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Dans mes propres mots : Noah Warren

Le défenseur des Olympiques de Gatineau et médaillé de bronze aux JOJ 2020 parle de son avenir et du rôle qu’il veut jouer pour favoriser la diversité au hockey

Noah Warren
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23 February 2021

Comme beaucoup de joueurs au hockey junior, j’ai d’ambitieux objectifs pour ma carrière dans le sport. Mais il y en a un en particulier qui revêt plus d’importance à mes yeux.

Je veux être un modèle pour les enfants noirs.

J’ai été confronté au racisme au hockey. Sur la glace, on m’a lancé des insultes. Et c’est difficile. J’ai appris à puiser, dans ces paroles haineuses, la motivation de me dépasser dans mon sport et de les faire taire.

C’est motivant de voir les ligues et les fédérations prendre des mesures concrètes pour éradiquer le racisme au hockey, et je suis déterminé à faire ce que je peux pour changer les choses. Pour faire du hockey un sport plus sécuritaire et plus accueillant pour tous, peu importe la couleur de leur peau. Je veux suivre l’exemple de joueurs comme Anthony Duclair et P.K. Subban, et j’espère contribuer à l’initiative de la Hockey Diversity Alliance.

Le monde évolue considérablement depuis un an, et je veux faire partie de ce changement. Je n’ai que 16 ans, mais je veux me faire entendre – aujourd’hui et à l’avenir.

***

On peut dire sans trop exagérer que je suis né pour être un athlète. Mon grand-père, Raynald Boutin, a joué dans la LHJMQ à Chicoutimi dans les années 1960. Mon père, Claude, a joué jusqu’au hockey midget [maintenant les M18] et était entraîneur de natation. Ma mère, Magalie, était une nageuse au niveau national.

Enfant, j’ai pratiqué tous les sports : natation, soccer, tennis et basketball. Pour moi, cependant, rien n’égalait le hockey. La première fois que j’ai foulé la glace de la patinoire extérieure avec mes amis, j’ai su que j’étais là où je devais être. Ça a nourri ma passion pour ce sport, qui m’anime toujours aujourd’hui.

Mon parcours n’a pas été bien différent de celui de nombreux autres joueurs au pays. J’ai commencé dans le programme MAHG ici au Québec, et j’ai progressé. J’ai joué dans quelques AHL de Richelieu et des environs, et j’ai terminé ma carrière au hockey mineur avec les Riverains du Collège Charles-Lemoyne, dans la LHMAAAQ.

Je dois admettre qu’à mes débuts, je n’étais pas très bon. Mais j’avais toujours la volonté de m’améliorer. J’ai regardé des joueurs plus vieux que moi, et j’ai dit à mon père que je voulais être aussi bon qu’eux. Alors il m’a aidé à y parvenir. Je me suis entraîné pendant la saison et pendant l’été pour devenir meilleur.

Ma grosse poussée de croissance, à 10 ans, a certainement aidé. Je suis passé de l’attaque à la défense pour tirer profit de mon gabarit imposant. Aujourd’hui, je mesure 6 pieds 5 pouces et pèse 209 livres.

J’ai eu quelques bonnes saisons au Collège Charles-Lemoyne, ce qui m’a valu d’être sélectionné huitième au total par Gatineau lors du repêchage de la LHJMQ, en juin dernier. J’étais en fait le quatrième choix des Olympiques en première ronde – l’équipe réclamait les premier, deuxième, quatrième et huitième joueurs. Cette saison recrue est plutôt curieuse, en raison de la pandémie de COVID-19. Notre camp a eu lieu cet automne, mais la saison est ponctuée d’arrêts et de départs. C’est un défi, mais beaucoup de belles choses se profilent à l’horizon.

Le fait d’avoir été choisi pour représenter le Canada aux Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver, en janvier 2020, est assurément un moment phare de ma carrière. Je rêvais depuis toujours, en regardant les Jeux, d’endosser un jour l’uniforme du Canada, et j’ai pu réaliser ce rêve à 15 ans.

Nous avons gagné le bronze, ce qui était génial, mais c’est surtout l’expérience que je retiens. J’étais déjà allé en Europe pour le hockey auparavant, mais cette fois, c’était tellement différent. Jouer contre les Russes et les Américains, se mesurer contre les meilleurs joueurs au monde… j’ai pris conscience de ce que je devais améliorer.

J’espère que j’aurai bien d’autres expériences sur la scène internationale. C’était décevant que le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans soit annulé cette année à cause de la pandémie, mais je sais qu’il y aura d’autres occasions.

***

Les hauts et les bas que j’ai vécus au hockey m’ont aidé à connaître mes forces et mes faiblesses. Mon gabarit est assurément un atout. Je suis un grand gaillard qui ne craint pas le jeu robuste. J’ai un tir puissant, mais je dois le diriger vers le filet plus souvent. Et je dois prendre de meilleures décisions.

Le bon côté, c’est que je n’ai que 16 ans. Je sais que je vais m’améliorer et que je vais gagner en confiance.

J’espère que mon nom sera appelé au repêchage de la LNH à l’été 2022, que je ferai carrière dans la Ligue nationale de hockey et, comme je l’ai dit plus tôt, que je contribuerai à favoriser la diversité et l’inclusion au hockey.

L’avenir est prometteur. Pour moi, pour ma famille et pour les joueurs noirs qui suivront.

Anthony Lapointe

Dans mes propres mots : Anthony Lapointe

L’un des meilleurs juges de lignes de la relève au pays parle de son parcours unique en tant que joueur et officiel, de la conciliation hockey-études, et de son travail avec les jeunes officiels

Anthony Lapointe
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23 February 2025

Je n’ai pas eu ce que l’on appellerait un parcours « traditionnel » au hockey, ni comme joueur ni comme officiel.

J’étais presque adolescent déjà quand j’ai commencé à jouer, et pour ce qui est de l’arbitrage, disons que j’ai fait quelques détours avant de me rendre jusqu’ici.

Parlons-en, justement, d’où j’en suis rendu. Je travaille actuellement comme juge de lignes dans plusieurs ligues au Québec et ailleurs. Cette saison, j’ai eu des affectations dans la Ligue américaine de hockey (AHL), l’ECHL, la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) et la Ligue de hockey junior AAA du Québec (LHJAAAQ), ainsi que dans le réseau U SPORTS et avec Hockey Lac St-Louis, près de chez moi.

Ah oui, j’agis aussi en tant qu’arbitre en chef de l’AHM de Mont-Royal/Outremont, où j’accompagne la relève en arbitrage.

Et ai-je mentionné que je suis aux études à temps plein, sur le point de terminer mes études en éducation physique à l’Université McGill?

Ça fait beaucoup, c’est certain. Heureusement, le hockey, c’est ma passion.

Comme je le disais, j’ai commencé à jouer au hockey un peu sur le tard. En tant que Montréalais, j’adorais voir jouer PK Subban. Je voulais devenir comme lui, même si je me doutais bien que je n’atteindrais jamais la LNH. Tout ce que je voulais, c’était voir jusqu’où le sport allait m’amener. Et avant tout, je voulais m’amuser.

