Un lien spécial unit J.J. Prokosh et sa mère Tasha, sur la patinoire comme
ailleurs.
Le hockey est l’un des premiers amours de Tasha. Elle y a joué toute sa
jeunesse, a participé au championnat Western Shield avec l’équipe de la
Colombie-Britannique et a aussi pratiqué ce sport à l’université. Quand
elle est devenue mère, ses priorités ont changé, et le hockey a été mis en
veilleuse.
Mais comme son fils J.J. présentait de l’intérêt pour le sport, le hockey
est devenu une passion commune.
« Je me souviens quand J.J. a voulu apprendre à patiner », se remémore
Tasha. « Nous rentrions de la bibliothèque, qui est située à côté de
l’aréna. Je lui ai demandé s’il voulait apprendre à patiner. Nous sommes
allés la semaine suivante, et il a adoré. »
Tasha a intégré l’apprentissage du patin à son programme d’enseignement à
domicile, avant que J.J. ne commence le hockey organisé avec l’association
de hockey mineur de Coquitlam.
J.J., huit ans, est sur la glace grâce à l’appui de sa famille et d’autres
partenaires, notamment le
Fonds d’aide de la Fondation Hockey Canada, ainsi que la Banque Scotia, qui a versé 350 000 $ au Fonds d’aide pour
aider les athlètes des communautés de PANDC à payer leurs frais
d’inscription. La famille a appris l’existence du Fonds d’aide par
l’intermédiaire de l’AHM de Coquitlam et est très reconnaissante des
ressources additionnelles qui permettent à J.J. de pratiquer le sport qu’il
aime.
« Toute forme d’aide est bénéfique. Je suis monoparentale et je fais tout
toute seule, alors ça m’aide beaucoup d’avoir accès à ces fonds et d’avoir
de l’aide pour payer les frais d’inscription pour la saison. »
Après avoir joué au hockey pendant de nombreuses années, Tasha ne
s’imaginait pas devenir entraîneuse. Mais après une « expérience décevante
» avec un entraîneur quand J.J. avait cinq ans, la mère de famille a pris
les choses en main et participe aux entraînements depuis.
« Ma perspective a complètement changé. J’ai pris conscience que, si je
n’étais pas prête à changer les choses, je n’avais pas le droit de me
plaindre. Alors j’ai endossé le rôle d’entraîneuse parce que j’avais de
l’expérience et que le bien-être des enfants doit passer en premier. »
Tasha adopte la même philosophie hors de la patinoire, auprès de sa famille
qui n’a rien d’ordinaire.
Elle élève seule trois enfants : sa fille Alexa, qui est atteinte de
paralysie cérébrale, son fils Gabe et son fils J.J., qui est Noir. Elle a
aussi dû vivre la perte d’un enfant; en 2013, sa fille Faith est décédée
d’une insuffisance rénale découlant de complications liées à la paralysie
cérébrale.
« Notre histoire familiale est compliquée et unique, c’est le moins qu’on
puisse dire. Nous maisonnée est bien diversifiée : une mère monoparentale,
des personnes blanches et noires, et une personne handicapée. »
Même très jeune, J.J. a remarqué qu’il était l’un des rares hockeyeurs
noirs de la communauté. Tasha a discuté avec lui de questions raciales et
s’en est servi comme prétexte pour l’ouvrir aux personnes de tous les
horizons.
« Je crois qu’il le remarquait davantage quand il était plus jeune. Il en a
parlé quelques fois, et nous avons eu des discussions difficiles. On
revient toujours à l’essentiel – c’est correct d’être qui tu es. Je veux
que J.J. soit fier de qui il est et fier d’être Noir. »
« Ça ne me gêne plus », affirme J.J. « Ça m’est égal que vous soyez blanc,
noir, brun ou mauve. »
Le joueur préféré de J.J. est Pavel Bure, l’ancienne vedette des Canucks de
Vancouver, mais de voir un joueur comme Quinton Byfield endosser l’uniforme
d’Équipe Canada au Championnat mondial junior de l’IIHF, en décembre
dernier, l’a marqué.
« Quand nous avons vu Byfield sur la glace, j’ai dit à J.J. qu’il
ressemblait à une version adulte de lui-même », raconte Tasha. « Il était
emballé de voir quelqu’un qui lui ressemblait jouer à ce niveau. Je lui ai
dit que ce serait lui dans 15 ans. »
J.J. et ses coéquipiers aimeraient bien disputer des matchs et
perfectionner leurs habiletés, mais en raison de la pandémie de COVID-19,
seules les séances de jeu dirigé sont possibles cette saison, et c’est
parfois difficile.
« C’est dur pour les enfants de ne pas jouer de matchs », se désole Tasha.
Chérissant le rêve de devenir défenseur dans la LNH, J.J. sait qu’il pourra
compter sur l’appui de sa famille, notamment celui de sa mère.
« J’apprends beaucoup d’elle – fais de ton mieux, concentre-toi sur ton jeu
et sois intelligent. »
Il n’est plus possible de présenter une demande au Fonds d’aide de la
Fondation Hockey Canada pour la saison 2020-2021, mais
nous acceptons les dons. D’autres annonces pour la saison 2021-2022 suivront au printemps.