L’Académie des habiletés Hockey Canada au service de l’apprentissage
Qu’il s’agisse de maintenir l’intérêt des élèves toute la journée ou de favoriser l’essor du sport dans la communauté, le programme de l’AHHC offre une expérience unique en son genre
Aider les élèves à acquérir de nouvelles compétences, à prendre confiance et à créer des liens durables, autant en classe qu’ailleurs, c’est ce que visent Shaune Beatty et Brett Cameron, deux professionnels du milieu de l’éducation.
À leurs yeux, la présence de l’Académie des habiletés Hockey Canada (AHHC) dans leurs écoles a des retombées importantes pour les jeunes.
« L’Académie des habiletés Hockey Canada offre une multitude de possibilités aux élèves », décrit M. Beatty, directeur des activités scolaires et superviseur du programme de l’AHHC pour la division scolaire Good Spirit à Yorkton, en Saskatchewan.
Good Spirit a introduit le programme dans ses écoles dans l’espoir de mettre en place une nouvelle culture, d’attirer de nouveaux élèves et de favoriser l’essor du hockey dans ses communautés. Cela fait maintenant quatre ans que les AHHC sont implantées à Yorkton.
« Certaines de nos académies comptent sept jeunes, dont quelques-uns qui n’avaient jamais joué auparavant. Quelques classes ont même organisé des collectes d’équipement afin de rendre le sport plus accessible et plus répandu dans la communauté. »
Plus de cent vingt élèves de sept écoles à Yorkton participent au programme de l’AHHC. Pour beaucoup d’entre eux, c’est une façon de poursuivre leur parcours scolaire avec un plus grand intérêt.
« Les commentaires que je reçois se rapportent beaucoup à l’implication. Les jeunes ont hâte d’aller à l’école. Leurs journées se trouvent à être scindées, ce qui leur donne une pause de l’enseignement magistral. Cette implication, qui va au-delà de la salle de classe, est ce qu’ils et elles apprécient le plus. »
L’objectif du programme de l’AHHC consiste d’une part à favoriser la réussite scolaire en créant un équilibre entre les études et le sport et, d’autre part, à améliorer les habiletés au hockey.
« Je pense notamment à deux anciens du programme dans notre communauté, qui ont poursuivi leur cheminement et font maintenant partie d’académies de plus grande envergure. C’est formidable de voir ces jeunes motivés avoir de telles occasions. »
En tant qu’ancien hockeyeur, Brett Cameron fait de son mieux pour transmettre le savoir qu’il a acquis comme joueur à ses élèves de l’école secondaire Miramichi Valley de Miramichi, au Nouveau-Brunswick.
« Je cherche simplement à transmettre mes connaissances », explique-t-il.
L’AHHC de Miramichi Valley a connu une forte expansion depuis son introduction à l’automne 2020. À l’origine, le programme n’était offert que sur un semestre aux élèves de 9 e et 10 e années ainsi qu’aux élèves en immersion française. En 2021, il était offert en français et en anglais à chacun des deux semestres. Et aujourd’hui, on compte 24 élèves – des garçons et des filles de différents niveaux d’habileté – qui participent au programme chaque semestre.
« Des sourires fendus jusqu’aux oreilles, c’est ce qu’on voit en permanence sur la glace, poursuit M. Cameron. La progression est claire et se fait au rythme de chacun et de chacune. Les jeunes s’amusent tout en s’améliorant. »
Grâce à l’AHHC, les élèves de Miramichi Valley peuvent non seulement apprendre les habiletés de base sur la glace, mais aussi d’obtenir leurs certifications en arbitrage et en entraînement.
« Cela dépasse le simple cadre du hockey, et c’est un net avantage du programme. C’est tellement gratifiant de voir les jeunes s’améliorer et travailler sur leurs habiletés, tant sur la glace qu’à l’extérieur de la patinoire. Eux n’ont pas toujours conscience de leurs progrès en classe, mais nous voyons bien les changements et l’évolution de semaine en semaine. »
Les élèves ne sont pas les seuls à bénéficier du programme. En tant qu’instructeur-chef, mais aussi comme enseignant d’histoire et d’éducation physique et dans son rôle d’entraîneur au niveau AAA, Brett Cameron voit bien à quel point le programme de l’AHHC l’a lui-même aidé.
