

L’arbitrage au féminin
Un petit groupe de femmes talentueuses se démarquent au hockey de haute performance dans le nord de l’Ontario
Au hockey de haute performance, le milieu des officiels a longtemps été la chasse gardée des hommes. Mais dans le nord de l’Ontario, quelques femmes d’élite prouvent que la gent féminine peut elle aussi s’y démarquer.
La Ligue de hockey junior du Nord de l’Ontario (NOJHL) a vu de plus en plus de femmes porter le chandail rayé au cours des dernières années, une tendance qui ne semble pas s’essouffler. L’Association de hockey du Nord de l’Ontario (NOHA) a eu la chance de s’entretenir avec deux officielles exceptionnelles, Brandy Dewar-Beecroft de Sault Ste. Marie et Joelle Ouellette de Sudbury, pour discuter de leur rôle d’arbitre et de pionnières au hockey junior.
Brandy a joué au hockey mineur toute son enfance à Sault Ste. Marie, puis a commencé à arbitrer pour gagner un peu plus d’argent. Bien vite, elle a été séduite par le rôle d’officielle et a continué à gravir les échelons pendant ses études à l’Université Brock. Pour faire le saut de joueuse à arbitre, elle a dû étudier diverses situations sous différentes perspectives (comme les dégagements refusés) et apprendre le livre des règles sur le bout des doigts.
Quant à Joelle, c’est son père qui a été son premier entraîneur au hockey, et elle a elle aussi commencé à arbitrer après avoir joué au hockey mineur. La communauté des officiels de Sudbury l’a immédiatement prise sous son aile, devenant pour elle une deuxième famille toujours prête à répondre à ses questions et à la guider. Elle s’est bientôt retrouvée à arbitrer au hockey AAA, et en 2017, elle a été invitée à la fin de semaine de développement de la NOHA.
Les deux officielles attribuent leur réussite à leur travail acharné et à leur détermination. Le parcours de Brandy ne manque pas d’impressionner : elle a participé plus d’une fois au Championnat mondial féminin de l’IIHF et s’est tout particulièrement démarquée à la finale de la Coupe Clarkson de la LCHF, en 2014. C’est ce match qui lui a confirmé qu’elle était sur la bonne voie et qui lui a donné la confiance et la motivation nécessaires pour atteindre ses objectifs. Récemment, on l’a sélectionnée comme arbitre pour le Championnat mondial féminin 2021 de l’IIHF (division I, groupe B) à Angers, en France (annulé en raison de la COVID-19), et pour le Championnat mondial féminin des M18 2022 de l’IIHF à Linköping et Mjölby, en Suède (invitation qu’elle a dû décliner pour accueillir son nouveau-né). Elle est de retour cette année pour sa première saison avec la NOJHL.
De son côté, Joelle continue de gravir les échelons, se taillant tranquillement une place dans le domaine : en 2018, on l’a invitée à la Séance d’exposition à l’arbitrage de la LNH. Elle reconnaît que, parfois, le gabarit des femmes peut être un désavantage au hockey masculin de haute performance, mais une bonne formation et le respect des procédures aident à assurer la sécurité de toutes et de tous. Elle travaille actuellement à obtenir sa certification de niveau 4 et vise les Jeux olympiques un jour.
Brandy et Joelle en avaient toutes deux long à dire sur leur deuxième famille – les officiels, superviseurs, coordonnateurs des heures et mentors qui les ont aidées tout au long de leur parcours – et sur le travail et les sacrifices requis pour grimper les échelons. Par exemple, certaines ligues ne remboursent toujours pas les frais de déplacement, ce qui gruge le salaire. En outre, les deux officielles trouvent difficile de voir les hommes monter en rang plus rapidement, bien qu’elles aient confiance que les femmes aussi peuvent y arriver et qu’elles ont des alliés prêts à les aider – dont Robert Mazzuca, commissaire de la NOJHL.
La saison dernière, Hillary Brennan est devenue la première femme à arbitrer un match dans la NOJHL. Aujourd’hui, Hillary occupe cette fonction dans sa ville d’origine, London.
« Le parcours impressionnant de Brandy, de Joelle et d’Hillary témoigne de leur dévouement à l’égard du jeu, affirme Mazzuca. Si elles arbitrent dans la Ligue de hockey junior de l’est de l’Ontario, c’est parce qu’elles en sont tout à fait capables. »
Ces trois femmes ont montré que le travail acharné et la détermination payent, et que la communauté des officiels s’ouvre de plus en plus à la présence des femmes. Les systèmes de hockey de haute performance ont encore beaucoup à faire pour faciliter le processus et réellement inciter les jeunes femmes à devenir officielles, mais grâce à ces pionnières, la voie est désormais ouverte.

Hockey Canada dévoile le groupe de gestion de son Programme des officiels
Restructuration de la direction à la suite du départ de l’arbitre en chef Todd Robinson
Hockey Canada a annoncé le groupe de gestion qui dirigera le Programme des officiels de Hockey Canada jusqu’à la fin de la saison 2026-2027.
Dan Coles (Sherwood Park, AB), Matthew Fergenbaum (Thornhill, ON), Fraser Lawrence (Edmonton, AB), Vanessa Stratton (Windsor, ON) et Sean Tobin (Goulds, NL) superviseront le programme en collaboration avec le responsable des officiels, Dan Hanoomansingh (Vancouver, BC), et la coordonnatrice des officiels, Megan Howes (Burnaby, BC).
Todd Robinson (Sackville, NS), arbitre en chef de Hockey Canada depuis 2017, avait annoncé sa retraite à la conclusion de la saison 2023-2024. Au terme de consultations avec ses 13 membres, Hockey Canada a déterminé qu’une nouvelle structure était requise pour assurer la direction du Programme des officiels. La création d’un groupe de gestion, composé de personnes ayant des mandats précis dans leur domaine d’expertise, a été définie comme une étape clé pour l’avenir du programme.
« Hockey Canada est reconnaissante envers Todd Robinson pour ses années consacrées à nos arbitres et juges de lignes, a commenté Hanoomansingh. Avec le départ imminent de Todd, il était devenu évident que l’ampleur et la diversité du programme exigeaient la présence de plusieurs spécialistes à des postes de direction. Nos membres ont appuyé cette nouvelle structure de direction, et nous sommes impatients de voir l’évolution de notre programme grâce au leadership de notre nouveau groupe de gestion. »
Dan Coles occupera le poste de responsable de la formation en arbitrage et veillera à l’élaboration du curriculum en arbitrage de même qu’à l’élaboration et à la mise en œuvre des formations destinées aux instructeurs et instructrices en arbitrage. Il a amorcé son parcours dans le domaine auprès de l’AHM de St. Albert à l’âge de 13 ans, assumant diverses fonctions de direction au sein du programme d’arbitrage, notamment comme répartiteur, instructeur de stage et arbitre en chef. Coles est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en éducation, avec une spécialisation en technologie éducative. Il a été un enseignant, principalement en éducation physique et en mathématiques, et un directeur d’école. Il travaille présentement auprès de l’Alberta Teachers’ Association, axant ses efforts sur les relations de travail et le soutien au personnel enseignant.
Matthew Fergenbaum sera le responsable de l’arbitrage au parahockey. Il appuiera les membres quant au recrutement et au développement d’officiels et officielles au parahockey et désignera et formera des arbitres et juges de lignes pour des compétitions sanctionnées par la World Para Ice Hockey (WPIH). Il compte plus de deux décennies d’expérience en arbitrage sur glace. Il a notamment été affecté à deux éditions des Jeux paralympiques d’hiver et à huit championnats mondiaux. Au cours de la dernière année, Fergenbauma joué un rôle important pour le développement des arbitres et juges de lignes de la WPIH en dirigeant leur camp en Corée du Sud. Il poursuivra ce travail parallèlement à son rôle auprès de Hockey Canada.
Fraser Lawrenceassumera la fonction d’entraîneur-chef en arbitrage au hockey masculin du Programme d’excellence des officiels (PEO). Il veillera au développement d’officiels de la haute performance pour le volet hockey masculin du PEO de Hockey Canada. Il a récemment couronné une brillante carrière sur glace en étant affecté à des matchs de championnat dans la Ligue de hockey de l’Ouest et la Ligue américaine de hockey, de même qu’aux Jeux d’hiver du Canada, à deux éditions du Championnat mondial junior de l’IIHF et au Championnat mondial 2022 de l’IIHF. Tout en poursuivant sa carrière avec succès dans le monde des affaires dans un rôle de directeur principal des ventes, Lawrence a poursuivi son implication auprès de la Ligue de hockey junior de l’Alberta et de la Ligue de hockey de l’Ouest, participant également au camp masculin de développement de l’élite de Hockey Canada en 2024 et à la Coupe Hlinka-Gretzky 2024. Son travail sera axé sur le mentorat de la prochaine génération d’officiels de Hockey Canada et sur le rehaussement des standards dans l’ensemble du programme.
