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Un match, un pays

Les cinq heures en Ontario n’ont été qu’une partie de l’histoire du Long match

Wendy Graves
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17 octobre 2014
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La course contre la montre de la demi-heure qui a précédé l’arrivée de la famille à l’aréna Iceland Sports de Mississauga, Ont., était maintenant chose du passée, alors que Sean Kelly laçait calmement les patins de sa fille Catherine au bord de la patinoire.

Le match de la ligue maison de Catherine avait été retardé ce matin-là, donc après que la gardienne de but pee-wee eut mené son équipe du Burlington Girls Hockey Club à une victoire de 3-2, elle et son père devaient se précipiter vers son deuxième match disputé à 14 h à 40 kilomètres de là.

« Tout ce que nous avons fait a été de déchausser ses patins et d’enlever ses jambières », précise Sean. « Elle a conservé pas mal tout le reste de son équipement et j’ai conduit à toute allure pour arriver là à temps. »

Ernie Banks causait peut-être baseball, mais plusieurs filles en ce samedi étaient bien heureuses d’en jouer deux si ça signifiait de participer au Long match.

À la patinoire de Stephenville, T.-N.-L., on servait un petit déjeuner de crêpes avant la première mise au jeu d’un événement qui amènerait plus de 2 000 joueuses au sein de 98 équipes à disputer 49 matchs dans cinq divisions. Quinze heures plus tard, le personnel a éteint les lumières à Whitehorse, Yukon, le match ayant fait son chemin à travers neuf provinces et trois territoires.

Les cinq matchs se sont tous finalisés; les Blancs ont été victorieux avec un compte de 33-25 aux dépens des Rouges dans la division senior, totalisant le plus grand écart de buts d’une victoire de cette journée.

Dans l’ensemble, les Rouges ont récolté deux victoires (22-19 dans le bantam et 29-28 dans le midget), les Blancs ont de leur côté obtenu deux gains (35-33 dans l’atome et 33-25 dans le senior) et le Long match du pee-wee s’est conclu par une égalité de 30-30, les Rouges l’ayant emporté sur les Blancs 6-0 dans le dernier duel à Vernon, C.-B., créant l’égalité.

L’idée de l’événement – le clou de la Fin de semaine mondiale du hockey féminin au Canada – est venue de Fran Rider, présidente de l’Association de hockey féminin de l’Ontario (OWHA) et membre du conseil du hockey féminin de Hockey Canada.

« Nous ne formons vraiment qu’une famille dans ce sport », lance-t-elle. « Nous le soulignons, mais comment pouvons-nous vraiment le ressentir? J’essayais de penser à un moyen pour concrétiser ce sentiment, car c’est assez intangible : comment regrouper les joueuses du pays en une seule équipe? »

Bien que les joueuses soient divisées entre les Rouges et les Blancs, souligne Rider, elles jouent toutes pour Équipe Canada.

« Aussi, nous ne regardons pas les joueuses de l’autre équipe comme nos rivales, mais plutôt comme nos coéquipières; car collectivement nous pratiquons une activité qui est probablement unique à tous les sports. »

Catherine Kelly, une gardienne de but de l’équipe des Blancs, était excitée de jouer, mais tenait à prévenir en disant : « Je pourrais ne pas être au sommet de ma forme en raison de la fatigue. »

Cette jeune fille de 12 ans, gardienne de but depuis quatre ans, a confié : « J’aime bien ça quand je réussis un arrêt, tout le monde m’acclame. » Elle était accompagnée de son lot de partisans à la patinoire, tantes et oncles, qui non seulement s’exaltaient de la voir jouer, mais qui prenaient aussi en photo leur nièce alors qu’elle accordait sa toute première interview en tant que joueuse de hockey.

Alors que Catherine se préparait, les joueuses de l’atome disputaient le premier match de la journée de l’OWHA. Geraldine Heaney, médaillée d’or olympique des Jeux d’hiver de 2012 et une des trois seules femmes à avoir été intronisée au Temple de la renommée du hockey, a agi comme entraîneure pour sa fille Shannon et l’équipe des Rouges.

Heaney a dirigé l’équipe de sa fille pendant les quatre dernières saisons : « Elle apprécie encore mon travail comme entraîneure; reste à voir combien de temps cela durera », lance-t-elle en riant – et c’est avec fierté qu’elle a pris part au Long match pour une deuxième fois. 

Les gens ne se préoccupent pas trop du compte, dit-elle; au lieu de cela, les joueuses peuvent aider d’autres provinces et patiner avec des filles avec lesquelles elles ne joueraient pas autrement. « Ma fille reconnaît certaines des joueuses contre lesquelles elle joue au cours de l’année et elles ont ainsi l’occasion de jouer au sein de la même équipe. Elles y prennent beaucoup de plaisir et je crois que c’est ce qui est le plus important. »

Heaney a non seulement eu aussi la chance de participer à la cérémonie de la mise au jeu, avec ses collègues et médaillées olympiques Sami Jo Small et Natalie Spooner, mais son numéro (91), de même que celui appartenant à Angela James (8), aussi intronisée au Temple de la renommée, étaient cousus sur les chandails de toutes les joueuses. Avant même que plusieurs d’entre elles n’aient mis un patin sur la glace, elles arboraient des chandails déjà autographiés.

Pour participer à la portion de l’OWHA de l’événement, les joueuses devaient répondre à un sondage où il leur fut demandé pourquoi elles voulaient prendre part à cette journée.

La réponse la plus fréquente était : pour se faire de nouvelles amies.

Ce fut certainement le cas pour la joueuse de catégorie atome Tatum Casson. Elle ne connaissait aucune des filles de son vestiaire, mais ça ne causait pas de problème chez cette participante dont l’élément préféré au hockey est « de faire partie de l’équipe. »

Sa mère Jill est bien d’accord.

« Elle est très sociable, et cet aspect du jeu a beaucoup d’importance pour elle et sa sœur. » Sa sœur de 11 ans a aussi participé au Long match.

Avec l’intervalle de quelques heures séparant les matchs de leurs filles, les Casson en ont fait une journée à la patinoire, ce qui ravissait Jill.

« Le hockey féminin a parcouru beaucoup de chemin, mais le parcours sera encore long », souligne-t-elle. « Je suis heureuse de prendre part à cet événement. Ça donne plus de visibilité au hockey féminin. »

La fierté de prendre part à cet événement ne se limitait pas aux joueuses et aux parents.

« Je suis très honoré de porter l’écusson de la FMHF aujourd’hui », avoue Michel Bodaly, l’un des officiels. « J’ai appelé tous les miens chez moi pour leur en parler. »

Cette activité sans interruption s’est poursuivie pendant l’heure du souper, avec les matchs des joueuses seniors mettant fin aux rencontres. Cette catégorie a été ajoutée cette année pour permettre à un plus grand nombre de femmes de prendre part à l’événement.

« Les jeunes filles commencent maintenant à jouer », précise Rider. « Les joueuses adultes n’ayant jamais eu la chance de jouer s’y adonnent maintenant entre leur famille et leur carrière. » L’an prochain pourrait amener d’autres changements, dit-elle. « Nous tentons simplement de proposer de nouvelles idées pour voir comment nous pouvons ajouter de l’appui et de la force pour vraiment bien établir le hockey féminin. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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