à penser aux prochaines marches qu’elle pourrait gravir.

« C’est sûr que je veux me rendre le plus haut que je peux, mais je pense qu’il y a des étapes à franchir avant ça, reconnaît-elle. En ce moment, je suis à Limoilou et je suis vraiment fière de ce que je fais. Peut-être que ma prochaine étape serait de joindre les rangs d’Équipe Québec au niveau provincial. C’est la prochaine marche que je veux atteindre, mais je ne me mets pas de limite. On verra où ça me mène. »

Jusqu’où se rendra Laurence Beaulieu? Elle seule peut le savoir, mais une chose est sûre, son bagage d’expérience commence à devenir très intéressant.

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Amy Doerksen BFL FCOTY

Une féroce défenseure du hockey féminin

Amy Doerksen, lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL (volet communautaire), est plus qu’une entraîneuse : c’est une militante qui lutte pour l’avancement du hockey féminin

Chris Jurewicz
|
22 June 2022

Le nom du camp de hockey d’Amy Doerksen n’est pas le fruit du hasard.

L’édition inaugurale, tenue au début juin à Brandon, au Manitoba, fut un succès retentissant : plus de 130 jeunes filles y ont participé, apprenant des habiletés sur glace enseignées par 12 entraîneuses aux expériences diverses, de l’échelle locale au hockey élite AAA.

Et quel est ce nom?

Le Fierce Female Hockey Camp (camp de hockey Femme féroce).

Doerksen, la lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022 du volet communautaire, croit au pouvoir d’être féroce. C’est ainsi, selon elle, que le hockey féminin défoncera des portes, surmontera des obstacles et atteindra le statut qu’il mérite.

« J’ai été soufflée par les commentaires que m’ont faits les parents des joueuses et les entraîneuses qui ont participé au camp », admet Doerksen, joueuse et entraîneuse de hockey de longue date et fervente défenseure du hockey féminin. « Une joueuse de moins de 18 ans m’a dit quelque chose qui résume parfaitement pourquoi j’ai créé ce camp. Elle venait de remporter un championnat provincial au plus haut niveau du hockey mineur féminin au Manitoba, et certaines personnes lui disaient encore que ça ne valait rien parce que c’était du hockey de filles.

« C’est inacceptable. Ces filles doivent se sentir féroces et extraordinaires. »

Doerksen sait de quoi elle parle. Comme plusieurs femmes dans le monde du hockey, elle a dû se battre pour être vue et entendue, le genre d’épreuve que la plupart des hommes n’ont pas à traverser. Enfant, elle jouait à la ringuette – « Les filles ne jouaient pas au hockey; elles étaient dirigées vers la ringuette » – mais elle est tombée en amour avec le hockey alors qu’elle était à l’école intermédiaire. À cette époque, au Manitoba, il y avait peu de joueuses de hockey, et Doerksen se rappelle qu’à 12 ans, elle côtoyait des filles de 16 et 17 ans dans le vestiaire avant les entraînements.

Elle a continué d’exceller au hockey et a fini par porter les couleurs de l’Université du Manitoba. Après son séjour avec les Bisons, Doerksen a fréquenté l’Université Ryerson, à Toronto (où elle a joué au soccer avec les Rams, preuve de son talent dans plusieurs sports). Diplôme en poche, elle est partie vivre à Kenora, en Ontario. C’est là qu’elle a fait ses premiers pas derrière le banc, dirigeant une équipe d’une école secondaire.

Doerksen, mère de trois enfants et belle-mère d’un autre, est aussi auteure de livres pour enfants. Sur son blogue, qu’on peut lire au AmyDoerksen.com, elle énumère ses cinq passions : sa famille, le féminisme, le hockey, le Nord canadien et les livres.

Elle a habité à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, pendant près de cinq ans, un séjour qui l’a profondément marquée.