« Je m’améliore comme entraîneur. Tout ce temps et ces efforts investis dans le programme m’aident beaucoup derrière le banc au hockey mineur. Je suis très reconnaissant d’avoir la chance d’enseigner à ces jeunes les bases du hockey, sans oublier tous les bienfaits indirects qu’ils et elles retirent du programme. »
Bien que l’AHHC ait donné lieu à de nombreux souvenirs mémorables, il y a un moment en particulier qui ressort du lot pour M. Cameron. L’automne dernier, les Maritimes ont accueilli le Défi mondial de hockey junior A à Truro, en Nouvelle-Écosse. Max Jardine, un ancien joueur de l’AHHC, était du tournoi. L’ensemble des élèves inscrits à l’AHHC se sont rendus sur place pour voir Jardine affronter les meilleurs.
« C’était la preuve que tout est possible. Pour ceux et celles qui ne jouent pas forcément à un échelon élevé, c’était super de voir à l’œuvre un ancien de l’AHHC à ce niveau de compétition. »
Le programme de l’AHHC est maintenant présent dans plus de 150 écoles réparties dans huit provinces, et le nombre continue de grimper. Brett Cameron y va de quelques conseils à l’intention des autres exploitants : « L’objectif, c’est d’abord de s’adapter au niveau de chacun et de chacune, et ensuite, de s’assurer de leur progression. Pour que les jeunes s’amusent et prennent confiance au maximum, ils doivent recevoir un bon enseignement et constater eux-mêmes les progrès réalisés au cours du semestre. »
Pour Shaune Beatty, là où le programme prend toute sa signification, c’est en créant des partenariats au sein des communautés et en aidant ainsi les petites écoles à surmonter les obstacles auxquels elles peuvent être confrontées.
« Évitons de concentrer tous nos efforts sur les joueuses et les joueurs les plus doués, poursuit-il. Par la force des choses, ces jeunes vont s’améliorer, ne serait-ce que par le temps supplémentaire qu’ils et elles passent sur la glace. Les récits les plus marquants sont souvent ceux de filles et de garçons qui ont moins d’expérience, ou même qui en sont à leurs premiers coups de patin. Le succès des AHHC tient en partie à ces jeunes qui s’initient au hockey avec intérêt. C’est la meilleure façon de favoriser l’essor de notre sport. Ce sont des élèves d’abord et avant tout, mais il y a là l’occasion de leur transmettre la passion du hockey. Et ça, c’est pour la vie. »
De retour à l’aréna!
Après une saison 2020-2021 marquée par l’incertitude, un certain retour à la normale est plus que bienvenu par les associations de hockey locales et les Académies des habiletés Hockey Canada
On sent la fébrilité dans les arénas d’un océan à l’autre, à l’autre. Les patins sont tout juste aiguisés, les bâtons sont fraîchement recouverts de ruban, et les Canadiennes et Canadiens célèbrent le retour du hockey.
Après l’incertitude de la saison dernière, les associations de hockey locales et les Académies des habiletés Hockey Canada sont bien soulagées du retour à la normale.
« On planifie des tournois et on joue des matchs hors concours; tout le monde a hâte de refaire partir la machine », explique Trevor Hanley, entraîneur d’une équipe AA de M18 à Martensville, en Saskatchewan.
À Kenora, en Ontario, tous les programmes du conseil scolaire de Dave Tressor ont dû être annulés l’an dernier en raison de la COVID-19. Mais cette année, le hockey sera de retour à l’école secondaire de Beaver Brae dès février.
« Nous sommes vraiment contents de relancer l’académie avec nos élèves », se réjouit Dave Tressor, directeur adjoint de l’école.
L’année 2020 devait être la première de l’AHHC à la polyvalente Edwin Parr d’Athabasca, en Alberta. Pour les élèves de 8e et de 9 e année, cette attente n’a qu’attisé le désir.
« Dès qu’on me parle de l’académie, j’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles, confie la directrice adjointe Brenna Liddell. Je me sens comme une enfant le jour de Noël. Nos jeunes s’amusent comme des fous, et les parents se sont bien adaptés. »
« J’ai passé deux semaines à rencontrer les jeunes avant les vacances de novembre. On parlait de l’école et des présences, et je leur demandais comment ça se passait, à l’académie de hockey. Ils disaient tous que c’est la meilleure chose au monde. »
À Whitehorse, l’école secondaire Porter Creek a pu tenir son AHHC l’an dernier, mais en raison des restrictions sanitaires, l’accent était mis sur le développement des habiletés.
« Je pense que les jeunes ont hâte de pouvoir en faire plus cette année », indique Amy Vermeulen, l’instructrice principale du programme.