Plus jeune, j’étais déjà très actif. Toujours dehors en train de jouer. Rien de bien structuré, si ce n’est quelques saisons de soccer. À l’école, je vivais pour le sport. Je m’assurais de m’inscrire à chaque activité parascolaire, tenant à faire partie de toutes les équipes. Mes journées entières se passaient à l’école; de 8 h à 15 h en classe, puis de 15 h 30 à 20 h à faire du sport.

Enfin, quand j’avais 12 ans, ma mère a accepté de m’inscrire au hockey mineur.

Si ma mémoire est bonne, j’étais en retard pour mes premiers essais, et j’ai abouti au sein d’une équipe un peu par hasard. Mais j’ai adoré ça. Je n’ai jamais joué à un niveau bien compétitif, comme le AAA, mais j’étais heureux d’être sur la glace.

Peu de temps après mes débuts, mon père a quitté la maison. On s’est donc retrouvés cinq, ma mère seule avec quatre enfants. C’était une période difficile financièrement, mais ma mère tenait à ce que je continue de jouer. Elle nous a permis à chacun de nous de continuer à faire ce que nous aimions. Ma mère a toujours fait passer ses enfants en premier, sans jamais nous priver de quoi que ce soit.

Sans elle, je n’aurais pas fait tout ce chemin. En fait, je ne saurais probablement même pas patiner!

Alors… Maman, si tu lis ces mots, merci. C’est grâce à toi si je suis rendu ici aujourd’hui. Je t’aime.

J’ai été dans le hockey mineur jusque chez les M18, et je pensais bien que mon parcours de hockeyeur allait s’arrêter là. Jusqu’à ce que l’entraîneur au Cégep André-Laurendeau m’appelle pour me proposer de me joindre à son équipe. Ça m’a pris de court, car je n’avais jamais songé à jouer au niveau collégial. C’était un ami qui faisait partie de l’équipe qui avait glissé un mot en ma faveur.

Il faut dire que c’était en décembre et que la saison était déjà bien entamée, depuis deux mois en fait. Qu’importe, j’étais sur la glace le lendemain et je suis vite devenu un membre du Boomerang. Et je le suis resté pendant deux ans.

Quand ce chapitre a pris fin, j’ai su que je voulais continuer à m’impliquer dans le sport. Mais je voulais le faire sur la glace, dans l’action.

Mon entraîneur m’a dit qu’il connaissait quelqu’un dans le domaine de l’arbitrage, qu’il pourrait sans doute m’aider si jamais ça m’intéressait. Je me suis dit… pourquoi pas?

J’ai parlé précédemment des détours que j’ai empruntés dans mon parcours en arbitrage. C’est que, dans les faits, j’ai arbitré pour la première fois à l’âge de 16 ans. Mais à ce moment-là, le système à deux arbitres ne m’intéressait pas vraiment. Je n’avais pas envie d’arbitrer des matchs chez les M11 et les M13. Ce n’était pas pour moi, tout simplement.

Mais là, quatre ou cinq ans plus tard, c’était bien différent. La personne à qui mon entraîneur avait fait allusion, c’était Doug Hayward, une sommité de l’arbitrage au Québec qui s’implique depuis des décennies. Doug est reconnu à l’échelle provinciale et nationale pour son travail auprès des jeunes. Quand il parle, on l’écoute.

Cette fois, j’ai décidé de me lancer à fond.

Jusque-là, je percevais l’arbitrage comme un excellent moyen de m’impliquer dans le sport tout en gardant la forme. Mais je me suis vite rendu compte qu’il s’agissait d’une discipline sérieuse. Et pour laquelle j’étais plutôt doué. Ma première année, j’étais affecté à des matchs chez les AAA. Ça m’avait valu une invitation à la Séance d’exposition à l’arbitrage de la LNH. Ensuite, j’ai été embauché dans la LHJMQ. Puis dans l’AHL. Puis dans l’ECHL. Je me suis mis tranquillement à y croire.

La saison dernière, j’ai commencé à attirer l’attention sur la scène nationale et à l’international. J’ai pris part au camp provincial au Québec, en plus d’avoir été invité au camp du groupe de la haute performance nationale du Programme des officiels, tenu à Calgary il y a un an environ.

J’ai été à la Coupe TELUS, au Défi mondial junior A, à la Coupe du centenaire et à la Coupe Hlinka-Gretzky, aux côtés d’officiels parmi les meilleurs au pays. Le genre d’expérience qui ne fait que nous rendre meilleurs, sur la glace comme ailleurs.

Hockey Canada m’a aidé à obtenir ma certification « B » auprès de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), ce qui a mené à ma toute première affectation à l’international – le Championnat mondial junior 2024 de l’IIHF, division 2A, à Dumfries, en Écosse.

Quelle expérience formidable! Bon, mis à part le fait que j’ai passé les trois premiers jours à jouer les spectateurs parce que mes bagages ne m’avaient pas suivi jusqu’à destination. J’avais fait Montréal-Paris-Amsterdam-Édimbourg, et je n’avais que 45 minutes pour ma correspondance à Paris. L’aéroport est immense là-bas, j’avais un pressentiment que c’était cuit pour mes bagages.

Mais c’était vraiment un bel événement. Lors des tournois de l’IIHF, on fait de nouvelles rencontres, on noue des amitiés. Nous étions onze officiels là-bas, et il y en a trois ou quatre avec qui je parle encore régulièrement. J’ai hâte aux prochaines occasions.

On me demande souvent comment je fais pour jongler arbitrage et études, sans compter la vie de tous les jours.

Je dirais que j’ai fini par m’habituer au fil des années. À mes débuts comme arbitre, je faisais simplement garder la tête hors de l’eau. J’apportais mon ordinateur portable à l’aréna et je m’y rendais une demi-heure à l’avance pour poursuivre mes travaux. Puis, à mon retour à la maison, je me remettais à l’ordinateur pour boucler le tout.

J’ai toujours mon ordinateur avec moi en voyage. Si je prends l’avion – ce que je fais en général une fois par mois –, je me présente une heure plus tôt que prévu et j’avance un peu dans mes travaux pour m’assurer d’y arriver.

La plupart de mes enseignants sont conciliants. J’ai dû rater quelques matchs pour assister à mes cours, c’est certain, mais de manière générale, il y a un bon équilibre.

Mon sommeil en a quelque peu souffert, cela dit. Je me couche très tard ou je me lève très tôt pour terminer ce que j’ai à faire, car je sais que j’aurai quatre ou cinq heures de déplacement pour un match. La dernière chose dont j’ai envie quand je rentre à la maison à deux heures du matin, c’est de faire mes devoirs. Alors, je dors quatre ou cinq heures, je me lève tôt, je termine mes travaux et je les remets. Ça a fonctionné jusqu’ici, et la fin approche!

Autant je vis de grands moments en arbitrant dans des ligues parmi les meilleures au monde, autant j’adore travailler avec les jeunes au sein de l’AHM de Mont-Royal/Outremont.