« J’admire à quel point le Nord a investi dans le développement des entraîneuses. Je crois que le reste du Canada a beaucoup à apprendre de la vision progressiste des gens du Nord. Ils sont à l’avant-garde. »

Doerksen a occupé divers postes d’entraîneuse et de dirigeante dans le hockey, à commencer par celui d’entraîneuse adjointe des Broncos de l’école secondaire Beaver Brae de Kenora de 2001 à 2003. Elle fut également présidente de la Ligue de hockey féminin de Yellowknife de 2007 à 2011 et, pendant son séjour dans le nord, fut entraîneuse adjointe de l’équipe féminine des Territoires du Nord-Ouest aux Jeux d’hiver de l’Arctique.

Cette saison, on a pu voir Doerksen sur la glace avec une équipe locale de M7, mais aussi avec les athlètes de haute performance du club féminin de M15 des Wheat Kings de Brandon.

À l’extérieur de la patinoire, elle a siégé à des conseils d’administration d’organisations de hockey et a été directrice de la division M7 de Hockey Brandon de 2020 à 2022. Les équipes pour lesquelles elle a travaillé, ses réalisations et les honneurs qu’elle a reçus sont très impressionnants et trop nombreux pour être énumérés.

Mais elle refuse de s’asseoir sur ses lauriers. Trop souvent, dans ce milieu dominé par les hommes, Doerksen a été la seule femme sur la glace ou dans la salle du conseil. Bien qu’elle ait constaté du progrès pendant ses 20 ans comme entraîneuse et dirigeante, elle soutient que l’avancement devrait être beaucoup plus rapide.

« Je me suis mise à pleurer », dit-elle à propos de sa réaction lorsqu’elle a appris qu’elle était lauréate du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL. « C’était le lendemain du dernier jour de mon camp de hockey et l’expérience m’avait laissée dans tous mes états. J’étais sur un nuage tellement la fin de semaine avait été extraordinaire. Je suis reconnaissante. Encore maintenant, je deviens émotive. C’est incroyable. Les femmes doivent chercher à… Il faut se tenir debout et dire haut et fort que nous sommes bonnes et fières de ce que nous faisons. C’est important d’être valorisées.

« Ça me rend émotive parce qu’on ne se rendait pas toujours compte de la valeur que je pouvais apporter. Quand on se bute sans cesse à ce genre d’obstacle, c’est merveilleux d’avoir une organisation comme Hockey Canada qui nous reconnaît et reconnaît notre travail. »

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Sarah Hilworth BFL FCOTY

Trouver sa place au hockey

Sarah Hilworth, la lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022 (volet haute performance), est vite revenue d’une terrible blessure pour commencer une carrière derrière le banc

Chris Jurewicz
|
22 June 2022

Les grands meneurs tendent à faire peu de cas de l’admiration et des reconnaissances et à fuir les projecteurs. Ils accordent le crédit à celles et ceux qui les ont aidés en cours de route.

Voilà Sarah Hilworth tout craché.

Hilworth, l’une des meilleures entraîneuses du hockey universitaire canadien, a mené l’équipe féminine de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) à la conquête du championnat de Sport universitaire de l’Atlantique (SUA) en 2021-2022, moins de cinq ans après la réintégration du programme de hockey féminin de l’UNB au sein de SUA.

Pour cette réalisation, Hilworth a été nommée lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL, volet haute performance. Elle reçoit cette reconnaissance peu de temps après qu’elle ait été nommée Entraîneuse de l’année de SUA en hockey féminin.

« J’étais abasourdie, je ne pouvais pas y croire », explique la native de Vancouver à propos de son prix. « J’étais déjà honorée de faire partie des candidates, alors quand on m’a annoncé que j’avais gagné… C’est difficile d’accepter une telle récompense alors que tant de personnes y ont contribué. Je leur dédie ce prix.

« C’est super de représenter le fruit de ce que nous avons créé ici, à Fredericton, et qui nous tient vraiment à cœur, à moi et à bien d’autres gens. Je suis très fière de ce que notre organisation a accompli, mais je ne peux pas m’en approprier tout le mérite, car tellement de personnes y ont contribué. »

Les amateurs de hockey se souviendront de la carrière de joueuse de Hilworth. Elle était l’un des fers de lance de l’Université de l’Alberta pendant ses cinq ans au sein de ce programme, récoltant 100 points en 100 matchs. Sa remarquable carrière a pris fin abruptement pendant sa cinquième saison, lorsqu’elle s’est fracturé une rotule en bloquant un tir.