Vanessa Strattonoccupera le poste d’entraîneuse-chef en arbitrage au hockey féminin du PEO. Elle s’occupera du développement d’officielles de la haute performance pour le volet hockey féminin du PEO de Hockey Canada. Elle partage son temps entre Hockey Colombie-Britannique, Hockey Canada et l’IIHF, où elle a dirigé des officielles lors des deux dernières éditions du Championnat mondial féminin de l’IIHF, tout en faisant partie du groupe principal d’entraîneuses en arbitrage au sein du programme de préparation olympique du parcours vers Milan. En 2023, Stratton a aussi été nommée au comité d’arbitrage de l’IIHF, où elle contribue à la croissance mondiale et à l’avancement de ce domaine. Elle est une employée à temps plein de l’Université Western. Elle entamera des études doctorales à l’automne 2025 à l’Université de Windsor, où ses recherches porteront principalement sur l’écosystème de l’arbitrage.
Sean Tobin occupera le poste de responsable de l’entraînement en arbitrage et veillera au développement des entraîneurs et entraîneuses, de même que des leaders en arbitrage à l’échelle locale dans l’ensemble du pays. Il a récemment été un instructeur principal auprès de plusieurs membres et est l’ancien adjoint à l’arbitre en chef de Hockey Est de l’Ontario (HEO). Tobin a conçu la série Rule of the Week (La règle de jeu de la semaine) diffusée sur YouTube pour faire la promotion d’une meilleure interprétation des règles de jeu de Hockey Canada. Il a aussi été responsable de la mise en œuvre de la Green Armband Initiative (L’initiative du brassard vert) auprès de HEO. En plus de son implication au hockey, il est un clinicien agréé en santé mentale avec une vaste expérience dans des postes de direction du secteur public. Son expérience professionnelle l’a aidé à promouvoir la formation pratique, le mentorat et une approche réfléchie de la formation et de l’entraînement en arbitrage dans le hockey canadien.
Le Programme des officiels de Hockey Canada s’adresse à toute personne qui s’intéresse à l’arbitrage, des programmes locaux à la compétition internationale. Les 13 membres proposent un cheminement qui permet à quiconque de s’investir dans ce domaine, de nourrir sa passion pour le hockey et d’atteindre ses objectifs. Pour de plus amples renseignements sur le Programme des officiels de Hockey Canada, visitez le HockeyCanada.ca/Officiels.

Sélection des officiel·les pour les championnats nationaux des clubs de M18
Vingt-huit arbitres et juges de lignes affectés à la Coupe Esso et à la Coupe TELUS
Des officielles et officiels de partout au pays seront à l’œuvre aux championnats nationaux des clubs de M18 du Canada. Ce sont au total 14 arbitres et 14 juges de lignes qui ont été sélectionnés par Hockey Canada en vue de la Coupe Esso et de la Coupe TELUS.
Officielles à la Coupe Esso 2025
Les officielles retenues pour la Coupe Esso 2025 à Lloydminster, en Alberta, sont issues du volet féminin du Programme d’excellence des officiels. Elles ont ainsi participé à des camps de développement et reçu un accompagnement en continu dans le cadre des programmes offerts par leurs membres régionaux, provinciaux et territoriaux respectifs, en plus d’avoir été évaluées par des membres du personnel entraîneur en arbitrage de calibre national avant leur sélection.
« La Coupe Esso offre toute une occasion à ces officielles de conclure la saison avec un championnat national », souligne Dan Hanoomansingh, responsable des officiels à Hockey Canada. « Ces arbitres et juges de lignes ont travaillé extrêmement fort tout au long de la saison et ont dû s’élever face à la compétition afin d’être retenues pour cet événement prestigieux. »
Arbitres
• Lindsey Ducharme (Hockey Alberta) • Emily Hill (Hockey Alberta) • Jenna Leighton (Hockey Nouvelle-Écosse) • Daphnée Lemay (Hockey Québec) • Tori Pirruccio (Association de hockey féminin de l’Ontario) • Jillian Purcell (Hockey Nouveau-Brunswick) • Kaitlyn Sauser (Hockey Saskatchewan)
Juges de lignes
• Megan French (Hockey Alberta) • Carley Jewell (Association de hockey féminin de l’Ontario) • Josée Martin (Hockey Nouveau-Brunswick) • Taylor Pearson (Hockey Saskatchewan) • Leah Rideout (Hockey Nouvelle-Écosse) • Shadei Saadé (Hockey Québec) • Coby Sullivan (Association de hockey féminin de l’Ontario)
Les entraîneuses en arbitrage pour la Coupe Esso seront Ashley Desjardins (Winnipeg, MB) et Theresa Llorente (Toronto, ON).
Officiels à la Coupe TELUS 2025
Les officiels choisis en vue de la Coupe TELUS 2025 à Chilliwack, en Colombie-Britannique, font partie du groupe de la haute performance du programme des officiels de Hockey Colombie-Britannique. Ils se sont tous soumis à un long processus d’observation et d’évaluation par Hockey Colombie-Britannique durant toute la saison, sans compter que plusieurs d’entre eux ont pris part à des camps du Programme d’excellence des officiels de Hockey Canada.
« La Coupe TELUS représente une occasion unique pour les officiels qui font partie du programme du membre hôte, poursuit Hanoomansingh. Ces arbitres et juges de lignes ont trimé dur tout au long de la saison, des rangs AAA chez les M18 jusqu’au hockey junior majeur. Ils méritent amplement cette sélection au championnat national. »
Arbitres
• Jakob Brandstrom • Jagjit Cheema • Caden Fanshaw • Trey Hucalak • Bryce Manders • Malcolm Simpson • Kai Walsh
Juges de lignes
• Jeff Dayton • Ryder Fabian • Nick Gillam • Aidan Hitchmough • Isaac La Roy • Nishan Mahal • Jack McNabb
Les entraîneurs en arbitrage pour la Coupe TELUS seront Ron Dietterle (Aldergrove, BC) et Josh Smith (Blackfalds, AB).

Un vent de renouveau au Tournoi pee-wee de Québec
Julie Hamel, future DG du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, revient sur sa première année comme gestionnaire du tournoi de hockey mineur le plus prestigieux au monde
La tradition du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec fait la fierté des passionnés de notre sport national depuis plus d’un demi-siècle. La 65e édition, présentée en février dernier, n’a pas fait exception à cette règle.
Et surtout pas pour Julie Hamel.
La future directrice générale du tournoi, âgée de 33 ans, faisait alors ses premiers pas comme directrice générale adjointe. C’était en quelque sorte un avant-goût de ce qui l’attend dans environ trois ans, lorsqu’elle prendra les rênes de l’événement.
« J'aime tout du tournoi! », lance la mère de deux enfants de 5 et 7 ans. « On fait vivre un rêve à des jeunes qui est carrément leur Coupe Stanley. J’aime aussi travailler pour les bénévoles et gérer un événement majeur pour la ville de Québec. On va chercher beaucoup de reconnaissance quand on organise un tournoi d’une aussi grande envergure. »
Encore une fois cette année, le bilan du tournoi de hockey mineur le plus prestigieux au monde est impressionnant : 175 matchs en 12 jours. 120 équipes, dont 12 féminines, provenant de 17 pays. 1 012 bénévoles. 206 698 spectatrices et spectateurs.
Pendant le tournoi, la native de L’Ancienne-Lorette a eu droit à de premiers bains de foule au Centre Vidéotron et au Pavillon Guy-Lafleur de Québec.
C’est là qu’elle a pu saisir pleinement la signification de sa nomination, annoncée officiellement en août dernier.
Encore une fois cette année, le tournoi a attiré plus de 200 000 personnes
qui sont venues acclamer des jeunes de 12 et 13 ans de partout dans le
monde. (Tournoi international de hockey pee-wee de Québec)
« C’est vraiment une grande fierté pour moi, je l’avoue. C’est fou, tout le monde venait me voir dans l’aréna pour me féliciter et me dire à quel point ils étaient fiers qu’une femme accède à ce poste. »
Et sa sélection, Julie ne l’a pas volée.
Déjà à l’emploi du tournoi depuis six ans en tant que responsable des communications et du marketing, elle a dû se soumettre à un processus d’embauche extrêmement rigoureux qui a duré trois mois.
« On a reçu 51 candidatures et à la dernière étape, il nous en restait trois », confirme Patrick Dom, directeur général du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec depuis 24 ans. « Ça venait de tous les milieux. J’ai réalisé que c’était vraiment un poste convoité. »
De son propre aveu, Patrick ne s’attendait pas à avoir autant de noms bien connus du public parmi la pile de candidatures qui ont abouti sur son bureau. Et il assure que Julie, déjà bien connue de l’organisation, n’a eu droit à aucun traitement de faveur. À la fin du processus, des tests psychométriques sont venus confirmer son choix.
