2001 World Championship

Aperçu Tournoi

APERÇU DU CHAMPIONNAT MONDIAL DE 2001

par: Dennis Gibbons

Le championnat mondial 2001 n'est pas un tournoi de hockey international comme les autres. La plupart des pays s'en serviront pour évaluer les joueurs prometteurs pour les Olympiques d'hiver 2002.

Treize des seize nations prenant part à la compétition à Hanovre, Cologne et Nuremberg, en Allemagne, du 28 avril au 13 mai, se sont aussi qualifiées pour le tournoi olympique. Seuls l'Italie, le Japon et la Norvège ne seront pas au rendez-vous.

Wayne Gretzy, directeur administratif de l'équipe olympique canadienne 2002, a affecté l'ancien joueur étoile des Maple leafs de Toronto et des Flames de Calgary, Lanny McDonald, à la tâche de réunir des joueurs pour former l'équipe du Canada qui participera au championnat mondial. Lanny McDonald met beaucoup d'accent sur la jeunesse comme en témoigne le choix de Joe Thornton, 21 ans, centre des Bruins de Boston, de Vincent Lecalavalier et de Brad Richards tous deux respectivement centre et ailier gauche du Lightning de Tampa Bay comme membres de l'équipe.

Les équipes doivent présenter leur alignement avant minuit la veille du début du tournoi, mais elles peuvent réserver des places aux joueurs qui pourraient devenir disponibles lorsque leur équipe est éliminée des éliminatoires de la LNH. De plus, les quatre équipes qui se qualifient pour les demi-finales du tournoi mondial pourront alors ajouter cinq joueurs à leur alignement de 23 joueurs.

La FIHG a adopté ce règlement il y a quelques années pour rendre la course aux médailles plus excitante. Par le passé, certaines équipes avaient tellement de joueurs-clés de blessés, lors de leur accession aux demi-finales, qu'elles n'avaient aucune incidence. L'équipe hôtesse de l'Allemagne accède aux rangs supérieurs au championnat mondial après avoir été reléguée aux rangs inférieurs il y a quelques années. Menaçant de transformer la lutte des quatre meilleures équipes d'Europe en une lutte à cinq, vers la fin des années 1980 et pendant les années 1990, les Allemands ont complètement rebâti leur équipe.

Déçu de la performance de joueurs établis de la LNH tels, Valery Kamensky et Andrei Kovalenko à Saint-Pétersbourg, la saison dernière, l'entraîneur russe, Boris Mikhailov, a décidé de présenté un alignement formé uniquement de joueurs de la Superligue de la Russie. Dès la mi-février, à la fin des Jeux de hockey de la Suède, à Stockholm, Boris Mikhailov a déclaré qu'il avait déjà choisi la plupart de ses joueurs pour le championnat mondial.

Après avoir connu une performance brillante au tournoi olympique de 1994, la Slovaquie a réussi à percer le championnat mondial en remportant une médaille d'argent l'an dernier en Russie.

Réputée pour son excellent travail d'équipe, l'équipe de la Suisse est aussi devenue une candidate sérieuse pour remporter une médaille.Depuis que les joueurs de la LNH participent au championnat mondial, la première fois étant survenue en 1976, le Canada n'a remporté que deux médailles d'or, en 1994 et 1997, mais il a terminé parmi les quatre premiers plus souvent que n'importe quelle autre nation. Le Canada fait presque toujours partie de la course aux médailles et les organisateurs du tournoi compte sur l'équipe canadienne pour attirer des foules nombreuses.

Wayne Fleming, ancien entraîneur adjoint avec les Islanders et Phoenix, est l'entraîneur de la formation canadienne de cette année et trois autres pays ont des entraîneurs canadiens. Ils sont Rolf Kruger de la Suisse, Ron Kennedy de l'Autriche et Glen Williamson du Japon.

Bien que le championnat mondial éprouve parfois des difficultés à faire les machettes ici au Canada en raison des éliminatoires de la coupe Stanley, il s'agit d'un événement important en Europe, surtout lorsqu'il a lieu, comme cette année, dans un endroit central comme l'Allemagne.

Garder l'intérêt des spectateurs dans les années 1960 et 1970, alors que l'Union soviétique dominait le jeu, s'est avéré un cauchemar pour les officiels de la Fédération internationale de hockey sur glace.