Deux points sur lesquels j’insiste avec eux :

D’abord, amuse-toi. Si l’arbitrage ne t’apporte aucun plaisir, c’est que ce n’est pas fait pour toi, et il vaut mieux faire autre chose. Et c’est tout à fait compréhensible.

Ensuite, on n’est pas des machines. L’erreur est humaine, il ne faut pas s’en faire avec ça. Même au niveau professionnel, il m’arrive de me tromper moi aussi. La clé, c’est de reconnaître ses torts et d’apprendre de ses erreurs. C’est comme ça qu’on s’améliore.

Quand j’arrive dans un aréna dans mon rôle de superviseur, je vois à quel point les jeunes sont stressés. Je leur dis tout de suite de se détendre. Que je ne suis pas là pour les juger, mais bien pour les aider.

Avant de conclure, je tiens à souligner que je me sens extrêmement chanceux d’être dans cette position aujourd’hui, et que je ne tiens rien pour acquis. Dur à croire que j’arbitre depuis quatre ans seulement.

Mais, comme je l’ai déjà mentionné, tout est une question de passion.

Même si on représente en quelque sorte « l’autorité » sur la glace, dans mon cas, je souhaite faire mon travail avec le sourire et dans la bonne entente avec tous et toutes. Je ne suis pas là pour me disputer. J’aime bien plaisanter et je n’hésite pas à le faire quand l’occasion se présente. Une petite blague lancée à un joueur, ça aide à briser la glace. La fois suivante, je suis content de retrouver ce joueur avec qui j’ai ri, et c’est réciproque. Du moins je l’espère.

Comme je le dis aux jeunes, l’arbitrage, c’est censé être amusant. Et si la passion est là, ce le sera!

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Annonce de communautés hôtes pour l’automne 2025

Une première pour le Québec et pour Terre-Neuve-et-Labrador; la Nouvelle-Écosse hôte pour une troisième fois

NR.097.25
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17 December 2024

CALGARY, Alberta – Hockey Canada et ses membres partenaires, Hockey Nouvelle-Écosse, Hockey Terre-Neuve-et-Labrador et Hockey Québec, ont annoncé les communautés qui accueilleront deux de ses tournois internationaux, soit le Défi mondial des M17 2025 et le Défi mondial junior A 2025, de même que le Championnat national féminin des M18 2025, en plus de dévoiler les dates de chacun de ces tournois. 

« Hockey Canada est très fière de pouvoir présenter de grands événements de hockey et de mettre en vitrine des talents de premier plan dans des communautés de partout au pays », a déclaré Dean McIntosh, premier vice-président de la génération de revenus, de l’expérience client et de l’impact communautaire à Hockey Canada. « Des commanditaires jusqu’aux bénévoles, les communautés retenues au fil des ans se sont révélées des hôtes exceptionnelles, offrant des souvenirs mémorables et un legs durable à l’ensemble des parties prenantes. »

Le Défi mondial des M17 reviendra en Nouvelle-Écosse pour une troisième édition (et une première depuis janvier 2014) lorsque Truro accueillera le tournoi du 31 octobre au 8 novembre. Première étape du Programme d’excellence de Hockey Canada, le tournoi met en vedette deux équipes canadiennes ainsi que quatre autres nations.

Le Championnat national féminin des M18 2025 sera disputé pour une première fois à Terre-Neuve-et-Labrador. Les villes de Mount Pearl et de Conception Bay South accueilleront huit équipes provinciales et régionales, soit l’Alberta, l’Atlantique, la Colombie-Britannique, le Manitoba, Ontario Bleu, Ontario Rouge, le Québec et la Saskatchewan, qui s’affronteront pour le titre national du 2 au 8 novembre.

Le Défi mondial junior A se tiendra quant à lui au Québec, une première pour cette province aussi, du 7 au 13 décembre à Trois-Rivières. Vitrine internationale pour des jeunes qui figurent parmi l’élite du hockey, ce tournoi a vu plus de 300 de ses participants depuis 2006 être repêchés dans la LNH, dont 45 en première ronde.

Inscrivez-vous au Cercle des initiés de Hockey Canada pour recevoir toute l’information sur les horaires, les billets et les promotions.

Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook, X, Instagram et TikTok.

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Annonce des horaires pour trois événements automnaux 

Les billets pour le Défi mondial des M17, le Championnat national féminin des M18, le Défi mondial junior A et la Coupe de parahockey sont en vente maintenant

NR.059.24
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10 September 2024

CALGARY, Alberta –Hockey Canada a annoncé les horaires et la mise en vente des forfaits de billets pour les éditions 2024 du Défi mondial des M17, du Championnat national féminin des M18 et de la Coupe de parahockey.

De plus, Hockey Canada a également annoncé que les billets sont maintenant en vente pour le Défi mondial junior A 2024, qui sera présenté en partenariat avec la Ligue de hockey junior canadienne (LHJC) et la Ligue nationale de hockey (LNH) à l’Encana Arena de Camrose, en Alberta, du 9 au 15 décembre. L’horaire et le format du tournoi de cette année seront dévoilés à une date ultérieure.

« Le dévoilement des horaires et des forfaits de billets pour nos événements de classe mondiale de l’automne marque une étape importante », a déclaré Dean McIntosh, premier vice-président de la génération de revenus, de l’expérience client et de l’impact communautaire à Hockey Canada. « Le niveau d’enthousiasme pour le lancement de ces tournois grimpe encore plus et les partisans et partisanes de même que les membres des communautés hôtes peuvent planifier leur implication dans l’ensemble du pays. L’accueil de tournois majeurs n’est pas possible sans l’engagement et la passion qui règnent dans ces communautés remarquables, et nous sommes reconnaissants de l’apport des personnes sur place qui pavent la voie aux autres, des bénévoles, des partenaires et de nos membres. »

Le Défi mondial des M17 sera présenté dans un format à six équipes pour une deuxième année de suite. Le tournoi se déroulera au Progressive Auto Sales Arena à Sarnia, en Ontario, du 3 au 9 novembre. Les équipes — Canada Blancs, Canada Rouges, les États-Unis, la Finlande, la Suède et la Tchéquie — seront divisées en deux groupes. Chacune jouera deux matchs en ronde préliminaire avant la ronde des médailles. Des matchs préparatoires sont aussi prévus le 1 er novembre à Sarnia, Petrolia et Forest.

Pour la première fois dans l’histoire du tournoi, le Championnat national féminin des M18 se déroulera au Canada atlantique. Huit équipes rassemblant les meilleures joueuses de moins de 18 ans du pays — l’Alberta, l’Atlantique, la Colombie-Britannique, le Manitoba, Ontario Bleu, Ontario Rouge, le Québec et la Saskatchewan — convergeront vers le qplex de Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, où se tiendra l’événement du 3 au 9 novembre.

La Coupe de parahockey revient sur la côte Est pour une deuxième année de suite (après Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, en 2023). L’équipe nationale de parahockey du Canada tentera de remporter une deuxième médaille d’or d’affilée en compétition internationale lorsque ce tournoi se mettra en branle au Bell Aliant Centre de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Le Canada a rendez-vous avec la Chine, les États-Unis et la Tchéquie du 8 au 14 décembre.