Patrick Dom a un réseau de contacts et une expérience au tournoi qui seront
très profitables pour Julie Hamel au fil de sa transition vers la direction
générale de cet événement majeur. (Tournoi international de hockey pee-wee
de Québec)
« Elle connaissait bien la culture du tournoi, c’était un avantage pour elle. Mais au niveau de la gestion, elle partait à la même place que les autres. Elle m’avait dit que, si elle n’était pas plus forte que les autres, elle ne voulait pas la job. »
Julie admet elle-même qu’elle a encore des croûtes à manger avant de pleinement maîtriser tous les dossiers inhérents à un poste aussi niché.
« Cela fait six ans que je gère tout le volet communications-marketing de l’événement! Je connais donc tout le tournoi dans son ensemble, mais beaucoup moins le volet hockey en soi. Je n’aurais pas été prête à me lancer seule dans ce volet. Je pense ici à la sélection des équipes ou à l’horaire complet des parties, par exemple. La gestion du budget complet du tournoi et les demandes de subventions sont aussi des aspects que je devrai développer davantage avec Patrick au courant des trois prochaines années. »
Dans la classe AA, le Zenith Hockey Club a été la première équipe
sud-coréenne à remporter un titre dans l’histoire du tournoi. (Tournoi
international de hockey pee-wee de Québec)
Mais Patrick n’est aucunement inquiet – sa précieuse collègue saura bien collaborer avec les commanditaires, les ministres ou les anciens de la LNH de passage au tournoi.
« Julie, c’est un diamant à polir. Elle a du chien, et dans ce poste-là, si tu n’as pas de colonne, tu vas te faire manger la laine sur le dos. Ça, je pense que ça ne s’apprend pas. C’était la meilleure candidate. »
Prête pour la prochaine étape
Julie est bien consciente de l’énorme défi de chausser les bottines de celui qui œuvre au sein de l’organisation depuis 34 ans, où il a fait son entrée comme bénévole en 1985.
Mais elle sait aussi qu’elle a une chance en or de faire sa marque à sa façon et de montrer l’exemple aux filles et femmes qui gravitent dans le hockey. Elle dit avoir été elle-même inspirée par la gardienne de but Manon Rhéaume et la communicatrice Chantal Machabée, qui ont pavé la voie à bon nombre de femmes dans ce sport.
« J’avoue qu’au début du processus, je me disais : "Une jeune femme qui va gérer le Tournoi pee-wee, je n’ai pas beaucoup de chances". Et je trouve ça triste que je me sois dit ça. En tant que femme, on devrait se faire confiance autant qu’un homme. »
Et sur le sujet, Patrick tient à ce que les choses soient bien claires.
« On a pris Julie parce qu’elle le mérite et que c’était la meilleure. C'est aussi simple que ça. Je le dis juste parce que j'ai l'impression que ça arrive trop souvent maintenant qu'on va choisir une femme au lieu d’un homme pour bien paraître. C’est le fun d'avoir une femme avec nous, mais ce n’est pas une femme que je recherchais, mais plutôt une personne compétente. »
Seule entraîneuse au banc lors des matchs des Jr. Rangers de Mid Fairfield
(Connecticut), Danielle Ward a mené son équipe au titre dans la classe AAA
pour couronner une saison sans revers. (Tournoi international de hockey
pee-wee de Québec)
Julie a passé le plus clair de son temps durant l’an 1 de cette transition professionnelle à apprendre, à former son remplaçant aux communications et au marketing et à exécuter des mandats spéciaux pour le 65 e anniversaire. Mais à présent, elle compte marquer davantage son empreinte au sein de l’équipe qu’elle dirigera dans quelques années.
Elle aménagera son espace de travail dans le bureau de Patrick dès septembre pour apprendre absolument tous les rudiments du poste. Comment négocier avec un client par rapport à un autre? Comment aborder les différents paliers de gouvernement? Ce sont toutes des questions auxquelles elle aura ses réponses.
Mais si elle compte profiter de l’immense bagage d’expérience et du vaste réseau de contacts que seul Patrick peut lui transmettre, Julie entend exercer un style de gestion qui lui est propre.
« Je suis une personne rassembleuse, confie-t-elle. J'aime ça quand les gens embarquent avec moi et ont envie de me suivre pour les bonnes raisons. Le sentiment d’appartenance au tournoi est vraiment très fort et je veux faire en sorte qu’autant les bénévoles que les partenaires de longue date ont envie de continuer à nous suivre. Je pense que j'ai cette force de réussir à garder ces bons liens. »

Officielles et officiels choisis pour les championnats de hockey 2025 d’U SPORTS
26 arbitres et juges de lignes affectés aux tournois de hockey masculin et féminin
Vingt-six officielles et officiels, soit 13 arbitres et autant de juges de lignes, ont été sélectionnés par Hockey Canada pour les championnats nationaux de hockey masculin et féminin d’U SPORTS.
Les tournois se dérouleront en parallèle du 20 au 23 mars : la Coupe universitaire en hockey masculin se tiendra à Ottawa, en Ontario, tandis que le Championnat de hockey féminin aura lieu à Elmira, dans cette même province.
« Hockey Canada aimerait féliciter toutes les personnes sélectionnées pour arbitrer aux championnats d’U SPORTS », a affirmé Dan Hanoomansingh, responsable des officiels à Hockey Canada. « Les championnats universitaires sont l’occasion pour les meilleures formations de s’affronter dans le cadre d’un exigeant tournoi à simple élimination. Ces arbitres et juges de lignes œuvrent au plus haut niveau et ont continué à parfaire leur art pendant la saison en vue de cet événement. »
Les officielles et officiels sur glace des deux championnats nationaux d’U SPORTS seront équipés par FORCE Sports.
Coupe universitaire de hockey masculin (Ottawa, ON)
Maxime Bedard (Hockey Québec) – Juge de lignes Adam Burnett (Fédération de hockey de l’Ontario) – Juge de lignes Taylor Burzminski (Hockey Alberta) – Arbitre Dominic Cadieux (Hockey Québec) – Arbitre Tanner Doiron (Hockey Île-du-Prince-Édouard) – Arbitre Maxime Ferland (Hockey Québec) – Juge de lignes Mitchell Gibbs (Hockey C.-B.) – Juge de lignes Brendan Kane (Fédération de hockey de l’Ontario) – Arbitre Shawn Oliver (Hockey Est de l’Ontario) – Juge de lignes Tyson Stewart (Hockey Est de l’Ontario) – Arbitre
Women's Hockey Championship (Elmira, ON)
Grace Barlow (Hockey C.-B.) – Arbitre Brandy Beecroft (Association de hockey féminin de l’Ontario) – Arbitre Ali Beres (Association de hockey féminin de l’Ontario) – Juge de lignes Jessica Chartrand (Hockey Québec) – Juge de lignes Alexandra Clarke (Hockey Saskatchewan) – Juge de lignes Marie-Éve Couture (Hockey Québec) – Arbitre Béatrice Fortin (Hockey Québec) – Arbitre Laura Gutauskas (Association de hockey féminin de l’Ontario) – Juge de lignes Amy Laroche (Hockey C.-B.) – Juge de lignes Elizabeth Mantha (Hockey Québec) – Arbitre Amy Martin (Hockey Manitoba) – Arbitre Michelle McKenna (Hockey Saskatchewan) – Arbitre Shauna Neary (Hockey Manitoba) – Arbitre Sophie Thomson (Hockey Nouvelle-Écosse) – Juge de lignes Justine Todd (Association de hockey féminin de l’Ontario) – Juge de lignes Erin Zach (Association de hockey féminin de l’Ontario) – Juge de lignes
Les entraîneurs en arbitrage pour la Coupe universitaire sont Dan Hanoomansingh (Vancouver, BC) et Kirk Wood (Cambridge, ON). Pour le Championnat de hockey féminin, il s’agit de Gabrielle Ariano-Lortie (Montréal, QC) et de Vanessa Stratton (Windsor, ON).

L’histoire à l’honneur
L’équipe préparatoire féminine des M18 de la Shawnigan Lake School s’est inspirée de l’histoire canadienne du hockey pour célébrer les succès et l’impact des femmes dans le sport
La place que les femmes et les filles occupent aujourd’hui au hockey est l’œuvre de nombreuses femmes talentueuses et dévouées.
Sur l’île de Vancouver, à la Shawnigan Lake School, ce volet de l’histoire du hockey ne laisse personne indifférent auprès du personnel entraîneur et des joueuses de l’équipe préparatoire féminine des M18.
