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Vancouver Angels teammates

Deux amies derrière le banc

D’abord coéquipières sur la glace, Piper Hays et Hayley Palmer ont soudé leur amitié lorsqu’elles sont toutes deux devenues entraîneuses pour les Angels de Vancouver

Shannon Coulter
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18 September 2021

Plus jeunes, comme duo de défenseures, Piper Hays et Hayley Palmer avaient une chimie palpable sur la glace. Cette chimie a atteint un autre niveau lorsque les deux jeunes femmes de 18 ans ont entamé leur parcours d’entraîneuses il y a cinq ans.

Après s’être liées d’amitié comme coéquipières, elles ont décidé de devenir adjointes sur glace au sein de l’Association de hockey sur glace féminin de Vancouver (VFIHA) alors qu’elles n’avaient que 13 ans. Depuis, elles ont continué à fouler la glace ensemble et à diriger des filles plus jeunes avec les Angels de Vancouver.

« J’ai toujours aimé travailler avec les enfants », affirme Palmer. « Je me suis dit que ce serait bien d’avoir de jeunes femmes derrière le banc, surtout pour un groupe de jeunes filles. »

« C’est simplement agréable de redonner », dit Hays. « Je pense que les filles apprécient d’autant plus de voir quelqu’un qui est plus âgé et qui joue encore, comme elles. Elles voient ce qu’elles peuvent accomplir. »

Autant pour Hays que pour Palmer, peu d’entraîneuses ont fait partie de leur carrière au hockey avant leur arrivée au sein de l’équipe des M18 des Angels de Vancouver. Leurs expériences auprès d’entraîneurs au fil de leur parcours ont été positives, mais elles ont trouvé que le fait d’être dirigées par une femme favorisait des relations plus étroites.

« La dynamique est tout simplement très différente. Il y a beaucoup plus d’aisance et d’ouverture », explique Hays. « Je pense que c’est plus facile d’accepter les critiques d’une personne qui comprend d’où tu viens. »

La VFIHA accorde une grande importance à l’essor des femmes dans des rôles d’entraîneuses. James Nedila est devenu le président de l’association en 2014. Il affirme qu’il y avait très peu de femmes dans un rôle d’entraîneuse à cette époque.

« Elles étaient des oiseaux rares, on ne savait tout simplement pas où les trouver », soutient Nedila. « C’était une grande lacune pour une association de hockey féminin d’avoir un personnel d’entraîneurs formé majoritairement par des hommes. »

L’association a lancé plusieurs initiatives pour augmenter le nombre d’entraîneuses, notamment des programmes de mentorat et de soutien pour les entraîneuses inexpérimentées et des incitatifs auprès des joueuses diplômées pour qu’elles reviennent au jeu dans un rôle lié à l’entraînement. Leurs efforts ont porté des fruits, et Nedila affirme que des femmes approchent régulièrement son association pour devenir entraîneuses ou bénévoles.

En outre, la communauté du hockey s’est épanouie grâce à la hausse du nombre de femmes qui participent activement au hockey.

« La culture que nous avons forgée au sein de cette association s’est définitivement améliorée grâce à cette représentation », exprime Nedila. « On sent qu’il s’agit d’un milieu plus inclusif où les gens peuvent apporter leur aide et constater immédiatement l’impact de leurs efforts. »


Piper Hays (VFIHA)

Après deux ans comme adjointes sur glace, Hays et Palmer ont suivi une formation pour devenir entraîneuses adjointes. Elles étaient alors les plus jeunes et les seules filles dans la salle, mais elles ont toutes deux remarqué une présence accrue de femmes s’impliquant au hockey en tant qu’entraîneuses et bénévoles.

« Je pense que c’est essentiel que de plus en plus de filles jouent et qu’il y ait de plus en plus d’entraîneuses, parce qu’il y a tellement de gens que l’on veut voir être représentés », dit Palmer.

« Au rythme actuel, c’est une croissance exponentielle », avance Hays. « J’aimerais qu’un jour, au moins 50 % des entraîneurs au hockey soient des femmes, ce qui, je le sais, peut sembler un chiffre plutôt élevé. Mais il y a beaucoup de potentiel inexploité en ce moment, et je pense qu’une fois que nous aurons mis ce train en marche, il ne s’arrêtera pas de sitôt. »

L’augmentation du nombre de femmes a également eu un impact important sur les jeunes joueuses.

« Des filles m’ont dit qu’elles voulaient être entraîneuses quand elles seraient plus grandes », raconte Palmer. « C’est génial, parce que je pense qu’elles y voient là une réelle possibilité quand elles sont dirigées par des femmes, comme Piper ou moi, plutôt que leurs pères ou leurs parents. »

Les réactions des parents au travail de Hays et de Palmer dans leur rôle d’entraîneuses ont été extrêmement positives.

« Leur attitude est contagieuse », dit Nedila. « Elle a un effet sur tout le monde autour d’elles. C’est bon de voir qu’elles reçoivent de tels commentaires qui confirment l’excellent travail qu’elles font. »


Hayley Palmer

Un nouveau chapitre du parcours d’entraîneuses de Hays et de Palmer s’est amorcé cet automne avec le début de leurs études universitaires. Hays a quitté Vancouver pour aller à l’Université de Toronto, mais elle a déjà commencé à établir des contacts en Ontario pour continuer à diriger.

« C’est une transition intéressante », soutient-elle. « Je pense qu’apporter ce genre d’expérience dans une nouvelle équipe va être assez important, simplement parce que je veux être une source d’énergie et de stabilité comme je l’ai été auprès de mon équipe précédente. Je sais que beaucoup d’endroits ont toujours très peu d’entraîneuses, alors j’espère être quelqu’un vers qui les joueuses pourront se tourner, au besoin. »

Palmer, qui fréquente l’Université de la Colombie-Britannique, a continué d’être entraîneuse et joueuse avec les Angels de Vancouver, mais c’est sa première saison sans Hays à ses côtés. Elle raconte que plusieurs des joueuses qu’elle a dirigées débordaient de joie lorsqu’elles l’ont vue de retour à la patinoire au début de la saison.

« Ça me donne vraiment l’impression que ce que je fais a un impact sur les autres et sur les filles que j’aide », dit Palmer. « Le fait qu’elles se souviennent de moi et qu’elles aient gardé de bons souvenirs est fort agréable. »

Malgré la distance qui les sépare désormais, l’amitié qui lie Hays et Palmer reste tout aussi forte. Elles se trouvent dans des provinces différentes, mais l’entraînement est un lien spécial qu’elles partageront toute leur vie.

« Depuis que je suis entraîneuse, ma meilleure amie et ma partenaire en défensive a toujours été là », dit Hays. « Et à vrai dire, sans elle, je n’en serais jamais arrivé là. »

« Nous avons en commun l’entraînement, le hockey et le temps qu’on a passé ensemble comme paire de défenseures », dit Palmer. « Je pense que le fait d’avoir été entraîneuses ensemble a vraiment renforcé notre amitié. »

Vous avez une idée d’histoire pour la Communauté? Faites-nous-en part! Cliquez ici pour soumettre votre idée.

Kaylee Grant instructs a group of young girls on the ice at the One For All event in Yellowknife.

Laisser sa marque dans le Nord

Figure marquante du hockey féminin dans les territoires, Kaylee Grant n’hésite jamais à donner de son temps bénévolement pour offrir plus d’occasions aux femmes et aux filles

Katie Brickman
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14 April 2024

Dès son arrivée à Yellowknife, Kaylee Grant s’est empressée de se trouver une équipe de hockey.

L’ingénieure d’exploitation y était pour un mandat d’un an en vue d’acquérir de l’expérience dans son domaine. Douze ans plus tard, elle vit toujours dans les Territoires du Nord-Ouest. Et si elle a choisi d’y élire domicile, le hockey y est certainement pour quelque chose.

« On tend souvent à chercher nos repères, et le sport en était un pour moi, décrit Grant. Se joindre à une équipe sportive, c’est aussi se faire un cercle d’amies. On fait partie d’un groupe où l’on se sent acceptée, où toutes sont unies par un but et un intérêt communs. À mon arrivée dans le Nord, je ne savais pas trop comment m’y prendre pour rencontrer des gens, d’où l’idée de tenter ma chance à l’aréna. »

C’est sur les patinoires que Grant a passé la majeure partie de sa jeunesse à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Il faut dire que le hockey est roi et maître dans sa ville natale, où l’enthousiasme de la population pour ses équipes junior A, junior B et universitaire est toujours palpable. Cette passion collective pour le sport est ce qui explique l’importance du hockey dans la vie de Grant.