Les forfaits de billets du Défi mondial des M17, du Championnat national féminin des M18, de la Coupe de parahockey et du Défi mondial junior A sont en vente maintenant au HockeyCanada.ca/Billets . Les partisans et partisanes peuvent se procurer un forfait de billets complet pour n’importe quel événement automnal au plus tard le 20 septembre et courir la chance de gagner un ensemble cadeau du Mondial junior 2025. L’ensemble cadeau comprend deux billets pour les deux demi-finales, ainsi que pour les matchs pour le bronze et l’or du Championnat mondial junior 2025 de l’IIHF, à Ottawa, en Ontario, deux nuitées dans un hôtel et deux bons de 100 $ pour des produits dérivés de Hockey Canada.

Hockey Canada et les comités organisateurs locaux de ses événements automnaux cherchent présentement à pourvoir plusieurs postes de bénévoles pour les quatre tournois. Les personnes intéressées à participer à l’organisation d’un événement de classe mondiale pour les athlètes sont invitées à CLIQUER ICI pour en savoir plus sur le programme des bénévoles de Hockey Canada ou à visiter les pages des événements pour poser leur candidature dès maintenant.

TSN et RDS, les diffuseurs officiels de Hockey Canada, présenteront certains matchs des tournois; les horaires de diffusion seront annoncés à une date ultérieure.

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163 joueurs invités aux camps estivaux du Programme d’excellence du Canada

Des espoirs pour les volets junior, M18 et M17 seront en action en juillet

NR.047.24
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16 July 2024

CALGARY, Alberta – Hockey Canada a invité 163 joueurs à ses camps estivaux du Programme d’excellence – la vitrine estivale de l’équipe nationale junior du Canada, le camp de sélection de l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans du Canada et le camp national de développement des moins de 17 ans du Canada.

« Nous sommes emballés par l’occasion de tenir des camps estivaux de notre Programme d’excellence cette année et d’obtenir des renseignements précieux sur le développement de nos athlètes de la relève », a déclaré Scott Salmond (Creston, BC), premier vice-président de la haute performance et des activités hockey. « Ces athlètes se familiariseront avec les activités de notre programme avant le Défi mondial des M17 2024, la Coupe Hlinka-Gretzky 2024 et le très attendu Championnat mondial junior 2025 de l’IIHF à Ottawa. »

Au total, 42 joueurs – 4 gardiens de but, 13 défenseurs et 25 avants – ont été invités à la vitrine estivale de l’équipe nationale junior du Canada, qui se tiendra du 28 juillet au 3 août au WFCU Centre de Windsor, en Ontario, et au sud de la frontière, soit à Plymouth, au Michigan.

La formation au camp comprend 38 joueurs qui ont été repêchés dans la LNH, dont 17 choix de première ronde : Colby Barlow (WPG), Cole Beaudoin (UHC), Oliver Bonk (PHI), Berkly Catton (SEA), Easton Cowan (TOR), Sam Dickinson (SJS), Tij Iginla (UHC), Cayden Lindstrom (CBJ), Jett Luchanko (PHI), Tanner Molendyk (NSH), Bradly Nadeau (CAR), Zayne Parekh (CGY), Calum Ritchie (COL), Beckett Sennecke (ANA), Matthew Wood (NSH), Brayden Yager (PIT) et Carter Yakemchuk (OTT).

Le processus de sélection a été mené par Salmond et le groupe de gestion, qui comprend Peter Anholt (Naicam, SK/Lethbridge, WHL) et Brent Seabrook (Tsawwassen, BC), avec l’aide du premier responsable des activités hockey Benoit Roy (Sudbury, ON). L’entraîneur-chef Dave Cameron (Kinkora, PE/Ottawa, OHL) et les entraîneurs adjoints Sylvain Favreau (Orléans, ON/Drummondville, LHJMQ), Mike Johnston (Dartmouth, NS/Portland, WHL) et Chris Lazary (Toronto, ON/Saginaw, OHL) ont également contribué au processus.

Au camp de sélection de l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans du Canada, 41 joueurs – 4 gardiens de but, 12 défenseurs et 25 avants – seront en compétition pour avoir l’occasion de représenter le pays à la Coupe Hlinka-Gretzky 2024 du 5 au 10 août, à Edmonton, en Alberta. Le camp de sélection aura lieu du 27 au 30 juillet au WinSport Event Centre de Calgary. Deux matchs entre les Rouges et les Blancs sont prévus les 29 et 30 juillet. La liste des joueurs invités comprend cinq médaillés d’or au Championnat mondial des M18 2024 de l’IIHF (Desnoyers, Hamilton, Ivankovic, McKenna, Schaefer).

Le dépisteur en chef Byron Bonora (Brooks, AB) a dirigé le processus de sélection des joueurs, avec l’appui de Salmond. Le responsable du groupe de gestion du Programme d’excellence Dave Brown (Niagara-on-the-Lake, ON/Erie, OHL), l’entraîneur-chef Kris Mallette (Kelowna, BC/Kelowna, WHL) de même que les entraîneurs adjoints Gordie Dwyer (Dalhousie, NB/Acadie-Bathurst, LHJMQ) et Ryan Oulahen (Newmarket, ON/North Bay, OHL) ont également contribué à la sélection.

80 joueurs – 8 gardiens de but, 24 défenseurs et 48 avants – participeront au camp national de développement des moins de 17 ans du Canada, qui se déroulera du 18 au 24 juillet aux Joshua's Creek Arenas à Oakville, en Ontario. Les 80 ont été repêchés par un club de la Ligue canadienne de hockey (39 de l’OHL, 23 de la WHL et 18 de la LHJMQ). Un total de 17 hockeyeurs ont représenté le pays lors des Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver 2024 (Beites, Chartrand, Croskery, Di Iorio, Edwards, Ellsworth, Esler, Lawrence, Lin, O’Donnell, Preston, Liam Ruck, Markus Ruck, Rudolph, Valentini, Verhoeff, Wassilyn).

Bonora a mené le processus de sélection avec l’aide des dépisteurs régionaux Pierre Cholette (Québec), Rob Simpson (Ontario), Darren Sutherland (Atlantique) et Darrell Woodley (Ontario), de même que des représentants des membres. L’évaluation des joueurs se poursuivra lors du début de la saison 2024-2025 en préparation pour le Défi mondial des M17 2024, qui se tiendra du 1er au 9 novembre à Sarnia, en Ontario.

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Annonce des sites hôtes pour trois tournois de l’automne 2024

L’Ontario accueillera le Défi mondial des M17, tandis que le Championnat national féminin des M18 et la Coupe de parahockey s’amènent dans les Maritimes

NR.037.24
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28 May 2024

CALGARY, Alberta –Hockey Canada a annoncé les communautés qui accueilleront trois de ses tournois de l’automne, soit le Défi mondial des M17 2024, le Championnat national féminin des M18 2024 et la Coupe de parahockey 2024.