C’est aussi cette page d’histoire qui nourrit la culture de mentorat, d’inclusion et de bénévolat communautaire de l’équipe et permettra à la prochaine génération de viser encore plus haut.
« On essaie d’apprendre aux filles que ce ne sont pas les occasions qui manquent et qu’il n’y a pas que le hockey dans la vie », raconte Carly Haggard, entraîneuse-chef de l’équipe. « Le hockey occupe une place centrale dans nos activités, et c’est beaucoup ce qui les attire dans notre programme. Oui, on célèbre ce sport, mais il y a bien plus qu’on essaie d’enseigner aux filles pour les préparer aux prochaines étapes de leur vie – que ce soit à l’université ou dans tout ce qu’elles souhaitent entreprendre.
Haggard a aidé à lancer le programme féminin à Shawnigan il y a près de 10 ans et a supervisé son développement sur la glace et partout ailleurs. Comme enseignante de l’établissement scolaire, elle vit dans l’une des résidences sur le campus.
« Les enfants qui fréquentent notre école sont certainement l’une des raisons pour lesquelles j’aime être une entraîneuse à Shawnigan, dit-elle. Les élèves savent que c’est bien plus qu’une question de hockey. On y crée des liens profonds et on y forme une famille. »
Chaque année, l’équipe organise une soirée thématique où elle dispute un match et recueille des dons pour l’occasion. Précédemment, l’événement a servi entre autres à souligner le Nouvel An lunaire, la Journée mondiale contre le cancer et le Mois de la sensibilisation au cancer du sein.
Cette année, avec le hockey féminin sous les projecteurs en mars, l’équipe a choisi de rendre hommage aux femmes dans le sport, notamment au hockey. Pour la soirée du cycle supérieur où l’équipe était opposée aux Comets de Greater Vancouver, les joueuses ont porté des chandails répliques d’Équipe Canada du Championnat mondial féminin 1990 de l’IIHF. Les dons amassés ont été remis à l’initiative Hockey pour elle de la Fondation Hockey Canada.
« Cette célébration nous semblait tout indiquée pour honorer les femmes dans le sport et les générations précédentes sans lesquelles notre équipe n’aurait pas les occasions qu’elle a aujourd’hui, estime Haggard. On a opté pour les chandails répliques roses d’Équipe Canada, c’était cool et unique, et les filles ont aimé ça. Revêtir ces chandails les remplissaient de fierté, elles en comprenaient l’importance. »
Pour la capitaine adjointe Dawson Benson, une des vétéranes de l’équipe, porter ce chandail a été un honneur qu’elle n’oubliera pas de sitôt.
« Nos soirées thématiques vont bien au-delà du sport. On avait l’impression de prendre part à un moment important, c’était vraiment magique. On était tellement fières de représenter les hockeyeuses et les autres femmes dans le sport. »
Ces fameux chandails roses se voulaient symboliques, car ils ont été portés lors de la première édition officielle du Mondial féminin, un moment déterminant dans l’histoire du hockey, sans compter qu’Équipe Canada a remporté l’or à domicile, à Ottawa. Chaque joueuse a vécu le fait de porter ce chandail à sa façon.
« On voulait qu’elles comprennent le parcours des femmes et des hockeyeuses qui ont pavé la voie – non seulement pour nos joueuses, mais aussi pour la nouvelle génération de jeunes filles qui s’intéressent au hockey », soutient Lexxi Smith, une entraîneuse adjointe de l’équipe. « Chaque joueuse a vécu l’émancipation des femmes à sa manière, mais c’était spécial pour elles de pouvoir célébrer cet événement. La fébrilité était au rendez-vous. »
Haggard et Smith ont été les architectes du développement du hockey dans leur région en tâchant de transmettre leurs connaissances et leur passion aux équipes et aux associations de hockey féminin.
« Ça fait maintenant cinq ans que je suis à Shawnigan, et l’une des premières choses que j’ai remarquées, qui est demeurée une constante pendant mon temps ici, est la qualité de la culture au sein du programme et la reconnaissance que le hockey est plus grand que nous, affirme Smith. Le hockey féminin est en constante croissance sur l’île de Vancouver, mais le soutien obtenu par l’intermédiaire d’un programme comme celui de Shawnigan est essentiel dans une petite communauté. »
Chaque année, le programme offre des occasions de mentorat aux filles de l’association de hockey mineur de Kerry Park, qui sont ainsi invitées à se joindre à l’équipe. Ces invitées viennent sur le campus et peuvent sauter sur la glace avec l’équipe ainsi que participer aux activités avant et après les matchs.
« Nos joueuses cherchent toujours des moyens de s’impliquer dans la communauté et de partager leur passion pour le hockey avec la génération suivante, raconte Smith. Elles adorent ça quand on organise nos matchs de mentorat. Elles aiment beaucoup accueillir les jeunes filles dans leur vestiaire et leur partager ce que signifie de jouer au hockey à Shawnigan. »
Pour Benson, il n’y a rien comme cette chance de communiquer sa passion pendant ces matchs de mentorat.
« C’est tellement spécial de pouvoir inspirer les jeunes filles. J’ai joué avec des garçons pratiquement toute mon enfance, donc je trouve important que la prochaine génération puisse jouer contre d’autres filles et avoir des mentores. Je regarde la passion dont elles font preuve et les rêves auxquelles elles aspirent et je me trouve chanceuse de pouvoir les aider. »
Haggard tient à laisser le legs d’un meilleur avenir aux jeunes hockeyeuses.
« On parle beaucoup de l’impact qu’elles ont sans même le savoir. On parle beaucoup de leur rôle de modèles et de leur impact sur la relève, qui pourra ainsi éviter les mêmes écueils. Nous pouvons ouvrir la voie aux générations futures. »
Cette philosophie fait partie intrinsèque de la culture dans laquelle les joueuses baignent chaque jour à Shawnigan.
« C’est un honneur pour moi d’avoir passé les dernières années à Shawnigan, dit Benson. Je vis quelque chose qui m’est précieux. C’est un grand privilège de jouer ici et de porter cet écusson. Le programme a pour priorité le développement des joueuses sur la glace, mais aussi à l’extérieur de la patinoire. On y prend soin de chaque joueuse. Je suis contente de ce que je laisse derrière moi. C’est merveilleux que d’autres joueuses se joignent à nous et continuent d’écrire l’histoire de Shawnigan. »

Sept questions à Vanessa Stratton
L’entraîneuse en arbitrage et juge de lignes d’expérience parle de ses moments préférés sur la glace et du bonheur de travailler avec de jeunes officielles
L’une des juges de lignes canadiennes les plus décorées, Vanessa Stratton a fait une transition naturelle vers le rôle d’entraîneuse en arbitrage, se joignant à un groupe sélect de 36 personnes de partout dans le monde.
La feuille de route de cette femme de Toronto est bien garnie : dix affectations à des championnats nationaux, sept à des championnats mondiaux, des championnats universitaires d’U SPORTS et plusieurs finales de la Coupe Clarkson dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin. Seule femme à siéger au comité d’arbitrage de l’IIHF, elle occupe un poste de responsable des officielles de la haute performance auprès de Hockey Colombie-Britannique.
Le HockeyCanada.ca a eu la chance s’entretenir avec Stratton et de lui poser des questions sur son parcours, ses moments préférés et ses conseils aux jeunes qui en sont à leurs premiers coups de patin dans le domaine de l’arbitrage.
HC : Vous êtes passée du patinage artistique compétitif au hockey à l’âge de 13 ans. Qui vous a inspirée à devenir une officielle?
VS : J’ai eu la chance de grandir avec des patins dans les pieds. Dès que nous avons commencé à marcher, ma sœur et moi avons été inscrites au patinage artistique. Nous avons pris goût à ce sport et participé à des compétitions de divers niveaux. Lorsque nous avons déménagé à Windsor, j’ai pris part à un entraînement sur glace et j’ai dit à mes parents que j’étais mûre pour essayer quelque chose de différent, que je voulais jouer au hockey.
Ma transition vers le hockey m’a menée à faire mes débuts en arbitrage. Beaucoup de mes amies et coéquipières se trouvaient différents emplois à temps partiel. Mon père m’a suggéré d’essayer l’arbitrage. C’était un moyen d’amasser des sous, mais aussi de faire mon propre horaire. Je me suis inscrite à un cours de certification et j’ai été mise en contact avec l’association locale et l’arbitre en chef; c’est là que mon aventure a commencé.
