« C’est une occasion incroyable de voir ce qu’il est possible d’accomplir.
»
Pour la première fois depuis le Championnat mondial féminin 2016 de l’IIHF,
l’équipe nationale féminine du Canada revient à Kamloops cette semaine pour
affronter les États-Unis dans le cadre de la Série de la rivalité. Le match
sera l’occasion de voir les meilleures joueuses de hockey en action, mais
aussi, pour la Ville de Kamloops, de montrer combien le hockey féminin
s’est développé dans la communauté.
Six ans après le match pour la médaille d’or où les États-Unis ont vaincu
le Canada 1-0 en prolongation, Norm Daley, coprésident du Mondial féminin
2016, ressent le même enthousiasme tandis que l’élite mondiale a
rendez-vous en Colombie-Britannique.
« On remarque un réel engouement chez les jeunes femmes qui s’intéressent à
la Série de la rivalité », affirme Daley, qui est aussi le président des
Blazers de Kamloops, de la Ligue de hockey de l’Ouest. « C’est excitant
pour elles de voir leurs modèles d’Équipe Canada jouer dans la communauté.
»
Le match de la Série de la rivalité sera le troisième événement de hockey
international à Kamloops en huit ans. Outre le Mondial féminin, la ville a
accueilli la Coupe des 4 nations 2014, où le Canada a remporté sa 14 e médaille d’or du tournoi, et où participaient également les
États-Unis, la Finlande et la Suède.
La communauté du hockey de Kamloops n’a jamais raté une occasion d’afficher
son soutien au hockey féminin. Comme on prévoit que le match de la Série de
la rivalité sera disputé devant une salle presque comble au Sandman Centre,
aréna des Blazers, l’intérêt pour l’événement ne fait aucun doute, selon
Daley.
« La communauté parle beaucoup de l’importance de ces matchs pour les
filles et les femmes, parce qu’ils leur ouvrent le champ des possibilités,
dit-il. Les billets du match ont été écoulés dès leur mise en vente – c’est
révélateur de la vitalité du hockey féminin. »
Le legs de la Série de la rivalité, de la Coupe des 4 nations et du
Championnat mondial féminin de l’IIHF va au-delà des événements eux-mêmes.
Au fil des ans, ils ont suscité l’enthousiasme et attiré l’attention des
jeunes filles sur le hockey, ce qui a entraîné une hausse des inscriptions
dans la ville.
Nathan Bosa, président du conseil d’administration de l’Association de
hockey mineur de Kamloops, se souvient du Mondial féminin 2016. Bien que
l’événement ait eu lieu avant son mandat à l’association, il a vu son
impact positif sur les jeunes athlètes et le jeune public, dont sa fille.
Il note qu’année après année, la croissance et l’accessibilité du hockey
féminin continuent d’ouvrir des portes aux joueuses qui veulent poursuivre
leur carrière.
« Au cours des dernières années, le sport s’est développé et nous avons
modernisé le système pour offrir plus de ressources à nos ligues, explique
Bosa. Notre association dirigeante [l’Association de hockey amateur
d’Okanagan Mainline] a mis en place un programme conçu exprès pour garder
les filles jouant au plus haut niveau et leur donner une voie à suivre.
« En formant des équipes régionales, poursuit-il, nous avons pu ouvrir nos
frontières et accueillir des joueuses de Clearwater ou Logan Lake, et ainsi
élargir le bassin de recrutement des équipes. Ces matchs sont très
stimulants pour le moral des associations locales, parce qu’ils motivent
les gens à trouver de nouvelles idées pour nourrir la croissance. »
Tout comme Daley, Bosa ressent l’engouement à l’approche de la Série de la
rivalité. Et pour cause : ce sera l’occasion de voir Équipe Canada,
championne olympique et mondiale en titre. Rien de moins que le meilleur du
hockey.
Bosa et sa fille seront au Sandman Centre jeudi pour le match, mais cette
fois, ce sera au tour de sa fille de l’emmener voir, comme il le dit
fièrement, « ce qu’elle aime, et elle a très hâte de le faire ».
« L’événement inspire tout le monde, souligne Bosa. Aller voir ces joueuses
sur la glace, réaliser à quel point elles ont du cran, les jeunes filles
qui les regardent comprennent que tout est possible, et cela leur donne une
confiance extraordinaire. »