« Le hockey prenait toute la place. On sentait l’appui de la communauté pour nos équipes. Les arénas étaient toujours pleins, l’ambiance était électrisante. »

Grant a fait son hockey mineur en Nouvelle-Écosse avant de s’installer à Terre-Neuve-et-Labrador, où elle a évolué avec l’équipe de l’Université Memorial. Puis, à 23 ans, elle plie bagage et prend la direction de Yellowknife. Elle se doutait bien qu’elle retrouverait le même esprit de communauté dans un aréna.

« Rien ne favorise les nouvelles rencontres autant que le sport. Quand on vient d’ailleurs, il n’y a pas meilleur moyen. En rejoignant une équipe de hockey, je me créais d’emblée un petit réseau de gens aux intérêts similaires, plus ou moins du même âge. Et puis, il y a tant de possibilités dans le Nord pour se développer, que l’on s’intéresse à l’entraînement ou au mentorat ou que l’on souhaite parfaire notre jeu sur la glace. Ça m’a beaucoup aidée. »

La passion de Grant pour le sport ne se limitait pas à sa qualité de joueuse, elle qui a su trouver d’autres voies pour élargir ses connaissances lorsqu’elle était encore en Nouvelle-Écosse. C’est à titre de coordonnatrice hors glace avec l’équipe féminine des moins de 18 ans des Bulldogs d’Antigonish qu’elle a fait ses débuts en entraînement.


Kaylee Grant smiles as she skates with a young player on the ice.

Grant a obtenu la certification d’évaluation après avoir suivi les formations Développement 1 et Haute performance 1. D’autres formations et certifications en entraînement ont suivi au fil des ans, toujours dans une optique de perfectionnement et d’implication communautaire.

« De voir l’essor continu du hockey féminin, c’est ce qui me motive. J’adore voir la progression de mes joueuses. Les voir se développer et évoluer comme personnes. Et quand elles décident de s’impliquer comme entraîneuses, je suis comblée. »

La philosophie de Grant derrière le banc? Nourrir la passion des joueuses pour le sport, montrer l’exemple et créer un milieu positif pour les femmes et les filles.

L’entraînement et l’accompagnement des filles sont des aspects que Grant a à cœur. Pour elle, la voie la plus efficace pour faire évoluer les choses était d’agir à un plus haut niveau, notamment en jouant le rôle de personne-ressource pour inciter davantage de joueuses à s’intéresser à l’entraînement. C’est d’ailleurs ce qui l’a menée à travailler avec Hockey Nord et le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses de Hockey Canada, qui vise à éliminer les obstacles à la formation des entraîneuses.

« Kaylee a connu tout un parcours, elle qui a été bénévole à pratiquement tous les niveaux et qui s’implique de plus en plus dans la formation d’entraîneuses et en tant qu’instructrice », souligne Kyle Kugler, directeur administratif de Hockey Nord et ami proche de Grant. « C’est une excellente ambassadrice de notre sport qui sait comment mettre à profit son propre vécu pour aider d’autres entraîneuses dans leur développement. »

En tant qu’entraîneuse bénévole, Grant a connu des moments forts avec ses équipes, notamment à titre d’entraîneuse-chef lors des Jeux d’hiver de l’Arctique et des Jeux d’hiver du Canada et en tant qu’entraîneuse adjointe d’Équipe Nord au Championnat national autochtone de hockey.

« J’ai eu tellement d’occasions grâce à Hockey Nord, reprend Grant. Cet appui a eu un énorme impact sur mon parcours comme entraîneuse. Que de beaux moments passés avec ces équipes des territoires. J’ai fait le choix de rester ici, et c’est en grande partie en raison de ces expériences et des occasions en entraînement. C’est plaisant de savoir que nous avons toujours la possibilité de progresser, d’aller plus loin. »

Grant était aussi parmi les principales bénévoles lors de la toute première célébration Ensemble pour elles tenue à Yellowknife en février. L’événement de quatre jours destiné aux femmes et aux filles de partout aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut proposait entre autres des stages pour gardiennes de but, des jeux dirigés sur glace et diverses activités hors glace. Née d’un partenariat entre Hockey Canada et Hockey Nord, l’initiative se veut une célébration du sport en soutien au hockey local dans le Nord.

« Kaylee est l’une des coresponsables dans la région, alors quand nous avons décidé de lancer cette initiative à Yellowknife, qu’elle en fasse partie allait de soi », explique Katie Greenway, responsable du hockey féminin à Hockey Canada. « Fidèle à ses habitudes, elle a saisi la balle au bond et s’est investie pleinement. Des gens comme elle, qui s’impliquent autant pour leur communauté et pour leur sport, c’est précieux. »

S’impliquer comme Grant le fait en entraînement, c’est dans sa nature. Elle le fait pour les autres, pour que les femmes prennent encore plus leur place dans le sport. Et jamais dans le but d’en retirer elle-même quelque chose.

« Cela fait quelques années maintenant que je connais Kaylee, et je sais à quel point elle est occupée, poursuit Greenway. Pourtant, elle ne dit jamais non. Et elle aide non pas pour qu’on l’encense, mais bien par bonté de cœur, toujours le sourire aux lèvres. C’est une personne formidable qui a un impact positif sur chaque personne qu’elle croise. »

L’impact de Grant sur le hockey dans le Nord, que ce soit à titre d’entraîneuse, de mentore ou de coéquipière, elles sont nombreuses à l’avoir ressenti au cours des 12 dernières années. Mais la principale intéressée préfère remettre les choses en perspective.

« Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai eu une grande influence sur le hockey féminin dans le Nord. Je ne suis qu’une infime partie de tout ce qui est en train de bouger dans cette partie du pays depuis la dernière décennie. J’aime à penser que j’ai aidé à former d’autres entraîneuses, et que j’ai donné le bon exemple dans mon parcours. S’il s’avère que j’ai eu un impact, ç’aura été en incitant les joueuses à se tourner vers l’entraînement. Mais ça reste un travail collectif – tout le monde qui participe aura laissé sa marque sur le hockey féminin. »

Pour Kyle Kugler, seul administrateur de Hockey Nord, la présence de bénévoles comme Kaylee est essentielle à son travail et au développement des joueuses.

« Les bénévoles jouent un rôle crucial dans toute programmation offerte aux petites communautés dans le Nord, conclut-il. Kaylee en fait encore plus que nous ne le pensons. Les entraîneuses et entraîneurs ont une grande influence sur les équipes et les athlètes. Kaylee est un modèle positif et une fière porte-parole du hockey féminin qui donne de son temps sans compter les heures. Une bénévole qui a le cœur sur la main. »

Vous aimeriez vous impliquer derrière le banc? Rendez-vous au HockeyCanada.ca/Entraineurs ou communiquez avec votre association de hockey locale, ou encore, avec votre membre régional, provincial ou territorial de Hockey Canada.

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Entraîneuses en herbe 2023

Huit étudiantes-athlètes participeront au programme Entraîneuses en herbe

La troisième cohorte du programme Entraîneuses en herbe sera suivie jusqu’en 2024-2025

NR.061.23
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21 September 2023

CALGARY, Alb. – Hockey Canada et U SPORTS ont annoncé les huit étudiantes-athlètes choisies pour participer à la troisième cohorte du programme Entraîneuses en herbe pendant les saisons 2023-2024 et 2024-2025.

Née en 2021 d’un partenariat entre Hockey Canada, U SPORTS et la Fondation Hockey Canada, l’initiative Entraîneuses en herbe vise à accroître le nombre de femmes derrière le banc au hockey au Canada. De la formation et du mentorat sont offerts à des étudiantes-athlètes qui évoluent au sein d’U SPORTS et qui désirent devenir entraîneuses. Les participantes au programme occuperont un poste d’entraîneuse adjointe au sein d’une équipe de hockey féminin de M13, M15 ou M18 pendant les deux saisons et recevront une formation en entraînement, des occasions de perfectionnement professionnel et une rétribution.

