De retour en rouge et blanc
Un an après avoir connu un parcours record au Championnat mondial de l’IIHF, trois Canadiens sont de retour pour défendre leur titre
Ce n’est pas tous les ans que l’on peut représenter son pays au Championnat mondial de l’IIHF et pour certains joueurs, c’est bien ainsi, car prendre part au Mondial signifie que votre équipe ne participe pas aux séries de la LNH ou qu’elle a été éliminée rapidement.
Mais demandez à Matt Duchene, Taylor Hall ou Ryan O’Reilly ce qu’ils ont pensé de leur après-saison l’an dernier, et il y a fort à parier qu’ils ne vous parleront pas de leur déception dans la LNH, mais bien de leur printemps à Prague.
Le trio faisait partie du contingent canadien qui a tout balayé sur son passage record au Mondial de 2015; le Canada est devenu le premier pays à remporter 10 matchs en un même championnat mondial et ses 66 buts ont été le plus grand nombre inscrit par une formation depuis 1977, année au cours de laquelle les joueurs de la LNH ont fait leurs débuts au tournoi.
Un an plus tard, Duchene, Hall et O’Reilly sont les trois seuls joueurs de retour au sein d’Équipe Canada qui tente de remporter une deuxième médaille d’or de suite au Mondial pour la première fois depuis 2003 et 2004.
Mais cette fois, le Canada a remplacé des joueurs comme Crosby, Spezza et Burns par des jeunes comme McDavid, Domi et Rielly, de sorte que les joueurs qui sont de retour sont appelés à être des chefs de file sur la patinoire et à l’extérieur de celle-ci.
« En ce qui a trait à l’âge, notre équipe est beaucoup plus jeune que l’an dernier », dit O’Reilly. « Je pense que puisque j’ai déjà participé au tournoi, j’ai un peu plus d’expérience et j’ai une responsabilité de préparer les gars et de m’assurer que tout le monde est prêt à jouer à chaque match. »
« Je ne suis pas du genre à crier des encouragements, mais puisque je suis déjà passé par là, je peux certainement aider les nouveaux gars », ajoute Hall. « Nous avons plusieurs nouveaux visages et beaucoup de jeunes gars dans l’équipe qui n’ont peut-être pas joué souvent dans des situations comme celle-ci. Alors, s’ils peuvent se sentir à l’aise et s’habituer à leur entourage, je crois que c’est bien. »
Pour Duchene, le rôle confié à un joueur qui est de retour n’a rien de nouveau; le médaillé d’or olympique de 25 ans en est à son cinquième championnat mondial – il a fait ses débuts au tournoi de 2010 en Allemagne à 19 ans.
« Je peux aider les gars en parlant de ce que j’ai vu et de ce qui fonctionne, selon moi, sur la grande surface à ces tournois », dit le natif de Haliburton, Ontario, qui a plus de 70 matchs internationaux à son actif.
« Je sais à quoi m’attendre et j’espère pouvoir être là pour les gars qui ont des questions ou qui veulent s’en remettre à un vétéran. J’essaie simplement d’être positif dans le vestiaire, de travailler fort sur la glace et de prêcher par l’exemple. »
Alors que jouer au championnat mondial est un très beau prix de consolation pour ceux qui ne sont plus de la course pour la coupe Stanley à l’issue des éliminatoires de la LNH – surtout lorsqu’ils remportent une médaille –, l’expérience va bien au-delà de tout ça.
La plupart des joueurs qui forment Équipe Canada sont des joueurs étoiles et des pièces importantes de leur propre équipe, mais le Mondial permet à chacun d’eux d’apprendre non seulement à se connaître à l’extérieur de la patinoire, mais aussi d’apprendre les uns des autres.
« Nous avions tellement un groupe d’élites l’an dernier; c’est pourquoi nous avons pu tirer quelques éléments les uns des autres », affirme Duchene. « J’ai l’impression que nous avons fait ça tout au long du tournoi et ça nous a aidé à nous souder comme groupe et, évidemment, nous avons eu beaucoup de plaisir. »
Pour Hall et O’Reilly, le tournoi de l’an dernier a été particulièrement spécial parce qu’ils ont pu jouer aux côtés d’un membre de la famille royale du hockey canadien – le membre du Club Triple Or de l’IIHF, Sidney Crosby.
« Dès qu’ils ont nommé Sid à l’équipe, je crois que cela a forcé tout le monde à rehausser son jeu d’un cran », dit Hall. « Cela a forcé tout le monde à savoir que c’était l’or ou rien pour notre équipe. C’est ce que Sid apporte à la table. »
Après avoir joué contre lui pendant la saison de la LNH, O’Reilly connaissait bien les exploits de Crosby sur la glace, mais c’est pendant les séances de conditionnement physique et les entraînements que l’avant des Sabres de Buffalo a vraiment appris à connaître le joueur et son jeu.
« De le voir s’entraîner comme il le fait et de constater l’allure à laquelle il joue, ce fut incroyable », se souvient O’Reilly. « Il a été dominant, peu importe ce qu’il faisait; il a joué avec une bonne attitude et il a été efficace; ce fut donc un réel plaisir de voir ça. Tu apprends à adopter l’intensité qu’il apporte. »
Cette intensité, cette mentalité et cet esprit de corps sont tous des éléments que le trio apporte à l’édition d’Équipe Canada de cette année qui est en quête de l’or en Russie.
Si les Canadiens veulent défendre leur titre, leurs chefs de file savent ce que ça prendra – une cohésion rapide, un jeu constant, et une attitude selon laquelle les joueurs prennent un match à la fois. Si cela se produit, le Canada pourrait bien demeurer au sommet du monde du hockey.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
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