L’académie n’aura lieu que dans la deuxième moitié de l’année scolaire, mais les élèves trépignent déjà à l’idée d’un certain retour à la normalité pour le programme de hockey.
« Je les vois dans les corridors, raconte Vermeulen. Ils disent qu’ils ont hâte que le semestre soit fini pour pouvoir enfin commencer le programme de hockey. »
Même son de cloche dans les associations de hockey locales partout au pays. À l’Île-du-Prince-Édouard, les équipes sont de retour sur la glace, la principale différence cette année étant qu’elles peuvent être à l’aréna plus longtemps avant les séances d’entraînement et les matchs.
Blaine Fitzpatrick, entraîneur de hockey mineur pour l’équipe féminine AAA de M15 à Charlottetown, sait que ce temps permet à ses athlètes de se rapprocher.
« Elles veulent juste que ça redevienne comme avant. Elles veulent pouvoir jaser et niaiser ensemble avant d’aller sur la glace. On s’en rapproche. On a régulièrement droit à 30 minutes. Les filles ont le temps de s’amuser un peu. Il y a beaucoup de fébrilité. On pourrait potentiellement avoir une saison normale, une saison comme avant la COVID. »
À Yellowknife, les joueurs s’ennuient des tournois.
« Normalement, on joue contre les équipes des petites municipalités, explique l’entraîneuse adjointe au niveau M7 Patricia Parker. Ici, à Yellowknife, ou chez eux. On peut visiter leur coin un peu, ils peuvent venir à la piscine. Ça manque beaucoup aux enfants en ce moment. »
Trevor Hanley dit que tout le monde est de retour sur la glace dans son association : les équipes de M7 à M11 s’entraînent, et les équipes de M13, M15 et M18 ont déjà commencé à disputer des matchs ou s’apprêtent à le faire. L’an dernier, les séances d’entraînement étaient permises en Saskatchewan, mais il fallait se limiter à huit joueurs sur la glace.
« Il a fallu être créatif pour que les jeunes s’amusent. Nos entraîneurs ont hâte de reprendre les entraînements normaux, d’avoir toute l’équipe sur la glace et de pouvoir être derrière le banc pendant les matchs », raconte-t-il.
Certes, la pandémie a été mère de créativité et de flexibilité. Compte tenu des restrictions dans les vestiaires au Yukon, Patricia Parker a dû trouver de nouvelles façons d’aider ses mini-hockeyeurs à se préparer.
« Ils venaient tout habillés, mais il fallait les aider à lacer et délacer leurs patins. Ça nous a rapproché d’eux, parce que pendant ce temps-là, on parlait un peu avec chaque enfant, par exemple ce qu’ils ont fait en fin de semaine ou de ce qu’ils ont mangé. »
Blaine Fitzpatrick, lui, s’est inspiré de la NFL : l’an dernier, il a créé un livre de jeu détaillant les systèmes de marquage, que ses joueurs peuvent étudier à leur guise.
« On a moins de temps sur la glace pour passer en revue les trios, donc ça leur donne la chance d’étudier à la maison, quand ça leur convient. »
Malgré tout ce que la pandémie a entraîné, les gens de partout au Canada comptent bien utiliser le hockey pour promouvoir un mode de vie sain.
« La santé mentale a beaucoup souffert. Pas seulement en Saskatchewan, mais d’un océan à l’autre, à l’autre, résume Dave Tressor. Le programme d’académies de hockey est un beau moyen d’amener les élèves à pratiquer un sport et socialiser. »
Maintenant que notre sport est de retour, tout le monde se prépare à renouer avec le meilleur sport au monde.
« Je suis content de voir que le reste de leur passage en hockey mineur se déroulera peut-être normalement, et aussi de les voir s’amuser sur la patinoire avec leurs amis, se réjouit Fitzpatrick. Ils vont travailler fort et s’améliorer, et qui sait ce que l’avenir leur réservera? Je suis vraiment content pour les jeunes. »
Créer une culture positive
L’accent sur l’inclusion mis par les Académies des habiletés Hockey Canada favorise une culture positive pour ceux et celles qui pratiquent notre sport partout au pays
Au début de chaque année scolaire, Ryan Miller livre le même discours à ses élèves de l’Académie des habiletés Hockey Canada de l’école primaire Osoyoos, dans la ville du même nom, en Colombie-Britannique.
