Jake Virtanen passe une assez bonne année 2015.

Après seulement cinq jours dans la nouvelle année, il a remporté une médaille d’or en tant que membre de l’équipe nationale junior du Canada au Championnat mondial junior 2015 de l’IIHF.

Un peu moins de cinq mois plus tard il jouait avec les Comets d’Utica au septième match de la demi-finale de la Conférence de l’Est pendant les éliminatoires de la Ligue américaine de hockey, son deuxième match comme joueur professionnel.

Les Comets, l’équipe de l’AHL affiliée aux Canucks de Vancouver, s’inclineront finalement en cinq matchs devant les Monarchs de Manchester à la finale de la Coupe Calder, mais au cours des dix rencontres qu’il a disputées avec cette formation, Virtanen, sixième choix au total lors du repêchage d’amateurs 2014 de la LNH, a acquis l’équivalent d’une saison en leçons.

« Ça m’a assurément aidé, lance-t-il, car j’ai disputé des matchs de haute intensité présentés devant un grand nombre de partisans. C’est quelque chose d’inoubliable – n’avoir que 18 ans, jouer avec des pros et acquérir plein d’expérience – tout ça a été extraordinaire. »

Après que l’équipe de la Ligue de hockey de l’Ouest, les Hitmen de Calgary, eut perdu en demi-finale de la conférence, Virtanen a reçu l’appel pour se joindre aux Comets. Il a passé une semaine et demie à seulement patiner au cas où l’équipe aurait besoin de lui. Il a eu une place dans la formation en raison d’une blessure qu’un de ses coéquipiers, un autre avant, a subie. Une vilaine grippe l’a toutefois empêché de jouer tous les matchs. Virtanen a obtenu une mention d’aide et a affiché un différentiel de plus deux en 10 rencontres.

« Je crois que mon expérience (auprès des pros) m’a aidé et m’aidera dans le futur », souligne Virtanen. D’avoir participé à des séances d’entraînement intensives et d’avoir affronté des concurrents plus expérimentés l’a agréablement secoué. « J’ai hâte de voir comment se comparera l’AHL aux Russes et aux Tchèques au camp estival. »

L’an dernier, Virtanen a joué un rôle de soutien auprès de l’équipe nationale junior du Canada. Il a accumulé un but et trois mentions d’aide, dont une lors du match pour la médaille d’or du Canada contre la Russie au Mondial junior.

« Il y avait une atmosphère incroyable à la patinoire à Toronto », dit-il. « C’est un souvenir gravé dans ma mémoire à tout jamais. »

Le souvenir qu’il a de ce lundi soir au Air Canada Centre, et de tout ce qu’il a fallu pour y arriver, correspond à ce qu’il souhaite apporter au camp de développement estival Sport Chek de l’équipe nationale junior du Canada cette semaine.

« J’espère être un chef de file », ajoute Virtanen, qui l’année dernière était le troisième plus jeune membre de l’équipe. « Être quelqu’un à qui les gars peuvent s’adresser tant sur la patinoire qu’à l’extérieur de celle-ci; je veux qu’ils sachent qu’ils peuvent me parler s’ils ont besoin d’aide. »

Le bagage de connaissances immédiates qu’il a tirées de l’année dernière, de même que ce qu’il a acquis à Utica – l’état d’esprit professionnel, l’importance de porter attention à tous les derniers détails et la valeur des petites choses qui produisent de gros résultats – le servira, de même qu’à ses éventuels coéquipiers.

« Seuls cinq d’entre nous sont de retour, je veux donc rapporter l’expérience acquise (au Mondial junior) à ces gars-là, avoir du plaisir et, avec un peu de chance, remporter une autre médaille d’or à Helsinki », déclare-t-il.

Ce que Virtanen espère accomplir serait particulièrement touchant, en considérant où cela pourrait se produire. Son père Rainer est né en Finlande et a passé 10 de ses 15 premières années là-bas. Virtanen possède la double citoyenneté.

La possibilité de retourner à ses racines familiales a été évoquée dans la maisonnée des Virtanen. Elle conférerait un nouveau sens à l’expression du monde du sport « à l’extérieur et à domicile ».

« Ce serait super de remporter l’or là-bas », lance-t-il. « Je suppose que ce serait un peu comme gagner dans mes deux patries. »

Virtanen a effectué son premier voyage en Finlande en avril 2014 comme membre de l’équipe nationale masculine des moins de 18 ans du Canada. Ses grands-parents paternels ont alors fait le voyage avec lui et les membres de sa famille vivant toujours là-bas sont venus l’encourager.

Le Mondial junior a toujours occupé une place importante chez les Virtanen. Jake et son frère Stefan peuvent encore réciter les commentaires décrivant les buts mémorables de Jonathan Toews et de Jordan Eberle. En 2006, ce natif d’Abbotsford, Colombie-Britannique, a pu assister à certains des matchs alors que l’événement se tenait à Vancouver. L’an dernier, il était bien sûr sur la patinoire à Montréal et à Toronto.

« Il y a suffisamment de motivation déjà de jouer pour Équipe Canada et représenter mon pays, dit-il, mais de retourner jouer en Finlande, et revoir ma famille, ça, ce serait bien agréable. »

Après avoir attendu presque 18 ans pour voir la terre de ses ancêtres, il espère que seulement 16 mois sépareront sa première visite de sa deuxième – et encore moins de temps entre l’obtention de l’or au Mondial junior.