jayna hefford

Une légende fait ses adieux

Jayna Hefford prend sa retraite de l’équipe nationale féminine du Canada comme une des grandes de tous les temps

Chris Jurewicz
|
10 septembre 2015
|

Une carrière de 17 ans au sein de l’équipe nationale féminine du Canada n’est possible qu’en raison de nombreux facteurs.

Les habiletés, la condition physique, l’intelligence au hockey et la capacité à tenir différents rôles.

Jayna Hefford, qui a annoncé jeudi sa retraite de l’équipe nationale, précise que ces facteurs sont tous importants, mais que son incroyable longévité repose sur un trait de caractère principal : la passion.

« Je suis absolument passionnée par le jeu », souligne Hefford. « J’ai du plaisir et il n’y a rien d’autre que je ne voulais faire. C’est plus ou moins la pierre d’assise de tout. Après ça, j’ai toujours cru au travail acharné. On peut parfois faire preuve de suffisance, mais j’étais assez sensibilisée à cela pour que ça ne se produise pas ou à essayer que ça ne se produise pas et à travailler durement, peu importe à quelle position je me retrouvais dans l’équipe. »

Hefford, qui est née à Trenton, Ont., mais qui considère Kingston comme sa ville natale, quitte la scène du hockey en tant que l’une des plus grandes légendes du hockey du Canada, tous genres confondus. Ce qu’elle a accompli sur la glace est difficile à comprendre et presque impossible à égaler.

Elle a joué 17 saisons de hockey de 1997 à 2014.

Elle a participé à 12 Championnats mondiaux de hockey sur glace féminin de l’IIHF, remportant sept titres.

Elle a concouru lors de cinq Jeux olympiques d’hiver, terminant avec quatre médailles d’or.

Elle a disputé 267 matchs et obtenu 157 buts et 291 points, pour une deuxième place dans l’histoire d’Équipe Canada.

Le plus impressionnant, c’est possiblement la longévité au jeu dont a fait preuve Hefford ainsi que sa capacité à compétitionner à un niveau élevé au cours de toute sa carrière et d’atteindre de tels sommets.

Lors des premiers Jeux olympiques de Hefford en 1998, elle a joué aux côtés de ses coéquipières Cassie Campbell-Pascall, Vicky Sunohara et Danielle Goyette. Puis si l’on se déplace aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, Russie, ses acolytes étaient Marie-Philip Poulin, Brianne Jenner et Natalie Spooner, des athlètes qui étaient à peine à l’école primaire lorsque Hefford a participé aux Jeux de 1998.

Voici une question pas facile à répondre lui étant souvent posée : au cours de ses 17 années au sein de l’équipe nationale féminine, quels sont ses moments préférés?

La réponse de Hefford commence bien sûr avec le match pour la médaille d’or des Jeux olympiques de 2002, que le Canada a remporté 3-2. Le but de Hefford inscrit à 19 min 59 s de la deuxième période – sa feinte, passant d’un coup droit au revers pour loger la rondelle derrière la gardienne de but américaine Sara DeCosta, a finalement mené au but de la victoire.

« Chaque année et chaque cycle olympique sont tellement différents en raison des filles avec lesquelles tu joues et des défis que tu dois surmonter », souligne Hefford. « Le premier point saillant a été cette première médaille d’or récoltée à Salt Lake City. C’est une combinaison du fait que nous avions perdu en 1998 aux mains des Américaines, ce qui était un peu une affaire inachevée. Donc d’avoir fini deuxième et d’avoir pu remporter un tel match alors que peu de gens s’y attendaient a été formidable. »

Hefford mentionne ensuite les Jeux de Vancouver en 2010, alors que le pays s’est serré les coudes pour présenter une des meilleures – sinon la meilleure olympiade d’hiver – où le Canada a défait les États-Unis 2-0 en finale devant une mer de partisans drapés de rouge et blanc à la Place Hockey du Canada de Vancouver.