« Je leur dis que c’est tout un privilège de faire partie d’une organisation comme Hockey Canada », explique celui qui est à la tête de l’Académie depuis plus d’une décennie. « Il s’agit de l’une des plus grandes organisations sportives au monde; s’ils en doutent, je leur suggère d’aller visiter le Hall des champions, à Calgary. »
« Je leur explique que Hockey Canada crée une culture qui valorise le travail acharné et le respect de tous. »
En juin dernier, Hockey Canada a fait un pas de géant vers la consolidation d’une culture plus sécuritaire, respectueuse et inclusive sur la glace : l’adoption de la section 11 des règles de jeu de Hockey Canada, qui regroupe tous les types de maltraitance, a été approuvée. Il y aura dorénavant des punitions claires décernées aux joueurs et aux officiels d’équipe qui ont un comportement inapproprié.
En outre, un nouveau système qui facilitera le signalement d’incidents discriminatoires a aussi été mis en place. Hockey Canada, comme tout le monde, souhaite que les arénas soient libres de toute discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, la couleur de la peau, la religion, l’âge, l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou un handicap.
« Hockey Canada est résolue à rendre le hockey sécuritaire et inclusif pour toute personne qui souhaite y participer, et l’ajout de la section 11 donne à nos 13 membres, aux associations de hockey locales et aux officiels partout au pays des critères bien définis pour appliquer les règles portant sur les différents types de comportements inappropriés », a affirmé Tom Renney, chef de la direction de Hockey Canada, lors de l’annonce du règlement. « Nous croyons qu’il s’agit d’une mesure importante pour veiller à limiter le nombre d’incidents qui se produisent sur la glace et ailleurs, et que ceci mènera à une pratique de notre sport exempte de mauvais traitements, de discrimination, de racisme et de toutes formes de maltraitance pour les joueurs de tous âges. »
Ryan Miller est ravi par ces changements.
« Nous observons un changement par rapport à ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. C’est bon de voir que les décisions prises au sommet ont des retombées jusqu’à l’échelle communautaire. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais je crois que des mouvements comme Vérité et réconciliation et Black Lives Matter incitent les gens à vouloir mieux comprendre ces enjeux. »
L’inclusion, qui représente un aspect important de la promotion d’une culture positive auprès des participants, a toujours été l’un des principes fondamentaux des établissements affiliés à l’AHHC partout au pays.
David Ruggiero, coordonnateur de l’AHHC pour le district scolaire Central Okanagan Public Schools jusqu’en 2019 et aujourd’hui instructeur sur glace à temps partiel, a vu des élèves de toutes sortes d’horizons participer au programme.
« Dès le début, nous avons eu plusieurs élèves qui proviennent de l’étranger, explique-t-il. Cette année, nous avons un joueur mexicain. Il avait déjà joué au hockey sur patins à roues alignées, mais jamais au hockey sur glace. Il apprend vite! »
« Chaque début d’année, nous discutons en classe du privilège que nous avons de faire partie de ce programme et de voyager dans le cadre de celui-ci. Même à l’aréna, nous sommes toujours membres du district scolaire 23 et devons respecter les règlements et principes qui s’appliquent en classe. »
Pour contrer l’intimidation dans le programme des AHHC, le district scolaire Central Okanagan Public Schools a notamment décidé que le directeur adjoint de chaque école participerait au processus disciplinaire lorsque nécessaire. Les dirigeants des écoles s’engagent ainsi à veiller à ce que la culture à l’aréna reflète celle préconisée dans leurs établissements.
En fin de compte, pour faire en sorte que les programmes des AHHC soient exempts de maltraitance, il faut amener les élèves à avoir à cœur d’être des ambassadeurs du respect, croit Ryan Miller.
« Nous parlons de la façon de créer une culture sécuritaire et respectueuse. On ne contrôle pas ce qui nous arrive au quotidien, mais on contrôle notre attitude et les efforts qu’on met. C’est ce qui dicte notre réaction aux événements qui surviennent. »
« Nous voulons créer une culture où prime la réflexion. Ce sont eux qui décident s’ils me suivent ou non. Je leur dis que j’espère leur avoir prouvé que je suis digne de confiance, bien organisé, travaillant et un bon leader. Je veux que nous réfléchissions quand nous regardons des exercices et que nous réfléchissions à comment nous pouvons offrir notre soutien à nos coéquipiers. »
Entrevue avec Kristen Campbell
De l’Académie des habiletés Hockey Canada à l’équipe nationale féminine du Canada : comment l’école secondaire Shaftesbury a aidé Kristen Campbell à atteindre ses objectifs
Lorsqu’elle avait 16 ans, Kristen Campbell a fait le grand saut : elle est partie de sa ville natale de Brandon, au Manitoba, pour aller à l’école secondaire Shaftesbury, une Académie des habiletés Hockey Canada (AHHC), à Winnipeg.
