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Guy Lafleur

Mon père, mon ami

Peu de joueurs ont égalé les exploits de Guy Lafleur sur la glace, mais pour son fils, son principal héritage n’est pas celui d’une légende des Canadiens de Montréal : c’est celui d’un papa

Paul Edmonds
|
23 June 2022

Les enfants ont regard unique sur le monde, voyant la vie à travers le prisme charmant de l’innocence et de la tendresse.

C’est également ainsi que Martin Lafleur voyait son père. Ce n’était pas une vision idéalisée, mais plutôt un portrait réaliste du chemin qu’ils ont parcouru ensemble pendant plus de quatre décennies.

Pour la légende des Canadiens de Montréal Guy Lafleur, Martin était bien plus qu’un fils : il était un partenaire d’affaires, un coéquipier et surtout un grand ami.

Martin, qui a aujourd’hui 47 ans, vouait pour son père une admiration sans bornes, pas seulement parce qu’il était un célèbre joueur de hockey, mais aussi parce qu’il était un bon homme de famille pour lui, sa mère Lise et son jeune frère Mark.

« Le joueur de hockey a toujours fait partie de nos vies, mais c’était surtout l’être humain derrière qui était fascinant à observer. »

Guy Lafleur a joué dans la Ligue nationale de hockey pendant 17 saisons – entre 1971 et 1991 – principalement avec les Canadiens de Montréal, mais aussi avec les Rangers de New York et les Nordiques de Québec.

Il a remporté cinq coupes Stanley avec les Glorieux (1973, 1976, 1977, 1978 et 1979) et fut le premier joueur de la LNH à enfiler 50 buts pendant six saisons de suite ainsi que le premier à marquer 50 buts et 100 points pendant six saisons consécutives.

Sur la glace, Lafleur était unique. Son étoile brillait plus fort que celles du reste de la constellation de vedettes que produisaient les Canadiens à cette époque.

Il a électrisé les spectateurs du Forum de Montréal pendant 14 saisons grâce à sa vitesse fulgurante et à son tir formidable, en plus d’avoir terrorisé ses adversaires avec son coup de patin, ses habiletés offensives et sa furtivité hors du commun.

Pendant sa carrière, le natif de Thurso a été nommé à la première équipe d’étoiles à six reprises et a remporté trois trophées Art-Ross, deux trophées Hart, un trophée Conn-Smythe et trois trophées Lester-B.-Pearson (aujourd’hui le trophée Ted-Lindsay). Il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1988 et nommé l’un des 100 meilleurs joueurs de la LNH en 2017.

Il ne serait pas exagéré d’affirmer que Guy Lafleur était adoré par d’innombrables amateurs de hockey partout dans le monde et respecté même par les partisans des équipes adverses.

Mais pour son fils Martin, il n’était pas qu’un hockeyeur. Bien sûr, c’est le hockey qui l’a rendu célèbre, mais son impact sur toutes les personnes de son entourage dépasse le cadre du sport.

À l’extérieur de la patinoire, Lafleur était d’une générosité sans égal : il rendait souvent visite à de jeunes patients d’hôpitaux pour enfants et a fait don de milliers de dollars à la Fondation des Canadiens pour l’enfance.

Même après sa retraite, sa popularité n’a jamais décliné, particulièrement au Québec, où il était vénéré. Selon Martin, les partisans demandaient souvent à son père de leur signer un autographe ou de se faire prendre en photo avec lui, et il ne refusait jamais.

« Il était près des gens », se rappelle Martin, qui possède et gère Dello, une entreprise montréalaise spécialisée dans le traitement des paiements par cryptomonnaie.

« Même s’il a connu une carrière extraordinaire et qu’il était au sommet de son art, il a toujours été quelqu’un de terre à terre qui accordait toute son attention à son interlocuteur. »

Lafleur était si populaire et charismatique sur la glace et à l’extérieur qu’on lui a donné non pas un, mais deux surnoms pendant sa carrière.

Le premier, « Flower », est une traduction littérale de son nom de famille, mais aussi une illustration de sa présence rayonnante comme hockeyeur et comme être humain.

Le deuxième, « Le démon blond », évoque une image dont bon nombre d’entre nous se souviennent : celle d’un Guy Lafleur, sans casque, qui file à toute allure sur l’aile droite, chevelure au vent.

Les deux sobriquets étaient souvent utilisés, mais pas par les mêmes personnes. C’étaient surtout ses amis proches et ses coéquipiers qui l’appelaient « Flower ». « Le Démon blond » – celui que Martin préfère – était plutôt donné par les partisans.

Né en 1975, au faîte de la riche carrière de son père, Martin, qui est maintenant lui aussi marié et parent, a toujours bien compris ce que son paternel signifiait pour le hockey, les Canadiens et les partisans, mais n’avait jamais pleinement pris la mesure de son importance avant le service commémoratif public tenu pour lui au Centre Bell le printemps dernier.

Guy Lafleur est décédé le 22 avril, à l’âge de 70 ans.

« J’ai constaté la tristesse des gens, admet Martin Lafleur. C’est alors que j’ai réalisé l’impact de l’être humain et à quel point il avait touché les gens.

« On ne me racontait pas des souvenirs reliés au hockey, mais des histoires personnelles. C’est ce qui m’a vraiment épaté, et ce n’est malheureusement qu’avec sa mort que je l’ai entièrement saisi. »

L’un des témoignages qui illustrent bien l’influence de Guy Lafleur à l’extérieur de la patinoire a été livré par un père de famille qui admirait le premier choix au total de 1971.