La cohorte de cette année est composée d’étudiantes-athlètes provenant de huit programmes de hockey féminin U SPORTS représentant trois de ses conférences :

• Alexis Anonech (Université York, SUO)

• Emmy Fecteau (Université Concordia, RSEQ)

• Lyndsey Janes (Université Mount Royal, CW)

• Madison Laberge (Université Nipissing, SUO)

• Isabelle Lajoie (Université de l’Alberta, CW)

• Sophie Lalor (Université de la Saskatchewan, CW)

• Sarah-Maude Lavoie (Université McGill, RSEQ)

• Chihiro Suzuki (Université de Guelph, SUO)

« Nous sommes ravis d’accueillir ces huit étudiantes-athlètes accomplies au sein du programme Entraîneuses en herbe et d’avoir le plaisir de collaborer avec elles au cours des deux prochaines saisons », a commenté Marin Hickox, vice-présidente du hockey féminin à Hockey Canada. « L’initiative Entraîneuses en herbe est un programme important pour appuyer et développer la prochaine génération de meneuses au hockey, et nous remercions le personnel entraîneur de U SPORTS ayant proposé la candidature de ces athlètes de talent.

« Les filles qui sont dirigées par une femme sont plus susceptibles de se tourner vers le rôle d’entraîneuse à la fin de leur parcours de joueuse, et nous espérons que ce programme aura une influence positive sur le recrutement et la rétention des filles dans des rôles de meneuses au hockey. »

Depuis sa création, le programme a guidé des étudiantes-athlètes provenant de 16 programmes de hockey féminin U SPORTS représentant les quatre conférences de l’alliance.

« Les huit étudiantes-athlètes sélectionnées pour Entraîneuses en herbe sont d’excellentes ambassadrices pour le hockey et le sport universitaire au Canada », a affirmé Lisette Johnson-Stapley, directrice en chef du sport à U SPORTS. « Nous voyons déjà l’impact positif du programme, véritable source d’inspiration pour les jeunes filles partout au pays. Nous sommes heureux qu’Alexis, Chihiro, Emmy, Isabelle, Lyndsey, Madison, Sarah-Maude et Sophie fassent leurs débuts derrière le banc tout en continuant à représenter fièrement leur université respective en tant qu’étudiantes-athlètes. »

Le comité de sélection d’Entraîneuses en herbe est composé de représentants et représentantes de Hockey Canada, d’U SPORTS, des membres régionaux, provinciaux et territoriaux de Hockey Canada ainsi que du conseil d’administration de la Fondation Hockey Canada.

Pendant la Semaine nationale des entraîneurs, Hockey Canada souligne l’influence positive du personnel entraîneur sur les athlètes aux quatre coins du pays avec des ressources pour dire #MerciCoach et une série d’articles que vous trouverez ici.

Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux FacebookX et Instagram.

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A coaching whiteboard rests on top of the boards.

Des outils pour le personnel entraîneur

Des formations à venir jusqu’à des démonstrations d’habiletés et d’exercices, Hockey Canada propose une variété de ressources pour les entraîneurs et entraîneuses de tous les niveaux du pays

Shannon Coulter
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17 September 2023

Les entraîneurs et entraîneuses sont la pierre angulaire de la communauté du hockey. Que vous soyez derrière le banc depuis longtemps ou en pleine découverte de ce rôle, Hockey Canada vous offre bon nombre de ressources pour réussir dans votre parcours.

Par où commencer?

Le point de départ, c’est le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) de Hockey Canada. Il permet aux entraîneurs et entraîneuses de se donner les outils nécessaires et de parfaire leurs connaissances du jeu afin de pouvoir travailler de façon efficace auprès de leurs athlètes. Hockey Canada offre six stages en entraînement et cinq champs de compétence au sein du profil Instruction.

Pour obtenir un statut « Formé » permettant de diriger une équipe au sein du profil sport communautaire, vous pouvez suivre les formations Entraîneur 1 — Intro à l’entraînement ou Entraîneur 2 – niveau Entraîneur. À ces niveaux, il n’est pas requis de détenir une certification du PNCE; un entraîneur ou une entraîneuse peut conserver le statut « Formé » pour une période indéfinie après avoir complété ces profils. Inscrivez-vous à un stage en entraînement ou visitez le site Web de votre membre pour plus d’information.

Respect et sport

Le programme Respect et sport pour leaders d’activité et entraîneurs est une formation en ligne amusante et conviviale qui aide les entraîneurs et entraîneuses ainsi que les chefs de file qui travaillent auprès des jeunes à reconnaître et comprendre les cas d’intimidation, de mauvais traitements, de harcèlement et de discrimination et à y réagir. La formation vise à établir une culture holistique de respect au sein de la communauté sportive et à fournir les outils fondamentaux qui permettent à tout membre du personnel entraîneur de devenir de meilleurs modèles pour les jeunes athlètes qui sont sous leur responsabilité.

Dans l’écosystème du hockey canadien, plus de 230 000 entraîneurs et entraîneuses ont obtenu une certification du Respect Group.

Habiletés et exercices

Le Réseau Hockey Canada offre aux entraîneurs et entraîneuses et aux athlètes les outils pour réussir sous forme d’exercices, d’habiletés, de vidéos, de plans d’entraînements et d’articles accessibles au moyen d’une tablette ou d’un téléphone. L’appli compte plus de 1 500 exercices et 100 plans de leçons, et d’autres sont ajoutés pendant la saison.

Vous manquez d’inspiration pour vos exercices? Hockey Canada publie fréquemment dans ses réseaux sociaux des vidéos d’habiletés qui peuvent être intégrées à vos plans d’entraînement. Recherchez les mots-clics #EntraîneursHabiletésHC et #EntraîneursGardiensHC sur X (anciennement Twitter), Facebook et Instagram pour trouver plus de vidéos d’exercices.



L’Accès aux exercices est une ressource qui permet de trouver des démonstrations d’habiletés et d’exercices pour les athlètes. Offerte gratuitement, elle contient des centaines d’exercices et de vidéos. Elle comprend aussi des plans d’entraînement préconçus offerts en téléchargement avec des gabarits pour les formations lors de matchs, les statistiques individuelles, les rapports de dépistage et bien plus.

L’entraînement au féminin

Programme Les entraîneuses

Le programme Les entraîneuses est une formation en entraînement gratuite réservée aux femmes qui a été conçue pour accroître le nombre d’entraîneuses formées au Canada et ainsi offrir des mentores et des modèles aux jeunes participantes. Il vise à mettre en place des infrastructures pour favoriser et soutenir la participation des filles et des femmes au hockey partout au pays, à contribuer au développement de modèles et chefs de file au sein de la communauté du hockey et à éliminer les barrières à la formation des entraîneuses.

Formatrices de responsables du développement des entraîneuses

Lancé en 2019, le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses (FRDE) offre des programmes d’entraînement au hockey dirigés par des femmes. Jusqu’à maintenant, le programme a outillé 38 entraîneuses émérites non seulement pour présenter des stages sur l’entraînement, mais aussi pour former des personnes-ressources et des évaluatrices au sein de chaque membre.

Les membres ont l’occasion de soumettre des candidatures de déléguées chaque saison. Une fois qu’elles ont suivi des formations et obtenu des certifications du programme, les déléguées peuvent jouer un rôle de meneuse pour assurer la meilleure exécution possible du programme Les entraîneuses et soutenir les entraîneuses au sein de leur communauté.

Entraîneuses en herbe

En 2021, la Fondation Hockey Canada s’est associée à U SPORTS pour lancer Entraîneuses en herbe, un programme conçu pour accroître le nombre de femmes dans des rôles d’entraîneuses au Canada. Ce programme de mentorat de deux ans vise à former, à mentorer et à valoriser les femmes derrière le banc.

Les candidates sont proposées par leur entraîneur ou entraîneuse du réseau U SPORTS.

Y a-t-il d’autres ressources pour m’appuyer dans mon rôle derrière le banc?

Vous êtes à la recherche de ressources additionnelles? Vous avez une question à propos de l’entraînement dans votre région? Hockey Canada et ses membres ont des personnes-ressources prêtes à vous aider dans votre parcours.

Cliquez ici pour trouver leurs coordonnées.

Vous avez d’autres questions? Visitez les foires aux questions suivantes pour en apprendre davantage sur divers sujets :

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Des modèles bien réels

Véritables ambassadrices de leur sport, Courtney Birchard-Kessel, Tara Watchorn et Stefanie McKeough sont passées à l’histoire en formant la première équipe d’entraîneuses entièrement féminine du programme des M18

Jonathan Yue
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24 September 2022

Sur la glace, l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada a balayé ses trois matchs contre les États-Unis pour la première fois depuis 2007 dans le cadre de sa série estivale. Mais derrière le banc, une autre page d’histoire a été écrite grâce au personnel d’entraîneuses.