Huit ans plus tard, la gardienne de but lutte pour une place au sein de l’équipe olympique féminine du Canada. Malgré la centralisation, Kristen a pris le temps de nous parler de son expérience à l’AHHC et de l’incidence que continue d’avoir le programme sur elle.
Hockey Canada (HC) : Pourquoi as-tu décidé d’aller dans une AHHC?
Kristen Campbell (KC) : J’ai quitté la maison car je savais qu’une AHHC maximiserait mon développement. Je pouvais m’entraîner tous les jours avec l’équipe. C’était fantastique. Puisque le hockey faisait partie du programme scolaire, tous mes cours d’éducation physique se déroulaient sur la patinoire. Comme mes objectifs étaient de jouer dans la division 1 de la NCAA et de faire l’équipe nationale, c’était un pas dans la bonne direction. À Shaftesbury, j’ai joué pour d’excellents entraîneurs expérimentés qui ont aidé beaucoup de filles à se rendre en division 1. Plusieurs facteurs ont contribué à ma décision, mais je savais que c’était la chose à faire pour développer mes habiletés et atteindre mes objectifs.
HC : Comment ton expérience dans une AHHC t’a-t-elle préparée à jouer dans la NCAA et pour Équipe Canada?
KC : J’ai appris des tas de choses, mais surtout à bien gérer mon temps. Même si nous voyagions beaucoup, nous étions sur la patinoire tous les jours. C’était intense, mais une fois à l’université, j’étais bien préparée pour ce rythme de vie. Le fait d’avoir eu un horaire d’entraînement si chargé à un jeune âge m’a bien sûr aussi aidée lorsque j’ai été invitée au camp d’Équipe Canada.
HC : Quel est ton souvenir préféré de l’AHHC?
KC : Tous les moments que j’ai passés avec mon équipe, sur la patinoire et à l’extérieur. C’était tellement plaisant! Je n’étais jamais allée à l’école avec mes coéquipières et là-bas, je les côtoyais en classe, quand je faisais mes devoirs, dans le vestiaire, sur la route : j’étais toujours avec elles. C’était l’expérience de hockey ultime et j’adorais ça.
HC : Quel entraîneur ou instructeur à Shaftesbury a une grande influence sur ta vie?
KC : Mon entraîneur des gardiennes de but était Gord Woodhall, qui est maintenant avec l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans. Je n’avais jamais travaillé avec un entraîneur des gardiennes de but à temps plein : il était là à tous nos entraînements et avait toujours un plan pour mon développement. Nous avions toujours quelque chose sur quoi travailler. Il était aussi mon professeur de psychologie et de mathématiques. Il connaissait très bien l’aspect mental du sport et m’a beaucoup aidée de ce côté. Nous nous parlons encore régulièrement. Il a eu et a toujours une grande influence sur moi.
Une leçon de hockey
Désireuse de goûter au patrimoine canadien, une élève allemande d’un programme d’échanges a sauté sur la glace avec l’Académie des habiletés Hockey Canada
Laura Toews, une élève originaire de Kierspe, en Allemagne, qui participait à un programme d’échanges, voulait goûter pleinement à ce que le Canada avait à lui offrir.
Elle s’est donc inscrite au programme de l’Académie des habiletés Hockey Canada (AHHC) du Morden Collegiate Institute au Manitoba, où elle a pu sauter sur la glace pour la première fois avec l’aide de ses enseignants et de sa famille, qui lui ont donné un coup de main pour obtenir tout l’équipement nécessaire.
L’attitude positive de Laura et son désir ardent de s’améliorer ont fait d’elle une élève des plus agréables. Quels ont été ses moments préférés de son expérience auprès de l’AHHC?
« Je n’oublierai jamais la première journée, j’ai fini un exercice, j’étais dernière et, quand je me suis arrêtée, le reste de la classe a donné des coups de bâton sur la glace pour saluer mon effort. J’ai senti mon visage rougir, mais j’étais fière de moi. »
« Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai déjoué le gardien pour marquer mon premier but. »
« Regarder les résultats de mes tests d’habiletés et voir d’énormes améliorations comparativement au début de l’année. »
« Découvrir qu’il est vrai qu’un casque peut déformer une coupe de cheveux. »
Forte d’une confiance qu’elle n’avait pas au début du programme, Laura a hâte de rentrer chez elle en Allemagne à la fin de l’année scolaire pour partager sa nouvelle passion pour le sport du Canada avec sa famille.
