Pour les vétérantes d’Équipe Canada, Becky Kellar, Gina Kingsbury, Carla MacLeod et Colleen Sostorics, le fait de remporter l’or olympique devant une foule vêtue de rouge et de blanc aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver en Colombie-Britannique a été le couronnement de leurs illustres carrières sur la glace.

Alors, quoi de plus naturel pour les membres de longue date de l’équipe nationale féminine du Canada que d’accrocher leur chandail après autant de succès et de se tourner vers les prochaines étapes et de nouveaux objectifs. 

« Remporter cette médaille d’or a été incroyable et quelque chose que je n’oublierai jamais », a dit Carla MacLeod, mardi, peu après qu’elle et ses trois coéquipières ont formellement annoncé leur retraite du hockey international. Celle qui a passé sept saisons avec l’équipe nationale féminine a dit : « J’ai accompli tout ce que je voulais faire et maintenant, j’ai l’occasion d’aller voir de qui se passe ailleurs. »

Que ce soit comme entraîneure auprès des Cougars de l’Université Mount Royal dans sa ville d’origine de Calgary en Alberta, ou encore comme commentatrice sportive, la double médaillée d’or olympique et championne mondiale en 2007 dit qu’elle est excitée de voir quelles nouvelles aventures l’attendent et quelles réalisations la vie lui réserve.

« Après cette dernière médaille d’or, j’ai pris le temps d’y réfléchir et j’ai réalisé que j’étais prête à ce que la vie m’apportera… maintenant », a déclaré Colleen Sostorics, qui a remporté trois médailles d’or olympiques et trois médailles d’or au Championnat mondial féminin de l’IIHF en dix ans avec l’équipe nationale féminine. « Je suis vraiment reconnaissante de tout ce que j’ai eu jusqu’à présent. »

Avec une telle collection de médailles d’or et la motivation qu’il a fallu pour les remporter, la joueuse originaire de Kennedy en Saskatchewan a effectué une tournée de l’Ouest canadien pour parler de son succès dans le sport dans le but d’encourager d’autres à partir en quête de l’excellence. « Je voulais tout simplement redonner à la communauté du sport qui m’a tellement donné et qui a vraiment déterminé ma vie. »

Pour Becky Kellar, qui quitte Équipe Canada après 13 saisons en tant que la plus vieille membre de l’équipe olympique de Vancouver 2010, le prochain chapitre de sa vie consistera à aider ses deux jeunes garçons, Owen, cinq ans, et Zachary, trois ans, à écrire leur propre page d’histoire et à réaliser leurs propres rêves.  

« Les enfants commencent à être très occupés; à leur âge, ils participent à une foule d’activités », a déclaré Becky en riant au téléphone, mardi, en prenant une pause lors d’une ronde de golf. « Owen joue cette année pour la première fois… j’espère pouvoir aider à entraîner son équipe. »  

Enseigner aux autres le sport qu’elle aime est aussi une progression naturelle pour Gina Kingsbury qui a accepté un poste d’entraîneure adjointe à l’académie de hockey Okanagan à Penticton en Colombie-Britannique pour la saison 2010-11.

« Tout se produit pour une raison », a dit la jeune femme originaire de Rouyn-Noranda au Québec lors d’une entrevue téléphonique avant de s’avancer sur la glace pour une séance d’entraînement, tenant maintenant un sifflet au lieu d’un bâton. « Le moment est venu pour moi d’accéder à un poste différent dans le sport. »

Après avoir remporté trois championnats mondiaux féminins de l’IIHF et deux médailles d’or olympiques en neuf ans avec l’équipe nationale féminine, Gina explique qu’il est temps qu’elle se concentre « à aider de jeunes athlètes à atteindre leurs objectifs », mission que les quatre nouvelles retraitées semblent avoir en commun.

Elles ont aussi plusieurs souvenirs en commun, souvenirs créés et partagés au fil des ans en tant qu’équipe.

« Les coéquipières, la camaraderie, les moments passés ensemble dans le vestiaire – c’est ça qui rend le hockey si spécial », a remarqué Becky Kellar.

« C’est une question de relations – des gens que vous avez rencontrés et des amitiés qui ont été tissées », a ajouté Carla MacLeod. « Le fait de ne plus me rendre à l’aréna, c’est ça qui va me manquer. »

Et puis, il y a évidemment l’étincelante conquête de l’or olympique à domicile.

« Avoir cette médaille d’or autour du cou, en sol canadien, avec un superbe groupe de filles qui ont trimé dur l’an dernier, et pouvoir partager ce moment avec elles fut incroyable », a affirmé Colleen Sostorics, l’émotion dans la voix alors qu’elle se rappelait ce moment irremplaçable, inoubliable.

« Ce dernier match en février a été très spécial », ajoute Kingsbury. « De mettre fin à ma carrière sur une telle note devant une foule canadienne… fut tout simplement extraordinaire.

« Ce fut une fin parfaite. »