L’entraîneuse-chef Courtney Birchard-Kessel et ses adjointes Stefanie McKeough et Tara Watchorn ont formé la première équipe d’entraîneuses entièrement féminine de l’histoire du programme féminin des M18 du Canada. Sans négliger l’importance de la performance contre les Américaines, il reste que l’impact de la série sur l’essor du hockey féminin va bien au-delà de la patinoire.

« Il y a un bel élan en ce moment pour les femmes qui s’impliquent dans l’entraînement, soutient Watchorn. Grâce à des pionnières comme Hayley Wickenheiser et Caroline Ouellette, on a le plaisir de voir des femmes qui s’investissent comme entraîneuses, et c’est maintenant possible d’en faire une carrière, alors que c’était extrêmement difficile d’y parvenir auparavant. J’aime vraiment voir cette transition où une génération de joueuses qui ont fait carrière au hockey peut maintenant aspirer à décrocher un poste en entraînement. »

S’ajoute à cette réalisation le fait que les trois membres du personnel d’entraîneuses sont des anciennes du programme national féminin qui ont foulé la glace ensemble lors de différents camps et événements au fil des 15 dernières années. Elles ont notamment goûté à l’or avec l’équipe nationale féminine de développement du Canada à la Coupe MLP 2011, le seul événement où elles ont représenté leur pays au sein d’une même équipe.

Ensemble, les trois ont un bagage de 183 matchs sur la scène internationale. Birchard-Kessel a pris part à trois éditions du Championnat mondial féminin de l’IIHF, gagnant l’or en 2012, Watchorn est devenue une médaillée d’or olympique en 2014, en plus de participer trois fois au Mondial féminin, et McKeough faisait partie de la formation canadienne au Championnat mondial féminin des M18 2009 de l’IIHF.

Ces retrouvailles derrière le banc pour le programme national revêtent ainsi une couleur particulière pour les trois hockeyeuses.

« Nos trois parcours se sont croisés tellement souvent pendant nos carrières de joueuses, et nous avons beaucoup d’expériences et de valeurs apprises en cours de route que nous partageons, raconte Watchorn. Dans le cas des M18, elles sont plutôt jeunes et, pour bon nombre d’entre elles, il s’agit d’une initiation au milieu de la haute performance. Donc, on est en mesure de comprendre ces sources d’anxiété et d’en tenir compte. On leur dit de simplement se concentrer sur l’instant présent et de profiter du temps qu’elles passent avec leurs coéquipières, car ça ne fait que les rendre meilleures. »

Watchorn a toujours voulu être entraîneuse. Déjà, au cours de son illustre carrière de joueuse, marquée par les Jeux olympiques, le Mondial féminin et une conquête de la coupe Clarkson avec les Blades de Boston dans la LCHF en 2015, Watchorn savait qu’elle souhaitait transmettre ses expériences positives vécues au hockey.

« Je suis tellement chanceuse d’avoir pu m’imprégner de cultures et m’inspirer d’équipes qui ont véritablement changé ma vie », affirme l’entraîneuse native de Newcastle, en Ontario, qui est la toute première pilote du programme féminin au Collège Stonehill, « et je souhaite donc recréer de tels environnements et de telles cultures pour d’autres jeunes femmes qui peuvent cheminer, être inspirées, repousser leurs limites et devenir des meneuses capables de faire leur marque. »

Jouer au hockey ne mène pas forcément à un parcours en entraînement, mais c’est une transition qui finit parfois par s’opérer à force de baigner dans le milieu. Après avoir accroché ses patins à la suite d’une carrière collégiale de cinq ans à l’Université du Wisconsin (où elle a remporté le titre national de la NCAA en 2011), McKeough ne s’attendait aucunement à ce que ce soit l’entraînement qui finisse par occuper ses temps libres.

Mais son parcours de joueuse l’a menée en Suède, où elle a eu la piqûre après avoir été initiée à ce travail. À ce jour, McKeough se dit encore surprise de se présenter à l’aréna à titre d’entraîneuse à temps plein.

« Les joueuses de hockey sont d’abord et avant tout des humains, explique la native de Carlsbad Springs, en Ontario. J’ai appris grâce à l’entraînement qu’il faut d’abord aider la personne avant d’aider la joueuse, et le fait de pouvoir soutenir les autres est un aspect qui me motive chaque jour à l’aréna. »

Entraîneuse adjointe à l’Université d’Ottawa, McKeough a l’occasion d’apprendre d’entraîneuses vétéranes d’U SPORTS comme Vicky Sunohara (Toronto), Rachel Flanagan (Guelph) et Chelsea Grills, l’entraîneuse-chef des Gee-Gees, des femmes qu’elle côtoie au quotidien dans le cadre de son travail. Elles ont servi d’exemples à McKeough d’abord pendant qu’elle était joueuse, puis maintenant dans son rôle d’entraîneuse.

« En fait, Vicky a été l’une de mes entraîneuses à mon premier camp des M18, et Rachel était entraîneuse adjointe lors de l’une de mes années au sein de l’équipe des moins de 22 ans. Maintenant que je travaille à leurs côtés, je suis à même d’apprécier encore plus ce qu’elles accomplissent comme entraîneuses.

« En ayant des modèles bien réels, j’ai pu continuer à développer ces liens avec d’autres entraîneuses et les joueuses. »

La croissance et la visibilité des femmes en entraînement et dans des postes de leadership ne font que prendre de l’ampleur. Pas plus tard que cet été, l’ancienne de Hockey Canada Jessica Campbell a été embauchée à titre d’entraîneuse adjointe par les Firebirds de Coachella Valley dans l’AHL, Laura Fortino, qui a connu une longue carrière de défenseure avec l’équipe nationale, a obtenu le même rôle pour les Bulldogs de Hamilton dans l’OHL, et les médaillées d’or olympiques de 2022 Marie-Philip Poulin et Rebecca Johnston ont accepté des postes de développement des joueurs respectivement avec les Canadiens de Montréal et les Flames de Calgary.

« Un leadership diversifié n’a pas de prix, soutient Watchorn. C’est essentiel de pouvoir profiter des différents bagages de chacun et tisser des liens avec les joueuses. Ça prend des modèles bien réels. »

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Troy Ryan.

Dans mes propres mots : Troy Ryan

L’entraîneur-chef médaillé d’or se rappelle ses premiers pas au hockey féminin, raconte ce qui rend l’équipe nationale féminine si spéciale et parle du meilleur conseil qu’il a reçu

Troy Ryan
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23 September 2022

Ma première implication au hockey féminin ne date pas d’hier. Il faut remonter à quand je jouais au hockey pour l’Université du Nouveau-Brunswick, au milieu des années 1990. Il n’y avait pas d’équipe au sein de l’université, mais il y avait un club de hockey féminin. De temps en temps, ce club avait besoin d’aide. Donc, pendant une brève période, alors que j’étais encore un joueur, je leur donnais aussi un coup de main dans un rôle d’entraîneur.

Après ça, j’ai amorcé ma carrière d’entraîneur au hockey masculin. Je me trouvais à Calgary au camp des moins de 17 ans de Hockey Canada. J’ai reçu un appel de Darren Sutherland, de Hockey Nouvelle-Écosse. Il voulait me dire qu’il y avait eu un changement de dernière minute derrière le banc de son équipe de hockey féminin en vue des Jeux d’hiver du Canada et il voulait savoir si j’avais une personne à lui recommander. Je pense que je lui ai suggéré trois noms, mais deux n’étaient pas disponibles et un n’avait pas d’intérêt pour ce poste. Il m’a rappelé pour me demander si je voulais accepter ce défi. J’ai sauté sur cette occasion et dirigé l’équipe aux Jeux d’hiver du Canada en 2015.

L’année suivante, ces filles se sont réunies et ont envoyé une lettre à Hockey Nouvelle-Écosse afin de proposer ma candidature pour un prix remis à un entraîneur ou à une entraîneuse… c’est moi qui l’a gagné. Je sais que ça fait un peu cliché, mais elles m’ont un peu eu par les sentiments. J’ai aussitôt eu la piqûre du hockey féminin.


C’est principalement en raison de la passion que ces femmes ont pour leur sport que j’aime diriger au hockey féminin. Aussi, elles sont de vraies professionnelles, donc l’aspect haute performance de mon rôle d’entraîneur est comblé. Elles consacrent essentiellement tout leur temps à leur art. Tout est une question de passion. La passion qu’elles ont pour le hockey, pour le fait de représenter leur pays, et pour chacune de leurs coéquipières… je n’ai jamais rien vu de tel dans ma carrière d’entraîneur. Ce sont des athlètes spéciales.