L’athlète élite était bien évidemment déçue, car elle s’apprêtait à faire le saut chez les professionnelles en Europe. Mais elle ne s’est pas apitoyée sur son sort bien longtemps : rapidement, elle a pris un malin plaisir à se retrouver derrière le banc.

Sa transition de joueuse à entraîneuse s’est faite plutôt naturellement, étant donné sa passion et sa connaissance du hockey.

« Quand je repense à cette enfant d’un quartier défavorisé de Vancouver qui a grandi en adorant le sport… J’ai toujours été une athlète, mais je crois qu’au fond, j’étais d’abord une entraîneuse. J’étais la seule personne de ma classe qui jouait au hockey et la seule fille qui pratiquait des sports. Je me rappelle avoir eu des ennuis avec mes enseignants en troisième année, car je dessinais des exercices dans mon cahier, créais des feuilles d’inscription et apprenais aux filles de ma classe à jouer au basketball, au soccer ou à d’autres sports. J’avais besoin de personnes avec qui jouer; c’est pourquoi j’organisais de petits ateliers. Mon cerveau fonctionnait comme ça quand j’étais petite, et ça s’est poursuivi au secondaire, où j’ai commencé à entraîner des équipes.

« J’adore ça. J’adore aider les gens et constater qu’ils aiment le sport, que ce soit le hockey, le baseball, le soccer, peu importe. Le pouvoir du sport est incroyable. »

Hilworth attribue son passage à l’entraînement universitaire à Howie Draper. Draper, pilote de longue date de l’Université de l’Alberta qui a récemment mené Équipe Canada à l’or au Championnat mondial féminin des M18 2022 de l’IIHF, était l’entraîneur-chef de Hilworth de 2008 à 2013.

Elle blague que Draper a peut-être eu pitié d’elle, mais en fait, il pouvait voir sa passion et son expertise. Il lui a offert un poste d’entraîneuse adjointe, qu’elle a occupé pendant deux ans avant de devenir entraîneuse-chef au Collège d’Olds, en Alberta. Après deux saisons, Hilworth a saisi l’occasion de diriger le programme de l’UNB.

Aujourd’hui, elle vit son rêve. Le hockey lui a non seulement donné la chance de voyager d’un bout à l’autre du pays et ailleurs dans le monde, mais il est aussi derrière toutes les facettes de sa vie.

« Ce sport m’a tout donné. J’ai toujours été une athlète. J’ai toujours aimé le hockey. Il m’a permis d’acquérir de la discipline, appris la valeur du travail ardu, donné des objectifs; il est responsable de certains des meilleurs et des pires moments de ma vie. Il m’a donné une famille, des amis. Les personnes que j’ai rencontrées tout au long de mon parcours sont tout simplement incroyables. Mes étudiantes-athlètes sont comme des membres de ma famille. J’ai appris tellement de choses dans ma vie personnelle grâce au hockey, mais je suis encore plus reconnaissante pour les gens que le hockey a mis sur mon chemin, des gens que j’aime et dont j’apprécie la compagnie. Je suis tellement chanceuse. »

Hilworth est ravie des investissements qu’a faits l’UNB dans son programme de hockey féminin. Selon elle, le sport est en meilleure posture que jamais, donnant en exemple les joueuses incroyablement talentueuses que l’on a pu voir à l’œuvre au dernier Mondial féminin des M18. Mais la militante en elle soutient qu’il reste du travail à faire.

« J’aimerais voir plus de femmes dans le hockey. Il y a déjà des entraîneuses extraordinaires, dont bon nombre sont des modèles pour moi. Il faut continuer d’investir pour que des femmes soient entraînées par des femmes. Je veux voir plus d’égalité quant aux heures de glace accordées aux programmes féminins par rapport aux programmes masculins et j’aimerais que les communautés encouragent davantage leurs jeunes hockeyeuses. Il y a encore des lacunes de ce côté. »

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De l’inspiration derrière le banc pour Campbell et Maltais

Voici Bill Brown et Bradi Cochrane, des entraîneurs au hockey mineur qui ont exercé une influence marquante et profonde sur des membres de l’équipe nationale féminine du Canada

Bernadette Larose
|
15 December 2021

Toutes les joueuses de l’équipe nationale féminine du Canada ont gravi les échelons à partir de l’échelle locale. Au fil de leur parcours, elles ont eu des entraîneurs qui ont forgé leur style de jeu et alimenté leur amour du hockey.