Et quel sera son plus beau souvenir de l’AHHC?
« J’ai l’impression que le programme convient à tous ceux qui veulent non seulement apprendre à jouer au hockey, mais aussi forger leur caractère », dit-elle. « À tous ceux qui veulent repousser leurs limites et accroître leur patience et leur confiance. À tous ceux qui aiment s’amuser et sentir qu’ils appartiennent à une équipe. Et si, en plus, on développe quelques habiletés au hockey, c’est tant mieux. »
Dans les coulisses du hockey
Lors d’un voyage en Alberta, des élèves de l’AHHC à Regina ont fait un arrêt au siège social de Hockey Canada
Les élèves de neuvième année et le personnel de l’Académie des habiletés Hockey Canada de l’école secondaire Martin Collegiate à Regina, Sask., ont séjourné en Alberta du 24 au 26 avril pour leur activité sportive et éducative annuelle.
Le programme mixte a passé une journée à Calgary, où les participants ont pris part à une séance de développement des habiletés sur glace amusante et stimulante dirigée par le personnel de Hockey Canada aux installations de WinSport Canada. Les élèves ont également visité le Performance Training Centre (PTC), le centre d’entraînement de WinSport, où ils ont assisté à une présentation sur les installations de classe mondiale donnée par le personnel professionnel et bien préparé du PTC.
De plus, les élèves ont visité les installations de Hockey Canada, où ils ont pu partager l’expérience vécue par les athlètes des équipes nationales dans le vestiaire, en plus de voir le gymnase d’Équipe Canada et le Hall des champions, qui offre un survol de l’histoire et des succès du hockey canadien.
La journée s’est conclue par une visite éducative du Panthéon des sports canadiens, qui contient une foule de trésors nationaux.
Les élèves et le personnel de l’école secondaire Martin Collegiate tiennent à remercier Hockey Canada et WinSport Canada pour une expérience magnifique!
Prendre la route pour le hockey
Des élèves de l’AHHC de la KLO Middle School à Kelowna sont allés en Alberta pour vivre des expériences amusantes sur la glace et hors glace
Le moment que tous attendaient – depuis des jours, des semaines, voire des mois – était enfin arrivé.
À 6 h le 12 mars, nous sommes partis d’Okanagan pour suivre un itinéraire rempli d’activités amusantes. Le trajet de 10 heures en autobus était long, mais il y avait toujours quelque chose à faire. Ça nous a donné la chance d’apprendre à mieux connaître nos camarades de classe.
Le fait saillant de la première journée était sans aucun doute l’arrêt pour aller patiner sur le lac Louise. Quel endroit merveilleux! À notre arrivée à l’hôtel, tout le monde avait énormément d’énergie. Nous avons décidé qui dormirait où et nous étions prêts pour la nuit.
Mardi, nous avons eu une séance sur glace au West Edmonton Mall, qui a été vraiment géniale. Nous sommes aussi allés au parc aquatique World Waterpark du centre commercial (qui était gigantesque), nous avons eu un dîner d’équipe au Boston Pizza et nous avons terminé le tout au cinéma.
Mercredi, nous avons commencé notre journée en nous rendant à l’Université de l’Alberta pour jouer au soccer et au football, avant d’assister à l’entraînement sur glace matinal des Sharks de San Jose. C’était vraiment fantastique d’avoir l’aréna à nous seuls pour profiter de ce moment!
Ensuite, nous sommes allés à Galaxyland pour faire d’autres activités plaisantes et tisser des liens au sein du groupe. Cette soirée-là, nous sommes retournés à la Rogers Place pour assister au match entre les Oilers et les Sharks, une victoire enlevante de 4-3 pour San Jose. C’est toute une expérience que de regarder un match de la LNH en personne avec tous ses amis!
Après notre séjour à Edmonton, je ne voulais pas rentrer à Kelowna… mais toute bonne chose a une fin.
Je fais partie de l’Académie des habiletés Hockey Canada depuis deux ans. C’est réellement mieux qu’un cours d’éducation physique normal, parce que tout le monde est sportif et prêt à pratiquer n’importe quel sport. Sur la glace, nous sommes nombreux à avoir grandement amélioré nos habiletés. Merci à tous ceux au sein de l’AHHC qui ont rendu ce voyage possible.