Chaque fois que je travaille auprès de l’équipe nationale féminine du Canada, je suis aux oiseaux. Côtoyer ces joueuses et membres du personnel, c’est plaisant au quotidien. Ce qui me stimule le plus dans mon rôle, c’est que je sais que ce groupe peut encore faire mieux. Nous avons effectué des pas de géant dans la bonne direction. Notre équipe est meilleure aujourd’hui qu’elle l’était hier. Les joueuses tiennent énormément au succès de leurs coéquipières et elles les vivent ensemble. Je pense quand même que nous pouvons apporter des améliorations, et si je n’y croyais pas, je ne ferais pas bien mon travail.

L’un des plus beaux aspects de mon rôle d’entraîneur avec cette équipe, c’est l’accès que j’ai à des choses que les autres ne peuvent voir. Comme quand j’ai une séance vidéo avec une athlète qui lui permet de franchir un obstacle et que je peux la voir réussir ensuite sur la glace. Ce petit regard qu’elle vous jette quand elle revient au banc après avoir accompli quelque chose dont vous avez discuté avec elle, ça veut tout dire. Ces moments sont très spéciaux pour moi. Les victoires et tout ça, c’est évidemment plaisant, mais souvent, elles nous font vivre davantage un soulagement que des émotions fortes. Ce sont tous les petits moments au fil de nos parcours que je retiens surtout.

J’ai un exemple des Jeux olympiques de Beijing… en raison de la COVID-19, ce sont les athlètes qui devaient mettre les médailles autour du cou de leurs coéquipières. C’était tellement unique et spécial. J’ai observé chacune de mes joueuses et pour chacune d’elle, j’avais une histoire qui me passait par la tête. Ça pouvait être un obstacle qu’une avait dû surmonter pour se retrouver là. Plusieurs d’entre elles n’avaient pas été choisies en vue du Mondial, et elles ont travaillé fort pour nous forcer à brasser nos cartes. J’ai vraiment décroché mentalement pendant ces cinq minutes de la cérémonie des médailles; je me remémorais de belles histoires de résilience que chacune de ces femmes avait dû affronter pour savourer ce moment. C’était une expérience vraiment cool de voir les joueuses recevoir une médaille d’or olympique à tour de rôle d’une de leurs équipières.

Mike Johnston m’a dirigé à l’Université du Nouveau-Brunswick. C’est inusité, parce qu’il est l’oncle de Rebecca Johnston. À mes débuts derrière le banc, il m’a dit de ne jamais oublier ma province, peu importe ce que j’allais accomplir au hockey. Plusieurs personnes oublient leur programme provincial quand elles ont leur première chance chez les M18 ou au hockey junior. J’admirais tellement Mike quand j’étais jeune, donc je me suis toujours assuré d’être là pour faire du bénévolat et aider si Hockey Nouvelle-Écosse faisait appel à mes services, peu importe mon poste au hockey. Si je n’avais pas dévié de mon parcours d’entraîneur au hockey junior ou au hockey universitaire, je n’aurais probablement jamais vécu les expériences auprès de mon membre provincial qui sont les plus bénéfiques pour moi dans mon rôle aujourd’hui. Des expériences comme la participation à des événements de courte durée, la collaboration avec des athlètes et entraîneurs de premier plan et l’acquisition d’expérience à l’échelle de la haute performance.

Il y a longtemps, on m’a donné ce conseil bien simple : sois à l’écoute des autres, même avec une équipe nationale. Certaines de nos athlètes ont participé quatre fois aux Jeux olympiques, d’autres espèrent faire partie de notre formation centralisée avant les Jeux, et d’autres encore visent un poste au championnat mondial. Comme entraîneur, il faut comprendre les différentes dynamiques au sein de l’équipe; au hockey féminin, ces dynamiques ont tendance à être bien différentes de celles au hockey masculin.

Quand j’ai commencé derrière le banc, l’une des questions typiques qu’on me posait, c’était d’expliquer la différence entre diriger des hommes et diriger des femmes. Plusieurs entraîneurs font l’erreur d’avoir une approche uniforme auprès de l’ensemble des membres de leur groupe. J’ai toujours trouvé que les bons entraîneurs ont une approche individuelle au lieu de collective pour diriger les athlètes qui composent leur équipe. Il faut prendre le temps de connaître ses athlètes, leurs objectifs et leurs ambitions. Maintenant, nous nous affairons à bâtir notre programme en vue de notre quête de la médaille d’or aux Jeux olympiques de 2026. Pour y arriver, nous devons suivre de près de multiples histoires individuelles en lien avec notre équipe. Ce sera pas mal mon point de mire au fil des premières années de ce cycle de quatre ans en vue de ces Jeux.

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Kevin Raphaël

Jouer au hockey pour une bonne cause

La septième édition de la Classique KR a permis d’amasser plus de 50 000 dollars pour Leucan afin d’aider les jeunes atteints du cancer

François Lafleur
|
16 August 2022

Le 6 août dernier a eu lieu la septième édition de la Classique KR.

L’événement tenu cette année au Centre d’excellence Sports Rousseau a pour but de venir en aide aux jeunes atteints du cancer et à leur famille en amassant des dons au profit de Leucan. Pour la toute première fois, le total accumulé a dépassé les 50 000 dollars.

Chaque année, plusieurs joueurs et joueuses de hockey professionnel se joignent à des personnalités québécoises pour disputer des matchs de hockey.

« Je voulais réunir le monde artistique et ma passion pour le hockey et en faire un événement pour Leucan », explique Kevin Raphaël, l’organisateur de la Classique. « Mon amie Laurence m’a inspiré. Elle a maintenant 13 ans… Je l’avais rencontrée pour la première fois quand elle avait 5 ans. Elle a battu la leucémie. On se parlait tous les jours lorsqu’elle combattait la maladie. À chaque édition, elle vient faire la mise au jeu protocolaire et c’est très spécial. Je suis très choyé de pouvoir organiser cet événement chaque année. »

Cette année, trois matchs étaient au programme : un de hockey féminin en début de journée, une partie disputée à 3 contre 3 puis une rencontre opposant des joueurs professionnels à des artistes québécois.

Un horaire de la sorte n’aurait pas été possible la première année.

« Lors de la première édition, on était 11 personnes au Colisée de Laval », raconte Raphaël, qui s’est fait connaître du public québécois en publiant des vidéos à saveur humoristique au sujet des Canadiens. « Cette année, on avait vendu plus de 1 200 billets. On a atteint notre objectif de 50 000 dollars qu’on voulait recueillir cette année, ce qui est incroyable. Au début, il n’y avait qu’un seul match. Maintenant, il y en a trois. Plein de choses font en sorte que ça grossit et c’est dorénavant une journée complète de hockey. »

La classique continuera d’évoluer au cours des prochaines années, comme le confirme le principal intéressé.

« L’an prochain, mon objectif est d’ajouter du parahockey », confie celui qui est aussi animateur à la télévision. « La Classique KR, c’est plus que du hockey, c’est de l’inclusion. Oui, il y a du hockey féminin, mais je veux aller encore plus loin. Je veux que ce soit encore plus gros afin qu’il y ait quatre matchs l’an prochain. Pourquoi pas cinq l’année suivante? Je veux qu’à compter de huit heures le matin, les gens viennent s’amuser. Il y a de la barbe à papa, un barbecue, de la musique… C’est vraiment plaisant. »

La journée est plaisante également pour ceux et celles qui y participent. Pour certains athlètes, dont Zachary Fucale, l’événement est inscrit au calendrier estival depuis quelques années déjà.

« La journée est plaisante pour les joueurs parce qu’on rencontre de nouvelles personnes, des personnalités québécoises, des joueurs d’autres équipes », affirme le médaillé d’or au Championnat mondial junior de 2015. Il y a FouKi, des comédiens… Quand on saute sur la glace avec eux, c’est plaisant. On éprouve beaucoup de plaisir même s’il y a un peu de compétition. Je ne refuserai jamais de participer à une journée de hockey. »

À l’opposé de Fucale, Samuel Montembeault en était à une toute première participation. Le gardien de but était très heureux de prendre part à l’événement.