Bien que l'Union soviétique n'avait pas participé à un championnat mondial avant 1954, en 1979, elle avait déjà remporté 16 des 25 médailles d'or possibles et les partisans semblaient ennuyés d'assister à des victoires écrasantes.

Entre 1954 et la chute du mur de Berlin, en 1989, les Soviétiques ont remporté la plupart des médailles d'or. Le Canada, la Tchécoslovaquie (maintenant la République tchèque), la Finlande et la Suède ont été les seuls autres pays à remporter des médailles, toutes couleurs confondues, pendant ce temps. Mais, depuis 1989, la compétition est plus serrée. La République tchèque et la Suède ont chacune remporté trois médailles d'or, le Canada et la Russie (Union soviétique), deux et la Finlande, une.

La FIHG a dû affronter un autre dilemme après la chute du mur de Berlin, qui a entraîné un changement graduel du communisme vers la démocratie dans les pays de l'Europe de l'Est. Le 1er janvier 1992, l'Union soviétique s'est transformé en Commonwealth des États indépendants (CEI) et, plus tard, les anciennes républiques soviétiques sont devenues des pays propres, étant chacun membre de la fédération internationale. Puis en 1993, la Tchécoslovaquie s'est divisée en deux nations distinctes, la République tchèque et la Slovaquie.

Dans le cas de l'ancienne Tchécoslovaquie, la FIHG a décidé que, puisque l'équipe nationale avait toujours été formée majoritairement de joueurs tchèques, la République tchèque demeurerait dans la poule A du championnat mondial. La Slovaquie a protesté, mais sans succès, et elle a été placée dans la poule C au championnat mondial de 1994.

Mais en deux ans seulement, les Slovaques ont accédé à la poule A qui compte maintenant aussi la Lettonie, l'Ukraine et la Biélorussie. Les nouveaux venus menaçaient de reléguer des pays de l'Europe centrale, tels l'Autriche, l'Italie et la Suisse, à la poule B. La FIHG, craintive de perdre d'importants revenus de publicité de ce pays si leur équipe était reléguée à une poule inférieure, a décidé de porter à 16, le nombre de pays invités au championnat mondial de 1998.

Depuis le tournoi mondial de 1998, l'équipe nationale du pays hôte participe automatiquement à la compétition pour assurer la réussite financière du tournoi pour le comité organisateur. La meilleure équipe de l'Extrême-Orient, le Japon cette année, est aussi incluse pour aider à promouvoir le hockey sur glace dans ce marché en plein essor et créer des occasions de commandites pour la FIHG.

APERÇU DES ÉQUIPES

GROUPE A

BIÉLORUSSIE - Force : alignement de joueurs d'expérience, formés selon le système russe, avec un excellent travail d'équipe. Faiblesse : peut s'écrouler face à des équipes qui jouent rude. Jouers-clés : Ruslan Salei, D, (Anaheim); Andre Mezin, G, Andrei Skabelka, A.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE - Force : leur confiance est au plus haut ayant remporté trois championnats mondiaux et une médaille d'or olympique depuis 1996. Faiblesse : les joueurs de la LNH ont tendance à entrer en conflit avec les entraîneurs Josef Augusta et Vladimir Martinec qui préconisent un ancien style de jeu. Joueurs-clés : Robert Reichel, AD, Pavel Kubina, D, (Tampa Bay), Pavel Patera (Minnesota).

ALLEMAGNE - Force : avantage de la foule et enthousiasme des joueurs participant à leur premier championnat mondial. Faiblesse : absence de compétition récente face aux pays des catégories supérieures. Joueurs-clés : Daniel Kunce, D, Jan Benda, A, Klaus Kathan, A.

SUISSE - Force : effort de premier ordre tant à l'offensive qu'à la défensive. Faiblesse : lacune générale relative au gabarit et à la vitesse des joueurs. Joueurs-clés : Michel Riesen, A, Mark Streit, D, Reto Pavoni, G.

GROUPE B

AUTRICHE - Force : bon mélange de joueurs autrichiens et d'Autrichiens d'origine canadienne. Faiblesse : manque de joueurs qui peuvent marquer des buts de façon constante. Joueurs-clés : Claus Dalpiaz, G, Dominic Lavoie, D, Dieter Kalt, A.

