Il n’est pas exagéré d’affirmer que Melody Davidson est la figure la plus
importante de l’histoire du hockey féminin au Canada.
Mardi, Davidson tourne la dernière page d’un chapitre qui aura duré 26 ans
au sein de Hockey Canada. Avec l’équipe nationale féminine du Canada, elle
a vécu pratiquement tous les triomphes les plus importants sur la scène
internationale.
Sa feuille de route en hockey féminin est sans pareille – quatre médailles
d’or aux Jeux olympiques d’hiver, cinq au Championnat mondial féminin de
l’IIHF et dix à la Coupe des 4 nations. Au cours de sa carrière, elle a
pris part à 36 événements avec Équipe Canada en tant qu’entraîneuse-chef,
entraîneuse adjointe, directrice générale et dépisteuse en chef, gagnant
des médailles dans chacun des rôles.
Davidson a fait ses premiers pas sur la scène internationale au Mondial
féminin de 1994 à Lake Placid, NY, remportant l’or à titre d’entraîneuse
adjointe du pilote Les Lawton.
Elle a pris les rênes de l’équipe nationale pour la première fois à la
Coupe des 4 nations, gagnant l’argent. À peine quelques mois plus tard, à
la Christmas Cup de 1998 en Allemagne, elle a remporté l’or avec l’équipe
nationale féminine des moins de 22 ans du Canada.
À partir de 1999, la femme native d’Oyen, Alb., a eu une présence constante
derrière le banc de la formation nationale pendant près d’une décennie;
elle a dirigé l’équipe nationale féminine du Canada pendant la saison
1999-2000, puis de 2004 à 2007 et en 2009-2010. Elle a remporté l’or
olympique en 2006 et 2010, et elle a été entraîneuse adjointe de 2000 à
2002, participant à la première conquête du titre olympique du Canada en
hockey féminin.
Entre ses quelques règnes à la barre de l’équipe nationale, elle a dirigé
l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada à sa saison
inaugurale en 2007-2008, obtenant une médaille d’argent au Championnat
mondial féminin des M18 2008 de l’IIHF à Calgary.
Cette formation comptait certaines des vétérantes actuelles d’Équipe Canada
Brianne Jenner, Natalie Spooner, Laura Fortino et la capitaine Marie-Philip
Poulin, qui sont quelques-unes des nombreuses joueuses dont la carrière a
été forgée par Davidson.
Elle a mis fin à sa carrière d’entraîneuse après la conquête de l’or à
Vancouver, devenant la dépisteuse en chef des équipes nationales féminines
et bâtissant la troupe qui allait gagner le titre mondial du Canada en
2012.
Elle a ensuite été la directrice générale du programme féminin de Hockey
Canada, ajoutant à sa collection une quatrième médaille d’or olympique en
2014 et une médaille d’argent en 2018, pour finalement devenir la
dépisteuse en chef, donnant du même coup les clés du royaume à la
directrice des équipes nationales féminines, Gina Kingsbury.
Un nouveau défi se présente maintenant à Davidson. Elle a accepté un poste
de conseillère pour les sports d’été au sein du programme À nous le podium,
qui fournit une expertise technique aux organisations sportives nationales.
Elle s’occupera des volets masculin et féminin du rugby, du basketball, du
rugby en fauteuil roulant et du basketball en fauteuil roulant.
Mais vous pouvez être certain que son impact sur le hockey féminin se fera
toujours sentir. Davidson a été le visage du hockey féminin au Canada et
l’une de ses plus ardentes défenseures dans le monde.
Quand la Fédération internationale de hockey sur glace a lancé le Programme
des ambassadrices et des mentores en 2011, elle a été coordonnatrice des
entraîneuses tout en travaillant auprès de l’équipe nationale féminine de
Norvège. Elle occupe également un rôle important au sein du comité de
hockey féminin de l’IIHF depuis 2010.
Et même si elle a toujours essayé de centrer son attention sur l’équipe,
Davidson a obtenu sa part d’honneurs individuels, étant intronisée deux
fois au Temple de la renommée olympique du Canada – en 2011 pour ses
exploits derrière le banc et en 2019 en tant que membre de l’équipe
olympique de 2010.
Elle a aussi été admise à l’Alberta Sports Hall of Fame (2008) et à
l’Alberta Hockey Hall of Fame (2017) et en 2019, elle a obtenu une mention
honorable pour les trophées récompensant des entraîneurs d’exception du
Comité international olympique. De plus, en 2010, elle a reçu le prix
Jack-Donohue « Entraîneur de l’année » de l’Association canadienne des
entraîneurs.
Mais tout ça n’est que la partie émergée de l’iceberg. Pour dresser la
liste de tout ce qu’elle a accompli, de tout ce qu’elle a gagné et de
toutes les personnes qu’elle a influencées au cours du dernier quart de
siècle, il faudrait au moins quelques centaines de mots de plus.
Alors, au nom de tout le monde chez Hockey Canada, merci Mel.