Ce qui est cool, c’est que mon père avait un intérêt pour ce domaine. Il a joué dans l’OHL et la NCAA, puis, comme moi, on lui a recommandé d’essayer l’arbitrage. Il a rapidement gravi les échelons pour finir par obtenir des affectations dans l’OHL et l’IHL, et a il a fait un bref passage dans la LNH pour des matchs hors concours. C’est plaisant de constater aujourd’hui que, bien que nos parcours aient été différents, notre cheminement a été similaire. Je lui donne énormément de crédit de m’avoir parlé de l’arbitrage, car ce n’est pas quelque chose que j’aurais considéré à l’époque.
HC : Quel est le match le plus mémorable auquel vous avez été affectée en tant qu’officielle?
VS : C’est toujours un privilège d’arbitrer sur la scène internationale, mais il n’y a rien qui peut battre un duel entre le Canada et les États-Unis. J’ai eu la chance d’en vivre plus d’un. Kamloops a accueilli la Coupe des 4 nations en 2014 et le Mondial féminin en 2016, et j’ai été sélectionnée pour les deux événements. J’étais sur la glace au match pour la médaille d’or de 2014, qui a opposé ces deux puissances. Le match était présenté à guichets fermés. Le hockey féminin commençait à prendre de l’ampleur, et l’ambiance dans l’aréna était tellement électrique.
Cette expérience est d’autant plus mémorable par le fait qu’elle a permis en quelque sorte de boucler la boucle récemment. Avant certains matchs, de jeunes officielles nous accompagnaient sur la glace pour l’entrée sur la patinoire et les hymnes nationaux. Pour cette partie, nous avions quatre jeunes officielles avec nous. Quelques années plus tard, lorsque j’ai accepté mon poste auprès de Hockey Colombie-Britannique, j’ai réalisé que deux des officielles dans le programme étaient sur la patinoire avec moi ce jour-là. Des années plus tard, tout ça a donc rendu ce match encore plus spécial.
HC : Quel est l’aspect préféré de votre rôle à titre d’entraîneuse en arbitrage?
VS : D’abord, il y a une chose qui est unique lorsqu’on porte l’uniforme zébré ou qu’on dirige un groupe d’arbitres et de juges de lignes : l’équipe avec laquelle tu travailles est très rarement la même. Dans les deux cas, il faut s’adapter pour travailler avec les autres, bien interagir avec ses collègues et tirer profit des forces de tout le monde dans le cadre d’une compétition de courte durée. Cet aspect est encore plus vrai dans mon rôle d’entraîneuse en arbitrage, et j’apprécie le défi qui vient avec.
Aussi, voir les officielles avec qui je fais équipe obtenir du succès et réaliser leurs objectifs, c’est tellement spécial. Enfin, ce sont les gens qui forgent l’expérience vécue. J’ai la chance de travailler avec une grande variété de personnes dans ce domaine – que ce soit au niveau provincial, national ou international – et j’ai noué des liens avec plusieurs d’entre elles pour la vie. Gabrielle Ariano-Lortie et moi avons participé à presque tous nos événements internationaux ensemble, nous avons été cochambreuses presque chaque fois et avons arbitré bon nombre de matchs ensemble. Maintenant, nous sommes des entraîneuses en arbitrage, et elle est devenue l’une de mes très bonnes amies.
HC : Quels sont les éléments que vous voulez observer chez une jeune officielle qui l’aideront à atteindre le prochain niveau?
VS : Évidemment, il y a les habiletés techniques, le coup de patin de prime abord. L’agilité et la mobilité, de même que la puissance et la vitesse, font partie de l’arsenal recherché. Ensuite, j’observe comment elles réagissent pendant un match – leur positionnement et leurs déplacements – et comment elles appliquent et gèrent les règles. La communication est également la clé – je veux voir comment une officielle s’adresse au personnel entraîneur, aux athlètes et à ses partenaires de travail. Il s’agit d’un aspect qui prend de plus en plus d’importance pour une officielle qui veut atteindre les plus hauts niveaux du hockey.
Ce sport évolue à tous les égards, et l’un des aspects sur lesquels nos différents groupes de leaders en arbitrage se penchent, c’est l’observation de l’officielle dans son ensemble. Nous voulons les meilleures et celles qui ont le potentiel de gravir les échelons – il faut qu’elles aient des habiletés techniques et un coffre d’outils bien rempli. Elles doivent aussi posséder des aptitudes qui leur permettent d’être à la fois une bonne partenaire de travail à l’aréna et une bonne personne à l’extérieur de la patinoire.
HC : Nous avons pu constater à quel point le hockey féminin a pris de l’ampleur au cours des dernières années; qu’est-ce que ça signifie pour les officielles et en quoi ça leur a donné plus d’occasions de démontrer leurs habiletés?
VS : Le hockey féminin à l’international est en plein essor. Des ligues professionnelles féminines dans des pays comme la Suisse et la Suède continuent de croître et d’offrir des occasions à des officielles de se faire valoir à l’étranger. En Amérique du Nord, la LPHF a insufflé une énergie renouvelée si on la compare aux ligues qui l’ont précédée et a adopté une véritable approche professionnelle à l’égard du hockey féminin dans les deux plus grands marchés au monde.
Cependant, il y a encore un manque à gagner en ce qui a trait à ces occasions, particulièrement pour les officielles. Nous n’avons pas besoin d’offrir l’égalité des chances, mais nous devons être équitables. Et même s’il y a eu un nombre phénoménal d’occasions pour les joueuses, les entraîneuses et les administratrices de la ligue, et une grande attention sur elles, on ose peu parler du fait que l’équité n’a pas encore été au rendez-vous en ce qui a trait au choix des arbitres et juges de lignes. C’est quelque chose que j’aimerais changer en faisant valoir mes points auprès des parties prenantes et des décideurs. Nous devons combler le fossé dans toutes les facettes du hockey et vraiment devenir équitables en offrant des occasions aux femmes dans l’ensemble de ce sport.
HC : En 2023, vous êtes devenue l’une des quatre personnes, la seule femme par surcroît, élues au comité d’arbitrage de l’IIHF. Qu’est-ce que ça signifie pour vous d’avoir un impact sur le développement des arbitres et juges de lignes de partout dans le monde?
VS : C’est sûr que, dit ainsi, on peut deviner que mon rôle me permet d’exercer une certaine influence. La vérité, c’est que je me sentais un peu comme une impostrice lorsque j’ai commencé. Tout d’abord, je suis reconnaissante envers la confiance de l’IIHF et de Hockey Canada, qui, grâce à leur soutien de ma candidature, m’ont permis de profiter de cette occasion. C’est fantastique de contribuer au développement des arbitres et juges de lignes à l’échelle planétaire.
L’IIHF est en train d’opérer un changement – la façon dont nous administrons les certifications et les sélections, le développement et l’augmentation des associations nationales membres (ANM), de même que l’entraînement et l’éducation sont des éléments clés en évolution. Mon rôle dans ce processus et la chance que j’ai d’influencer de tels changements représentent une chance unique. C’est emballant de faire partie d’une telle transformation profonde dont tant de personnes à travers le monde pourront profiter et qui, espérons-le, se fera sentir pendant longtemps.
HC : Quel conseils avez-vous pour les jeunes femmes qui en sont à leurs débuts dans le domaine de l’arbitrage?
VS : J’en ai quelques-uns :
- Avoir une forte connaissance du hockey – Ne cessez jamais d’apprendre.
- Une bonne forme physique est importante – Elle vous permettra d’être plus performante et d’augmenter votre confiance en vous.
- Faire appel à du mentorat – Trouvez des arbitres ou juges de lignes d’expérience pour vous guider dans votre parcours.
- Apprendre de ses erreurs – Tout le monde en commet; ça fait partie de l’apprentissage et du développement.
- Croire en soi– La confiance, c’est la clé.
- Défendre ses intérêts – Exprimez-vous lorsqu’il le faut; il est important de communiquer vos préoccupations et de rechercher activement des occasions qui vous seront bénéfiques.
- Faire preuve de résilience – C’est particulièrement important pour les jeunes officielles; vous ferez face à des problèmes et serez confrontées à des préjugés. Il vous faut donc rester résilientes et concentrées sur vos buts.
- Savourer l’expérience – Prenez le temps de vous amuser, car c’est vraiment une aventure peu commune!

Dans mes propres mots : Anthony Lapointe
L’un des meilleurs juges de lignes de la relève au pays parle de son parcours unique en tant que joueur et officiel, de la conciliation hockey-études, et de son travail avec les jeunes officiels
Je n’ai pas eu ce que l’on appellerait un parcours « traditionnel » au hockey, ni comme joueur ni comme officiel.
J’étais presque adolescent déjà quand j’ai commencé à jouer, et pour ce qui est de l’arbitrage, disons que j’ai fait quelques détours avant de me rendre jusqu’ici.
