Alors que la République tchèque fait ses premiers pas au Championnat mondial de hockey sur glace 2013 de l’IIHF, une des meneuses de l’équipe à l’offensive est Lucie Povova. Lorsqu’elle ne participe pas à des compétitions avec les Tchèques, Povova est une des meilleurs avants des Huskies de l’Université Northeastern dans la Division 1 de la NCAA au hockey féminin.

Sa première expérience au hockey en Amérique du Nord s’est déroulée à l’école privée
Wyoming Seminary. « Je suis venue aux États-Unis à l’âge de 14 ans. Wyoming Seminary était située à Kingston, en Pennsylvanie, près de Scranton et Wilkes-Barre. L’équipe faisait partie de la fédération des écoles privées, mais elle venait aussi jouer au Canada. »

Une autre joueuse tchèque, Alena Polenska, a grandement aidé Povova à s’adapter au Wyoming Seminary. Les deux se sont rapidement liées d’amitié. « Alena Polenska et moi avons été coéquipières au Wyoming Seminary pendant deux ans. Ce fut bien de l’avoir comme coéquipière. Je la connaissais déjà et elle me parlait en tchèque. Elle m’a aidée auprès des professeurs et aussi à m’adapter à la nouvelle culture. »

« Cela a vraiment aidé ma carrière. Cela m’a aidée à me préparer à aller au collège et à perfectionner mon anglais », dit-elle. « À l’école privée, nous ne jouions au hockey que quatre mois par année. J’étais habituée à jouer toute l’année… Ce fut un défi, car je m’attendais à beaucoup plus de hockey. »

S’étant taillé une réputation en tant que tireuse d’élite et de patineuse agile, Povova a obtenu une bourse d’études de l’Université Northeastern à Boston au Massachusetts. En jouant avec les Huskies, elle allait avoir l’occasion de jouer avec d’autres jeunes vedettes du hockey féminin international comme Florence Schelling de la Suisse et Kendall Coyne des États-Unis.

Lorsqu’on lui demande si le fait de jouer avec Schelling et Coyne l’a aidée à améliorer son jeu, elle répond : « Bien sûr que cela a amélioré mon jeu. Quand vous tirez une rondelle sur Florence ou quand vous rivalisez avec Kendall, cela vous motive. Lors des entraînements, en un contre un contre Kendall, elle est si rapide que vous devez faire de votre mieux contre elle. »

« Quand je marquais des buts contre Schelling lors des entraînements, c’était de très beaux moments », ajoute Povova. « C’était une excellente gardienne et très gentille. Elle me donnait toujours des conseils sur la meilleure façon de déjouer une gardienne et elle m’a beaucoup aidée. »

Remporter le Beanpot deux années de suite (2012 et 2013) a été le fait saillant de son passage à l’Université Northeastern à ce jour. « Nous avons bien fait cette année. L’an dernier, nous avons remporté le championnat de la saison régulière. Cette année, nous avons perdu le match de championnat de la conférence, ce qui a été décevant, mais nous sommes allées plus loin qu’auparavant. »

Avant la saison, Povova et Northeastern ont pris part à un match hors concours contre sa coéquipière au sein de l’équipe tchèque Katerina Mrazova et son équipe de club, les Blades de Boston de la LCHF.

« Parfois Katerina et moi n’étions pas sur la glace en même temps, mais j’ai aimé jouer contre elle. Les Blades de Boston comptent plusieurs joueuses de l’équipe nationale américaine. Cela vous défie. Vous connaissez vos limites et jusqu’où vous pouvez aller. Ce fut une belle expérience. »

En mars 2013, Mzarova est devenue la première Européenne à remporter la coupe Clarkson, remise annuellement à l’équipe championne de la LCHF. Cette réalisation soulève un sentiment de fierté chez Povova.

« Bien sûr que j’étais contente », dit-elle. « C’est ma coéquipière et elle est aussi une amie. Je suis heureuse pour chacune de mes coéquipières lorsqu’elles réussissent. Tout le monde a travaillé fort pour que ceci se produise. »

Pour Povova, l’occasion de faire partie de l’équipe tchèque à sa première présence au Mondial féminin vaut son pesant d’or. « C’est un grand honneur. Nous avons travaillé si fort ensemble. Il aura fallu beaucoup de travail acharné, de pleurs et d’ecchymoses. Enfin, nous sommes ici et nous voulons en profiter au maximum. »

Les Tchèques forment la plus jeune équipe au Mondial féminin cette année à Ottawa et Povova est excitée au sujet de l’avenir du programme. « Toutes les plus jeunes sont vraiment bonnes. C’est une occasion pour elles d’acquérir de l’expérience. Il n’y a pas beaucoup de jeunes qui sont passées par là. »

« Les plus vieilles intègrent les plus jeunes », ajoute-t-elle. « Nous avons une belle chimie au sein de l’équipe. Je n’ai jamais fait partie d’une équipe où les liens étaient si serrés entre les joueuses. À mes débuts avec l’équipe nationale, j’avais 13 ou 14 ans. J’étais inquiète de parler aux plus vieilles. Peu importe l’âge, toutes sont respectées et quand vous travaillez fort, vous méritez ce respect. »