Hockey Canada, Floorball Canada et Floorball Pro s'associent pour intégrer le floorball dans les écoles primaires du Canada
CALGARY, Alberta – Hockey Canada a établi un partenariat avec Floorball Canada et Floorball Pro pour initier les élèves de la troisième à la sixième année au sport du floorball dans leurs cours d’éducation physique. Cette entente portera sur l’utilisation du floorball en tant que programme en gymnase pour l’initiation au hockey. Le lancement d’un programme pour les écoles primaires permettra à Hockey Canada d’être en contact avec une communauté d’environ 10 000 écoles.
Floorball : une introduction au hockey est un programme éducatif de 10 leçons comprenant des plans de leçons qui portent sur les éléments de base du floorball, tels que le maniement du bâton, les passes, les tirs et les matchs. Chaque leçon est formée de trois composantes : Se préparer, Les fondements et Apprendre à jouer.
« C’est un partenariat excitant pour Hockey Canada tandis que nous continuons de favoriser la croissance du hockey », commente Paul Carson, vice-président du développement du hockey chez Hockey Canada. « Nous souhaitons intégrer le hockey dans les écoles, faire en sorte que le hockey fasse partie du programme éducatif quotidien des jeunes Canadiens et c’est une superbe façon de le faire. »
Pour 499,99 $, les écoles participantes peuvent se procurer une trousse d’équipement comprenant tout ce dont elles ont besoin pour commencer. La trousse inclut :
- 12 bâtons X3M Campus 36 de Hockey Canada
- Un bâton de 103 cm Salming Matrix de Hockey Canada
- 12 Balles de floorball Salming Aero
- Un sac pour bâtons X3M Campus de Hockey Canada
- Programme éducatif de Hockey Canada pour le floorball (offert séparément au coût de 40 $)
- DVD Floorball : Un sport révolutionnaire
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Les écoles ont également la chance de s’inscrire à Floorball Canada pour avoir accès à des instructeurs qualifiés afin d’aider les enseignants à intégrer le floorball dans leur programme d’éducation physique en tant qu’initiation au sport du hockey sur glace.
Le floorball est un jeu rapide et excitant qui favorise l’action d’un bout à l’autre de la surface de jeu grâce à ses transitions rapides et à son déroulement fluide. Les règles, qui soulignent l’importance de la sécurité et de l’esprit sportif, sont conçues pour diminuer le risque de blessures sans nuire à la vitesse et aux habiletés liées au jeu. Les bâtons de floorball sont légers, peu dispendieux, durables et ne font pas de marques sur le plancher du gymnase. Le sport du floorball ne nécessite pas le port d’équipement protecteur; seuls un t-shirt, des shorts et des espadrilles sont requis.
Pour plus d’information, veuillez visiter le www.hockeycanada.ca/fr-ca/Hockey-Programs/Schools/Floorball.aspx et le www.floorballcanada.org.
Sherwood Skills Academy
Anthony Herrington thought it would be a great idea to teach hockey during regular school hours.
After completing his Masters of Education thesis at the University of Victoria, Herrington worked hard to bring his hockey coaching skills to his job as a physical education teacher at Sherwood Secondary School in Hamilton, Ont.
Based on his experience working with a similar school-based hockey program in Victoria while attending university, Herrington started teaching hockey skills to Grade 9 students in the fall of 1999.
Since that time, the program has grown to the point where 78 students in Grades 9 to 11 signed up to take the class this year and it has also become an official Hockey Canada Skills Academy.
“Personally, it has been a great experience to be involved in a ground-breaking program for hockey players regardless of their ability,” Herrington said. “Ice hockey is a sport that has not traditionally been taught in the P.E. curriculum and it has given me a chance to use my expertise during the school day.”
According to Paul Carson, Hockey Canada’s Director of Development, the Hockey Canada Skills Academy program is “one of the most dynamic new initiatives” introduced by Hockey Canada.
The 10th recommendation of the 1999 Molson Open Ice Summit led to the development of the HCSA program, explained Carson. The recommendation is an initiative to “promote cooperative efforts between school boards, local hockey associations and sponsors, to better utilize ice times and school facilities and move towards the development of school sports.”
By becoming a licensed Hockey Canada Skills Academy, Herrington said his program was enhanced through the use of drills, videos, and off-ice exercises, supplied by Hockey Canada. “And, of course, the Team Canada jerseys,” Herrington added.
In its second year as an official HCSA, the Hamilton – based program has drawn rave reviews from school administrators, teachers, students and parents.
“It’s a very, very positive program,” said Sherwood vice principal Doug Cihocki. “It’s a big addition to our school."