« Je crois que nous ne pouvions espérer une sensation plus intense que celle de remporter la victoire chez nous, aux Jeux olympiques de Vancouver. J’avais 18 ou 19 personnes de mes amis et de ma famille qui assistaient à la finale, rappelle Hefford, et, d’avoir pu partager avec eux ce moment de fierté nationale à ces jeux, et cette communion avec les athlètes, ça a été un moment de pur bonheur. Le fait de me retrouver debout sur la ligne bleue après cette victoire est assurément quelque chose dont je me souviens très bien. »

Son troisième point saillant est la troisième médaille d’or olympique qu’elle a remportée lors de ce qui a été sa dernière participation à un événement international. Un déficit de 2-0 tard dans le match s’est transformé en une victoire de 3-2 en prolongation concluant avec brio la carrière de Hefford avec Équipe Canada.

« Il est difficile de ne pas inclure la victoire de 2014, ajoute Hefford, car je n’ai jamais disputé un match au cours duquel les circonstances ont changé aussi rapidement du tout au tout. Bien sûr, la victoire d’une médaille d’or olympique en prolongation a quelque chose de bien particulier. En repensant à cet exploit, à la saison que nous avions eue et aux défis que nous avons surmontés, ça me semble encore irréel. C’est assurément un jalon de ma carrière qui me laisse d’excellents souvenirs. »

Ce sont les moments les plus notoires, les fois où les projecteurs étaient braqués sur Hefford et ses coéquipières. Mais ce ne sont pas les seules choses que chérit Hefford du jeu. Lorsqu’elle parle du hockey, il est difficile de ne pas ressentir quelques frissons. Elle a le sport dans le sang, ça fait vraiment partie de son ADN.

Hefford avoue que le hockey « définit son caractère à de nombreux égards. »

Elle a grandi en Ontario et a commencé à jouer vers l’âge de six ans. Hefford souligne que ses parents et son frère l’ont énormément soutenue tout au long de sa carrière.

« Je dois remercier mes parents Larry et Sandra et mon frère Mike qui m’ont vraiment inculqué cette passion, mais qui m’ont surtout appuyée dans ma démarche. Maintenant que j’ai ma propre famille, je réalise à quel point il faut faire preuve d’abnégation et de sacrifices pour élever les siens. Il peut être difficile de comprendre ceci avant de se retrouver dans la même position », déclare Hefford, qui est maintenant l’heureuse maman d’Isla, sa fille de deux ans et demi et de Lachlan, son fils de près de cinq mois.

« C’est quelque chose que maintenant je me remémore et que j’apprécie encore plus. Le soutien que j’ai reçu comme enfant, à une époque où beaucoup de filles ne jouaient pas au hockey et que ce sport était perçu comme celui des garçons. Ça a donc nécessité beaucoup de leur part, de me soutenir comme ils l’ont fait. »

Hefford sera toujours présente dans les arénas. Elle est actuellement entraîneure adjointe avec l’Université de Toronto (Sunohara étant l’entraîneure-chef) et, au cours des dernières années, elle a suivi des cours en administration dans l’espoir de travailler dans le volet affaires du hockey.

Quel que soit le parcours qu’elle choisira, Hefford sait que les compétences que lui ont fait acquérir le hockey lui serviront tout au long de sa vie.

« À travers les hauts et les bas du succès et des défaites, j’ai appris beaucoup au sujet de la détermination, de la confiance et du renouveau dont il faut faire preuve quand les choses se corsent, ainsi que de l’importance de vivre le moment présent, de favoriser le travail d’équipe, de collaborer avec les autres et de la direction », précise-t-elle. « Ce n’est pas facile de cerner tout ça, mais je pense que ça me décrit assez bien. Je crois que ce sont toutes des habiletés de vie contrairement à des habiletés de hockey et qu’elles continueront de me servir dans ma prochaine carrière. »

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