« Ces événements sont au cœur du développement des athlètes et des membres du personnel entraîneur, d’arbitrage et de soutien au hockey masculin, au hockey féminin et au parahockey, et nous sommes heureux d’annoncer leur tenue prochaine en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard », a déclaré Pat McLaughlin, chef de l’exploitation et vice-président directeur de la stratégie. « Ces compétitions offrent une excellente occasion de bâtir des souvenirs inoubliables et de laisser un legs durable dans chacune des communautés. »

Le Défi mondial des M17 2024 aura lieu du 1 er au 9 novembre à Sarnia, en Ontario. Il s’agira de la septième édition du tournoi dans la province, et la deuxième à Sarnia depuis la première en 2014.

Le Championnat national féminin des M18 2024 se déroulera du 3 au 9 novembre à Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, ce qui marquera la toute première fois que l’événement est présenté dans le Canada atlantique. Ce sera l’occasion pour la population locale de voir la relève du hockey féminin de près.

Après sa conquête du titre à domicile au Championnat mondial de parahockey 2024 plus tôt ce mois-ci, l’équipe nationale de parahockey du Canada affrontera trois autres nations à la Coupe de parahockey 2024, qui aura lieu du 8 au 14 décembre à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Ce cinquième passage du tournoi dans la ville reconnue comme le berceau de la Confédération coïncidera avec le 50 e anniversaire de l’organisme ParaSport & Recreation PEI.

Il est possible de s’inscrire dès maintenant afin de recevoir toute l’information sur les billets ou de s’abonner au Cercle des initiés de Hockey Canada pour un accès prioritaire aux billets et d’autres offres spéciales.

« Ces tournois sont souvent des occasions uniques autant pour les athlètes que pour leurs familles et les partisans et partisanes », a exprimé Dean McIntosh, vice-président des partenariats stratégiques et de l’impact communautaire. « Les comités hôtes de ces trois marchés de hockey exceptionnels ont toute ma confiance. Avec toute la passion pour le hockey dans chacune de ces communautés, que ce soit dans les gradins ou parmi les bénévoles, toutes les conditions sont réunies pour que ces événements connaissent un succès retentissant. »

Au printemps, le titre du Championnat national féminin des clubs de M18 du Canada sera décerné à laCoupe Esso 2025, qui se déroulera du 20 au 26 avril à Lloydminster, en Alberta, tandis que le Championnat national masculin des clubs de M18 du Canada se tiendra du 21 au 27 avril à l’occasion de la Coupe TELUS 2025 à Chilliwack, en Colombie-Britannique.

Les communautés hôtes pour les 2025 de la Coupe du centenaire, présentée par Tim Hortons, et du 2024 Défi mondial junior A, seront annoncées à une date ultérieure.

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Réginald Savage dans l’uniforme des Capitals de Washington.

L’implacable résilience de Réginald

Peu bavard, Réginald Savage s’est exprimé sur la patinoire en ne reculant devant aucune épreuve, ce qui lui a ouvert bien grandes les portes du Temple de la renommée de la LHJMQ

Eric Lavoie
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16 February 2024

Discret. Empathique. Humble. Résilient.

Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Réginald Savage. Cet ancien joueur, aimé de tout le monde, a rendu l’âme le 24 décembre en Floride. Un cancer fulgurant a eu raison de lui, à seulement 53 ans.

« À ses funérailles aux États-Unis, plusieurs personnes qui l’ont connu après sa carrière de joueur nous disaient qu’elles ne savaient même pas qu’il avait joué au hockey », raconte fièrement Sonia Savage, sa sœur aînée. « Il ne se vantait jamais de ça. »

Des raisons de parler de ses exploits, il en aurait pourtant eu plusieurs. Ce pionnier de la communauté noire du hockey québécois a été un prolifique marqueur des Tigres de Victoriaville dans les années 1980. 177 buts et 329 points. C’est ce qu’il a accumulé en 185 matchs de 1987 à 1990 avec les Tigres, qui ont retiré son numéro 77 en 2011.

Son grand impact sur la glace lui aura ouvert les portes du Temple de la renommée de la LHJMQ; le 29 décembre dernier, la ligue a annoncé son intronisation au sein de la prochaine cuvée. Un choix unanime du comité de sélection.

Malheureusement, Réginald ne l’aura jamais su. Il a rendu son dernier souffle avant. Entouré de ses proches, la veille de Noël.

Fidèle à lui-même, il a été combatif jusqu’à la toute fin pour réussir à dire un dernier au revoir à son fils, Félix-Antoine.

À des milliers de kilomètres de son père, le jeune homme de 27 ans a mis fin abruptement à ses vacances en Europe pour venir à son chevet.

« Il m’a attendu, confie-t-il. Je suis arrivé en début d’après-midi et vers 17 h, il est décédé. »

Ce n’était pas la première fois que les deux étaient loin l’un de l’autre. Réginald et Félix-Antoine n’ont pratiquement jamais habité ensemble. Après un stage exceptionnel dans le junior, Réginald a connu une longue carrière professionnelle qui l’a fait voyager aux États-Unis et en Europe.

La distance ne l’a toutefois jamais empêché de rester soudé avec les siens.

« Mes parents se sont séparés lorsque j’étais jeune », explique Félix-Antoine, qui a lui aussi joué pour les Tigres de 2012 à 2014. « Je vivais avec ma mère et mon beau-père, mais Regge a toujours été en contact étroit avec eux et présent dans les moments importants de ma vie. Malgré tout, on est toujours restés très proches. »

La grandeur d’homme de Réginald était évidente pour sa garde rapprochée, mais elle a été accentuée lors de l’annonce publique de son décès. Les témoignages de sympathies n’ont pas tardé à fuser aux quatre coins de l’Amérique et du Québec pour ce choix de première ronde des Capitals de Washington en 1988.

« J’ai été vraiment impressionné de voir à quel point mon père avait marqué les gens, commente Félix-Antoine. J’ai revu des images de lui sur la glace. Ça a un peu amplifié ma peine, mais en même temps, j’étais vraiment fier de lui. »


Réginald pose fièrement avec son père Jean-Guy Savage et sa mère Rita Ouellette au Repêchage 1988 de la LNH.

Un grand homme

Discret, Réginald a marqué chaque personne qu’il a croisée sur son passage.

« Regge était un gars qui ne parlait pas, mais il voulait toujours que son monde soit bien, confie Sonia. Un jour, je suis allée le visiter dans un hôtel où il a travaillé après sa carrière de joueur. Quand je suis montée dans ma chambre, il y avait un panier de fruits qu’il avait fait préparer pour moi. Il a fallu que je lui tire les vers du nez pour savoir que cette attention venait de lui. »

Être un homme bon, Réginald l’a appris dès son jeune âge.

Il a été adopté par Jean-Guy Savage et Rita Ouellette, en 1970, à l’âge d’un mois dans un orphelinat. Né dans un hôpital de Montréal d’une mère haïtienne qui avait fui son pays tandis qu’elle était enceinte de lui, il a grandi à St-Hubert avec sa sœur et ses deux frères, André et Pierre.

