Briller sur scène et derrière le banc
Après être passée de l’improvisation théâtrale à l’entraînement de haut niveau au hockey, Whitney Juszkiewicz continue de s’épanouir derrière le banc
Avant la médaille d’or, les honneurs et les nombreuses heures derrière le banc d’équipes de haut niveau, Whitney Juszkiewicz faisait de l’improvisation théâtrale à Vancouver.
« Tous les dimanches, je grimpais sur scène avec une attitude, un accent et une personnalité propres à mon personnage et j’y allais à fond », se remémore Juszkiewicz.
Elle a grandi à Edmonton, en Alberta. Fortement impliquée au hockey, elle a fréquenté la High Performance Hockey Academy à l’école secondaire St. Francis Xavier avant de s’inscrire à l’Université de la Saskatchewan, où elle a étudié en arts libéraux tout en portant les couleurs des Huskies, l’équipe de hockey de l’établissement. Elle a par la suite entamé des études en interprétation théâtrale à l’établissement collégial Red Deer Polytechnic, avant de faire carrière dans ce domaine.
« J’ai passé près de huit ans dans l’industrie du film, de la télé et du théâtre, et j’ai eu plusieurs projets à Red Deer », explique Juszkiewicz. Mes amis et moi avons lancé une troupe de théâtre (BullSkit) spécialisée en improvisation et en sketchs humoristiques, à la manière d’émissions comme Saturday Night Live ou Second City. »
En 2012, Juszkiewicz a déménagé à Vancouver pour y diriger sa troupe de théâtre, faire de l’improvisation et enseigner les rudiments du hockey à des jeunes. C’est après une séance d’entraînement qu’un parent lui a demandé si elle avait déjà envisagé de devenir une entraîneuse au hockey. Après mûre réflexion, Juszkiewicz a décidé de se lancer dans cette aventure et s’est rapidement retrouvée derrière le banc d’une équipe masculine de M11 dans la région de Vancouver.
« J’ai sûrement fait du bon travail, parce qu’à ma première année, j’ai été nommée Entraîneuse recrue de l’année », affirme-t-elle.
Un peu plus de dix ans après, Juszkiewicz est aujourd’hui une entraîneuse de haute performance respectée. Elle a dirigé plusieurs équipes masculines et féminines de haut niveau dans le Grand Vancouver et elle est la propriétaire de l’école de hockey Fire and Ice Hockey Development. Elle a également occupé divers postes d’entraîneuse au sein de Hockey C.-B., étant brièvement directrice administrative de l’Association de hockey mineur de Langley, en plus d’être devenue une entraîneuse certifiée en développement des habiletés de Hockey Canada et d’avoir travaillé à titre d’entraîneuse-conseil auprès de l’Association des entraîneurs de la LNH.
« J’ai mis le chapeau d’entraîneuse et je ne l’ai jamais retiré par la suite », lance Juszkiewicz, qui est aussi une entraîneuse au sein du programme provincial de la Colombie-Britannique, une entraîneuse associée de l’équipe de M18 préparatoire à la Delta Hockey Academy et l’entraîneuse-chef d’une équipe féminine de M15 AAA dans l’Association de hockey amateur de la côte du Pacifique.
En février, à titre d’entraîneuse adjointe, elle a aidé Équipe C.-B. à mettre la main sur une première médaille d’or en hockey féminin aux Jeux d’hiver du Canada 2023.
« Ce fut un privilège de collaborer avec ces jeunes femmes, dont certaines ont remporté l’or avec Équipe Canada au Mondial féminin des M18, raconte-t-elle. J’ai vécu une expérience sensationnelle qui restera assurément l’un de mes meilleurs souvenirs dans mon rôle d’entraîneuse. »
Mêmes aptitudes, rôle différent
Même si Juszkiewicz ne participe plus à des joutes d’improvisation les fins de semaine, elle a réalisé que plusieurs des aptitudes acquises sur la scène lui ont servi dans ses souliers d’entraîneuse.
« Diriger au hockey, c’est comprendre qu’à certains moments, ça ne sert à rien de parler des choses négatives, que tout le monde a plutôt besoin d’une petite dose de motivation et de se sentir valoriser », analyse-t-elle.
Selon Juszkiewicz, dans le monde de l’interprétation théâtrale, un accent important est placé sur l’organisation, la compréhension des objectifs et l’acceptation du rôle de chacun et chacune pour faire en sorte que tout se passe bien… comme au hockey.
« Les meilleurs spectacles sont donnés quand tout le monde comprend l’objectif commun, et je trouve que c’est la même chose lorsqu’on se retrouve derrière le banc d’une équipe », ajoute Juszkiewicz, qui continue de se faire voir en tant qu’actrice, ayant fait de la figuration dans Les Petits Champions : Game Changers. « Tout le monde a un travail à faire et tout le monde a un talent spécial dont l’équipe profite; chacun et chacune est là pour une raison, et si on arrive à bien amalgamer les spécialités et à créer un milieu sain, inclusif et sécuritaire, ce sera agréable pour l’ensemble du groupe. »
Apprendre et grandir
Au cours des quatre dernières années, Juszkiewicz a fait partie du programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses (FRDE) de Hockey Canada. Cette merveilleuse initiative permet à 38 entraîneuses de la haute performance d’acquérir les aptitudes dont elles ont besoin pour présenter des stages et former de futures personnes-ressources et évaluatrices dans le but d’augmenter le nombre de programmes d’entraînement dirigés par des femmes.
« Ce programme m’a permis d’être plus crédible, davantage formée et mieux outillée pour encadrer toutes les entraîneuses avec qui je collabore ou celles qui travaillent pour moi », a mentionné Juszkiewicz, à propos de cette initiative qu’elle terminera cette année. « C’est une occasion en or de comprendre comment travailler avec les gens, les former et créer un milieu propice à l’apprentissage au lieu d’avoir un groupe qui ne fait que m’écouter sans rien dire. »
Les participantes du programme des FRDE sont proposées par les membres de Hockey Canada et doivent avoir obtenu bon nombre de certifications et suivi plusieurs formations pour espérer y prendre part. L’un des plus grands avantages de cette expérience, selon Juszkiewicz, a été de réseauter avec 37 autres femmes très talentueuses.
« Je suis l’une des seules femmes de ma province qui en fait partie. Si je n’avais pas la possibilité de tisser des liens avec des femmes des autres provinces, je me sentirais pas mal seule sur mon île. Je pense que le meilleur aspect de ce programme, c’est d’unir certaines des plus grandes éminences grises du pays en ce qui a trait au leadership féminin et au hockey féminin, et c’est vraiment stimulant, dit-elle. C’est extrêmement valorisant de savoir que tu n’es pas seule. »
Le travail ardu et le dévouement sans bornes de Juszkiewicz au fil des dernières années lui ont souri. En 2021, elle a été nommée Entraîneuse de l’année BFL pour la Colombie-Britannique (volet communautaire) et en 2022, elle a reçu le prix du développement de Hockey C.-B. pour l’entraînement. Elle affirme que son acharnement à toujours vouloir apprendre et progresser est animé par son désir de continuer son chemin en tant qu’entraîneuse dans le sport qu’elle adore.
« Si tu ne continues pas à te pousser à apprendre et à progresser, tu fais du surplace et en fin de compte, tu finis par regarder passer la parade. »
Certifications de l’IIHF pour arbitres et juges de lignes en 2024-2025
Quarante-sept personnes du pays porteront l’uniforme zébré à des compétitions internationales cette saison
Des officielles et officiels canadiens seront en action sur la scène mondiale en 2024-2025.
Un total de 24 arbitres et 23 juges de lignes ont obtenu leur certification de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) pour des compétitions qui auront lieu cette saison. Les affectations exactes seront annoncées par l’IIHF au fil des prochains mois.
« Nous sommes toujours fiers de nos arbitres et juges de lignes qui représentent le pays à l’international », a exprimé Dan Hanoomansingh, responsable des officiels à Hockey Canada. « Ceux et celles qui ont une telle occasion y vivent un moment phare de leur carrière. Les arbitres et juges de lignes qui obtiennent une certification de l’IIHF travaillent fort pendant des années pour obtenir cette chance, et leur poste est toujours convoité par d’autres. Tout le crédit leur revient, à eux ainsi qu’aux membres, dont les programmes contribuent au développement des officiels et officielles. »
La liste compte notamment les officiels et officielles du programme Road to Milano (Parcours vers Milan) de l’IIHF. Ces personnes tenteront d’être choisies en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026. Le Canada est représenté par les arbitres Jenn Berezowski, Michael Campbell, Brandy Dewar, Mike Langin, Élizabeth Mantha, Amy Martin, Michelle McKenna et Shauna Neary, de même que par les juges de lignes Jessica Chartrand, Alexandra Clarke, Laura Gutauskas, Justine Todd, Tarrington Wyonzek et Erin Zach.
De plus, huit ont reçu leur première certification et feront leurs débuts à l’international cette saison, soit les arbitres Danny Emerson, Adam Forbes, Audrey-Anne Girard et Ty Skene, ainsi que les juges de lignes Pierre-Olivier Couture, Nathan Howes, Amy Laroche et Brennan Walker.
