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La contribution des jeunes au Mondial

Les joueurs de la formation canadienne à Prague étaient jeunes mais expérimentés

Wendy Graves
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10 juin 2015
|

Ça n’augurait pas bien pour l’équipe nationale masculine du Canada. Après 20 minutes dans son match de la ronde préliminaire contre la Suède au Championnat mondial de hockey sur glace 2015 de l’IIHF, les Canadiens n’avaient obtenu que cinq tirs au but contre 14, tirant de l’arrière 3-0.

Le Canada avait besoin d’être secoué et surtout de marquer un but. Un jeune de 19 ans s’en est chargé. En début de deuxième période, le plus jeune joueur de l’équipe,  Aaron Ekblad, qui deux matchs auparavant était devenu le plus jeune défenseur de l’histoire à faire vibrer les cordages pour le Canada, s’est emparé d’une rondelle libre pour marquer dans la circulation, inscrivant ainsi son pays au pointage. Au cours des 40 dernières minutes, les Canadiens ont bombardé leurs rivaux scandinaves de 34 tirs contre 18, comptant six fois et n’accordant qu’un seul filet. Tyler Ennis, l’auteur du but gagnant, était le plus âgé des six buteurs.

Il a 25 ans.

« Lorsque nous avons monté l’équipe, je ne me souviens pas quand nous avons commencé à remarquer l’âge de nos joueurs », raconte Scott Salmond, vice-président des activités hockey et des équipes nationales chez Hockey Canada. « Tout ce que nous avions en tête, c’était de sélectionner les meilleurs joueurs et heureusement, quand vous analysez notre programme, nous avons beaucoup de bons jeunes. »

L’entraîneur-chef Todd McLellan avoue que l’âge n’a jamais été un élément de considération.

« Nous savions que ces joueurs pouvaient évoluer à un haut niveau », dit-il. « La plupart des gars avaient des rôles de chef de file et de meneur offensif avec leur formation et nous avons dû monter un groupe pour faire en sorte que l’ensemble soit plus important que chaque composante. »

La présence de vétérans a été assurée par des joueurs comme Jason Spezza, Brent Burns, Dan Hamhuis et Mike Smith.

« Ils ont joué un grand rôle pour unir ce groupe dans les moments opportuns », commente McLellan. Selon lui, ils ont également fait la différence pour cette équipe, soulignant au passage leur apport quant à la charge de travail et lors des journées de congé. « Nous voulions qu’ils contribuent à guider l’équipe. »

Même si le cœur de la formation était relativement jeune – 16 des 23 joueurs étaient âgés de 25 ans ou moins – cette équipe était loin de manquer d’expérience. Au total, ce groupe avait gagné des médailles au Championnat mondial junior de l’IIHF (10), au Tournoi commémoratif Ivan Hlinka (11 – toutes d’or), au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans (sept), au Championnat mondial de hockey sur glace des M18 de l’IIHF (quatre) et aux Jeux olympiques d’hiver (une), sans oublier l’obtention d’une Coupe Spengler (Matt Duchene et Tyler Seguin).

Cette expérience au sein du Programme d’excellence a joué un rôle majeur dans leur préparation pour le gros tournoi à Prague. Elle leur a probablement aussi servi de motivation additionnelle.

« Fait intéressant, plusieurs d’entre eux qui avaient déjà fait partie du programme n’ont jamais gagné », analyse Salmond. « Plusieurs joueurs avaient de l’expérience sur la scène internationale et connaissaient les attentes qui viennent avec le fait de porter la feuille d’érable, mais les plus récentes séquences sans médaille d’or au Mondial junior et au Championnat mondial avaient fait en sorte qu’ils avaient encore plus faim. »

« Dès que cette équipe a été assemblée, nous avions le sentiment que les gars voulaient aller jusqu’au bout », raconte Salmond. « Je crois que les déceptions vécues au Mondial junior et au Championnat mondial ont fait en sorte que les joueurs ont pu se motiver encore plus et qu’ils se sont dit qu’ils n’allaient pas laisser cela arriver encore. »

Le Championnat mondial de hockey sur glace 2015 de l’IIHF est un événement majeur en Europe, avec 160 diffuseurs présents et plus d’un milliard de téléspectateurs. « C’est un événement gigantesque. Les joueurs comprennent ce qu’il représente et ils veulent gagner », explique Salmond. « Ils ont l’expérience grâce à la LNH ou nos programmes pour y arriver. »

Les plus jeunes joueurs peuvent se faire épauler par les vétérans. « De ces derniers, ils ont pu profiter de leur expérience au tournoi », témoigne McLellan. « Comment doit-on se sentir, quelle est la prochaine étape, quand le parcours devient-il difficile, quand est-il plus facile. »

Le Championnat mondial contribue grandement à rendre les joueurs meilleurs, selon Salmond, et cela se fait en côtoyant des joueurs qui ont déjà passé par là et qui ont eu du succès à l’événement (Burns, Hamhuis et Spezza ont six médailles au total) et d’autres qui sont dans la LNH depuis longtemps.

« La raison pour laquelle les plus jeunes sont bons, c’est parce qu’ils sont intelligents », commente Salmond. « Les joueurs intelligents vont accumuler le plus de connaissances et d’expérience possible des joueurs qui les entourent. Plusieurs d’entre eux, même s’ils n’ont que 23 ou 24 ans, sont des meneurs dans leur équipe de la LNH. Maintenant, je pense qu’ils font partie de notre groupe de meneurs et que les autres se tourneront vers eux pour se faire guider. »

Spezza et Burns ont été nommés respectivement Meilleur avant et Meilleur défenseur par la direction de l’IIHF, mais leurs coéquipiers plus jeunes ont également fait leur marque à Prague.

Taylor Hall s’est joint à Spezza et Burns à l’équipe d’étoiles des médias. Ryan O’Reilly et Duchene se sont démarqués quant aux mises au jeu, remportant chacun les deux tiers d’entre elles. Sean Couturier a terminé avec un différentiel de +13 et n’a jamais été sur la glace lors d’un but accordé à forces égales. Seguin et Hall ont fini premier et troisième dans la colonne des buts marqués. Ennis a démontré des habiletés et de la rapidité lors d’un enroulé qui s’est avéré le but gagnant pour la médaille d’or contre la Russie. Et Jordan Eberle, Hall et Duchene ont terminé deuxième, troisième et cinquième chez les meilleurs pointeurs de la compétition.

« Nous avons passé les ères de Gretzky-Lemieux et Sakic-Blake-Iginla », note McLellan. « Lorsque j’observe ce groupe, je pense qu’il s’agit de la prochaine génération d’équipes canadiennes. »

Équipe Canada de cette année a terminé avec un dossier de 10-0 au championnat mondial, remportant chaque match en temps réglementaire. Il s’agissait de la troisième médaille d’or gagnée par une équipe masculine sur la scène internationale cette saison. Au Championnat mondial, au Mondial junior, à la Coupe commémorative Ivan Hlinka des M18 et au Championnat mondial de hockey sur glace des M18 de l’IIHF, le Canada a maintenu une fiche de 28-1.

L’avenir du hockey canadien est prometteur grâce à ses jeunes vedettes.

« Il n’y a pas si longtemps, les gens se questionnaient par rapport au hockey canadien et se demandaient si nous développions des joueurs de talent et si nous étions assez habiles », analyse Salmond. « Je crois que nous avons répondu à ces questions cette année. »

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