Martin explique que l’homme a été inspiré par la façon dont Lafleur a soutenu son plus jeune fils Mark, qui pendant 10 ans a souvent eu des démêlés avec la justice.

Faisant passer sa famille avant tout, Lafleur a toujours été aux côtés de son fils lors des procédures judiciaires, allant même jusqu’à contourner lui-même la loi pour l’aider.

Martin a prononcé une partie de l’oraison funèbre lors de la cérémonie célébrant la vie de son père. Il y a décrit brièvement, mais avec émotion et sincérité, l’impact qu’a eu Guy Lafleur sur le monde.

Ce discours éloquent était probablement un précurseur à celui que livrera Martin lorsqu’il acceptera au nom de son père l’Ordre du hockey au Canada ce mois-ci.

On soulignera sa contribution remarquable au hockey – et celle de deux autres personnalités honorées – lors du Gala et tournoi de golf de la Fondation Hockey Canada 2022 à Niagara Falls, en Ontario.

Bien qu’il s’agisse d’une reconnaissance posthume, Guy Lafleur a su qu’il allait recevoir cette prestigieuse distinction avant sa mort. Selon Martin, il en était très touché et honoré.

« Nous sommes très attachés à notre province et à notre pays, explique-t-il. C’est un immense honneur pour notre famille et nous sommes plus que reconnaissants de recevoir cet honneur en son nom. »

L’Ordre du hockey au Canada et les moments qui précéderont sa présentation officielle remueront bien des souvenirs chez la famille Lafleur, et surtout chez Martin.

Depuis sa jeune enfance – alors que les Canadiens ont remporté quatre coupes Stanley consécutives entre 1976 et 1979 – à la fin de la carrière de son père en 1991, il a passé beaucoup de temps dans les arénas, notamment au Forum de Montréal, au Madison Square Garden de New York et au Colisée de Québec, alors que Guy évoluait respectivement pour les Canadiens, les Rangers et les Nordiques.

Bien sûr, il regardait son père des gradins, mais il a souvent foulé les patinoires, côtoyant d’autres joueurs du Tricolore et leurs enfants et patinant avec eux avant ou après les entraînements. Il a également participé à des tournois de golf de l’équipe et a joué avec les Anciens Canadiens.

Ces interactions pendant son enfance compensaient un peu les absences de son père, le calendrier de la LNH faisant en sorte que les périodes à la maison des joueurs sont courtes pendant la saison.

« Pendant bien des années, je l’ai plus souvent vu à la télé qu’en personne, raconte Martin. Ce n’est qu’après sa carrière que j’ai vraiment pu passer du temps avec lui. J’ai eu de très bons moments pendant mon enfance, mais j’en ai eu encore plus quand il a accroché ses patins. C’était très important pour moi. »

Le hockey comptait beaucoup pour Guy Lafleur et sa famille, mais il n’était pas essentiel que les enfants suivent les traces de leur père. Évidemment, Martin a joué et joue toujours, mais il est plus passionné d’autres sports comme la planche à neige et le soccer.

« Les sports ont toujours fait partie intégrante de ma vie, mais le hockey n’en était qu’un parmi d’autres. Mon père ne nous a jamais mis de pression. Il voulait que nous nous amusions, peu importe ce que nous choisissions. »

Martin mentionne que son père était avare de conseils lorsqu’il jouait au hockey mineur et précise en rigolant qu’il était un entraîneur horrible.

Par contre, il soutient qu’il a beaucoup aimé jouer aux côtés de son père lors d’événements des Anciens Canadiens, même si celui-ci n’hésitait pas à souligner les erreurs de son fils.

Du moment où il a pris sa retraite jusqu’à son dernier souffle, Guy Lafleur était un homme occupé.

Martin et lui brassaient des affaires ensemble, ayant notamment été propriétaires de plusieurs restaurants. Au cours de la dernière décennie, Martin était en quelque sorte l’agent de son père, organisant ses déplacements et l’accompagnant à des événements comme des salons pour collectionneurs de cartes et de souvenirs.

« Nous étions très proches. Je suis extrêmement reconnaissant d’avoir pu passer tout ce temps de qualité avec lui. »

Guy Lafleur était aussi un grand patriote. Il était colonel honoraire de l’Aviation royale canadienne et a rendu visite plusieurs fois aux troupes en poste à l’étranger, par exemple au Koweït, en Afghanistan et en Ukraine. Il a également représenté son pays à la Coupe Canada, en 1976 et 1981, ainsi qu’au Championnat mondial 1981 de l’IIHF.

Parmi les autres distinctions et prix qui lui ont été conférés, soulignons le titre d’Officier de l’Ordre du Canada et celui de Chevalier de l’Ordre national du Québec.

« Ce fut un immense honneur pour lui de recevoir ces deux décorations, explique Martin. Il était Canadien français, mais il était vraiment fier d’être Canadien. »

Guy Lafleur laisse un héritage imposant, mais Martin tentera de se comporter adéquatement et de modeler son parcours sur celui de son père.

« Ses souliers sont impossibles à remplir, mais je ferai tout ce que je peux pour continuer d’honorer l’héritage de mon père à ma façon. C’est ainsi que nous avons été élevés. Encore aujourd’hui, nous devons tout aux admirateurs de mon père. Je continuerai de saluer sa mémoire avec plaisir. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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