« C’est pour une bonne cause », de dire celui qui a fait partie de l’équipe canadienne au Mondial junior 2016. « On ramasse des fonds pour Leucan donc je suis très content d’être ici. Kevin, c’est une super bonne personne. J’avais déjà participé à un tournoi avec lui il y a quelques années. On avait pu passer un peu de temps ensemble. Pendant la saison, il m’écrit tout le temps pour prendre de mes nouvelles et me féliciter. »

« Je suis content que Sam soit présent, confirme Raphaël. Il était blessé à une main. Je suis heureux que les gars qui étaient présents dès la première édition participent toujours. On a aussi Daniel Sprong, Joe Veleno, Jean-Sébastien Dea, Pierre-Luc Dubois… On a plusieurs excellents athlètes professionnels. Sans oublier les artistes : Max Gibeault de District 31, et Handsome JF, commentateur pour Impact, l’une des plus grosses compagnies de lutte. Steve Bégin et Stéphane Richer sont des entraîneurs. C’est fou! »

La Classique KR prend de l’ampleur au fil des années et cela se fait sentir aux quatre coins de la LNH.

Son créateur peut d’ailleurs en témoigner : lorsque vient le temps d’envoyer les invitations, les joueurs sont déjà bien au fait de l’objectif ainsi que de l’ambiance positive qui entoure l’événement.

« C’est tellement facile de demander aux personnalités parce qu’ils savent maintenant ce qu’est la Classique KR, note l’organisateur. Je me rappellerai toujours que lorsque j’étais à Dallas une fois, les gars des Islanders étaient là et Mathew Barzal était venu me voir. Il me connaissait en raison de la Classique! Les gars se parlent de cet événement entre eux même dans les vestiaires pendant la saison. »

En ce qui concerne l’attaquant des Ducks Maxime Comtois, c’est lui-même qui a pris l’initiative de contacter Raphaël afin de manifester son intérêt.

« Lors des dernières éditions, j’étais probablement disponible, mais j’avais choisi de passer mes étés en Californie, explique le joueur de 23 ans. Comme j’ai décidé de revenir au Québec cette année, j’ai appelé Kevin pour lui demander quand aurait lieu sa Classique. Je voulais participer, c’est important pour moi. C’est un événement plaisant. On se connaît tous. »

La Classique KR a été télédiffusée cette année – une première pour l’événement. Comptant ajouter du parahockey au programme de la huitième édition, Kevin Raphaël ne manque pas d’inspiration, lui qui souhaite continuer à encourager l’essor du hockey.

S’il a une idée en tête, il fera tout en son possible pour qu’elle se concrétise.

« Honnêtement, j’ai rarement vu quelqu’un avec autant de positivisme autour de lui, conclut Fucale. Que ce soient les personnes, les causes qu’il soutient, les projets… Tout ce qu’il fait, c’est pour améliorer les choses autour de lui. C’est pour ça que je le respecte! J’encourage tout ce qu’il fait. Je ferais n’importe quoi pour lui parce qu’il ferait la même chose pour nous. C’est pour ça que je suis ici pour soutenir son événement. »

Le rendez-vous est déjà pris pour 2023.

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Laurence Beaulieu BFL FCOTY

Partager sa passion du hockey

Lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL (volet compétitif), Laurence Beaulieu est motivée par la passion qu’elle a pour son sport et continue de gravir les échelons

François Lafleur
|
22 June 2022

Il y a quelques années à peine, jamais Laurence Beaulieu ne se serait vu occuper un poste d'entraîneuse à longueur d’année.

Après avoir obtenu un baccalauréat en psychologie à l’Université de Montréal puis un diplôme d’études supérieures spécialisées (D.E.S.S.) en gestion ― management du sport à HEC Montréal, et avoir joué cinq années avec les Carabins en plus d’avoir remporté le championnat national d’U SPORTS en 2016, la défenseure s’est jointe aux Canadiennes de Montréal dans la LCHF en 2017.

Alors qu’elle n’avait que 26 ans, Beaulieu a mis un terme à sa carrière de hockeyeuse à la fin de sa première saison avec les Canadiennes pour devenir entraîneuse.

« C’est plus ou moins tombé par hasard, révèle la lauréate nationale de l’Entraîneuse de l’année BFL pour le volet compétitif. J’ai commencé quand j’avais 16 ans. De cet âge-là jusqu’à mon année avec les Canadiennes, j’étais entraîneuse l’été au niveau AAA. J’étais une technicienne privée autant pour les gars que pour les filles, mais je n’ai jamais vraiment pensé à diriger durant une saison complète. J’étais tellement débordée par ce que je faisais en tant qu’athlète que je n’ai jamais pensé qu’il y aurait une suite. »

Beaulieu a obtenu un emploi à temps plein d’adjointe au développement des joueurs avec Hockey Québec, mais pour ce faire, il lui fallait abandonner son rêve de jouer au hockey. La jeune femme était toutefois prête à cela, car elle était en mesure de voir les bénéfices de cette décision à long terme.

« Mon travail à Hockey Québec m’a donné l’occasion d’en apprendre davantage sur le développement, raconte celle qui est originaire de Stoneham. Quelqu’un de la région de Richelieu m’a approchée, car il voulait vraiment diriger une équipe avec une fille. Je ne sais ni comment il m’a trouvé ni de quel contact cela provenait, mais c’est le père d’une joueuse qui m’a rencontrée pour me dire qu’il voulait vraiment diriger l’équipe avec moi. Je lui ai dit que je voulais être adjointe, sans plus. J’ai ensuite découvert que j’aimais plus ça que je pensais. »

L’année suivante, la jeune femme est devenue l’entraîneuse-chef des Remparts du Richelieu et a continué à occuper son poste d’entraîneuse adjointe avec le Cégep André-Laurendeau.

« Je n’étais pas surprise d’aimer diriger des athlètes, mais d’aimer ça autant, pour faire ça à l’année, les fins de semaine, les soirs… Disons que je voulais le faire plus que deux mois par année », affirme Beaulieu qui est maintenant âgée de 30 ans.

Beaulieu prend beaucoup de plaisir à enseigner aux jeunes. Le fait que ses joueuses n’aient pas encore plafonné lui permet de maximiser le rôle qu’elle joue dans leur développement.

« Les jeunes s’amusent encore dans tout ce qu’ils font, pense celle qui a maintenant quatre années d’expérience à diriger des équipes à temps plein. Elles apprécient beaucoup l’investissement que tu mets et le temps que tu prends pour elles. C’est quelque chose que j’aime beaucoup de ce groupe d’âge. Elles sont passionnées et ont encore plein d’objectifs à atteindre aux niveaux universitaire ou national. C'est un groupe d’âge qui est rempli d’objectifs et de potentiel. »

Il n’en demeure pas moins qu’il est très important de se plaire sur la patinoire à cet âge-là. Si Beaulieu est bien au fait de cela, elle est aussi d’avis qu’il est possible de jumeler à la fois plaisir et dépassement de soi.

« Je veux que les filles aiment se dépasser tout en sachant qu’il faut toujours s’amuser, explique celle qui est depuis cette saison l’entraîneuse des défenseures avec les Titans du Cégep Limoilou. Il est possible de s’amuser en travaillant 100 % du temps. Si chaque jour tu vas sur la glace et tu aimes ce que tu fais, tu vas t’améliorer. À la fin de l’année, ce sont les filles qui viennent me voir pour recevoir plus de commentaires, faire plus de vidéos. C’est une mentalité qui s’enseigne et les filles veulent en avoir davantage. Au final, ça fonctionne! »

Il est évident que la jeune entraîneuse est passionnée par son sport, que ce soit lorsqu’elle était sur la glace ou derrière le banc.

Cependant, rien ne peut battre la fierté qu’elle ressent lorsqu’elle parvient à transmettre sa passion à autrui.

« Je suis très fière lorsque je vois la passion d’une joueuse grandir au cours de l’année, réalise Beaulieu. Elle aimait déjà le hockey, mais elle ne réalisait pas à quel point elle aimait ça pour des détails qui l’échappaient probablement au début. Au fil du temps, à force de s’exercer, elle demande encore plus de rétroactions et d’information. Je suis très fière d’être capable de transmettre des connaissances, c’est ma plus belle réalisation même si ce n’est pas réellement la mienne. Ça prend une athlète qui est prête à le faire pour réussir à se rendre là, mais c’est quelque chose que j’aime vraiment faire. »

Après avoir entraîné des formations aux niveaux collégial et midget AAA, celle qui occupe aussi le poste de coordonnatrice du hockey féminin pour la région de Québec/Rive-Nord n’entend pas s’arrêter là. Même si rien ne presse, elle commence à penser aux prochaines marches qu’elle pourrait gravir.