Les noms de Brayden Arcand (Hockey Alberta), Chad Huseby (Hockey Alberta), Danika Kroeker (Hockey C.-B.) et Brett Mackey (Hockey C.-B.) ne figurent maintenant plus sur la liste.
« Nous félicitons ces personnes pour leurs succès sur les patinoires partout dans le monde, a ajouté Hanoomansingh. Pendant des années, elles ont montré l’exemple au sein du Programme des officiels de Hockey Canada et inspiré nos plus jeunes. Nous remercions les arbitres et juges de lignes qui poursuivront leur travail dans nos diverses ligues de leur apport continu envers l’arbitrage ici au pays. À ceux et celles qui accrochent leur sifflet pour entamer un nouveau chapitre de leur vie, nous leur souhaitons la meilleure des chances. »
OFFICIELS ET OFFICIELLES DU CANADA QUI ONT OBTENU UNE CERTIFICATION POUR DES ÉVÉNEMENTS INTERNATIONAUX DE LA SAISON 2024-2025
Arbitres | |
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Nom (membre) | Événement (lieu) |
Grace Barlow (Hockey C.-B.) | -- |
Jennifer Berezowski (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Adam Bloski (Hockey Saskatchewan) | -- |
Taylor Burzminski (Hockey Alberta) | -- |
Dominic Cadieux (Hockey Québec) | -- |
Michael Campbell (Hockey C.-B.) | Qualification olympique, groupe D (Bratislava, SVK) |
Marie-Ève Couture (Hockey Québec) | -- |
Brandy Dewar (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Tanner Doiron (Hockey Î.-P.-É.) | -- |
Danny Emerson (Fédération de hockey de l’Ontario) | -- |
Adam Forbes (Hockey Saskatchewan) | -- |
Béatrice Fortin (Hockey Québec) | -- |
Audrey-Anne Girard (Hockey Québec) | -- |
Jesse Gour (Hockey Québec) | -- |
Mike Langin (Hockey C.-B.) | Qualification olympique, groupe E (Riga, LAT) |
Cianna Lieffers (Hockey Saskatchewan) | -- |
Élizabeth Mantha (Hockey Québec) | -- |
Amy Martin (Hockey Manitoba) | -- |
Michelle McKenna (Hockey Saskatchewan) | -- |
Troy Murray (Hockey Saskatchewan) | -- |
Shauna Neary (Hockey Nouvelle-Écosse) | -- |
Mark Pearce (Hockey C.-B.) | -- |
Ty Skene (Hockey Saskatchewan) | -- |
Tyson Stewart (Hockey Est de l’Ontario) | -- |
Juges de lignes | |
Nom (membre) | Événement (lieu) |
Nick Albinati (Hockey C.-B.) | -- |
Maxime Bédard (Hockey Québec) | -- |
Ali Beres (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Brian Birkhoff (Fédération de hockey de l’Ontario) | -- |
Jessica Chartrand (Hockey Québec) | -- |
Alexandra Clarke (Hockey Saskatchewan) | -- |
Pierre-Olivier Couture (Hockey Québec) | -- |
Joanie Duchesneau (Hockey Québec) | -- |
Jérémy Faucher (Hockey Québec) | -- |
Maxime Ferland (Hockey Québec) | -- |
Stéphanie Gagnon (Hockey Québec) | -- |
Mitchell Gibbs (Hockey C.-B.) | -- |
Laura Gutauskas (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Nathan Howes (Hockey C.-B.) | -- |
Anthony Lapointe (Hockey Québec) | -- |
Shawn Oliver (Hockey Est de l’Ontario) | -- |
Melissa Pateman (Hockey C.-B.) | -- |
Sophie Thomson (Hockey Nouvelle-Écosse) | -- |
Justine Todd (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Brennan Walker (Hockey C.-B.) | -- |
Tarrington Wyonzek (Hockey Saskatchewan) | -- |
Erin Zach (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Un total de 12 officiels et officielles — 6 arbitres et 6 juges de lignes — participeront au programme « From Good to Great » de l’IIHF au cours de la saison 2024-2025. Cette initiative lancée cette année est conçue pour les arbitres et juges de lignes qui, aux yeux des fédérations nationales, ont le potentiel pour un jour atteindre des compétitions internationales.
« C’est une initiative fantastique de l’IIHF, et nous sommes très contents pour nos officiels et officielles qui en feront partie, a commenté Hanoomansingh. C’est toujours un ajustement de passer du niveau national à l’international. Ce programme leur permettra de connaître les attentes sur la scène internationale, ce qui les aidera certainement dès leur première affectation. »
Nom (membre) | Rôle |
Gillian Allan (Association de hockey féminin de l’Ontario) | Juge de lignes |
Jodi Anderson (Hockey Manitoba) | Juge de lignes |
Tara Benard-Rae (Association de hockey féminin de l’Ontario) | Arbitre |
Mathieu Boudreau (Hockey Québec) | Arbitre |
Adam Burnett (Fédération de hockey de l’Ontario) | Juge de lignes |
Cynthia Côté (Hockey Manitoba) | Arbitre |
Elizabeth Dornstauder (Hockey Saskatchewan) | Arbitre |
Nick Grenier (Hockey Manitoba) | Juge de lignes |
Chad Ingalls (Fédération de hockey de l’Ontario) | Arbitre |
William Kelly (Hockey Québec) | Arbitre |
Josh Miko (Hockey Manitoba) | Juge de lignes |
Luke Pye (Hockey Saskatchewan) | Juge de lignes |
Quatre personnes du pays feront partie du personnel entraîneur des officiels de l’IIHF cette saison : Todd Anderson, Greg Kimmerly, Kevin Muench et Vanessa Stratton.
Le Programme des officiels de Hockey Canada s’adresse à toute personne qui s’intéresse à l’arbitrage, des programmes locaux à la compétition internationale. Les 13 membres de Hockey Canada proposent un cheminement qui permet à quiconque de s’investir dans ce domaine, de nourrir sa passion pour le hockey et d’atteindre ses objectifs. Pour de plus amples renseignements sur le Programme des officiels de Hockey Canada, visitez le hockeycanada.ca/officiels.
Équipe Canada et la Coupe Hlinka-Gretzky en chiffres
En vue de la vitrine estivale annuelle des moins de 18 ans à Edmonton, voici quelques faits et statistiques sur la délégation canadienne et l’histoire du tournoi
La Coupe Hlinka-Gretzky est de retour en sol canadien et réunit les étoiles de demain à Edmonton du 5 au 10 août. C’est la deuxième fois que la capitale de l’Alberta accueille la vitrine estivale annuelle des moins de 18 ans. En 2018, le Canada avait remporté l’or à la Rogers Place.
Vingt-deux joueurs ont été nommés à l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans du Canada et chercheront à poursuivre la domination canadienne au tournoi.
Découvrons les joueurs qui représenteront l’unifolié, ainsi que le tournoi lui-même.
1 joueur a un lien familial avec Équipe Canada : la mère de Jake O’Brien, Amy Turek, a joué deux matchs avec l’équipe nationale féminine du Canada en 2000-2001.
2 joueurs n’ont pas participé au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2023 et porteront les couleurs d’Équipe Canada pour la première fois à Edmonton : Lucas Beckman et Benjamin Kindel.
3 joueurs ont été réclamés au tout premier rang de leur repêchage respectif dans la Ligue canadienne de hockey : Gavin McKenna par les Tigers de Medicine Hat (WHL), Caleb Desnoyers par les Wildcats de Moncton (LHJMQ), et Matthew Schaefer par les Otters d’Erie (OHL).
4 joueurs ont participé au Championnat national masculin des clubs de M18 2023 : Caleb Desnoyers et Émile Guité (nommé Joueur par excellence du tournoi) ont mené l’équipe hôte des Gaulois de Saint-Hyacinthe à la médaille d’argent, tandis que Cole Reschny (nommé Meilleur avant) et Reese Hamilton ont remporté le bronze avec les Blazers de Saskatoon.
5 joueurs ont aidé le Canada à gagner la médaille d’or au Championnat mondial des M18 2024 de l’IIHF le printemps dernier en Finlande : Caleb Desnoyers, Reese Hamilton, Jack Ivankovic, Gavin McKenna et Matthew Schaefer.
8 membres régionaux, provinciaux et territoriaux de Hockey Canada sont représentés dans la composition d’Équipe Canada : Fédération de hockey de l’Ontario (8 – Czata, Hopkins, Ivankovic, Martin, O’Brien, Reid, Romano et Schaefer), Hockey Québec (4 – Beckman, Desnoyers, Guité et Huang), Hockey Colombie-Britannique (3 – Kindel, McKenna et Schmidt), Hockey Alberta (2 – Cootes et Smith), Hockey Saskatchewan (2 – Hamilton et Reschny), Hockey Est de l’Ontario (1 – Beauchesne), Hockey Manitoba (1 – Kettles), Hockey Nouveau-Brunswick (1 – Kilfoil).
9 joueurs ont aidé Canada Blancs à gagner la médaille d’or au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2023 à Charlottetown et à Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard : Ethan Czata, Caleb Desnoyers, Émile Guité, Tyler Hopkins, Alex Huang, Jack Ivankovic, Cameron Reid, Matthew Schaefer et Cameron Schmidt (qui a inscrit le but gagnant en prolongation au match pour la médaille d’or).