« Il a été accueilli dans une famille très aimante, ajoute Sonia. Nos parents géraient le restaurant de l’aréna, et on passait notre temps ensemble sur la patinoire. Il était l’un des seuls enfants noirs de la région, mais dans notre famille, on ne constatait pas la différence de couleur que les autres voyaient. Il était l’un des nôtres. »


Réginald à ses débuts sur la patinoire de l’aréna à St-Hubert avec son père Jean-Guy.

Cette différence de couleur, Réginald a dû composer avec autant sur la glace que dans sa vie au quotidien. Sur la route, des partisans l’accueillaient en lui lançant des bananes.

« Quand ça arrivait, ce qui le dérangeait le plus, c’était que ses coéquipiers en payaient le prix aussi, confie Sonia. Mon père lui disait toujours : "Ce n’est pas parce que tu es noir que les gens te lancent des bananes, c’est parce que tu es bon." »

Réginald a pu compter sur un autre allié pour l’aider à briller dans l’adversité : son entraîneur John Paris Jr.

Une rencontre marquante

Sous la gouverne de John avec les Riverains du Richelieu, il a connu un succès monstre dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec. Réginald a inscrit son nom dans le livre des records pour ses exploits lors de la saison 1986-1987 : au premier rang pour le plus grand nombre de buts avec 82 et au troisième échelon pour le plus grand nombre de points avec 139. Il a surpassé Mario Lemieux dans ces deux colonnes, rien de moins.

En John, Réginald a découvert non seulement un entraîneur avec qui il a gagné la Coupe Air Canada 1987 (aujourd’hui connue sous le nom de Coupe TELUS), mais aussi un grand ami pour la vie.


La puissante formation des Riverains du Richelieu, championne de la Coupe Air Canada 1987. Réginald pose au centre de la rangée du bas et John Paris Jr. à la gauche de la rangée du haut.

« Reggie était une personne très discrète, mais avec moi, il était beaucoup plus ouvert », se remémore John, aujourd’hui âgé de 77 ans. « Avec les années, nous sommes devenus très proches et nous nous faisions des confidences. Il était un peu comme mon propre fils. »

Ensemble, les deux complices étaient unis dans les triomphes comme dans l’adversité.

« C’était difficile à cette époque, nous avons été victimes d’agressions, même contre nos familles, raconte John. Quand on jouait sur la route, je disais toujours : "On ne rentre pas par la porte arrière, on rentre par en avant, et même chose pour nos familles. Je voulais passer un message. On est ici pour jouer, et on va sortir quand on le décide." »

Réginald aurait pu ainsi avoir toutes les raisons du monde de tenir son fils loin des arénas.

« Il ne l’a pas eu facile au hockey, commente Félix-Antoine. Sa première réaction a été de dire qu’il fallait m’inscrire à un autre sport, il voulait me protéger. Mais aussitôt qu’il a vu des photos de moi sur la patinoire avec mon sourire qui transperçait mon casque, il a réalisé que je serais heureux. »

Félix-Antoine aura une autre occasion de sourire en septembre prochain lorsqu’il reverra des prouesses de son père défiler sous ses yeux.


Réginald était tout sourire au repêchage de la LHJMQ en 2012. Son fils Félix-Antoine a été une sélection des Tigres de Victoriaville.

Célébrer plus qu’une carrière

C’est donc à titre posthume que Réginald sera décoré de l’ultime honneur de la LHJMQ. Un honneur que recevront fièrement les membres de sa famille en son nom le 18 septembre prochain.

Ce prix honorera la mémoire d’un grand joueur. La mémoire aussi d’une personne exceptionnelle, comme son parcours en témoigne.

« Il a vécu des choses difficiles, mais il ne s’est jamais plaint et n’a jamais rabaissé personne, commente Félix-Antoine. Il voyait le bien dans tout le monde. Pour moi, il est la preuve que tout est possible. »

« Sa résilience était l’une de ses plus grandes qualités, ajoute Sonia. Il a prouvé qu’il fallait croire en soi. Même après sa carrière de joueur, il a grimpé les échelons rapidement dans le domaine de l’hôtellerie jusqu’à un poste de directeur de la sécurité. C’est en travaillant fort qu’il est allé au bout de ses rêves. »

L’imparable Réginald aura laissé un riche héritage. Sur la glace, certes, mais à l’image des grands, aussi dans le cœur de bien des gens.

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Entretien avec Esther Madziya

La responsable des communications à Hockey Canada parle à cœur ouvert de son cheminement de carrière, de son travail dans les médias sportifs en tant que femme issue d’une minorité et de ce qu’elle souhaite transmettre à la prochaine génération

Jason La Rose
|
07 February 2024

Si vous travaillez dans les médias et avez couvert l’équipe nationale féminine du Canada au cours des quatre dernières années, vous connaissez assurément le nom d’Esther Madziya.

Et pour ceux et celles qui n’ont pas cette chance, nous avons le plaisir de vous la présenter aujourd’hui.

Responsable des communications à Hockey Canada, Esther a fait partie du personnel de l’équipe féminine qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Beijing 2022 ainsi que des équipes qui ont triomphé aux éditions 2021 et 2022 du Championnat mondial féminin de l’IIHF. Elle a passé des semaines, voire des mois dans des bulles et en quarantaine pendant la pandémie de COVID-19, loin de ses proches, avec un seul objectif en tête : atteindre l’or.

Outre son travail au sein d’Équipe Canada, Esther fait partie intégrante de la grande famille de Hockey Canada et a reçu le prix Hal-Lewis, remis au membre du personnel de l’année, pour son apport à l’organisation pendant la saison 2018-2019.

À l’occasion de la Journée nationale des femmes et des filles dans le sport et du Mois de l’histoire des Noirs, HockeyCanada.ca s’est entretenu avec Esther pour discuter de son parcours et de l’évolution de l’industrie pour les femmes issues d’une minorité.

HC : Comment as-tu débuté dans les médias sportifs?

EM : J’ai étudié au Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) à Calgary en journalisme parlé. Le programme a évolué depuis, mais à l’époque, il s’appelait CTSR : cinéma, télévision, scène et radio. On pouvait ensuite se spécialiser dans le domaine de notre choix.

Avant cela, je ne savais pas trop vers quel domaine m’orienter. J’ai pensé étudier en comptabilité, ce qui n’est pas du tout mon truc, mais j’ai aussi toujours aimé le sport. Alors j’ai fini par me lancer dans le sport. Je me suis inscrite au SAIT dans l’espoir de travailler dans les médias sportifs, peut-être à TSN un jour.

J’ai plutôt trouvé un emploi à la radio. J’ai effectué un stage dans une station de Lethbridge, ma ville natale. La station avait les droits de diffusion des matchs des Hurricanes de Lethbridge. Je faisais les reportages pendant les entractes et mettais à jour les scores et les statistiques. C’est là que tout a commencé.

HC : Quelle était la place des femmes dans le monde des médias sportifs lorsque tu es sortie de l’université?