FINLANDE - Force : esprit combatif et réaction efficace au jeu physique. Faiblesse : tendance à aller au-delà des limites et à écoper de punitions à des moments critiques. Joueurs-clés : Ari Sulander, G, Kimmo Timonen, (Nashville)
,D, Tommi Kallio (Atlanta), A

JAPON - Force : style de patinage très égal et beaucoup d'efforts. Faiblesse : lacune au niveau du gabarit des joueurs et de savoir comment marquer du bas de la zone. Joueurs-clés : Tatsuki Katayama, D, Ryan Kuwabara, A, Chris Yule, A.

SLOVAQUIE - Force : les joueurs réagissent bien au nouvel entraîneur, Jan Filc. Faiblesse : aucun gardien de but avec de l'expérience professionnelle au hockey nord-américain. Joueurs-clés : Marian Hossa, A, (Ottawa), Richard Zednik, A,
(Montréal), Zdeno Chara, D, (Islanders).

GROUPE C

LETTONIE - Force : fierté nationale, surtout lors des matchs les opposant à leur ancien agresseur politique, la Russie. Faiblesse : manque de profondeur en ce qui a trait aux marqueurs. Joueurs-clés : Arturs Irbe, G (Carolina), Sandis Ozolinsh, D, (Caroline), Sergei Zholtok, A (Edmonton).

SUÈDE - Force ; bonne vitesse collective avec des marqueurs tels Daniel Alfredsson, Mikael Renberg, Daniel et Henrik Sedin. Faiblesse : souvent, il s'agit d'un manque de motivation. Joueurs-clés : Daniel Alfredsson, A, (Ottawa), Mikael Renberg, A, Mattias Ohlund, D, (Vancouver).

UKRAINE - Force : l'entraîneur Anatoly Bogdanov, ancien mentor de l'équipe nationale soviétique B, est un maître dans l'art de l'enseignement et un tacticien. Faiblesse : manque de défenseurs solides pour protéger le gardien Igor Karpenko. Joueurs-clés : Igor Karpenko, G, Valery Shiryaev, D, Vadim Shakhraichuk, A.

ÉTATS-UNIS - Force : défenseurs d'expérience dirigés par Phil Housley. Faiblesse : temps insuffisant pour que les joueurs s'entraînent ensemble. Joueurs-clés : Phil Housley, D (Calgary), Eric Weinrich, D (Boston), Tim
Connolly, A (Islanders).

GROUPE D

CANADA - Force : motivation de tous les joueurs à se tailler une place sur l'équipe olympique 2002. Faiblesse : manque de temps pour que les joueurs s'adaptent aux patinoires européennes plus grandes. Joueurs-clés : **Michael Peca, A, (Buffalo) Steve Sullivan, A, (Chicago), Joe Thornton, A, (Boston).

ITALIE - Force : équipe formée autour d'un noyau d'italo-canadiens. Faiblesse : vitesse et endurance de l'équipe en général. Joueurs-clés : Bruno Zarillo, A, Joe Busillo, A, Mike Rosati, G.

NORVÈGE - Force : noyau de joueurs qui évoluent régulièrement dans la Ligue élite suisse. Faiblesse : manque de profondeur générale. Joueurs-clés : Mats
Trygg, D, Trond Magnussen, A, Tore Vikingstad, A.

RUSSIE - Force : ne peut que faire mieux après s'être classée au 11e rang l'an dernier. Faiblesse : gardien de but inférieur à la moyenne et le recours à des joueurs de la Superligue russe qui n'ont pas fait leurs preuves. Joueurs-clés : Alexei Yashin, A, (Ottawa), Oleg Tverdovsky, D, (Anaheim), Vitaly Vishnevski, G, (Anaheim).

**Michael Peca est un agent libre sous restriction des Sabres de Buffalo. Il n'a pas signé de contrat avec ce club et est donc inadmissible à jouer dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2001.

Journaliste-pigiste se spécialisant en hockey international, Denis Gibbons habite Burlington, Ontario au Canada.

Pour plus de renseignements, veuillez contacter:
Brad Pascall Vice-President, Hockey Operations