10 pays auxquels le Canada s’est mesuré au tournoi estival des moins de 18 ans depuis 1991 : Bélarus, États-Unis, Finlande, Japon, Russie, Slovaquie, Suède, Suisse, Tchéquie et Union soviétique; les Tchèques ont été les adversaires les plus fréquents (le Canada a une fiche de 20-2-2 en 24 rencontres au total).
11 anciens du tournoi ont été sélectionnés en première ronde du repêchage 2024 de la LNH : Cayden Lindstrom (CAN – 4e, CBJ), Ivan Demidov (RUS – 5e, MTL), Berkly Catton CAN – 8e, SEA), Zayne Parekh (CAN – 9e, CGY), Sam Dickinson (CAN – 11e, SJS), Adam Jiricek (CZE – 16e, STL), Trevor Connelly (USA – 19e, VGK), Cole Beaudoin (CAN – 23e, UHC), Liam Greentree (CAN – 26e, LAK), Emil Hemming (FIN – 29e, DAL) et Ben Danford (CAN – 31e, TOR).
13 points inscrits par un Canadien en une édition du tournoi estival des moins de 18 ans; le record du plus grand nombre de points en une seule édition du tournoi est détenu conjointement par Jeff Friesen (1993) et Brett McLean (1995).
19 membres des Rangers de Kitchener ont représenté le Canada au tournoi estival des moins de 18 ans depuis 1991, plus que toute autre équipe de la LCH; Cameron Reid et Luca Romano représentent les Rangers à Edmonton.
20 points de Gavin McKenna (en tant que joueur surclassé) au Championnat mondial des M18 2024 de l’IIHF; le natif de Whitehorse est devenu le détenteur des records canadiens pour le plus grand nombre de points et le plus haut total de buts en une édition du tournoi (10).
24 médailles d’or (sur 32 tentatives) pour le Canada au tournoi estival des moins de 18 ans depuis 1991; la nation a notamment gagné le tournoi sept fois de suite (1996-2002) et huit fois de suite (2008-2015).
87 minutes (et 59 secondes) jouées lors du match pour la médaille d’or aux Jeux d’hiver du Canada 2023 avant que Matthew Schaefer ne marque en deuxième période de prolongation pour donner à l’Ontario une victoire de 3-2 contre la Saskatchewan; au total, sept joueurs ayant participé à ce match sont de la formation d’Équipe Canada (Beauchesne, Hamilton, Hopkins, Ivankovic, Martin, Reschny et Schaefer).
97 points lors de la saison 2023-2024 par Gavin McKenna, soit le plus grand nombre de points de tous les joueurs de la formation canadienne; McKenna a terminé avec 34 buts et 63 aides, pointant au 12 e rang du classement de la WHL et remportant le titre de Recrue de l’année de la LCH et de la WHL.
102 victoires au total en 124 matchs de l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans du Canada (un pourcentage de victoires de 0,826); les Canadiens n’ont perdu que 14 matchs en temps réglementaire et ont dominé leurs adversaires 644-260 au pointage.
654 joueurs ont joué pour le Canada au tournoi estival des moins de 18 ans depuis 1991; ce nombre inclut trois joueurs qui ont été intronisés au Temple de la renommée du hockey : Paul Kariya (1991), Chris Pronger (1991) et Jarome Iginla (1994).
Entretien avec Kris Draper
Le directeur du dépistage des Red Wings de Detroit parle de l’importance de la Coupe Hlinka-Gretzky pour la communauté du dépistage et de ce qui attend la foule à Edmonton
Le repêchage 2024 de la LNH et la fête du Canada sont maintenant chose du passé, la température atteint régulièrement les 30 degrés, mais dans un peu plus de deux semaines déjà commence l’un des événements les plus attendus du hockey international.
À compter du 5 août, la Coupe Hlinka-Gretzky 2024 réunira les étoiles de demain à Edmonton.
En attendant la première mise au jeu à la Rogers Place, le site CoupeHlinkaGretzky.ca a eu l’occasion de s’entretenir avec le directeur général adjoint et directeur du dépistage dans les rangs amateurs des Red Wings de Detroit, Kris Draper, à propos du tournoi et de son importance aux yeux des membres du personnel de dépistage.
Coupe Hlinka-Gretzky (CHG) : Pourquoi la Coupe Hlinka-Gretzky est-elle un événement important pour les membres du personnel de dépistage des équipes?
Kris Draper (KD) : Toutes les personnes qui dirigent et composent les services de dépistage dans les rangs amateurs sont au rendez-vous. Plusieurs DG également. Un déplacement à la Coupe Hlinka-Gretzky, c’est une excellente façon de lancer la saison du dépistage. On peut y voir les joueurs, où ils joueront [dans la formation], et ça donne la chance de voir quels espoirs du prochain repêchage on voudra épier au cours de la prochaine campagne. C’est toujours un grand plaisir de voir ces jeunes à l’œuvre.
C’est une merveilleuse occasion pour le Canada d’avoir accès à la crème de la crème, car c’est toujours un scénario différent au Mondial des M18 [présenté au printemps], qui a lieu pendant que les séries éliminatoires battent leur plein dans la LCH. Il n’est pas toujours possible de voir les meilleurs hockeyeurs canadiens réunis à un même événement international, mais c’est le cas à la Coupe Hlinka-Gretzky. Et c’est quelque chose qu’on aime.
CHG : La plupart des joueurs à ce tournoi sont les meilleurs au sein de leur équipe pendant la saison. À quel point est-il important de voir comment ils s’adaptent à différents rôles et diverses situations sur la scène internationale?
KD : On peut voir comment les joueurs gèrent le fait de monter ou descendre les échelons dans la formation. Et il y a des chances que certains jouent à une position qui leur est moins familière. Un centre naturel peut se retrouver à devoir jouer à l’aile vu le trop grand nombre de centres sélectionnés pour un tournoi international comme celui-là. Ça permet de voir leur polyvalence, c’est merveilleux pour nous.
CHG : Quelle est l’importance pour un dépisteur ou une dépisteuse d’établir un point de référence en vue de la prochaine saison?
KD : C’est un tournoi en août, donc ce n’est certainement pas là que notre évaluation d’un espoir va s’arrêter. Mais ces joueurs veulent laisser une bonne impression. Ils savent que toutes les organisations suivent la Coupe Hlinka-Gretzky. Ils sont bien au courant que des DG, DG adjoints et adjointes et toute la communauté du dépistage sont sur place. C’est une belle occasion pour eux de montrer de quel bois ils se chauffent à ce point-ci de l’année. Pour nous, on peut découvrir leur caractère, leur style de jeu et leur niveau de compétitivité. Par la suite, dès septembre, on peut commencer à les suivre.
CHG : À quel point ce tournoi confirme-t-il ce que vous savez peut-être déjà sur un joueur ou vous permet de trouver des talents cachés?
Kris Draper (KD) : Que ce soit la Suède, la Finlande, la Tchéquie, les États-Unis… On sait que ces pays ont leurs meilleurs joueurs, mais il est possible qu’on ne les ait pas vraiment vu jouer avant et tout d’un coup, on a la chance de les découvrir. Peut-être n’ont-ils jamais eu la chance de participer à un événement international. Ils peuvent avoir eu une petite poussée de croissance. On peut voir ce qu’ils font, comment ils s’entraînent et se préparent hors glace, qu’est-ce qu’ils font pour être prêts à compétitionner. Ils savent à quel point cette année est importante pour eux. Ces jeunes espoirs veulent faire sentir leur présence. C’est vraiment ce que représente ce tournoi pour eux, ils ont cette occasion de se faire un nom. Et c’est ce qui est amusant. On peut voir des joueurs de très haut niveau, mais aussi découvrir des cartes cachées qui attirent notre attention. Lors de nos discussions, il peut arriver qu’on se demande si on s’attendait à ce que certains joueurs en particulier soient si bons que ça. Ce sont des conversations plaisantes à avoir. Par la suite, on commence à les surveiller.
Coupe Hlinka-Gretzky (CHG) : En finale de la Coupe Stanley entre les Panthers et les Oilers, il y avait 20 anciens de la Coupe Hlinka-Gretzky. Qu’est-ce que cette donnée signifie en ce qui concerne le calibre de hockey qui sera présenté sur la glace cet été?
Kris Draper (KD) : Ça veut dire beaucoup. On en a déjà parlé, ce tournoi rassemble la crème de la crème. On est allés à la Séance d’évaluation (Combine) [en juin]. La plupart des joueurs qui étaient là, on les avait déjà vu jouer à la Coupe Hlinka-Gretzky. Puis le temps a passé, certains ont participé au Championnat mondial des M18 de l’IIHF, et ensuite, les voilà à Vegas pour le repêchage de la LNH. Avec les pays en présence à la Coupe Hlinka-Gretzky et les joueurs qui y représentent leur pays, c’est un beau nombre qui a une grande signification.
Coupe Hlinka-Gretzky (CHG) : À quoi doivent s’attendre les partisans et partisanes qui assisteront au tournoi à la Rogers Place cet été?