EM : À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de femmes dans le monde du sport. Il n’y avait pas beaucoup de diversité non plus, en radiodiffusion et dans le sport en particulier.

Mes parents m’ont toujours dit : « Quoi qu’il arrive, tu devras travailler plus fort que les autres. Tu devras constamment faire tes preuves, parce que tu es une femme et parce que tu fais partie d’une minorité. Rien ne sera facile pour toi. »

Ça m’est toujours resté. Au SAIT, à l’approche de la remise des diplômes, certaines personnes m’ont dit qu’il me serait plus facile de trouver un emploi parce que j’étais une femme et une minorité. J’avais mes réserves, mais si le fait d’être une femme et de faire partie d’une minorité me permettait de mettre le pied dans la porte, je n’allais pas me gêner. En même temps, si je ne fais pas le travail, la porte ne restera pas ouverte très longtemps.

On revient à ce que mes parents disaient : tu vas devoir travailler deux fois plus fort que les autres si tu veux que des occasions s’ouvrent à toi.

HC : Plus tard cette semaine, tu célébreras tes neuf ans à Hockey Canada; quel a été ton parcours pour en arriver là?

EM : J’ai travaillé à la station de radio de Lethbridge pendant quatre ans, à l’émission du matin et aux reportages sur les Hurricanes pendant les entractes. J’ai ensuite travaillé à la télévision à Global Lethbridge pendant quelques années, puis j’ai eu la chance d’obtenir un poste de journaliste des sports à Global Saskatoon en 2002. Je couvrais surtout de nombreux sports universitaires, notamment le hockey masculin et féminin. C’était devenu ma spécialité. Au football junior canadien, j’ai couvert les Hilltops de Saskatoon. J’ai couvert le volley-ball, le curling – j’ai beaucoup appris sur le curling! –, le hockey de la SJHL, le hockey mineur, tout ce genre de choses.

En 2010, il y a eu des coupes budgétaires, et l’ensemble du milieu était en train de changer. J’ai donc décidé de rentrer à Lethbridge. Je suis retournée à la station de radio, encore à l’émission du matin, et j’ai couvert les matchs des Hurricanes à la télévision et à la radio.

Un an plus tard, la personne responsable des communications des Hurricanes a trouvé un autre emploi dans la Ligue de hockey de l’Ouest, et l’équipe m’a proposé son poste. J’ai fait partie de l’équipe pendant quatre ans avant que le poste à Hockey Canada ne soit annoncé, et j’ai commencé à travailler pour l’organisation en février 2015.

HC : Tu as l’occasion de travailler avec des athlètes d’exception, de voyager dans des endroits extraordinaires et d’être aux premières loges de l’histoire du hockey canadien. Comment c’est?

EM : Honnêtement, c’est difficile à dire, parce qu’à moins de le vivre, on ne peut pas vraiment le décrire. Mais jamais, dans mes rêves les plus fous, je n’aurais imaginé avoir les occasions qui se sont présentées à moi. Je n’aurais jamais imaginé aller dans certains des endroits où je suis allée, avoir l’occasion de travailler avec les athlètes que j’ai côtoyés, avoir l’occasion de couvrir des événements, que ce soit pour le comité organisateur ou au sein d’une équipe.

Je pense que ce qui rend cet emploi spécial, c’est aussi ce qu’il représente pour mes proches. Ma famille est extrêmement fière de me voir occuper ce poste aujourd’hui, même si je n’étais pas toujours très centrée sur mes études lorsque j’étais plus jeune.

Il m’est arrivé d’organiser une conférence de presse et que ma famille dise fièrement : « C’est notre enfant. C’est ma sœur. C’est ma fille. » Ils en sont très fiers, et ça me touche énormément. J’essaie toujours d’être très respectueuse, de travailler fort et de faire honneur au nom Madziya. Cela représente beaucoup pour eux, autant que pour moi.

HC : Tu as parlé de ta famille à plusieurs reprises et de l’influence qu’elle a eue sur toi. Quelle a été l’importance de ce soutien au cours de ta carrière?

EM : Peu importe ce que je voulais faire dans la vie, ils ont toujours été à mes côtés. Et je pense que, lorsqu’on est enfant, c’est une bonne chose que nos parents nous disent, « Nous sommes très fiers de toi, quoi que tu fasses. Nous voyons le travail que tu fais. »

Notre nom de famille est Madziya. Nous sommes la seule famille Madziya au Canada, et c’est une grande source de fierté. Leur soutien est très important, ils ont toujours été là pour moi. Ma mère me dit toujours : « Pense aux occasions qui t’ont été offertes, aux emplois que tu as eus, et sois reconnaissante. Et même s’il y a des moments difficiles en cours de route, ces épreuves te rendent plus forte, et c’est grâce à elles que les occasions continuent de se présenter à toi. »

HC : Être l’un des visages d’Équipe Canada auprès des médias nationaux et internationaux… Est-ce que cela a un peu plus de poids, un peu plus de signification, parce que tu es une femme issue d’une minorité?

EM : Tout à fait. Parce qu’il subsiste toujours un petit doute. As-tu vraiment ta place ici? Fais attention à ta démarche, à ton attitude, à tes relations avec les autres médias, car si tu offenses quelqu’un, il est facile de dire, « c’est elle qui a fait ça ».

Je pense toujours à travailler deux fois plus fort. Je ne veux pas faire de faux pas, car j’ai l’impression que quelqu’un attend que je fasse une erreur pour dire, « Vous voyez, cette personne ne peut pas le faire. Elle n’est pas qualifiée, elle n’a été embauchée que pour des raisons symboliques. »

Ces choses sont imprimées dans mon esprit. Je ne pense pas qu’elles disparaîtront un jour.

HC : Le hockey féminin s’est développé à pas de géant ces dernières années, et tu as été en mesure de le constater de près. Quelle est ta perspective de cet essor?

EM : C’est très agréable à voir, surtout quand on sait tous les efforts qui sont déployés pour populariser ce sport, quand on connaît la passion de ces athlètes, mais aussi du personnel. Le fait de voir où en sont les choses et de voir tant de gens travailler si fort m’apporte beaucoup de joie, parce que ces athlètes en rêvent depuis qu’elles sont toutes petites. Voir où en sont les choses et voir ce qu’elles ont pu faire et accomplir, mais aussi être aux premières loges, c’est vraiment cool.

Et je pense que l’une des choses les plus intéressantes pour moi est que, parce que je suis ici depuis neuf ans et que j’ai travaillé un peu partout au sein du programme national féminin, lors d’événements nationaux comme le Championnat national féminin des moins de 18 ans, j’ai pu voir des joueuses de 16, 17, 18 ans évoluer jusqu’à l’équipe nationale et je les vois changer les choses aujourd’hui. C’est vraiment impressionnant de suivre leur évolution en tant que joueuses de hockey, mais aussi en tant que femmes.

HC : Pendant ta carrière dans le monde des médias, as-tu pu voir les portes s’ouvrir aux femmes et aux membres des minorités?

