Hockey Canada est une chef de file de son sport, et l’organisation rehausse
la barre en offrant des occasions d’accroître la participation des femmes.
Grâce à des initiatives comme
Parcours vers le podium,
Les entraîneuses et le
programme des formatrices de responsables du développement des
entraîneuses, Hockey Canada met l’accent sur la certification d’entraîneuses et la
hausse du nombre de femmes derrière le banc.
« Pour assurer l’essor du hockey, les femmes doivent s’impliquer »,
soutient Teal Gove, responsable du développement du hockey à Hockey Canada.
« Nous avons besoin d’elles pour que notre sport demeure un milieu
accueillant et positif. La présence d’entraîneuses augmente les chances que
les filles continuent de jouer et veuillent devenir des meneuses, ce qui ne
fait qu’améliorer le hockey à tous les points de vue. »
C’est dans ce contexte qu’un programme comme Les entraîneuses prend tout
son sens. Il a été conçu pour accroître le nombre d’entraîneuses partout au
pays. Présentés par des femmes, pour des femmes, les stages du programme
contribuent au développement de l’infrastructure qui soutient et maintient
la participation des femmes au hockey en éliminant les obstacles à la
formation en entraînement.
« Parfois, c’est plutôt intimidant d’assister à une formation uniquement en
présence d’hommes pour obtenir une certification en entraînement, ce qui
suscite des réticences chez beaucoup de femmes », observe Gina Kingsbury,
directrice des équipes nationales féminines. « Il faut donc veiller à
éliminer ces obstacles pour faciliter autant que possible l’accessibilité à
ce type de poste. On peut ainsi veiller à ce que de telles meneuses soient
non seulement nombreuses, mais aussi dotées d’un important bagage de
connaissances. »
Les femmes qui présentent les stages Les entraîneuses sont issues du
programme des formatrices de responsables du développement des
entraîneuses, qui a été lancé en 2019. Pour recevoir leur certification,
les déléguées, triées sur le volet, doivent suivre diverses formations en
ligne et en personne, ainsi que collaborer avec leur membre pour organiser
un programme Les entraîneuses au sein de leur province ou territoire.
« C’est difficile de devenir ce qu’on ne voit pas », dit Gove. « Si les
femmes ne voient pas d’autres femmes dans des postes d’entraîneuses, elles
n’aspireront pas à en faire autant. Les filles doivent avoir des modèles
qu’elles peuvent imiter. En ce sens, voir des femmes dans des rôles de
meneuses est essentiel. »
Au cours de la prochaine année, grâce au soutien financier de la Fondation
Hockey Canada, plus de 40 stages du programme Les entraîneuses auront lieu
à travers le Canada, ce qui ajoutera des centaines de futures entraîneuses
au hockey.
Cette liste comprend des joueuses universitaires. En outre, toutes les
étudiantes-athlètes qui jouent au hockey féminin au sein de U SPORTS ont eu
la possibilité de suivre les formations Entraîneur 1 et Entraîneur 2 du
PNCE par l’intermédiaire du programme Les entraîneuses.
« Lorsque Hockey Canada a mis sur pied cette occasion, ça a eu un impact
immense pour nos joueuses », raconte Caroline Ouellette. En effet, la
quadruple médaillée d’or olympique et membre du personnel des entraîneurs
de l’Université Concordia a vu 18 de ses joueuses actuelles et 8 anciennes
s’inscrire aux formations. « Bon nombre d’entre elles trouvaient pertinent
d’obtenir leur certification. Nous savons qu’elles seront nombreuses à
devenir les entraîneuses de demain. »
Le programme va bien au-delà des habiletés tactiques requises en
entraînement. Les femmes sont amenées à développer leurs aptitudes sur le
plan du leadership.
« L’entraînement est une collaboration, et on doit travailler de près avec
les joueuses et s’intéresser à leur cheminement et à leur état d’esprit »,
estime Ouellette. « Les participantes du programme Les entraîneuses
découvrent toute la complexité du rôle d’une entraîneuse. Les décisions
qu’on prend n’ont rien de personnel envers les joueuses. Il s’agit de faire
en sorte que l’équipe offre la meilleure performance possible, et je crois
qu’elles se rendent compte que c’est plus difficile que ça en a l’air. »
À la tête du programme national féminin de Hockey Canada, Kingsbury est aux
premières loges pour constater les bénéfices de ces programmes. Plus les
femmes qui font partie de l’élite suivent de telles formations, plus elles
sont susceptibles de continuer à s’impliquer au hockey.
« Du côté de l’équipe nationale, ces initiatives ouvrent beaucoup de portes
pour nos athlètes qui préparent leur transition », explique-t-elle. « Elles
sont nombreuses à suivre ces formations, notamment en vue de bonifier leur
deuxième carrière. Elles pensent toujours au moment où elles arrêteront de
jouer. Elles veulent continuer de faire partie de l’univers du hockey et
participer à son essor. Ces programmes permettent à nos athlètes et aux
membres de notre personnel de se développer et d’envisager un rôle
différent au hockey, ce qui est fantastique ».
Pour inspirer de nouvelles générations de jeunes filles, il faut leur
montrer qu’elles peuvent s’identifier à leurs modèles, sur la glace et
ailleurs. Tandis que certaines des plus grandes femmes de ce sport
travaillent à la création d’une ligue professionnelle durable, Hockey
Canada mène de front le développement de meneuses derrière le banc.
« Hockey Canada est une chef de file mondiale au hockey, et très
certainement au hockey féminin », dit Kingsbury. « Non seulement
faisons-nous partie du mouvement, mais nous en sommes désormais à
l’avant-plan. Je crois que tous à Hockey Canada s’en rendent compte,
reconnaissent l’importance de ce rôle et agissent en conséquence au moyen
des initiatives et des objectifs mis de l’avant dans ces programmes. Nous
voulons essentiellement permettre à des femmes de devenir des meneuses. »