Kris Draper (KD) : Je pense que vous avez bien résumé le tout en parlant des 20 anciens qui ont pris part à la finale de la Coupe Stanley. Ça démontre à quel point ce tournoi est d’une grande qualité. Et il y a une raison pour laquelle la communauté du dépistage et les DG viennent à cet événement; ils veulent voir les joueurs qu’ils vont surveiller tout au long de la saison, principalement d’août à mai. Et chaque fois que le Canada est en mesure de réunir ses meilleurs joueurs, c’est toujours un bel événement à voir. Il y aura de très bons joueurs de hockey. On le sait déjà. Ce sera un tournoi relevé. Ces espoirs sont des athlètes fiers qui veulent bien faire quand ils représentent leur pays. Venez voir tous ces noms que vous allez entendre toute la saison en vue du prochain repêchage de la LNH. C’est un bel événement et une belle semaine de hockey.
Les billets unitaires sont maintenant en vente à partir de seulement 20 $ par match, et plusieurs forfaits de billets sont également offerts. Pour de plus amples renseignements ou pour acheter des billets, veuillez visiter le site CoupeHlinkaGretzky.ca.
Maman, entraîneuse et leader au hockey
Passionnée et désireuse d’aider les femmes à prendre confiance derrière le banc, Jamie Keeley a ouvert les possibilités au sein de son association, à Calgary et dans toute l’Alberta
Le parcours de Jamie Keeley comme entraîneuse au hockey mineur a commencé comme celui de bien d’autres parents au Canada qui souhaitent accompagner leur enfant dans le monde du hockey.
« C’est en voyant mon fils sur la glace que j’ai eu envie d’être là avec lui pour qu’on vive ça ensemble et de l’aider à apprendre », se souvient la principale intéressée.
C’était il y a presque six ans.
Aujourd’hui, Keeley est la lauréate nationale du Prix des entraîneuses BFL CANADA dans le volet communautaire et la créatrice d’un florissant programme de développement des entraîneuses au sein du Club de hockey des Knights à Calgary.
« Il est important que les femmes réalisent qu’elles ont beaucoup à offrir et que ce qu’elles ont à offrir est reconnu et apprécié », dit Keeley à propos de la reconnaissance de BFL CANADA. « Et c’est la visée de ce prix, il met en lumière le fait que nous en sommes capables. Nous y sommes maintenant. Continuons à ouvrir la voie et à briser des plafonds de verre, c’est merveilleux. »
Petite, Keeley a évolué à la ringuette et a aussi joué au hockey quand le nombre de joueurs dans sa collectivité du nord de la Saskatchewan était insuffisant pour compléter la formation de l’équipe masculine. Elle n’avait jamais vraiment songé à devenir entraîneuse avant que son fils fasse ses débuts au hockey avec les M7 Timbits, à l’automne 2018.
La saison suivante, elle n’a pas été sélectionnée pour entraîner chez les M9. Elle est donc revenue à ses premières amours et a rejoint l’Association de ringuette Bow View à titre d’entraîneuse adjointe et d’entraîneuse-chef chez les M10 et les M12.
« J’ai beaucoup appris et j’ai gagné la confiance dont j’avais besoin pour revenir au hockey et contribuer à changer les choses », dit-elle à propos de ses trois saisons auprès de Bow View.
Keeley évoque souvent ce processus, elle qui a passé ces années à observer d’autres personnes derrière le banc, à veiller à bien s’entourer, à bâtir son réseau et ses appuis, à se doter d’outils et apprendre à entraîner dans le volet compétitif.
Elle en retient surtout qu’on n’y arrive pas en faisant cavalier seul.
« Selon moi, ce qui détermine la réussite d’une personne en entraînement, c’est sa capacité de s’entourer de personnes qui ont des habiletés dont elle-même ne dispose pas encore. Je m’assure donc toujours d’avoir une équipe bien équilibrée formée de personnes desquelles je peux apprendre et qui peuvent compenser mes lacunes. »
À l’amorce de la saison de hockey 2022-2023, Keeley était prête à s’impliquer auprès de l’équipe de son fils chez les M11.
Mais elle n’est pas revenue au hockey les mains vides. En plus des compétences acquises avec Bow View, Keeley est arrivée en proposant un programme de développement en entraînement destiné aux femmes.
« Le programme ne visait pas simplement à donner aux femmes les outils dont elles ont besoin pour diriger une équipe. Il faut d’abord avoir confiance en soi pour lever la main, proposer sa candidature et croire qu’on a quelque chose à offrir. Le programme visait essentiellement à inciter les femmes à se porter volontaires et à les aider à gagner la confiance de sauter sur la glace.
« L’un des objectifs était de veiller à ce qu’il y ait des femmes dans des rôles de premier plan pour garder les filles dans le sport, car c’est important. On se doutait qu’en voyant des personnes du même sexe qu’elles exercer leur leadership sur la glace, les filles voudraient peut-être rester impliquées au hockey. »
L’association a sauté sur la proposition, et Keeley est allée de l’avant.
« J’ai commencé par organiser une première séance sur glace, et 12 femmes se sont inscrites et sont venues. Il s’agissait avant tout de leur présenter le programme.
« J’avais réservé la glace pour une heure et demie, mais je pense que nous y avons été 20 minutes. Nous avons essentiellement discuté afin de savoir si ça leur convenait vraiment et si elles avaient la confiance nécessaire pour se lancer, de leur expliquer à quoi ça ressemblerait si elles étaient sélectionnées pour être sur la glace avec leur enfant. C’était incroyable d’entendre ces femmes parler de défis, d’obstacles et de barrières, et pour moi qui lançais ce programme, d’être en mesure de leur offrir cet espace pour discuter ouvertement et librement, ce qu’elles n’avaient nulle part ailleurs. »
Ce qui devait initialement être une initiative locale s’adressant aux femmes du programme des Knights s’est rapidement transformé en quelque chose de beaucoup plus important, à la grande joie de Keeley.
Une formation a par la suite été créée avec l’aide de Hockey Alberta – le premier stage Entraîneur 2 de la province réservé aux femmes.
« J’ai commencé par ouvrir les inscriptions au stage au groupe local qui avait manifesté de l’intérêt, puis nous avons décidé de les étendre à toute la province. C’est ainsi que, par un jour de novembre bien enneigé, 24 femmes venant de partout en Alberta se sont réunies dans une salle. Nous avons suivi les quatre heures de cours, puis le lendemain, nous nous sommes retrouvées pour sept autres heures.
« C’est là que le réseau s’est formé. Beaucoup d’entre nous avons gardé contact. Nous échangeons des courriels, et lorsqu’un événement s’adresse aux entraîneuses, nous veillons à relayer l’information et à y assister. »
Lors de cette première saison, on comptait neuf femmes derrière le banc des Knights. En 2023-2024, ce nombre est passé à 14, soit 2 entraîneuses-chefs et 12 adjointes.
Keeley a organisé une réunion de début de saison en septembre pour enseigner aux entraîneuses à préparer un plan saisonnier et à élaborer des plans d’entraînement. Par la suite, elle a fait le point régulièrement avec chaque entraîneuse du programme en les aidant à surmonter les difficultés et en veillant à ce que l’expérience leur soit bénéfique.
Elle travaille toujours en étroite collaboration avec Hockey Calgary et participe à des occasions d’apprentissage continu réservées aux entraîneuses, par exemple des séances de développement sur glace et hors glace.
Mais son rôle le plus important demeure celui de mère, et peu de choses lui procurent plus de joie que de participer au hockey avec son fils. Cette saison, Keeley a dirigé l’équipe de niveau 4 des M13.
« Je lui demande toujours s’il veut que j’entraîne », dit-elle à propos de son fils. « Je le faisais même pour mon implication comme entraîneuse sans enfant à la ringuette, car ça me demandait du temps loin de lui. Je m’assurais d’obtenir son accord.
« Quand j’étais avec l’équipe M12 AA, au printemps 2022, je devais souvent m’absenter. Nous étions sur la glace cinq fois par semaine. Pour la première fois, il m’a dit qu’il s’ennuyait de moi et m’a demandé d’être son entraîneuse.
« Nous sommes en train de remplir notre dossier d’inscription pour la saison à venir, qui sera sa deuxième année chez les M13. Quand il m’a demandé si j’allais entraîner l’équipe, j’ai voulu savoir si lui avait envie que je m’implique, et il m’a répondu que je pourrais diriger son équipe aussi longtemps que je le voudrai. Donc oui, je vais de nouveau soumettre ma candidature pour être entraîneuse. »
C’est une grande chance pour le fils et l’association que de bénéficier de ce que Keeley a à offrir.
Mais elle-même vous dira bien humblement le contraire – que c’est elle qui a de la chance et qui bénéficie de ce que les jeunes peuvent lui offrir.
« J’ai vécu des expériences extraordinaires sur la glace et ailleurs auprès de ces équipes, et j’ai beaucoup appris. Il y a tant de choses que l’on peut apprendre quand on s’arrête et qu’on tend l’oreille, c’est incroyable. Et les jeunes nous font toujours sourire. »
Redonner comme entraîneuse
Profondément marquée par ses anciennes entraîneuses, Shakita Jensen a toujours su qu’elle voudrait s’impliquer, ce qu’elle fait en œuvrant à son tour derrière le banc dans sa ville natale
Il faut savoir qu’elle avait elle-même été du tournoi en Alaska comme joueuse en 2014. Et voilà qu’une décennie plus tard, à l’âge de 26 ans, elle y était à nouveau. Cette fois comme entraîneuse.