« C’est sûr que je veux me rendre le plus haut que je peux, mais je pense qu’il y a des étapes à franchir avant ça, reconnaît-elle. En ce moment, je suis à Limoilou et je suis vraiment fière de ce que je fais. Peut-être que ma prochaine étape serait de joindre les rangs d’Équipe Québec au niveau provincial. C’est la prochaine marche que je veux atteindre, mais je ne me mets pas de limite. On verra où ça me mène. »

Jusqu’où se rendra Laurence Beaulieu? Elle seule peut le savoir, mais une chose est sûre, son bagage d’expérience commence à devenir très intéressant.

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Amy Doerksen BFL FCOTY

Une féroce défenseure du hockey féminin

Amy Doerksen, lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL (volet communautaire), est plus qu’une entraîneuse : c’est une militante qui lutte pour l’avancement du hockey féminin

Chris Jurewicz
|
22 June 2022

Le nom du camp de hockey d’Amy Doerksen n’est pas le fruit du hasard.

L’édition inaugurale, tenue au début juin à Brandon, au Manitoba, fut un succès retentissant : plus de 130 jeunes filles y ont participé, apprenant des habiletés sur glace enseignées par 12 entraîneuses aux expériences diverses, de l’échelle locale au hockey élite AAA.

Et quel est ce nom?

Le Fierce Female Hockey Camp (camp de hockey Femme féroce).

Doerksen, la lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022 du volet communautaire, croit au pouvoir d’être féroce. C’est ainsi, selon elle, que le hockey féminin défoncera des portes, surmontera des obstacles et atteindra le statut qu’il mérite.

« J’ai été soufflée par les commentaires que m’ont faits les parents des joueuses et les entraîneuses qui ont participé au camp », admet Doerksen, joueuse et entraîneuse de hockey de longue date et fervente défenseure du hockey féminin. « Une joueuse de moins de 18 ans m’a dit quelque chose qui résume parfaitement pourquoi j’ai créé ce camp. Elle venait de remporter un championnat provincial au plus haut niveau du hockey mineur féminin au Manitoba, et certaines personnes lui disaient encore que ça ne valait rien parce que c’était du hockey de filles.

« C’est inacceptable. Ces filles doivent se sentir féroces et extraordinaires. »

Doerksen sait de quoi elle parle. Comme plusieurs femmes dans le monde du hockey, elle a dû se battre pour être vue et entendue, le genre d’épreuve que la plupart des hommes n’ont pas à traverser. Enfant, elle jouait à la ringuette – « Les filles ne jouaient pas au hockey; elles étaient dirigées vers la ringuette » – mais elle est tombée en amour avec le hockey alors qu’elle était à l’école intermédiaire. À cette époque, au Manitoba, il y avait peu de joueuses de hockey, et Doerksen se rappelle qu’à 12 ans, elle côtoyait des filles de 16 et 17 ans dans le vestiaire avant les entraînements.

Elle a continué d’exceller au hockey et a fini par porter les couleurs de l’Université du Manitoba. Après son séjour avec les Bisons, Doerksen a fréquenté l’Université Ryerson, à Toronto (où elle a joué au soccer avec les Rams, preuve de son talent dans plusieurs sports). Diplôme en poche, elle est partie vivre à Kenora, en Ontario. C’est là qu’elle a fait ses premiers pas derrière le banc, dirigeant une équipe d’une école secondaire.

Doerksen, mère de trois enfants et belle-mère d’un autre, est aussi auteure de livres pour enfants. Sur son blogue, qu’on peut lire au AmyDoerksen.com, elle énumère ses cinq passions : sa famille, le féminisme, le hockey, le Nord canadien et les livres.

Elle a habité à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, pendant près de cinq ans, un séjour qui l’a profondément marquée.

« J’admire à quel point le Nord a investi dans le développement des entraîneuses. Je crois que le reste du Canada a beaucoup à apprendre de la vision progressiste des gens du Nord. Ils sont à l’avant-garde. »

Doerksen a occupé divers postes d’entraîneuse et de dirigeante dans le hockey, à commencer par celui d’entraîneuse adjointe des Broncos de l’école secondaire Beaver Brae de Kenora de 2001 à 2003. Elle fut également présidente de la Ligue de hockey féminin de Yellowknife de 2007 à 2011 et, pendant son séjour dans le nord, fut entraîneuse adjointe de l’équipe féminine des Territoires du Nord-Ouest aux Jeux d’hiver de l’Arctique.

Cette saison, on a pu voir Doerksen sur la glace avec une équipe locale de M7, mais aussi avec les athlètes de haute performance du club féminin de M15 des Wheat Kings de Brandon.

À l’extérieur de la patinoire, elle a siégé à des conseils d’administration d’organisations de hockey et a été directrice de la division M7 de Hockey Brandon de 2020 à 2022. Les équipes pour lesquelles elle a travaillé, ses réalisations et les honneurs qu’elle a reçus sont très impressionnants et trop nombreux pour être énumérés.

Mais elle refuse de s’asseoir sur ses lauriers. Trop souvent, dans ce milieu dominé par les hommes, Doerksen a été la seule femme sur la glace ou dans la salle du conseil. Bien qu’elle ait constaté du progrès pendant ses 20 ans comme entraîneuse et dirigeante, elle soutient que l’avancement devrait être beaucoup plus rapide.

« Je me suis mise à pleurer », dit-elle à propos de sa réaction lorsqu’elle a appris qu’elle était lauréate du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL. « C’était le lendemain du dernier jour de mon camp de hockey et l’expérience m’avait laissée dans tous mes états. J’étais sur un nuage tellement la fin de semaine avait été extraordinaire. Je suis reconnaissante. Encore maintenant, je deviens émotive. C’est incroyable. Les femmes doivent chercher à… Il faut se tenir debout et dire haut et fort que nous sommes bonnes et fières de ce que nous faisons. C’est important d’être valorisées.

« Ça me rend émotive parce qu’on ne se rendait pas toujours compte de la valeur que je pouvais apporter. Quand on se bute sans cesse à ce genre d’obstacle, c’est merveilleux d’avoir une organisation comme Hockey Canada qui nous reconnaît et reconnaît notre travail. »

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Sarah Hilworth BFL FCOTY

Trouver sa place au hockey

Sarah Hilworth, la lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL 2022 (volet haute performance), est vite revenue d’une terrible blessure pour commencer une carrière derrière le banc

Chris Jurewicz
|
22 June 2022

Les grands meneurs tendent à faire peu de cas de l’admiration et des reconnaissances et à fuir les projecteurs. Ils accordent le crédit à celles et ceux qui les ont aidés en cours de route.

Voilà Sarah Hilworth tout craché.

Hilworth, l’une des meilleures entraîneuses du hockey universitaire canadien, a mené l’équipe féminine de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) à la conquête du championnat de Sport universitaire de l’Atlantique (SUA) en 2021-2022, moins de cinq ans après la réintégration du programme de hockey féminin de l’UNB au sein de SUA.

Pour cette réalisation, Hilworth a été nommée lauréate nationale du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL, volet haute performance. Elle reçoit cette reconnaissance peu de temps après qu’elle ait été nommée Entraîneuse de l’année de SUA en hockey féminin.

« J’étais abasourdie, je ne pouvais pas y croire », explique la native de Vancouver à propos de son prix. « J’étais déjà honorée de faire partie des candidates, alors quand on m’a annoncé que j’avais gagné… C’est difficile d’accepter une telle récompense alors que tant de personnes y ont contribué. Je leur dédie ce prix.

« C’est super de représenter le fruit de ce que nous avons créé ici, à Fredericton, et qui nous tient vraiment à cœur, à moi et à bien d’autres gens. Je suis très fière de ce que notre organisation a accompli, mais je ne peux pas m’en approprier tout le mérite, car tellement de personnes y ont contribué. »

Les amateurs de hockey se souviendront de la carrière de joueuse de Hilworth. Elle était l’un des fers de lance de l’Université de l’Alberta pendant ses cinq ans au sein de ce programme, récoltant 100 points en 100 matchs. Sa remarquable carrière a pris fin abruptement pendant sa cinquième saison, lorsqu’elle s’est fracturé une rotule en bloquant un tir.

L’athlète élite était bien évidemment déçue, car elle s’apprêtait à faire le saut chez les professionnelles en Europe. Mais elle ne s’est pas apitoyée sur son sort bien longtemps : rapidement, elle a pris un malin plaisir à se retrouver derrière le banc.

Sa transition de joueuse à entraîneuse s’est faite plutôt naturellement, étant donné sa passion et sa connaissance du hockey.