Parlons-en, justement, d’où j’en suis rendu. Je travaille actuellement comme juge de lignes dans plusieurs ligues au Québec et ailleurs. Cette saison, j’ai eu des affectations dans la Ligue américaine de hockey (AHL), l’ECHL, la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) et la Ligue de hockey junior AAA du Québec (LHJAAAQ), ainsi que dans le réseau U SPORTS et avec Hockey Lac St-Louis, près de chez moi.
Ah oui, j’agis aussi en tant qu’arbitre en chef de l’AHM de Mont-Royal/Outremont, où j’accompagne la relève en arbitrage.
Et ai-je mentionné que je suis aux études à temps plein, sur le point de terminer mes études en éducation physique à l’Université McGill?
Ça fait beaucoup, c’est certain. Heureusement, le hockey, c’est ma passion.
Comme je le disais, j’ai commencé à jouer au hockey un peu sur le tard. En tant que Montréalais, j’adorais voir jouer PK Subban. Je voulais devenir comme lui, même si je me doutais bien que je n’atteindrais jamais la LNH. Tout ce que je voulais, c’était voir jusqu’où le sport allait m’amener. Et avant tout, je voulais m’amuser.
Plus jeune, j’étais déjà très actif. Toujours dehors en train de jouer. Rien de bien structuré, si ce n’est quelques saisons de soccer. À l’école, je vivais pour le sport. Je m’assurais de m’inscrire à chaque activité parascolaire, tenant à faire partie de toutes les équipes. Mes journées entières se passaient à l’école; de 8 h à 15 h en classe, puis de 15 h 30 à 20 h à faire du sport.
Enfin, quand j’avais 12 ans, ma mère a accepté de m’inscrire au hockey mineur.
Si ma mémoire est bonne, j’étais en retard pour mes premiers essais, et j’ai abouti au sein d’une équipe un peu par hasard. Mais j’ai adoré ça. Je n’ai jamais joué à un niveau bien compétitif, comme le AAA, mais j’étais heureux d’être sur la glace.
Peu de temps après mes débuts, mon père a quitté la maison. On s’est donc retrouvés cinq, ma mère seule avec quatre enfants. C’était une période difficile financièrement, mais ma mère tenait à ce que je continue de jouer. Elle nous a permis à chacun de nous de continuer à faire ce que nous aimions. Ma mère a toujours fait passer ses enfants en premier, sans jamais nous priver de quoi que ce soit.
Sans elle, je n’aurais pas fait tout ce chemin. En fait, je ne saurais probablement même pas patiner!
Alors… Maman, si tu lis ces mots, merci. C’est grâce à toi si je suis rendu ici aujourd’hui. Je t’aime.
J’ai été dans le hockey mineur jusque chez les M18, et je pensais bien que mon parcours de hockeyeur allait s’arrêter là. Jusqu’à ce que l’entraîneur au Cégep André-Laurendeau m’appelle pour me proposer de me joindre à son équipe. Ça m’a pris de court, car je n’avais jamais songé à jouer au niveau collégial. C’était un ami qui faisait partie de l’équipe qui avait glissé un mot en ma faveur.
Il faut dire que c’était en décembre et que la saison était déjà bien entamée, depuis deux mois en fait. Qu’importe, j’étais sur la glace le lendemain et je suis vite devenu un membre du Boomerang. Et je le suis resté pendant deux ans.
Quand ce chapitre a pris fin, j’ai su que je voulais continuer à m’impliquer dans le sport. Mais je voulais le faire sur la glace, dans l’action.
Mon entraîneur m’a dit qu’il connaissait quelqu’un dans le domaine de l’arbitrage, qu’il pourrait sans doute m’aider si jamais ça m’intéressait. Je me suis dit… pourquoi pas?
J’ai parlé précédemment des détours que j’ai empruntés dans mon parcours en arbitrage. C’est que, dans les faits, j’ai arbitré pour la première fois à l’âge de 16 ans. Mais à ce moment-là, le système à deux arbitres ne m’intéressait pas vraiment. Je n’avais pas envie d’arbitrer des matchs chez les M11 et les M13. Ce n’était pas pour moi, tout simplement.
Mais là, quatre ou cinq ans plus tard, c’était bien différent. La personne à qui mon entraîneur avait fait allusion, c’était Doug Hayward, une sommité de l’arbitrage au Québec qui s’implique depuis des décennies. Doug est reconnu à l’échelle provinciale et nationale pour son travail auprès des jeunes. Quand il parle, on l’écoute.
Cette fois, j’ai décidé de me lancer à fond.
Jusque-là, je percevais l’arbitrage comme un excellent moyen de m’impliquer dans le sport tout en gardant la forme. Mais je me suis vite rendu compte qu’il s’agissait d’une discipline sérieuse. Et pour laquelle j’étais plutôt doué. Ma première année, j’étais affecté à des matchs chez les AAA. Ça m’avait valu une invitation à la Séance d’exposition à l’arbitrage de la LNH. Ensuite, j’ai été embauché dans la LHJMQ. Puis dans l’AHL. Puis dans l’ECHL. Je me suis mis tranquillement à y croire.
La saison dernière, j’ai commencé à attirer l’attention sur la scène nationale et à l’international. J’ai pris part au camp provincial au Québec, en plus d’avoir été invité au camp du groupe de la haute performance nationale du Programme des officiels, tenu à Calgary il y a un an environ.
J’ai été à la Coupe TELUS, au Défi mondial junior A, à la Coupe du centenaire et à la Coupe Hlinka-Gretzky, aux côtés d’officiels parmi les meilleurs au pays. Le genre d’expérience qui ne fait que nous rendre meilleurs, sur la glace comme ailleurs.
Hockey Canada m’a aidé à obtenir ma certification « B » auprès de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), ce qui a mené à ma toute première affectation à l’international – le Championnat mondial junior 2024 de l’IIHF, division 2A, à Dumfries, en Écosse.
Quelle expérience formidable! Bon, mis à part le fait que j’ai passé les trois premiers jours à jouer les spectateurs parce que mes bagages ne m’avaient pas suivi jusqu’à destination. J’avais fait Montréal-Paris-Amsterdam-Édimbourg, et je n’avais que 45 minutes pour ma correspondance à Paris. L’aéroport est immense là-bas, j’avais un pressentiment que c’était cuit pour mes bagages.
Mais c’était vraiment un bel événement. Lors des tournois de l’IIHF, on fait de nouvelles rencontres, on noue des amitiés. Nous étions onze officiels là-bas, et il y en a trois ou quatre avec qui je parle encore régulièrement. J’ai hâte aux prochaines occasions.
On me demande souvent comment je fais pour jongler arbitrage et études, sans compter la vie de tous les jours.
Je dirais que j’ai fini par m’habituer au fil des années. À mes débuts comme arbitre, je faisais simplement garder la tête hors de l’eau. J’apportais mon ordinateur portable à l’aréna et je m’y rendais une demi-heure à l’avance pour poursuivre mes travaux. Puis, à mon retour à la maison, je me remettais à l’ordinateur pour boucler le tout.
J’ai toujours mon ordinateur avec moi en voyage. Si je prends l’avion – ce que je fais en général une fois par mois –, je me présente une heure plus tôt que prévu et j’avance un peu dans mes travaux pour m’assurer d’y arriver.
La plupart de mes enseignants sont conciliants. J’ai dû rater quelques matchs pour assister à mes cours, c’est certain, mais de manière générale, il y a un bon équilibre.
Mon sommeil en a quelque peu souffert, cela dit. Je me couche très tard ou je me lève très tôt pour terminer ce que j’ai à faire, car je sais que j’aurai quatre ou cinq heures de déplacement pour un match. La dernière chose dont j’ai envie quand je rentre à la maison à deux heures du matin, c’est de faire mes devoirs. Alors, je dors quatre ou cinq heures, je me lève tôt, je termine mes travaux et je les remets. Ça a fonctionné jusqu’ici, et la fin approche!
Autant je vis de grands moments en arbitrant dans des ligues parmi les meilleures au monde, autant j’adore travailler avec les jeunes au sein de l’AHM de Mont-Royal/Outremont.
Deux points sur lesquels j’insiste avec eux :
D’abord, amuse-toi. Si l’arbitrage ne t’apporte aucun plaisir, c’est que ce n’est pas fait pour toi, et il vaut mieux faire autre chose. Et c’est tout à fait compréhensible.
Ensuite, on n’est pas des machines. L’erreur est humaine, il ne faut pas s’en faire avec ça. Même au niveau professionnel, il m’arrive de me tromper moi aussi. La clé, c’est de reconnaître ses torts et d’apprendre de ses erreurs. C’est comme ça qu’on s’améliore.
Quand j’arrive dans un aréna dans mon rôle de superviseur, je vois à quel point les jeunes sont stressés. Je leur dis tout de suite de se détendre. Que je ne suis pas là pour les juger, mais bien pour les aider.