Voici un portrait de l’influence marquante de deux entraîneurs sur deux joueuses.

Kristen Campbell et Bill Brown

Bill Brown a dirigé Kristen Campbell lorsqu’elle jouait avec sa fille dans l’association de hockey mineur de Brandon. Il a très vite remarqué le talent de la gardienne de but et a travaillé activement à l’essor du hockey dans sa province, pour elle et les autres filles du programme.

Hockey Canada (HC) : Vous avez commencé à entraîner Kristen lorsqu’elle était très jeune. Racontez-nous un souvenir de cette époque.

Bill Brown (BB) : Lors de notre repêchage, un collègue m’a dit qu’il y avait cette fille qui voulait être gardienne de but. C’était parfait, car nous faisions une rotation avec tous les joueurs. Mais Kristen, dès la première journée, s’est retrouvée dans les buts, car c’est là où elle voulait être. J’avais devant moi une jeune fille qui adorait son sport et sa position. Étant moi-même un ancien gardien, j’ai très vite vu qu’elle avait un extraordinaire talent naturel. Je lui montrais comment se positionner, placer sa mitaine, tenir son bâton, mais elle savait déjà comment faire cela. Elle avait un talent inné.

HC : Comment Kristen se démarquait-elle?

BB : Lorsqu’elle jouait chez les M18, elle a décidé d’aller dans une école préparatoire à Winnipeg : elle voyait ce changement comme une occasion de s’améliorer. Plus tard, lorsque l’Université du Dakota du Nord a mis la clé dans la porte de son programme de hockey féminin alors que Kristen y participait, je lui ai envoyé un texto qui disait : « Je sais que tu ne vas pas lâcher. » Comme de fait, elle s’est jointe à l’Université du Wisconsin et y a connu beaucoup de succès. L’une des choses que j’essaie d’inculquer à mes enfants est que si on veut quelque chose, il faut aller le chercher. Kristen est un brillant exemple de quelqu’un qui sait s’entourer pour atteindre ses objectifs. Nous sommes tous très fiers d’elle, mais elle a accompli le gros du travail par elle-même.

HC : Bill, quel message souhaitez-vous transmettre à Kristen?

BB : Profite de tous les petits moments. Vis dans l’instant présent, travaille fort et amuse-toi, car ces moments passent très vite. Prends plaisir aux efforts que tu déploies, prends le temps de réaliser où ils t’ont mené et imagine jusqu’où tu peux aller.

HC : Kristen, quel message souhaitez-vous transmettre à Bill?

Kristen Campbell : Je veux simplement le remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi quand j’étais plus jeune. Il a décelé mon potentiel très tôt et m’a poussé à m’améliorer, car il savait que je voulais évoluer au plus haut niveau.

Emma Maltais et Bradi Cochrane

Contrainte de mettre fin à sa carrière de joueuse en raison d’une blessure alors qu’elle évoluait dans la NCAA, Bradi Cochrane est devenue entraîneuse pour continuer à s’impliquer au hockey. Elle a aidé les Hornets d’Oakville à mettre sur pied leur programme de la haute performance. C’est là qu’elle a dirigé l’attaquante Emma Maltais, du M15 AA jusqu’à la Provincial Women’s Hockey League (PWHL).

HC : Comment avez-vous commencé à diriger Emma?

Bradi Cochrane (BC) : Nous voulions établir un programme de la haute performance dans nos programmes des M15, M18 et M22. Emma jouait avec les garçons chez les M13, et nous savions qu’elle aurait bientôt l’âge de jouer avec les filles. Nous avons eu la chance de l’avoir dans notre équipe de M15. Elle était tellement talentueuse qu’elle a joué 22 parties sous mes ordres dans la PWHL, même si elle n’avait pas encore 15 ans. Donc, très jeune, dès son arrivée au sein du programme des Hornets, elle disputait des matchs dans la PWHL. J’ai été son entraîneuse pendant trois autres années.