« C’était un moment chargé d’émotions », soutient Jensen, lauréate nationale du Prix des entraîneuses BFL CANADA dans le volet compétitif.
Issue de la Première Nation de Tahltan, Jensen a fait ses débuts comme bénévole en 2014, sur la glace, au sein de l’Association de hockey mineur de Yellowknife. Elle poursuit depuis son parcours en entraînement, toujours animée de la même passion, du même désir de s’impliquer.
« La communauté du hockey m’a tant apporté, je me devais de redonner comme je le pouvais. Après mes études, j’ai eu l’idée de m’essayer comme entraîneuse, question de voir si ça pouvait me plaire. Pas besoin de vous le dire, j’ai eu la piqûre dès les premiers instants. »
Comme joueuse, Jensen a pu s’inspirer de ses entraîneuses. Des femmes qui ont eu une grande influence sur elle et qui lui ont en quelque sorte ouvert les yeux sur un monde de possibilités.
« Jouer pour la première fois sous les ordres d’une femme, c’était super. Ça m’a donné envie de me lancer dans l’entraînement. Plus jeune, j’étais parfois la seule fille de mon équipe. On voyait rarement des femmes derrière le banc. Mes premières entraîneuses, je les trouvais tellement inspirantes. J’ai voulu suivre leurs traces. »
Servir de modèle et de leader pour les jeunes de sa communauté a aussi été une grande source de motivation pour Jensen. C’est ce qu’elle cherchait à travers l’entraînement.
« Comme joueuse, j’ai eu tellement d’entraîneuses et d’entraîneurs marquants. C’est un rôle si important, qui permet aux jeunes de tirer des enseignements qui auront un impact durable non seulement sur la glace, mais dans toutes les sphères de leur vie. Un rôle dans lequel je sentais que j’avais beaucoup à offrir. Je voulais être une présence dans la vie des jeunes. »
Pour ses débuts en tant qu’entraîneuse-chef, Jensen était tout simplement au bon endroit au bon moment. Comme il manquait d’entraîneurs et d’entraîneuses dans son association, on lui a demandé si le rôle l’intéressait. Il faut dire que Jensen avait déjà soumis sa candidature, mais seulement pour donner un coup de main sur la glace.
« J’ai dû apprendre sur le tas, mais j’ai toujours gardé confiance en moi. J’ai demandé conseil auprès d’anciens entraîneurs et entraîneuses pour que je puisse aider l’équipe à connaître une bonne saison. Je crois que ça m’a bien servie. »
Jensen avait également soumis sa candidature pour faire partie du personnel entraîneur d’Équipe Territoires du Nord-Ouest aux Jeux d’hiver du Canada 2023, mais n’avait pas été sélectionnée. On lui avait toutefois suggéré de se tourner vers le Programme d’apprentis entraîneurs autochtones offert par le Cercle sportif autochtone.
« Ils choisissaient un homme et une femme pour tout le territoire, tous sports confondus. Je savais que mes chances étaient minces. J’ai sauté de joie en apprenant que j’étais retenue. »
Grâce au programme, Jensen a pu assister aux Jeux d’hiver du Canada de l’année dernière à l’Île-du-Prince-Édouard et travailler avec Équipe Territoires du Nord-Ouest à l’approche du tournoi. Elle est ensuite devenue entraîneuse adjointe de l’équipe pour les Jeux d’hiver de l’Arctique 2023, avant d’être promue entraîneuse-chef pour l’édition 2024.
« Ça m’a ouvert bien des portes. C’était génial de voir la progression de l’équipe. Sans compter que j’ai acquis au passage les outils et les ressources nécessaires pour bien préparer notre groupe. »
Dans ce rôle d’entraîneuse-chef d’Équipe Territoires du Nord-Ouest, il est parfois difficile de gérer les horaires, puisque les joueuses vivent souvent éloignées les unes des autres. Les occasions de tenir des entraînements complets se font parfois rares avant le début des compétitions.
« Avec une équipe aussi dispersée, ce n’était pas évident de bâtir une culture d’équipe et de peaufiner nos stratégies en vue d’un tournoi de la haute performance de courte durée. Certaines membres de l’équipe vivent dans des communautés accessibles par avion seulement, d’autres doivent composer avec des obstacles financiers. Le fait d’avoir gardé contact virtuellement à l’approche des Jeux nous a aidées énormément. »
Cette année, l’équipe de Jensen a eu l’occasion de participer à un autre événement d’envergure, à savoir la célébration Ensemble pour elles tenue en février à Yellowknife. Elles sont plus de 300 à avoir pris part à l’événement d’une durée de quatre jours, qui se voulait une célébration du hockey féminin et qui proposait des activités d’initiation au hockey, des séances de développement des habiletés sur glace, des stages en entraînement, et plus encore.
Pour l’occasion, Équipe Territoires du Nord-Ouest et Équipe Nunavut se sont réunies pour des entraînements et un affrontement hors concours.
« Ce fut un succès sur toute la ligne », relate Jensen, qui était de l’événement à titre de bénévole. « Des jeunes qui enfilaient l’équipement de hockey pour la toute première fois, côtoyant d’autres qui étaient en fin de parcours au hockey mineur. C’était super d’y contribuer. J’espère que ça deviendra un rendez-vous annuel. »
Apprendre qu’elle était la lauréate du Prix des entraîneuses BFL CANADA pour Hockey Nord dans le volet compétitif a eu l’effet d’un choc pour Jensen.
« J’ai vraiment été étonnée. J’ai ressenti tant de fierté, tant de reconnaissance. »
Jensen ne savait trop si elle avait le bagage nécessaire pour rivaliser avec les candidates provinciales et territoriales de choix de partout au pays. Puis, il y a eu cet appel vidéo de Cassie Campbell-Pascall pour féliciter les lauréates nationales. Là encore, elle n’en revenait pas.
« Il n’y a pas de mots pour le décrire », dit-elle sur ce qu’elle a ressenti en apprenant la nouvelle. « Il y a tant d’entraîneuses remarquables qui ne reçoivent pas toujours la reconnaissance qu’elles méritent pour le travail qu’elles accomplissent. Je suis très fière de moi, mais aussi de chacune de ces femmes aux quatre coins du pays qui en font tant pour le hockey féminin. »
Des anciens s’illustrent à Vegas
Cinquante-trois anciens de la Coupe Hlinka-Gretzky ont été sélectionnés au repêchage 2024 de la LNH, dont Cayden Lindstrom au 4e rang
De nombreux anciens de la Coupe Hlinka-Gretzky ont enfilé un chandail de la LNH pour la première fois lors du repêchage 2024 de la LNH. Sur les 53, 10 provenant de quatre pays ont été sélectionnés en première ronde à la Sphère de Las Vegas.
Le premier d’entre eux, Cayden Lindstrom, a été sélectionné au quatrième rang. À la Coupe Hlinka-Gretzky 2023, il avait marqué deux buts (dont un au match pour la médaille d’or) et avait obtenu une mention d’aide en cinq matchs pour le Canada, qui a remporté une 24 e médaille d’or à cette édition du tournoi estival des M18.
Au total, trois des neuf premiers joueurs sélectionnés et six des vingt premiers étaient des anciens du tournoi, et six pays ont été représentés.
Canada – 17
Cole Beaudoin, Berkly Catton, Ben Danford, Sam Dickinson, Charlie Elick, Carter George, Liam Greentree, Tanner Howe, Ollie Josephson, Ryerson Leenders, Cayden Lindstrom, Maxim Massé, Henry Mews, Zayne Parekh, Justin Poirier, Ryder Ritchie, Carson Wetsch
Finlande – 10
Emil Hemming, Aron Kiviharju, Markus Loponen, Julius Miettinen, Niilopekka Muhonen, Heikki Ruohonen, Joona Saarelainen, Kim Saarinen, Veeti Väisänen, Eemil Vinni
Tchéquie – 9
Dominik Badinka, Ales Cech, Maxmilian Curran, Jakub Fibigr, Adam Jecho, Adam Jiricek, Ondrej Kos, Jakub Milota, Petr Sikora
États-Unis – 8
Trevor Connelly, Joe Connor, Tanner Henricks, Adam Kleber, Tory Pitner, AJ Spellacy, Mac Swanson, Will Zellers
Suède – 6
Alfons Freij, Gabriel Eliasson, Linus Eriksson, Melvin Fernström, Lucas Pettersson, Leo Sahlin Wallenius
Suisse – 3
Christian Kirsch, Leon Muggli, Basile Sansonnens
Le total pour le Canada comprend 16 membres de l’équipe qui a remporté l’or à Breclav et à Trencin l’été dernier (sur les 17 qui étaient admissibles au repêchage), dont le capitaine de la formation, Berkly Catton. Choix de première ronde de Seattle (huitième au total), Catton avait marqué huit buts en cinq matchs, ce qui le place au deuxième rang de l’histoire du tournoi estival des M18 à ce chapitre pour un Canadien. Il avait aussi terminé en tête des pointeurs du tournoi, avec 10 points (8-2—10), à égalité avec l’Américain Trevor Connelly (5-5—10, repêché en première ronde au 19 e rang par les Golden Knights de Vegas) et le Tchèque Adam Benak (qui n’est pas admissible au repêchage avant 2025). Cinq des dix meilleurs pointeurs de la Coupe Hlinka-Gretzky 2023 ont été repêchés cette année.