Avant de conclure, je tiens à souligner que je me sens extrêmement chanceux d’être dans cette position aujourd’hui, et que je ne tiens rien pour acquis. Dur à croire que j’arbitre depuis quatre ans seulement.
Mais, comme je l’ai déjà mentionné, tout est une question de passion.
Même si on représente en quelque sorte « l’autorité » sur la glace, dans mon cas, je souhaite faire mon travail avec le sourire et dans la bonne entente avec tous et toutes. Je ne suis pas là pour me disputer. J’aime bien plaisanter et je n’hésite pas à le faire quand l’occasion se présente. Une petite blague lancée à un joueur, ça aide à briser la glace. La fois suivante, je suis content de retrouver ce joueur avec qui j’ai ri, et c’est réciproque. Du moins je l’espère.
Comme je le dis aux jeunes, l’arbitrage, c’est censé être amusant. Et si la passion est là, ce le sera!

Hockey Canada et Force Sports lancent le programme Premier sifflet
Offerte en partenariat avec Force Sports, la nouvelle initiative vise à faciliter l’accès à l’arbitrage pour devenir un officiel ou une officielle
CALGARY, Alberta – Hockey Canada et Force Sports ont annoncé la création du programme Premier sifflet, qui vise à réduire les obstacles pour ceux et celles qui désirent jouer un rôle en arbitrage, notamment les femmes et les personnes des communautés sous-représentées.
S’adressant principalement aux personnes qui viennent d’obtenir leur certification pour arbitrer, le programme vise à augmenter le nombre d’inscriptions, notamment par le prêt de chandails à des associations de hockey locales approuvées et la réduction des coûts pour les personnes qui aspirent à un rôle en arbitrage.
« L’arbitrage représente une façon extraordinaire de participer au hockey, peu importe l’âge, mais nous sommes conscients des obstacles limitant l’accès pour ceux et celles qui souhaitent s’initier à ce domaine dans l’ensemble du pays », a déclaré Dan Hanoomansingh, responsable des officiels à Hockey Canada. « Nous espérons que le programme Premier sifflet, offert en partenariat avec Force Sports, pourra aider des associations de hockey mineur à recruter davantage d’officiels et d’officielles qui pourront contribuer à ce sport pendant longtemps, ce qui sera bénéfique pour Hockey Canada, pour ses membres régionaux, provinciaux et territoriaux, de même que pour toutes les autres parties prenantes. »
« Grâce à ce programme et à notre partenariat avec Hockey Canada, Force Sports espère réduire les obstacles pour ceux et celles qui veulent essayer l’arbitrage », a exprimé Dave Martin, président de Force Sports.
De plus amples renseignements sur le Programme des officiels de Hockey Canada se trouvent ici.
Pour en apprendre davantage sur Hockey Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca, ou suivre les médias sociaux Facebook, X, Instagram et TikTok.

Certifications de l’IIHF pour arbitres et juges de lignes en 2024-2025
Quarante-sept personnes du pays porteront l’uniforme zébré à des compétitions internationales cette saison
Des officielles et officiels canadiens seront en action sur la scène mondiale en 2024-2025.
Un total de 24 arbitres et 23 juges de lignes ont obtenu leur certification de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) pour des compétitions qui auront lieu cette saison. Les affectations exactes seront annoncées par l’IIHF au fil des prochains mois.
« Nous sommes toujours fiers de nos arbitres et juges de lignes qui représentent le pays à l’international », a exprimé Dan Hanoomansingh, responsable des officiels à Hockey Canada. « Ceux et celles qui ont une telle occasion y vivent un moment phare de leur carrière. Les arbitres et juges de lignes qui obtiennent une certification de l’IIHF travaillent fort pendant des années pour obtenir cette chance, et leur poste est toujours convoité par d’autres. Tout le crédit leur revient, à eux ainsi qu’aux membres, dont les programmes contribuent au développement des officiels et officielles. »
La liste compte notamment les officiels et officielles du programme Road to Milano (Parcours vers Milan) de l’IIHF. Ces personnes tenteront d’être choisies en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026. Le Canada est représenté par les arbitres Jenn Berezowski, Michael Campbell, Brandy Dewar, Mike Langin, Élizabeth Mantha, Amy Martin, Michelle McKenna et Shauna Neary, de même que par les juges de lignes Jessica Chartrand, Alexandra Clarke, Laura Gutauskas, Justine Todd, Tarrington Wyonzek et Erin Zach.
De plus, huit ont reçu leur première certification et feront leurs débuts à l’international cette saison, soit les arbitres Danny Emerson, Adam Forbes, Audrey-Anne Girard et Ty Skene, ainsi que les juges de lignes Pierre-Olivier Couture, Nathan Howes, Amy Laroche et Brennan Walker.
Les noms de Brayden Arcand (Hockey Alberta), Chad Huseby (Hockey Alberta), Danika Kroeker (Hockey C.-B.) et Brett Mackey (Hockey C.-B.) ne figurent maintenant plus sur la liste.
« Nous félicitons ces personnes pour leurs succès sur les patinoires partout dans le monde, a ajouté Hanoomansingh. Pendant des années, elles ont montré l’exemple au sein du Programme des officiels de Hockey Canada et inspiré nos plus jeunes. Nous remercions les arbitres et juges de lignes qui poursuivront leur travail dans nos diverses ligues de leur apport continu envers l’arbitrage ici au pays. À ceux et celles qui accrochent leur sifflet pour entamer un nouveau chapitre de leur vie, nous leur souhaitons la meilleure des chances. »
OFFICIELS ET OFFICIELLES DU CANADA QUI ONT OBTENU UNE CERTIFICATION POUR DES ÉVÉNEMENTS INTERNATIONAUX DE LA SAISON 2024-2025
Arbitres | |
---|---|
Nom (membre) | Événement (lieu) |
Grace Barlow (Hockey C.-B.) | -- |
Jennifer Berezowski (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Adam Bloski (Hockey Saskatchewan) | -- |
Taylor Burzminski (Hockey Alberta) | -- |
Dominic Cadieux (Hockey Québec) | -- |
Michael Campbell (Hockey C.-B.) | Qualification olympique, groupe D (Bratislava, SVK) |
Marie-Ève Couture (Hockey Québec) | -- |
Brandy Dewar (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Tanner Doiron (Hockey Î.-P.-É.) | -- |
Danny Emerson (Fédération de hockey de l’Ontario) | -- |
Adam Forbes (Hockey Saskatchewan) | -- |
Béatrice Fortin (Hockey Québec) | -- |
Audrey-Anne Girard (Hockey Québec) | -- |
Jesse Gour (Hockey Québec) | -- |
Mike Langin (Hockey C.-B.) | Qualification olympique, groupe E (Riga, LAT) |
Cianna Lieffers (Hockey Saskatchewan) | -- |
Élizabeth Mantha (Hockey Québec) | -- |
Amy Martin (Hockey Manitoba) | -- |
Michelle McKenna (Hockey Saskatchewan) | -- |
Troy Murray (Hockey Saskatchewan) | -- |
Shauna Neary (Hockey Nouvelle-Écosse) | -- |
Mark Pearce (Hockey C.-B.) | -- |
Ty Skene (Hockey Saskatchewan) | -- |
Tyson Stewart (Hockey Est de l’Ontario) | -- |
Juges de lignes | |
Nom (membre) | Événement (lieu) |
Nick Albinati (Hockey C.-B.) | -- |
Maxime Bédard (Hockey Québec) | -- |
Ali Beres (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Brian Birkhoff (Fédération de hockey de l’Ontario) | -- |
Jessica Chartrand (Hockey Québec) | -- |
Alexandra Clarke (Hockey Saskatchewan) | -- |
Pierre-Olivier Couture (Hockey Québec) | -- |
Joanie Duchesneau (Hockey Québec) | -- |
Jérémy Faucher (Hockey Québec) | -- |
Maxime Ferland (Hockey Québec) | -- |
Stéphanie Gagnon (Hockey Québec) | -- |
Mitchell Gibbs (Hockey C.-B.) | -- |
Laura Gutauskas (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Nathan Howes (Hockey C.-B.) | -- |
Anthony Lapointe (Hockey Québec) | -- |
Shawn Oliver (Hockey Est de l’Ontario) | -- |
Melissa Pateman (Hockey C.-B.) | -- |
Sophie Thomson (Hockey Nouvelle-Écosse) | -- |
Justine Todd (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Brennan Walker (Hockey C.-B.) | -- |
Tarrington Wyonzek (Hockey Saskatchewan) | -- |
Erin Zach (Association de hockey féminin de l’Ontario) | -- |
Un total de 12 officiels et officielles — 6 arbitres et 6 juges de lignes — participeront au programme « From Good to Great » de l’IIHF au cours de la saison 2024-2025. Cette initiative lancée cette année est conçue pour les arbitres et juges de lignes qui, aux yeux des fédérations nationales, ont le potentiel pour un jour atteindre des compétitions internationales.
