À trois cent soixante-cinq jours du début des Jeux olympiques d’hiver de
2022, le groupe de gestion de l’équipe olympique masculine du Canada a
donné le coup d’envoi à son parcours vers Beijing.
Doug Armstrong dirigera les opérations en tant que directeur général à la
tête d’un groupe composé du directeur général associé Ken Holland, des
directeurs généraux adjoints Ron Francis, Roberto Luongo et Don Sweeney
ainsi que du premier vice-président des équipes nationales Scott Salmond.
Il s’agira des troisièmes Jeux olympiques d’Armstrong, qui était sous la
gouverne de Steve Yzerman au sein des équipes médaillées d’or du Canada en
2010 et en 2014.
« C’est un grand honneur de travailler avec Hockey Canada », affirme
Armstrong. « L’ayant fait aux deux dernières présences de la LNH aux Jeux
olympiques, j’ai pleinement conscience de ce dans quoi nous nous
embarquons. L’absence de 2018 [lorsque les joueurs de la LNH n’y étaient
pas] nous a laissés sur notre faim. »
Ses collaborateurs forment un groupe éclectique.
Holland, président des activités hockey des Oilers d’Edmonton, est un
vétéran de la gestion qui, comme Armstrong, revient pour une troisième
participation aux Jeux olympiques.
Francis, directeur général de l’équipe d’expansion du Kraken de Seattle, et
Sweeney, qui occupe le même poste auprès des Bruins de Boston, en sont à
leur première aventure olympique, mais ils regorgent d’expérience pour
bâtir des équipes gagnantes dans la Ligue nationale de hockey.
Salmond est bien familier avec le hockey canadien, puisqu’il a travaillé
avec la plupart, sinon la totalité des espoirs olympiques du Canada dans le
cadre de ses expériences aux éditions précédentes des Jeux, au Championnat
mondial de l’IIHF et au Championnat mondial junior de l’IIHF.
Puis, il y a Luongo, conseiller spécial auprès des Panthers de la Floride,
un visage bien connu des amateurs de hockey du Canada. Le gardien de but a
pris part à trois Jeux olympiques, remportant l’or à ses deux dernières
apparitions en 2010 et en 2014.
« Je pense que c’est important de pouvoir miser sur quelqu’un qui a ce
bagage, qui était de la partie les trois dernières fois où la LNH a
participé aux Jeux olympiques », estime Armstrong au sujet de Luongo. « Il
comprend la réalité des joueurs de la LNH d’aujourd’hui. Évidemment, son
expertise devant le filet nous aidera à faire les bons choix à cette
position, mais l’ensemble de son expérience aux Jeux olympiques et dans la
LNH compte pour beaucoup. Je crois qu’il sera un atout précieux pour ce
groupe. »
Maintenant que les dirigeants sont nommés, il faudra se tourner vers
l’évaluation des joueurs. Il y a déjà eu des premières réunions et, avec le
lancement de la saison 2020-2021 de la LNH, bien que dans un format
particulier, le processus de dépistage est entamé.
« Nous avons tenté d’associer un dirigeant par division », explique
Armstrong. « Kenny au Nord, Roberto au Sud, Donnie dans l’Est et moi dans
l’Ouest, ce qui fonctionne plutôt bien. Et Ronnie, qui doit préparer une
équipe d’expansion, surveille toutes les équipes. Donc, je pense que nous
avons un plan. »
« Nous nous réunissons de manière virtuelle, ce qui est nouveau pour nous,
mais c’est la même chose pour les autres pays. C’est un défi unique, et
nous nous affairons et nous réunissons aux trois ou quatre semaines pour
discuter de nos observations et tenter de réduire la liste de noms pour
notre groupe. »
La prochaine grande décision qui attend Armstrong sera la composition du
personnel des entraîneurs du Canada, une annonce qu’il ne prévoit pas faire
avant l’été.
Il se garde bien de dévoiler l’identité des personnes qui font partie de sa
présélection, mais il sait exactement ce à quoi il s’attend de ce
personnel.
« C’est la même chose que pour la sélection des joueurs », avance
Armstrong. « Nous ne choisissons pas une équipe des étoiles, nous voulons
bâtir une équipe. Donc, nous essayerons de sélectionner des entraîneurs qui
travaillent bien ensemble, qui ont une bonne chimie et qui peuvent se
charger de tous les aspects de la préparation de l’équipe. »
En ce qui a trait à la formation elle-même, le directeur général s’attend à
un certain roulement comparativement aux dernières compétitions
internationales réunissant l’élite en raison de la nouvelle génération de
joueurs qui cognent à la porte.
Il ne faudrait pas pour autant écarter la cohorte actuelle d’étoiles qui
ont permis à l’unifolié de trôner au sommet du monde du hockey au cours des
dix dernières années (depuis 2010, le Canada a gagné deux médailles d’or
olympiques, deux titres mondiaux et un championnat de la Coupe du monde),
mais la compétition pour l’obtention de l’un des 25 postes au sein de
l’équipe sera féroce.
« Il y a de beaux espoirs parmi les jeunes qui n’ont encore jamais
participé à une compétition de l’envergure des Jeux olympiques », dit
Armstrong. « Il y aura beaucoup de nouveaux visages. Le hockey a évolué. Le
hockey a changé. Nous voulons surtout composer une équipe. Ce sera un
groupe de joueurs rapides et talentueux. »