J’ai trois amours dans la vie : ma famille, le hockey et les Forces armées canadiennes. Et les trois sont profondément liés.
Je suppose que je devrais commencer par me présenter. Je suis contre-amiral de la Marine royale canadienne et commandant des Forces maritimes du Pacifique (FMAR(P)), qui sont les forces navales de l’océan Pacifique au Canada. Je suis aussi le commandant de l’ensemble des Forces armées canadiennes (FAC) en Colombie-Britannique. En gros, je suis le plus haut gradé de la côte ouest.
J’ai aussi la chance d’être le président d’honneur du hockey au sein des FAC; cela signifie que je suis un défenseur et porte-parole du sport, ce qui est assez facile… après tout, on parle de hockey! Je travaille avec notre équipe de personnel militaire à Ottawa pour m’assurer que le financement est en place pour le programme de hockey et le maintien de nos championnats régionaux et nationaux, en plus de veiller au hockey sur les glaces des bases de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve-et-Labrador.
C’est une chose que j’aime faire, car le hockey occupe une place énorme dans ma vie depuis ma plus tendre enfance.
J’ai grandi à Cumberland, en Colombie-Britannique, dans la vallée de Comox sur l’île de Vancouver. J’habitais en face d’un terrain où on jouait au hockey (il ne faisait jamais vraiment assez froid pour avoir une patinoire extérieure) et j’y allais aussi souvent que possible. J’ai foulé la glace pour la première fois avec ma sœur, Susan, qui était patineuse artistique, à l’âge de quatre ou cinq ans. Donc, au moment où j’ai commencé le hockey organisé quelques années plus tard, c’était assez naturel pour moi – je patinais déjà bien et je pratiquais le sport en face de chez moi depuis longtemps.
J’ai eu beaucoup de chance. Nous habitions une ville relativement petite, mais je faisais partie d’un groupe de personnes du même âge et nous étions plutôt bons. Aucun de nous n’était exceptionnel, mais nous avions une équipe très talentueuse. Près de la moitié ont atteint les rangs juniors, collégiaux ou universitaires. Nous avons connu beaucoup de succès pendant six ou sept ans, remportant quelques titres provinciaux en cours de route.
En jouant avec les mêmes enfants année après année, ils sont devenus mes meilleurs amis. À la fin de mes études secondaires, j’avais joué au hockey avec le même groupe pendant près de 10 ans. C’est avec eux que je passais tout mon temps. J’étais sur la glace cinq, six jours par semaine pour jouer au hockey compétitif. Puisque nous connaissions du succès, nous avons eu la chance de jouer beaucoup.
Même aujourd’hui, plus de 30 ans après avoir joué au hockey mineur, mes meilleurs amis sont des gars de la vallée de Comox avec qui j’ai joué. Nous avons tous emprunté des chemins différents – je suis dans la Marine, nous avons un conseiller en investissement, le responsable de l’entretien d’une commission scolaire, un ingénieur en environnement – mais nous nous réunissons toujours. Nous avons 50 ans, mais il n’y a pas si longtemps, nous nous réunissions encore pour participer à des tournois. Le plaisir est encore là. Le lien est encore là.
Le hockey ne concerne pas uniquement le moment présent, ce que vous accomplissez aujourd’hui. Il représente des souvenirs et des amis que vous aurez toute votre vie, longtemps après la fin de votre carrière de hockeyeur.
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