« C’est une initiative fantastique de l’IIHF, et nous sommes très contents pour nos officiels et officielles qui en feront partie, a commenté Hanoomansingh. C’est toujours un ajustement de passer du niveau national à l’international. Ce programme leur permettra de connaître les attentes sur la scène internationale, ce qui les aidera certainement dès leur première affectation. »
Nom (membre) | Rôle |
Gillian Allan (Association de hockey féminin de l’Ontario) | Juge de lignes |
Jodi Anderson (Hockey Manitoba) | Juge de lignes |
Tara Benard-Rae (Association de hockey féminin de l’Ontario) | Arbitre |
Mathieu Boudreau (Hockey Québec) | Arbitre |
Adam Burnett (Fédération de hockey de l’Ontario) | Juge de lignes |
Cynthia Côté (Hockey Manitoba) | Arbitre |
Elizabeth Dornstauder (Hockey Saskatchewan) | Arbitre |
Nick Grenier (Hockey Manitoba) | Juge de lignes |
Chad Ingalls (Fédération de hockey de l’Ontario) | Arbitre |
William Kelly (Hockey Québec) | Arbitre |
Josh Miko (Hockey Manitoba) | Juge de lignes |
Luke Pye (Hockey Saskatchewan) | Juge de lignes |
Quatre personnes du pays feront partie du personnel entraîneur des officiels de l’IIHF cette saison : Todd Anderson, Greg Kimmerly, Kevin Muench et Vanessa Stratton.
Le Programme des officiels de Hockey Canada s’adresse à toute personne qui s’intéresse à l’arbitrage, des programmes locaux à la compétition internationale. Les 13 membres de Hockey Canada proposent un cheminement qui permet à quiconque de s’investir dans ce domaine, de nourrir sa passion pour le hockey et d’atteindre ses objectifs. Pour de plus amples renseignements sur le Programme des officiels de Hockey Canada, visitez le hockeycanada.ca/officiels.

Clarke poursuit son ascension
Du petit village de Drake jusqu’aux Jeux olympiques d’hiver, Alex Clarke ne cesse d’abaisser les barrières et d’inspirer la relève en arbitrage par son parcours unique au hockey
Alex Clarke fait partie de l’élite de l’arbitrage et est parmi les officielles les plus respectées au monde. Mais n’eût été une vache un peu de mauvais poil, l’histoire aurait pu être bien différente.
Printemps 2015. Clarke, qui porte alors son nom de jeune fille, Alex Blair, vient d’être repêchée au 53e rang par l’Inferno de Calgary dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin. Puis survient une vilaine blessure au genou, subie sur la ferme familiale par un coup de patte d’une vache, qui vient changer tous ses plans.
« Je n’ai pas pu m’entraîner de l’été – en tout cas, pas comme j’aurais dû », se rappelle Clarke, qui a joué trois saisons avec les Gold Wings de Weyburn dans la Ligue de hockey féminin M18 AAA de la Saskatchewan (SFU18AAAHL) avant d’évoluer en division III de la NCAA au Collège de St. Scholastica, au Minnesota. « On a dû faire une croix sur le camp d’entraînement de l’Inferno et les essais à l’automne. »
Si la porte se fermait sur sa carrière de hockeyeuse, une autre n’allait pas tarder à s’ouvrir.
« Je savais que je voulais rester dans le domaine du hockey. J’avais déjà songé au métier d’entraîneuse, mais à 22 ans, je me voyais mal derrière le banc d’une équipe, à devoir organiser ma vie autour d’un calendrier précis. Je me suis donc tournée vers l’arbitrage. »
Depuis, Clarke gravit les échelons à une vitesse folle. Originaire de la Saskatchewan, ou plus précisément du petit village de Drake (population : 197), elle a arbitré dans la SFU18AAAHL et la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan (SJHL), mais aussi à l’échelle nationale lors de la Coupe Esso et à l’international au Championnat mondial féminin de l’IIHF.
Elle est devenue en 2021 la première femme juge de lignes dans la Ligue de hockey de l’Ouest, en plus d’avoir été la première femme arbitre plus tôt cette saison-ci. Le 5 décembre 2021, elle faisait partie du groupe d’officiels lors d’un match de la Ligue américaine de hockey (AHL), une première pour une femme dans le circuit. « Ma passion pour le hockey, c’est ce qui me pousse à faire ce que je fais. Quand je suis sur la glace, je ne pense à rien d’autre. Je m’amuse. Et je le fais en bonne compagnie.
« Le succès amène un peu plus de reconnaissance, et ça me convient très bien. En tant que seule femme à arbitrer dans certaines ligues, je suis peut-être perçue comme une pionnière par certaines personnes. J’en suis consciente et je prends ce rôle très au sérieux. »
L’AHL souhaitait la bienvenue à Alex Clarke le 5 décembre 2021.
Ces dernières années ont été particulièrement mouvementées pour Clarke, qui a atteint le sommet du hockey international en 2022 en agissant comme juge de lignes lors des Jeux olympiques d’hiver à Beijing. Il y a quelques mois, elle a fait ses débuts dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), le nouveau circuit professionnel chez les femmes. Et plus récemment, elle a arbitré durant le Défi 3-contre-3 de la LPHF pendant la fin de semaine du Match des étoiles de la LNH à Toronto.
« Ça s’est fait naturellement, du moins de mon point de vue », décrit Clarke à propos de sa progression en tant qu’officielle. « Mis à part la saison 2021-2022, où je me promenais beaucoup d’une ligue à une autre, j’ai suivi un cheminement assez semblable à celui des joueuses. On m’observe, on m’évalue. Et quand on me juge prête à passer au prochain niveau, je fais le saut. J’ai vécu plein d’expériences positives, sans jamais me sentir dépassée par les événements. »
Inspirer la relève
Malgré un parcours pour le moins atypique jusqu’à l’arbitrage, Clarke n’y changerait absolument rien.
« Quand j’ai commencé à envisager la chose, j’ai été accueillie à bras ouverts par les gens à Hockey Saskatchewan. Ils ont pris connaissance de mon historique comme joueuse, puis m’ont invitée à un camp en arbitrage. Un accueil tellement chaleureux, dès mon arrivée. Je me suis toute de suite sentie à ma place. »
Comme officielle, Clarke veut montrer qu’il existe plus d’une voie pour s’impliquer au hockey et espère avoir plus d’occasions d’accompagner les jeunes qui s’intéressent à l’arbitrage.
« Mon conseil à quiconque s’intéresse au métier serait de garder une bonne ouverture d’esprit. Dans mon cas, c’est l’amour du sport et la volonté de m’améliorer qui m’ont poussée à me lancer. Mais c’est un processus qui prend souvent des tournures inattendues. »
Avec l’essor du hockey féminin au cours des dernières années, Clarke comprend l’importance de donner le bon exemple sur la glace, même à titre d’officielle. À son avis, l’engouement créé par la LPHF a déjà un énorme impact.
« Ma fille de quatre ans et demi commence déjà à être influençable », explique Clark, qui est aussi mère d’un garçon. « Cette saison, j’ai amené la famille au Match des étoiles de la LNH. De voir la réaction de ma fille, de l’entendre parler de Natalie Spooner et de Sarah Nurse, c’est formidable. Son intérêt pour le hockey s’est décuplé, et c’est parce qu’elle voit plus de femmes comme des exemples à suivre.
« Je pense que ça rejoint bien des gens. Les jeunes peuvent désormais voir des femmes, des mamans sur la glace et dans les arénas. Il y a plus d’égalité, on voit que c’est possible pour n’importe qui de réaliser ses objectifs. »

« Ça peut être dans deux ans ou dans dix ans, qu’importe. Si je peux apporter ma contribution pour qu’une officielle y accède, je le ferai avec grand plaisir. Que ce soit moi ou quelqu’un que je pourrai accompagner et inciter à repousser les limites, je serai heureuse. Ce que je souhaite au bout du compte, c’est aider à faire avancer notre profession et inspirer la prochaine génération. »
Sur le plan individuel, ce que vise Clarke à long terme, c’est une affectation aux Jeux olympiques de 2026 à Milan, en Italie. Mais en attendant, toute son attention est tournée vers le Championnat mondial féminin 2024 de l’IIHF à Utica, dans l’État de New York.
« Je veux être du match pour la médaille d’or. Il y a de la compétition parmi les officielles aussi. Comme les joueuses, on vise toutes une place en finale. Mais l’important, c’est de m’amuser et de m’améliorer tout en rendant mes consœurs meilleures aussi. »
Pour plus d'informations : |
Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738
- <
- >