La Coupe Hlinka-Gretzky 2024 se déroulera du 5 au 10 août à Edmonton et mettra en vedette les meilleurs espoirs du repêchage de la LNH 2025 dans une compétition rassemblant la crème de la crème des moins de 18 ans. Les billets unitaires sont maintenant en vente à partir de seulement 20 $ par match, et plusieurs forfaits de billets sont également offerts.
Pour de plus amples renseignements ou pour acheter des billets, veuillez visiter le CoupeHlinkaGretzky.ca.
L’importance du mentorat
À ses débuts en entraînement, l’ancienne joueuse Kelly Paton a pu compter sur l’aide de ses mentors pour prendre confiance en elle derrière le banc
Les coulisses du hockey ont toujours attiré Kelly Paton. Même quand elle était joueuse, elle tentait à chaque occasion d’approfondir ses connaissances auprès du personnel entraîneur, s’intéressant notamment à l’appui que recevaient les étudiantes-athlètes lorsqu’elle évoluait avec l’équipe de l’Université du New Hampshire.
Cet intérêt n’est pas passé inaperçu, et son sens du hockey non plus. C’est d’ailleurs ce qui a incité son entraîneur-chef Brian McCloskey à l’orienter vers l’entraînement. Pour lui, Paton était une entraîneuse dans l’âme.
« Il me répétait sans cesse que c’était naturel chez moi », se rappelle Paton, lauréate nationale d’un Prix des entraîneuses BFL CANADA dans le volet haute performance. « C’est vrai que l’intérêt était là, mais la suite n’était pas claire dans mon esprit. Je cherchais un moyen de rester impliquée au hockey. Il faut dire que les possibilités comme joueuse étaient limitées au-delà des rangs collégiaux pour moi, alors devenir entraîneuse m’apparaissait comme la meilleure solution. »
Paton a passé les six dernières saisons en tant qu’entraîneuse-chef de l’équipe de hockey féminin à l’Université Wilfrid-Laurier. Originaire de Woodstock, en Ontario, elle est issue d’une famille où le sport occupe une place de choix. Lorsque son grand frère a commencé à jouer au hockey, elle a voulu suivre ses traces.
« On passait beaucoup de temps à jouer dans la rue à la maison. Je finissais toujours devant le filet, à tenter de bloquer les tirs de ses amis. C’est probablement là que mon intérêt est né. »
Paton a commencé à jouer aux côtés des garçons dans sa ville natale avant de passer au hockey féminin avec les Devilettes de London. Après sa dernière année de hockey mineur, elle a passé quatre ans au New Hampshire, où elle a été capitaine et fait partie des trois finalistes pour le prix Patty-Kazmaier à sa dernière saison en 2009-2010.
« Mon passage chez les Wildcats m’a apporté une bonne dose de confiance. Non seulement en mes capacités comme joueuse, mais aussi dans les possibilités devant moi. Je voulais l’occasion de m’impliquer et de contribuer au développement d’autres joueuses. C’est là que j’ai compris que j’avais un bon sens du hockey, et que cela cadrait parfaitement avec l’entraînement. »
Si elle se savait prête pour cette nouvelle discipline au terme de ses études de premier cycle, Paton hésitait entre s’y adonner bénévolement et en faire une carrière proprement dite. Après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures de l’Université Mercyhurst et habité quelque temps sur l’île de Vancouver, elle a pris la décision de rentrer chez elle, dans le sud-ouest de l’Ontario, et de s’impliquer dans le sport qu’elle aimait tant.
Elle a alors renoué avec ses racines dans le hockey mineur en acceptant un rôle d’entraîneuse au sein du programme junior des Devilettes. Paton rend crédit à Dwayne Blais, l’un de ses mentors à ses débuts en entraînement.
« J’étais entraîneuse-chef, mais il m’a beaucoup aidée en m’apprenant comment gérer les conflits et les attentes, et surtout, à préparer des plans d’entraînement qui favorisent le développement de l’athlète. »
Après avoir repris contact avec l’un de ses entraîneurs dans le junior, Paton a eu l’occasion de se joindre à l’Université Western à titre d’entraîneuse adjointe.
« J’arrivais dans un contexte où les Mustangs venaient de remporter le titre national. On peut donc dire que les attentes étaient élevées. Heureusement, nous avons continué sur cette lancée, et l’équipe est demeurée parmi les meilleures dans le réseau du SUO. »
Paton a conservé ce poste pendant deux ans avant d’être promue entraîneuse-chef à l’Université Western. Puis, elle a rejoint Wilfrid-Laurier avant le début de la saison 2018-2019.
« Nous venons de conclure une excellente saison. Nos leaders ont été remarquables en me donnant l’espace nécessaire pour que je puisse bien accomplir mon travail. Difficile de demander mieux. Oui, les attentes envers nous sont élevées. Wilfrid-Laurier a une longue tradition d’excellence au hockey, et c’est à nous de perpétuer cette tradition. La progression demeure notre priorité, notre objectif. Et à mon avis, nous sommes sur la bonne voie, en grande partie grâce aux joueuses au sein de notre programme. »
L’une des plus grandes leçons tirées durant son parcours d’entraîneuse au sein du réseau U SPORTS a été l’importance d’adapter sa façon de communiquer à chaque joueuse de l’équipe.
« Dans les rangs universitaires, il peut devenir difficile de changer constamment son style d’enseignement dans l’espoir de rejoindre chacune des 25 joueuses et de repartir avec le sentiment d’avoir fait ce qui était au programme cette journée-là. Mais au fil du temps, j’ai compris que ça faisait partie du processus. Plus jeune, j’ai dû m’habituer à suivre l’évolution de chaque joueuse au quotidien. Et le seul moyen d’y arriver, c’est de poser des questions, d’où l’importance d’une bonne communication. »
Nouer des relations s’est révélé un élément clé dans le parcours de Paton, elle qui poursuit son développement comme entraîneuse et se dit reconnaissante du soutien qu’elle a reçu en cours de route.
« Cet appui a été déterminant, puisque cela m’a permis de prendre confiance en moi. Je pense à certaines personnes plus particulièrement, qui m’ont aidée à définir mon propre style en tant qu’entraîneuse et communicatrice, et à parfaire mes connaissances. Dwayne a eu une grande influence sur moi, tout comme Rachel Flanagan. Sans oublier Brian, mon entraîneur dans les rangs collégiaux. Je lui parle encore aujourd’hui, 14 ans plus tard. »
Pour celles qui songent à se lancer comme elle en entraînement ou qui aspirent à poursuivre leur progression comme entraîneuses jusqu’à la haute performance, deux mots viennent à l’esprit de Paton : honnêteté et imputabilité.
« Quand une erreur survient, c’est important d’en assumer la responsabilité. Si certains éléments nous donnent du fil à retordre ou nécessitent des éclaircissements, c’est là que le mentorat devient utile. Il n’y a rien de mieux que de pouvoir faire appel à quelqu’un de neutre qui nous aide à prendre des décisions sans aucun parti pris.
« Je me sens chanceuse d’avoir été aussi bien entourée. C’est justement ce qui m’a permis de garder confiance en moi malgré les erreurs. Cette confiance, elle finit par se répercuter sur les joueuses. »
Deux Canadiens admis au Temple
Shea Weber et Colin Campbell font partie de la cuvée 2024 du Temple de la renommée du hockey
La cuvée 2024 aura une saveur légèrement canadienne lors de la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du hockey cet automne.
Des sept noms annoncés mardi, deux viennent du pays de l’unifolié – Shea Weber sera admis dans la catégorie des joueurs, tandis que Colin Campbell fera son entrée en tant que bâtisseur.
Regardons les nouveaux membres de plus près…
Shea Weber est l’un des défenseurs les plus décorés de l’histoire d’Équipe Canada, fort de deux médailles d’or olympiques, une médaille d’or au Championnat mondial de l’IIHF et au Championnat mondial junior de l’IIHF, en plus d’un titre de la Coupe du monde de hockey.
L’athlète originaire de Sicamous, en Colombie-Britannique, a porté l’uniforme orné de la feuille d’érable à six reprises, remportant les grands honneurs chaque fois, sauf au Championnat mondial 2009 de l’IIHF, où le Canada a mis la main sur la médaille d’argent.
Malgré tout, c’est à ce Mondial masculin 2009 qu’il a offert sans aucun doute sa meilleure performance sur la scène internationale. Il a terminé au premier rang des pointeurs parmi les défenseurs avec 12 points (4-8—12) en sept rencontres, ayant été nommé Meilleur défenseur et à l’équipe des étoiles des médias.
