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Qui est cet homme masqué?

Après une superbe saison recrue dans la WHL, Carter Hart ne passe plus sous le radar

Wendy Graves
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3 août 2015
|
Vous ne savez jamais qui vous surveille.

Il y a un an, Carter Hart était chez lui à Sherwood Park, Alb., au lieu d’être avec la douzaine de gardiens de but invités au camp national de développement des moins de 17 ans de Hockey Canada pour une chance d’être sélectionné pour représenter son pays au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans l’automne passé, à Sarnia-Lambton, Ont.

Douze mois plus tard, Hart est l’un des quatre cerbères au camp de sélection de l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans du Canada cette semaine, à Calgary, Alb.

Comment quelqu’un peut-il passer de l’obscurité à la notoriété, d’un choix de huitième ronde au repêchage bantam 2013 de la WHL à celui qui enregistre la plus petite moyenne de buts alloués de la ligue en tant que recrue de 16 ans?

Le tout a commencé avec un jeu blanc.

Le premier départ de Hart avec les Silvertips d’Everett a eu lieu au match d’ouverture de l’équipe en 2014-2015 lors d’un match au domicile des Thunderbirds de Seattle. Les Silvertips ont compté leur premier but avant la deuxième minute de jeu et Hart s’est imposé durant le reste de la rencontre. La saison n’était vieille que d’un match, mais la performance de 26 arrêts du portier s’est avéré un tournant pour ce supposé gardien auxiliaire.

« Après le match, dans le vestiaire, j’ai vraiment aimé voir à quel point les gars étaient contents », admet Hart.

« J’ai senti que j’étais ici pour rester. »

Parmi les 5 300 personnes dans l’assistance ce samedi soir, il y avait Ryan Jankowski, directeur du personnel des joueurs de Hockey Canada.

« Je regardais d’autres joueurs, mais il a été incroyable », note Jankowski. « Il a joué extrêmement bien pour son premier départ dans la WHL et je me suis demandé qui il était. Je me suis dit que je devais faire quelques recherches sur lui. Il s’est fait un nom. »

Hart a terminé la saison avec un dossier de 18-5-2-3, un pourcentage d’arrêt de 0,915, une moyenne de buts alloués de 2,29 et quatre jeux blancs. Il a également brillé en séries éliminatoires, effectuant 53 arrêts dans un match décisif de son équipe lors de la première ronde contre les Chiefs de Spokane. Cette victoire de 2-1 des Silvertips en troisième période de prolongation a permis à son club de passer au second tour pour la première fois en huit ans.

Cette performance a probablement permis à Hart d’obtenir son invitation au camp des moins de 18 ans.

«Pour un gars qui n’était vraiment pas sur le radar il y a un an, le fait de devenir le cerbère partant de son équipe à 16 ans à la fin de l’année et d’être le meneur de sa formation en séries éliminatoires a attiré notre attention », explique Jankowski. « À la fin de la saison, il a pris les commandes, a tassé un gardien de but de 19 ans et a remporté une série éliminatoire. Il s’est affirmé. »

Hart attribue ses succès à sa première campagne à quelques facteurs. Il a d’abord augmenté l’intensité de ses entraînements sur glace.

« J’ai toujours travaillé fort en dehors de la patinoire, mais je n’étais pas à mon mieux lors des entraînements sur glace. On m’a dit que si je m’entraînais plus fort, je pourrais jouer davantage, donc j’y ai vraiment mis du cœur. J’ai commencé à donner tout ce que j’avais et de bonnes choses ont commencé à survenir. »

De plus, il donne du crédit au personnel de soutien à Everett. Le travail qu’a accompli l’entraîneur des gardiens de but Shane Clifford avec lui, la confiance que lui a démontré Kevin Constantine et les conseils à distance de Dustin Schwartz, un entraîneur des gardiens de but des Oilers d’Edmonton, qui a pris Hart sous son aile en Alberta, ont tous été bénéfiques pour lui la saison dernière.

Tout comme l’aide de ses coéquipiers.

« Je pense que le fait de jouer avec des gars plus âgés m’a vraiment aidé », mentionne Hart. « Plusieurs joueurs d’expérience de mon équipe m’ont guidé. »

Autant Hart parle de devenir plus responsable dans sa préparation sur glace, le fait de déménager à plus de 1 200 kilomètres de la maison lui a permis de l’être aussi à l’extérieur de l’aréna.

« Avant, je ne faisais pas vraiment ma lessive », dit-il en riant. « À ma pension, je devais faire mes déjeuners, mes dîners et laver mon linge et tout cela a été bon pour moi. »

Hart ne veut pas s’attarder à la déception d’avoir été ignoré dans le passé. « Vous devez regarder devant, on ne peut pas vivre dans le passé, pas vrai? » Il préfère l’utiliser comme motivation continue. « Lorque vous faites ce dernier sprint en vélo ou peu importe ce que vous faites pour le bien de votre entraînement, vous pensez aux moments où les choses ne tournaient pas comme vous le vouliez, vous foncez et de bonnes choses vont arriver. »

La première bonne chose a été une place au camp pour les gardiens du Programme d’excellence de Hockey Canada en juin. La suivante a été un appel de Jankowski l’invitant au camp des moins de 18 ans pour une chance de porter les couleurs du Canada avec l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans à la Coupe commémorative Ivan Hlinka des M18 2015.

« J’ai été très honoré », confie Hart. « C’est toujours un superbe honneur de représenter son pays, de rivaliser, de démontrer ses habiletés et de voir ce que le pays peut vous offrir. »

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