« Quand je repense à cette enfant d’un quartier défavorisé de Vancouver qui a grandi en adorant le sport… J’ai toujours été une athlète, mais je crois qu’au fond, j’étais d’abord une entraîneuse. J’étais la seule personne de ma classe qui jouait au hockey et la seule fille qui pratiquait des sports. Je me rappelle avoir eu des ennuis avec mes enseignants en troisième année, car je dessinais des exercices dans mon cahier, créais des feuilles d’inscription et apprenais aux filles de ma classe à jouer au basketball, au soccer ou à d’autres sports. J’avais besoin de personnes avec qui jouer; c’est pourquoi j’organisais de petits ateliers. Mon cerveau fonctionnait comme ça quand j’étais petite, et ça s’est poursuivi au secondaire, où j’ai commencé à entraîner des équipes.

« J’adore ça. J’adore aider les gens et constater qu’ils aiment le sport, que ce soit le hockey, le baseball, le soccer, peu importe. Le pouvoir du sport est incroyable. »

Hilworth attribue son passage à l’entraînement universitaire à Howie Draper. Draper, pilote de longue date de l’Université de l’Alberta qui a récemment mené Équipe Canada à l’or au Championnat mondial féminin des M18 2022 de l’IIHF, était l’entraîneur-chef de Hilworth de 2008 à 2013.

Elle blague que Draper a peut-être eu pitié d’elle, mais en fait, il pouvait voir sa passion et son expertise. Il lui a offert un poste d’entraîneuse adjointe, qu’elle a occupé pendant deux ans avant de devenir entraîneuse-chef au Collège d’Olds, en Alberta. Après deux saisons, Hilworth a saisi l’occasion de diriger le programme de l’UNB.

Aujourd’hui, elle vit son rêve. Le hockey lui a non seulement donné la chance de voyager d’un bout à l’autre du pays et ailleurs dans le monde, mais il est aussi derrière toutes les facettes de sa vie.

« Ce sport m’a tout donné. J’ai toujours été une athlète. J’ai toujours aimé le hockey. Il m’a permis d’acquérir de la discipline, appris la valeur du travail ardu, donné des objectifs; il est responsable de certains des meilleurs et des pires moments de ma vie. Il m’a donné une famille, des amis. Les personnes que j’ai rencontrées tout au long de mon parcours sont tout simplement incroyables. Mes étudiantes-athlètes sont comme des membres de ma famille. J’ai appris tellement de choses dans ma vie personnelle grâce au hockey, mais je suis encore plus reconnaissante pour les gens que le hockey a mis sur mon chemin, des gens que j’aime et dont j’apprécie la compagnie. Je suis tellement chanceuse. »

Hilworth est ravie des investissements qu’a faits l’UNB dans son programme de hockey féminin. Selon elle, le sport est en meilleure posture que jamais, donnant en exemple les joueuses incroyablement talentueuses que l’on a pu voir à l’œuvre au dernier Mondial féminin des M18. Mais la militante en elle soutient qu’il reste du travail à faire.

« J’aimerais voir plus de femmes dans le hockey. Il y a déjà des entraîneuses extraordinaires, dont bon nombre sont des modèles pour moi. Il faut continuer d’investir pour que des femmes soient entraînées par des femmes. Je veux voir plus d’égalité quant aux heures de glace accordées aux programmes féminins par rapport aux programmes masculins et j’aimerais que les communautés encouragent davantage leurs jeunes hockeyeuses. Il y a encore des lacunes de ce côté. »

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Une communauté unie autour d’une Canadette

Quand Amy St. John a été gravement blessée après un tragique accident en décembre dernier, sa famille de hockey a soutenu sa mère et ses quatre frères et sœurs

Katie Brickman
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26 May 2022

Lorsqu’une tragédie a frappé l’une des leurs, la communauté du hockey de Brampton s’est ralliée.

En décembre dernier, Amy St. John, des Canadettes de Brampton, une équipe de la division M15, a été grièvement blessée après avoir été frappée puis traînée par un autobus scolaire alors qu’elle se rendait à l’école.

La gardienne de but âgée de 12 ans a été transportée d’urgence à l’hôpital Sick Kids de Toronto, mais a dû être transférée à St. Michael’s en raison de l’ampleur de ses blessures. Ayant subi une blessure par écrasement à l’arrière du bassin ainsi que d’importantes lésions nerveuses à la jambe gauche, elle a dû avoir recours à une chirurgie reconstructive.

Lorsque Tina Kelloway, vice-présidente de l’Association de hockey féminin des Canadettes de Brampton (BCGHA) a appris l’accident, elle a immédiatement communiqué avec la mère d’Amy, Joelle, pour savoir comment l’Association pouvait venir en aide à sa famille.

« J’étais dévastée et encore aujourd’hui, quand j’y pense, j’ai envie de pleurer, s’attriste Kelloway. Je connais Amy depuis des années, car elle a gravi les échelons de nos divisions de nos ligues maison. Elle a toujours eu beaucoup de plaisir à jouer au hockey : je ne l’ai jamais vue à l’aréna sans sourire.

« Je ne peux imaginer à quel point ça doit être difficile pour Amy et sa famille. Quelle horrible histoire. »

Joelle ne peut plus travailler car elle doit prendre soin d’Amy, qui est la plus jeune de cinq enfants.

Pour pallier aux difficultés financières découlant des soins médicaux et de physiothérapie qu’a reçus et que doit continuer de recevoir Amy, les membres des Canadettes ont rapidement uni leurs forces pour trouver un moyen d’aider les St. John.

« Une autre maman et moi avons lancé une page de collecte de fonds, mais nous avons demandé à la ligue de contribuer en la faisant connaître, explique Jill Hartling, responsable des Canadettes. Les filles étaient complètement sous le choc et toute l’équipe a immédiatement voulu aider. »

Pour Noël, les membres de la formation ont remis à Amy un panier-cadeau rempli de produits de beauté et de matériel d’artisanat afin de lui remonter le moral.

« Amy était à la maison quand nous sommes allées porter le panier. C’était bien de lui parler et de voir comment elle allait, poursuit Hartling. Notre équipe s’est ralliée autour de la famille St. John, et Amy était dans nos pensées pendant toute la saison. »

La ligue avait déjà organisé une levée de fonds en 2018 pour une autre joueuse qui avait subi un accident et s’est servie de cette expérience dans le cadre de la campagne pour Amy et sa famille. Chaque printemps, la BCGHA tient son tournoi de Pâques, qui est l’un des plus importants tournois de hockey pour filles au monde. Cette année, 380 formations y ont pris part.

Tout au long de l’événement, les Canadettes ont tenu une vente aux enchères par écrit où étaient vendus des souvenirs sportifs et ont raconté l’histoire d’Amy afin de solliciter des dons.

« La majorité des équipes présentes au tournoi ont fait un don ou participé à la vente aux enchères, indique Kelloway. Ç’a fait chaud au cœur de constater tout le soutien offert par la communauté. Nous avons pu récolter beaucoup d’argent grâce à nos activités. »

Joueuses, équipes et personnes anonymes de la région du Grand Toronto ont versé des dons. Au cours des derniers mois, la ligue et la famille St. John ont ressenti toute la solidarité de la communauté du hockey.

« Ça montre à quel point les acteurs du monde du hockey sont exceptionnels et toujours prêts à se serrer les coudes, affirme Kelloway. Je suis soufflée par la générosité des équipes, des joueuses et des familles. Tous ces gens qui viennent en aide à une personne qu’ils n’ont jamais rencontrée, c’est tout simplement incroyable. Cette histoire fait ressortir le côté positif et attentionné de la communauté. Après ces dernières années de pandémie, ça fait du bien. »

Bien qu’Amy ait fait preuve de force et de détermination pendant sa récupération, son pronostic est toujours inconnu. Kelloway et la BCGHA espèrent que les sommes amassées permettront à la famille St. John d’obtenir toute l’aide dont elle a besoin.

Dans une déclaration écrite, Joelle a exprimé à quel point elle et les siens ont été touchés : « Je traverse des moments extrêmement difficiles, mais je suis très émue de l’amour et du soutien que nous donnent les Canadettes. Elles se sont immédiatement ralliées autour de ma famille et moi. Quand on a un enfant qui est victime d’un tel accident, tout change, et sa guérison devient la priorité absolue. Je suis infiniment reconnaissante. »

La campagne de financement pour Amy St. John est toujours en cours.

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Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

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