Weber a fait partie de l’équipe de rêve qu’a été celle du Canada au Mondial junior 2005, remportant l’or, et par la suite, au Championnat mondial 2007 de l’IIHF, il a répété l’exploit après sa deuxième saison dans la LNH. Trois ans plus tard, il a récolté six points (2-4—6) en sept matchs pour aider le Canada à gagner l’or olympique à Vancouver. En 2014 à Sotchi, il a obtenu une autre médaille d’or olympique, terminant le tournoi avec six points (3-3—6) en six affrontements.
C’est là qu’il a offert sa plus grande contribution à Équipe Canada en marquant le but de la victoire en troisième période dans un gain de 2-1 en quart de finale aux dépens de la Lettonie.
Weber n’a pas brillé uniquement à l’international. Il a été trois fois finaliste au trophée Norris (2010-2011, 2011-2012, 2013-2014), a gagné le trophée Mark-Messier pour le leadership (2015-2016) et a été invité au Match des étoiles de la LNH à six reprises. Il a porté le « C » chez les Predators de Nashville (2010-2016) et les Canadiens de Montréal (2018-2022).
Colin Campbell, qui est premier vice-président directeur des activités hockey à la Ligue nationale de hockey depuis 1998, a passé cinq décennies dans les rangs de la LNH à titre de joueur, entraîneur et dirigeant.
Natif de Tillsonburg, en Ontario, Campbell a joué 636 matchs avec Vancouver, Pittsburgh, Colorado, Edmonton et Detroit. Il a aussi passé 12 saisons derrière le banc de Detroit et des Rangers de New York, aidant les Rangers à mettre fin à une disette de 54 ans sans Coupe Stanley en 1994, lorsqu’il était entraîneur associé de l’équipe. Lors des trois saisons suivantes, il a occupé le poste d’entraîneur-chef.
Au cours des 26 dernières années, Campbell a contribué à façonner le hockey tel qu’il est pratiqué aujourd’hui en faisant sa marque au sein des services des activités hockey, de l’arbitrage et de la centrale de recrutement de la LNH.
Weber et Campbell seront admis lors de la cérémonie d’intronisation le 11 novembre au Temple de la renommée du hockey à Toronto. Natalie Darwitz, Pavel Datsyuk, David Poile, Jeremy Roenick et Krissy Wendell-Pohl recevront le même honneur.
Dans mes propres mots : Emerance Maschmeyer
La gardienne de l’équipe nationale féminine se confie sur sa vie avec sa partenaire Geneviève Lacasse, la fondation d’une famille, son rôle de pionnière dans la LPHF et l’importance d’être soi-même
Geneviève et moi avions décidé de ne pas faire de coming out officiel. Nous avions plutôt simplement choisi de publier des photos de notre mariage en juillet dernier. Nos proches – les personnes les plus importantes dans nos vies – étaient déjà au courant de notre relation.
Nous étions sceptiques à l’idée d’en faire une grosse histoire d’affirmation. Nous avons pensé que publier des photos de notre mariage serait une façon amusante de dire : « C’est nous. Nous sommes maintenant mariées ». Comme n’importe qui le ferait. Nous étions rendues là. Nous voulions le dire, sans peur. La vague d’amour et de soutien qui a suivi notre publication était si grande, et ça a été très inspirant d’en constater l’impact.
Nous avons une plateforme et une influence. Plusieurs suivent nos aventures. Les personnes qui sont derrière nous sans hésitation, nous les voulons dans nos vies. Nous tenons à maintenir un lien avec elles. Pour les autres, ce n’est pas plus grave que ça.
Nous savions que notre dévoilement pourrait avoir une influence. Une influence positive. Nous espérions pouvoir aider d’autres personnes qui vivent une situation similaire. Je crois qu’on avait le courage, à notre âge, d’aller de l’avant pour raconter notre histoire. Nous avons tout le soutien dont nous avons besoin. Après coup, pour nous, la question était de savoir comment nous pouvions aider les autres maintenant.
Annoncer publiquement notre relation nous a libérées d’un énorme poids qui, sans qu’on en soit conscientes, pesait sur nos épaules. Aujourd’hui, je sens vraiment que nous sommes ouvertes à l’idée d’engager des conversations à propos de notre relation. Nous n’avons pas peur d’être nous-mêmes. Tout ça a été une aventure gratifiante pour nous. Ça fait seulement un an que nous avons officialisé notre union, et nous nous amusons tellement depuis. Nous sommes un couple. Et les gens le savent.
Geneviève et moi avons commencé à nous fréquenter en 2015. Ça n’a pas été trop long avant que je parle à ma sœur de notre relation. Geneviève était la première femme dans ma vie. Donc, avant de l’annoncer à toute ma famille, je voulais m’assurer que notre couple soit solide. C’est ce que j’aurais fait pour n’importe quelle relation.
J’étudiais à Harvard à ce moment. Mes coéquipières et amis à l’école l’ont su assez rapidement. Je voulais le dire à ma famille, mais je voulais l’annoncer en personne. Je ne tenais pas à en faire toute une histoire. Mais je sais bien aussi que, encore à ce jour dans notre société, une personne est hétérosexuelle jusqu’à preuve du contraire. Il faut faire un coming out, raconter son histoire. Je voulais l’annoncer de la façon la plus normale possible, mais je me devais d’avoir des conversations en personne avec ma famille aussi.
Un an après le début de notre fréquentation, j’ai commencé à en parler. Je l’ai dit à mes parents, un à la fois. J’ai fait le tour de ma famille, qui est nombreuse, donc des conversations, il y en a eu beaucoup! J’étais jeune (j’avais 20 ans), donc je ressentais pas mal de nervosité, mais mes proches m’ont manifesté un si grand soutien. J’ai retenu de chacune de mes discussions que ma famille était là pour moi et qu’elle allait m’aimer coûte que coûte. Je sais que ce n’est pas tout le monde qui a cette chance, mais je suis vraiment bénie des dieux d’avoir une famille qui me soutient quoi qu’il arrive. Tout le monde était juste heureux que je sois en amour.
Nous avons hésité à en parler publiquement, mais ça n’avait rien à voir avec notre orientation sexuelle. C’était plus en raison de notre implication avec l’équipe nationale féminine. Nous n’étions pas vraiment friandes à l’idée que les nouvelles autour de nous soient à propos de notre relation ou de notre orientation. Nous voulions qu’elles portent sur le hockey et nos performances.
C’est assurément un défi lorsqu’on pratique la même profession que sa partenaire. Au début, nous avons convenu que, à plus d’un égard, notre relation devait primer sur le reste. Mais il nous fallait aussi réserver une place de choix à notre carrière au hockey. Non pas d’une manière égoïste, mais plutôt… Si tu fais tout ce que tu peux pour être sélectionnée à une équipe et que tu es disposée à jouer, et que je fais tout ce que je peux pour être sélectionnée à une équipe et que je suis disposée à jouer, et bien notre couple ne fait pas partie de l’équation dans ce cas. Ce sont des facteurs externes qui décideront de notre sort… le personnel entraîneur et de dépistage.
Nous étions ensemble dans cette même aventure. Sur le plan individuel, nous ne ménagions pas les efforts et faisions tout notre possible pour arriver à nos fins. Mais une fois une décision rendue, il n’y avait aucune rancœur entre nous. Nous pouvions éprouver de l’empathie si l’une s’était démarquée par rapport à l’autre, mais en fin de compte, si l’une d’entre nous était désignée pour défendre la cage, nous étions là pour nous épauler.
Nous avons eu quelques obstacles en cours de route. Je n’ai pas été choisie pour les Jeux olympiques de 2018. Elle, oui. Le contraire s’est produit pour les Jeux de 2022. J’étais de l’aventure, mais pas elle. Ça nous a donné de la très belle matière pour apprendre de notre relation. La première fois, quand c’est moi qui ai subi le couperet, nous n’avions pas vraiment les aptitudes pour bien réagir. Je caressais ce grand rêve de jouer aux Jeux olympiques. Alors, que dire à sa partenaire, à celle qui y va, ou à celle qui n’y va pas? C’était une situation complexe à gérer pour nous. Nous nous soutenions mutuellement, alors nous avons senti qu’il valait mieux nous abstenir de parler de hockey. Pour le bien de notre couple.
La deuxième fois, pour les Jeux de Beijing, nous avons appris comment en parler. Nous avons appris à dialoguer dans des circonstances périlleuses. À nous ouvrir franchement à l’autre. Il aurait été préférable que ces situations ne se produisent jamais, mais en fait, elles ont contribué à solidifier notre relation. Nous avons acquis les aptitudes pour bien nous épauler l’une l’autre à travers les tempêtes et communiquer de la bonne façon. Nous avons pris conscience de l’importance de toujours faire mieux dans ces moments.
Au début de l’année 2023, quelques mois après notre mariage, nous avons appris que nous allions avoir un enfant. Par chance, nous avons des amies qui avaient déjà suivi un traitement de fertilité. Nous avons pu leur poser une tonne de questions. Faire plusieurs recherches sur le sujet. Nous vivions au Québec, et heureusement, des mesures financières sont en place pour aider. Et la fécondation s’est faite assez rapidement. Nous en sommes très reconnaissantes.