HC : Quelles sont les principales qualités que vous avez constatées chez Emma?

BC : Il y a toujours un mot qui me vient en tête quand je pense à Emma : infatigable. Elle est infatigable dans tout ce qu’elle fait. Très franchement, je ne l’ai jamais vue avoir un mauvais entraînement. Que se soit dans les batailles pour la rondelle ou d’autres exercices, son niveau d’effort et son intensité étaient toujours les mêmes. C’est une qualité très spéciale qui l’a menée où elle est actuellement. Oui, infatigable. Son éthique de travail aussi, sur la patinoire et ailleurs. Elle adore s’entraîner, et s’entraîner de manière intense, en plus. Tout ce qu’elle fait, elle le fait avec passion. Je me sens choyée d’avoir eu la chance de participer à son développement.

HC : Bradi, quel message souhaitez-vous transmettre à Emma?

BC : D’abord et avant tout, je veux lui dire à quel point je suis fière d’elle. Je suis fière de la joueuse et de la personne qu’elle est devenue. Mais je sais qu’elle ira encore beaucoup plus loin. Je crois que sa carrière avec l’équipe nationale ne fait que commencer. Si mon petit garçon peut devenir comme Emma, j’en serais très heureuse.

HC : Emma, quel message souhaitez-vous transmettre à Bradi?

Emma Maltais : Elle est incroyable. Je lui parle encore très souvent. Elle est tellement une bonne tête de hockey. Elle m’a appris à bien jouer, mais aussi à analyser le sport. Ça m’a beaucoup aidé dans mon parcours vers l’université et l’équipe nationale. Je crois qu’elle a vu quelque chose en moi et m’a incitée à réfléchir davantage au hockey et à mon avenir et à croire en moi pour que je réalise mon rêve.

Vous aimeriez vous impliquer derrière le banc dans votre communauté? Pour en savoir plus, communiquez avec votre association de hockey locale et visitez le HockeyCanada.ca/entraineurs .

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De retour à l’aréna!

Après une saison 2020-2021 marquée par l’incertitude, un certain retour à la normale est plus que bienvenu par les associations de hockey locales et les Académies des habiletés Hockey Canada

Shannon Coulter
|
23 November 2021

On sent la fébrilité dans les arénas d’un océan à l’autre, à l’autre. Les patins sont tout juste aiguisés, les bâtons sont fraîchement recouverts de ruban, et les Canadiennes et Canadiens célèbrent le retour du hockey.

Après l’incertitude de la saison dernière, les associations de hockey locales et les Académies des habiletés Hockey Canada sont bien soulagées du retour à la normale.

« On planifie des tournois et on joue des matchs hors concours; tout le monde a hâte de refaire partir la machine », explique Trevor Hanley, entraîneur d’une équipe AA de M18 à Martensville, en Saskatchewan.

À Kenora, en Ontario, tous les programmes du conseil scolaire de Dave Tressor ont dû être annulés l’an dernier en raison de la COVID-19. Mais cette année, le hockey sera de retour à l’école secondaire de Beaver Brae dès février.

« Nous sommes vraiment contents de relancer l’académie avec nos élèves », se réjouit Dave Tressor, directeur adjoint de l’école.

L’année 2020 devait être la première de l’AHHC à la polyvalente Edwin Parr d’Athabasca, en Alberta. Pour les élèves de 8e et de 9 e année, cette attente n’a qu’attisé le désir.

« Dès qu’on me parle de l’académie, j’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles, confie la directrice adjointe Brenna Liddell. Je me sens comme une enfant le jour de Noël. Nos jeunes s’amusent comme des fous, et les parents se sont bien adaptés. »

« J’ai passé deux semaines à rencontrer les jeunes avant les vacances de novembre. On parlait de l’école et des présences, et je leur demandais comment ça se passait, à l’académie de hockey. Ils disaient tous que c’est la meilleure chose au monde. »

À Whitehorse, l’école secondaire Porter Creek a pu tenir son AHHC l’an dernier, mais en raison des restrictions sanitaires, l’accent était mis sur le développement des habiletés.