Ron Teufel, Sherwood’s PE department head and an on-ice instructor of the Grade 9 class, commended the local school board for being innovative and throwing their support behind the program.
“I thought it was a long shot, but I also thought it was a great idea,” said Teufel, recalling his impressions of the idea when he first heard about it. “It was something very new to the area – something new to Ontario.”
Rob Kitamura, an experienced NCCP Advanced II Level coach and the Scouting Coordinator for the OHL Barrie Colts, was hired as an on-ice coordinator for the program.
“He’s a great guy and an excellent hockey person,” said Herrington, who is also an Advanced II Level coach. “We’re really fortunate to have him. He’s really enhanced our program.”
“Personally I think it’s an excellent idea,” Kitamura said. “They should have them in most middle schools and secondary schools. It’s a perfect supplement to a regular hockey program.”
Currently in Grade 12 at Sherwood Secondary, Jordan Ward, 17, went through the program from Grade 9 to 12.
“It was awesome,” Ward said. “I liked it a lot. I just liked how we got to go to the rink to play during gym class.” Ward appreciated the extra hockey skills he learned during the daytime sessions.
“You could tell it made students better hockey players over the year,” he said, noting the instructors are first rate. “They were really good with us. They made sure we had a good time.”
Grade 10 student Brandon Key has enjoyed the lessons he has learned so far while taking the class.
“No matter how good you are, there’s always ways to improve yourself and get better,” said the 15-year-old, who enjoyed getting extra ice time and enhancing his knowledge of the game. “It’s a great way to meet new people and learn lots of things about hockey.”
Key can look forward to taking the program again next year, but he’s lobbying the instructors to offer the class in his senior year as well.
“We’re trying to get the teachers to put it in Grade 12 too,” Key said. While Ward is a AAA level player with the Hamilton Jr. Bulldogs and Key competes at the Minor Midget A level with the Chedoke Express, Herrington said the skills academy isn’t an elite program.
“It is co-ed and open to any student wishing to improve their skills,” Herrington said, noting the 70 per cent of the students who sign up are recreational house league players.
Regardless of their ability and level, students in the class get the opportunity to improve their skills, Kitamura said.
“It presents the community coach the opportunity to use his or her expertise to improve the skill level of each player,” he said. “It gives us the time to work on all the important things we as coaches tend to overlook in a competitive program or club situation.”
Making the program available to all levels of players was one of the school board’s main goals when it backed the initiative.
“There was concern from other schools that it would be an elite program,” Cihocki said. “It’s certainly not that. We’re not out raiding other schools for hockey talent.”
The on-ice sessions are based around skill development and not around team concepts.
“They do a lot of on-ice drills that sometimes don’t even involve sticks and pucks,” Cihocki said.
“We’re not game orientated,” Teufel added. “We’re all about skill development and having fun.”
For the instructors, seeing students have fun while learning skills is what the program is all about.
“The experience has been priceless,” Kitamura commented. “As the semester progresses you can see the players gain confidence and try the new skills they have learned.”
Teufel and Herrington agreed that seeing the positive reaction of the students is rewarding.
“Seeing the kids enjoy it, that’s probably one of the biggest rewards,” Teufel said.
“It’s rewarding for me because it does put fun into hockey,” Herrington said. “It’s great to see smiles on
their faces. That they are not scared to try new things is really rewarding as a teacher.”
Herrington explained that the students have to give up some of their free time to take the class. “We have to take a bus to the arena as the closest arena is about a 10 minute drive, so we use the lunch hour to get extra time for the class,” he said, noting that students usually eat their lunches on the way to the arena.
Once changed and on the ice, students receive almost an hour of instruction before heading back to school for their remaining classes.
During the introductory lesson each semester, Herrington encourages the students to enjoy their time on the ice and use it to enhance their skills.
“I bring them in and I say, ‘Look around everyone, there is no better place to be than in an arena during the school day. Nobody else is here. It is just you and the ice – let’s use it to have fun and to improve your skills’."
The sessions always include some sort of fun game, often incorporating the use of a tennis ball or ringette ring instead of a puck. Other times, students play a game of 3-on-3 with revised rules near the end of the class. “We’re doing some really cool things here,” Herrington said.
The Sherwood program has even attracted the interest of other schools. In March, a group of teachers, parents and students from Peterborough visited Hamilton to take in one of the Sherwood skills academy sessions.
“They had a couple students who actually participated in the on-ice sessions,” Teufel said.
“They were really impressed,” Herrington beamed.
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738
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