Ça a été une belle expérience. Nous sommes très heureuses de fonder notre famille et d’accueillir notre petit garçon. Nous attendons ce moment depuis si longtemps. Étant donné nos carrières sur la glace, ce n’était pas une possibilité, surtout sans les salaires et la sécurité financière d’une ligue professionnelle. Mais aujourd’hui, je joue dans la LPHF, et Geneviève occupe un emploi stable à titre de responsable des commandites et des ventes de la ligue. Il y a longtemps que nous avions goûté à une telle sécurité et stabilité. Nous sommes emballées de fonder notre famille.
Nous souhaitons que notre garçon grandisse auprès de femmes fortes. Et nous sommes certaines qu’il sera un être respectueux des femmes et que lorsqu’il verra des athlètes féminines, il ne verra que des athlètes tout court.
Le dévoilement du sexe de notre bébé est un souvenir récent qui me revienten mémoire constamment! J’étais assise dans l’autobus avec Emily Clark lors d’un voyage cette année, et nous nous sommes mises à discuter de la façon dont nous pourrions l’annoncer Geneviève et moi. Des idées ont germé. Puis, nous avons réalisé qu’une course à obstacles avec l’équipe pourrait être très amusante. Nous sommes passés d’un duel Clark contre Jenner, à un duel Équipe gars contre Équipe fille.
Geneviève et moi, nous voulions vivre l’effet de surprise, donc nous avons donné aux autres membres de l’équipe le lien vers la confirmation du sexe de notre bébé. Un jour, après un entraînement, Clarky et Jenner ont expliqué le déroulement de la course. Tout a si bien fonctionné!
La dernière année a été un vrai tourbillon. Le mariage, l’annonce de la création de la LPHF, ma signature avec Ottawa, la nouvelle de notre enfant, le lancement de la ligue, la conquête d’un autre championnat… c’est difficile de croire que tout cela s’est passé dans les 11 derniers mois seulement.
C’est tellement incroyable, l’élan que nous donne la LPHF, l’appui des partisans et partisanes, le soutien de partout, les investissements et la visibilité. Et la croissance que nous avons connue à notre première saison seulement. Mais la fierté que j’ai ressentie chaque fois que j’ai sauté sur la glace avec mes coéquipières à Ottawa cette saison… je n’ai pas de mots pour décrire à quel point c’est spécial.
Évidemment, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l’équité et la parité, mais nous avons fait quelques pas de géant au cours des dernières années. Même à l’échelle locale, il y a un effet d’entraînement généré par la LPHF pour que les femmes s’initient au sport et continuent de le pratiquer.
À nos matchs, je vois des jeunes (pas seulement des petites filles, mais aussi des petits garçons) qui nous perçoivent simplement comme des athlètes qui pratiquent le hockey. Ces jeunes ne nous considèrent pas comme des joueuses de hockey féminin. Garçons et filles voient simplement leur avant ou cerbère modèle. On n’entend pas : « Tu es ma gardienne de but favorite… au hockey féminin. » C’est fantastique de voir l’évolution de l’état d’esprit. Et il y a tant de jalons à venir.
Puisque c’est le Mois de la fierté, un événement qui a une grande signification pour moi, je voulais conclure sur ce sujet.
Individuellement, tout le monde peut faire une introspection et trouver des pistes d’amélioration. Je pense que souvent, des présomptions sont faites lorsque deux personnes se rencontrent pour la première fois. Mais nous pouvons faire mieux en laissant l’autre raconter son histoire au lieu de l’étiqueter en lui disant : « Tu es ceci ou tu es cela. » Il peut être intimidant d’être soi-même. Les idées préconçues sont un frein.
Malheureusement, il y aura toujours de la haine sur Internet. À l’ère des médias sociaux, c’est inévitable. Mais je pense qu’autant que possible, nous devons nous accrocher à l’amour et au soutien, et veiller à ce que les voix bienveillantes, aimantes et encourageantes l’emportent sur les voix négatives.
En tant que personne en couple avec une personne du même sexe, je suis parfois un peu timide ou hésitante de montrer la vraie version de moi-même. Mais aux personnes de notre communauté, je dis : soyez aussi braves que possible. Soyez vous-mêmes. Si vous participez aux conversations et que vous laissez aller votre vraie personnalité, les mentalités commenceront à changer lentement. Une personne à la fois.
Nous avançons dans la bonne direction. Et c’est ensemble que nous continuerons de le faire.
Mordre dans sa nouvelle vie grâce au hockey
Bridget Vales n’avait jamais entendu parler du hockey avant de déménager en Saskatchewan depuis les Philippines; aujourd’hui, le sport du Canada meuble son quotidien
Bridget Vales a eu un premier contact avec le hockey lorsqu’elle a assisté à une séance d’entraînement de son demi-frère peu de temps après avoir quitté les Philippines pour White City, en Saskatchewan. Elle avait huit ans. Et rapidement, elle a eu le goût d’essayer ce sport.
Cette première expérience ne s’est pas déroulée comme prévu.
« Ça a été difficile », confie Bridget, maintenant âgée de 14 ans. « C’était gênant, je participais aux essais, mais je ne savais pas patiner. Je pleurais à l’aréna. Tout le monde était meilleur que moi. »
Elle a fini par être sélectionnée au sein de l’équipe, et de match en match, elle s’améliorait. La saison suivante, alors âgée de neuf ans, elle a été choisie pour jouer avec le club « B » de l’Association de hockey mineur Prairie Storm. Elle a travaillé sans relâche pour améliorer son coup de patin et ses habiletés.
« J’étais heureuse de ma progression, lance-t-elle. Mais la transition n’a pas été de tout repos. »
La passion du hockey est venue naturellement à Bridget. Sa mère, Reynilda Vales, était rapidement tombée en amour avec ce sport à son arrivée au Canada en provenance des Philippines avec un visa de travail de sage-femme en avril 2015. À l’époque, elle n’était pas autorisée à être accompagnée de membres de sa famille, mais après deux ans, elle a obtenu son statut de résidente permanente et a pu faire venir Bridget à Regina en 2018. Son employeur de l’époque l’a initiée au hockey, et c’est là que son histoire d’amour avec le hockey a commencé.
« Je voulais que Bridget puisse aussi essayer ce sport, commente Reynilda. Je suis une mordue de hockey. Je ne passe pas inaperçue dans les estrades avec mes encouragements intenses. Je ne me possède plus dans un aréna. Aux Philippines, on est habitués qu’il fasse vraiment chaud, mais quand les enfants jouent au hockey ici, je ne me soucie pas du froid. »
Là-bas, Bridget mettait l’accent sur ses études. Elle ne s’adonnait à aucun sport. Depuis son arrivée en sol canadien, elle a découvert son côté sportif; elle pratique le hockey, le baseball, la crosse, le badminton, le volleyball et l’athlétisme. Mais c’est le hockey qu’elle préfère.
« J’adore jouer des matchs et rencontrer de nouvelles coéquipières, raconte-t-elle. Ce que je préfère, c’est patiner et donner des mises en échec. Le hockey est mon sport favori, ça me rend tellement joyeuse et fébrile. C’est un sport tellement amusant à pratiquer. »
Le hockey n’est qu’un moyen parmi tant d’autres dont Bridget s’est servie pour mieux comprendre la vie au Canada. Non seulement elle a pu rencontrer de nouvelles personnes et nouer des amitiés, mais cela l’a également aidée à s’adapter à une nouvelle vie, ainsi qu’à une culture, un climat, des aliments, une langue et un système scolaire qu’elle ne connaissait pas.
« Je suis contente que le hockey soit un sport chéri ici. C’est amusant à regarder et à pratiquer, j’aime apprendre des choses sur le hockey. Avec mon équipe, je suis à ma place et je sens que je fais partie de quelque chose de plus grand. »
Reynilda a été une influence importante dans la vie de Bridget. Elle l’a aidée à se débrouiller dans une nouvelle ville et un nouveau pays.
« C’est facile pour moi de guider ma fille, car je suis arrivée ici avant elle et j’ai ressenti le même choc culturel, explique Reynilda. Le hockey est dans nos vies maintenant. Ça nous garde occupés et nous aide à veiller au bien-être des enfants. C’est dans notre quotidien. »
Ce n’est pas évident de faire un changement radical dans sa vie et de déménager dans un nouveau pays, mais le hockey a facilité les choses. Avec les commentaires que Reynilda entend aujourd’hui, elle comprend à quel point Bridget a fait du chemin.
« Les parents me demandent si Bridget a grandi ici en la voyant patiner, témoigne Reynilda. Elle n’a pas l’air de quelqu’un qui vient de commencer à pratiquer ce sport. C’est fou comment elle a progressé. Je pense que c’est parce que le hockey coule dans ses veines. Elle adore ça. »
Reynilda et Bridget ont adopté entièrement le style de vie canadien – apprenant la pêche sur glace et le hockey – mais elles font aussi découvrir leur culture.
« Avant, je me sentais mal à l’aise parce que j’étais différente, mais maintenant, quand les gens savent que je suis une Philippine, ils veulent en apprendre sur moi et ma culture, ils veulent connaître ma langue, dit Bridget. Ça me rend heureuse de m’ouvrir. Comme tout le monde, au hockey, je me sens à la maison. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738
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