« Je pense que les jeunes ont hâte de pouvoir en faire plus cette année », indique Amy Vermeulen, l’instructrice principale du programme.

L’académie n’aura lieu que dans la deuxième moitié de l’année scolaire, mais les élèves trépignent déjà à l’idée d’un certain retour à la normalité pour le programme de hockey.

« Je les vois dans les corridors, raconte Vermeulen. Ils disent qu’ils ont hâte que le semestre soit fini pour pouvoir enfin commencer le programme de hockey. »

Même son de cloche dans les associations de hockey locales partout au pays. À l’Île-du-Prince-Édouard, les équipes sont de retour sur la glace, la principale différence cette année étant qu’elles peuvent être à l’aréna plus longtemps avant les séances d’entraînement et les matchs.

Blaine Fitzpatrick, entraîneur de hockey mineur pour l’équipe féminine AAA de M15 à Charlottetown, sait que ce temps permet à ses athlètes de se rapprocher.

« Elles veulent juste que ça redevienne comme avant. Elles veulent pouvoir jaser et niaiser ensemble avant d’aller sur la glace. On s’en rapproche. On a régulièrement droit à 30 minutes. Les filles ont le temps de s’amuser un peu. Il y a beaucoup de fébrilité. On pourrait potentiellement avoir une saison normale, une saison comme avant la COVID. »

À Yellowknife, les joueurs s’ennuient des tournois.

« Normalement, on joue contre les équipes des petites municipalités, explique l’entraîneuse adjointe au niveau M7 Patricia Parker. Ici, à Yellowknife, ou chez eux. On peut visiter leur coin un peu, ils peuvent venir à la piscine. Ça manque beaucoup aux enfants en ce moment. »

Trevor Hanley dit que tout le monde est de retour sur la glace dans son association : les équipes de M7 à M11 s’entraînent, et les équipes de M13, M15 et M18 ont déjà commencé à disputer des matchs ou s’apprêtent à le faire. L’an dernier, les séances d’entraînement étaient permises en Saskatchewan, mais il fallait se limiter à huit joueurs sur la glace.

« Il a fallu être créatif pour que les jeunes s’amusent. Nos entraîneurs ont hâte de reprendre les entraînements normaux, d’avoir toute l’équipe sur la glace et de pouvoir être derrière le banc pendant les matchs », raconte-t-il.

Certes, la pandémie a été mère de créativité et de flexibilité. Compte tenu des restrictions dans les vestiaires au Yukon, Patricia Parker a dû trouver de nouvelles façons d’aider ses mini-hockeyeurs à se préparer.

« Ils venaient tout habillés, mais il fallait les aider à lacer et délacer leurs patins. Ça nous a rapproché d’eux, parce que pendant ce temps-là, on parlait un peu avec chaque enfant, par exemple ce qu’ils ont fait en fin de semaine ou de ce qu’ils ont mangé. »

Blaine Fitzpatrick, lui, s’est inspiré de la NFL : l’an dernier, il a créé un livre de jeu détaillant les systèmes de marquage, que ses joueurs peuvent étudier à leur guise.

« On a moins de temps sur la glace pour passer en revue les trios, donc ça leur donne la chance d’étudier à la maison, quand ça leur convient. »

Malgré tout ce que la pandémie a entraîné, les gens de partout au Canada comptent bien utiliser le hockey pour promouvoir un mode de vie sain.

« La santé mentale a beaucoup souffert. Pas seulement en Saskatchewan, mais d’un océan à l’autre, à l’autre, résume Dave Tressor. Le programme d’académies de hockey est un beau moyen d’amener les élèves à pratiquer un sport et socialiser. »

Maintenant que notre sport est de retour, tout le monde se prépare à renouer avec le meilleur sport au monde.

« Je suis content de voir que le reste de leur passage en hockey mineur se déroulera peut-être normalement, et aussi de les voir s’amuser sur la patinoire avec leurs amis, se réjouit Fitzpatrick. Ils vont travailler fort et s’améliorer, et qui sait ce que l’avenir leur réservera? Je suis vraiment content pour les jeunes. »

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Esther Madziya
Responsable, communications
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Spencer Sharkey
Responsable, communications
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