EM : C’est le jour et la nuit. L’industrie a changé en mieux. Il y a plus de débouchés, plus de portes qui s’ouvrent aujourd’hui. Je pense que beaucoup d’organisations ont examiné leur produit et se sont demandé si leur émission de télévision, leur bulletin de nouvelles ou leur émission de sport montrait un portrait représentatif de la population du Canada. Parce qu’il le faut, sans quoi on n’établit pas de lien avec les gens et on les perd.

Il existe aujourd’hui une multitude de possibilités. On peut lancer un balado, être influenceur ou influenceuse sur les médias sociaux et tant d’autres choses que les gens font de leur propre initiative. On voit de plus en plus de femmes dans différents rôles. Et la tendance est à la hausse, car ce qui compte, c’est d’embaucher la meilleure personne possible.

HC : Quels conseils donnerais-tu aux femmes ou aux membres des minorités qui souhaitent se lancer dans le monde du sport, mais qui n’ont pas l’impression d’avoir une voie toute tracée?

EM : Si c’est ce que vous voulez faire, tentez votre chance. Ne laissez personne vous arrêter. On peut essuyer des refus, voir des portes se fermer, mais ce n’est pas définitif, il y aura d’autres occasions à saisir. Ça fait toujours mal de se faire dire non, mais ça signifie simplement que ce n’est pas le bon moment. Sachez que vous y avez votre place au même titre que les autres. En fin de compte, tout le monde s’habille de la même manière, en mettant une jambe à la fois dans son pantalon.

Alors, foncez. Ne jetez pas la serviette, faites vos recherches, ayez confiance et allez-y en sachant que vous êtes capable de faire le travail. Traitez les gens avec respect et vous pourrez espérer obtenir ce respect en retour. Ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas à votre place.

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Canada Blancs remporte les grands honneurs au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2023

Les États-Unis obtiennent l’argent, médaille de bronze pour la Suède

NR.079.23
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12 November 2023

CHARLOTTETOWN, PE – Pour la première fois depuis 2015, Canada Blancs a mis la main sur la médaille d’or au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans, venant à bout des États-Unis 2-1 en prolongation dans la finale samedi soir à l’Eastlink Centre de Charlottetown.

La troupe canadienne a pris les devants tôt dans le match, après que Joby Baumuller (Wilcox, SK/Brandon, WHL) eut redirigé la passe d’Ethan Czata (Brampton, ON/Niagara, OHL) derrière le gardien Patrick Quinlan.

Canada Blancs a conservé son avance d’un but jusqu’à 9 min 49 s en troisième période, lorsque Charlie Trethewey a touché la cible sur le jeu de puissance. Les rivaux nord-américains se sont ensuite échangé les occasions de marquer, mais il a fallu la prolongation pour trancher le débat. C’est devant une salle comble que Cameron Schmidt (Prince George, BC/Vancouver, WHL) a finalement battu Quinlan du revers sur une échappée, après qu’il eut récupéré une rondelle libre en zone neutre.

« Je n’ai pas vraiment réfléchi, a commenté Schmidt. J’ai décidé d’y aller du revers, et la rondelle s’est frayé un chemin jusque dans le filet. Notre équipe a été formée rapidement, mais on a su tisser des liens dès le départ. Ça nous a souri à la fin. On est liés pour la vie, maintenant. Quelle expérience incroyable! »

« Nous avons parlé de l’importance de nous améliorer à chaque match », a décrit l’entraîneur-chef d’Équipe Canada Blancs John Dean (Don Mills, ON/Sault Ste. Marie, OHL). « J’ai eu la chance de connaître un match qui s’était avéré très difficile au Mondial des M18. On apprend aussi comme entraîneur. Lors de ce tournoi, nous avions perdu le premier match 8-1, pour ensuite remporter la médaille de bronze. J’avais pris la peine d’observer l’entraîneur-chef Jeff Truit, pour savoir comment gérer son équipe dans une telle situation, comment garder son calme. La leçon est simple : tout ne se joue pas au premier match. Le message au groupe ici, c’était que nous allions nous améliorer chaque jour. Cinq prolongations, une seule victoire en temps réglementaire... Les gars sont arrivés en finale et avaient déjà vécu toutes les situations possibles – des avances gâchées, des remontées, des tirs de barrage, des victoires en prolongation, des entraîneurs parfois en colère, parfois contents. Ils sont passés par toute la gamme des émotions, et je n’aurais pas pu leur souhaiter mieux. Il y a de belles leçons à tirer d’une expérience comme celle-là. »

 

Quatrième place pour la Tchéquie

Lors du match pour la médaille de bronze samedi après-midi, la Suède a profité d’une deuxième période où elle a inscrit trois buts pour s’imposer contre la Tchéquie par la marque de 6-3.

La Tchéquie détenait une mince avance d’un but au premier entracte grâce au filet en avantage numérique de Tomas Poletin. Milton Gästrin a cependant marqué avec un joueur en moins à mi-chemin en deuxième pour niveler la marque. La Suède a ajouté deux autres buts avant la fin de la période médiane et menait 3-1 après 40 minutes de jeu.

Les Tchèques ont marqué deux fois dans un intervalle d’à peine une minute, mais c’est le but d’Ivar Stenberg à 3 min 39 s qui allait s’avérer celui de la victoire.

À l’issue de la partie pour la médaille d’or, l’équipe des étoiles du tournoi a été annoncée : Émile Guité (Chambly, QC/Chicoutimi, LHJMQ) de Canada Blancs, Gavin McKenna (Whitehorse, YT/Medicine Hat, WHL) de Canada Rouges, et Will Moore (Ithaca, NY) des États-Unis forment le groupe d’avants; Matthew Schaefer (Stoney Creek, ON/Erie, OHL) de Canada Blancs et Charlie Trethewey (Woodbine, MD) des États-Unis sont les deux défenseurs sélectionnés; et Jack Ivankovic (Mississauga, ON/Mississauga, OHL) de Canada Blancs a été choisi comme gardien de but.

Pour de plus amples renseignements sur le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2023, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook et X.

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« Mon superpouvoir »

William Lacelle est peut-être malentendant, mais ça ne l’a pas empêché de se tailler une place devant le filet au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans

Nicholas Pescod
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03 November 2023

William Lacelle n’est pas un gardien de but ordinaire.

Le Québécois de 15 ans a même quelque chose que plusieurs athlètes de haut niveau n’ont pas.

« Je l’appelle mon superpouvoir », mentionne-t-il.

William fait ainsi référence à son trouble de l’audition – une surdité complète de l’oreille gauche, et partielle à 50 % de la droite – qui l’a aidé, à plus d’un égard, à se démarquer comme gardien de but des Lions du Lac St-Louis dans la Ligue de développement du hockey des M18 AAA du Québec.

« Je tourne mon handicap en avantage, comme un superpouvoir. »

Joueur de l’année de la LDHM18AAAQ la saison dernière, il déploiera ses talents lors du Défi mondial de hockey des moins de 17 ans, à Charlottetown et Summerside (Î.-P.-É.), en tant que membre d’Équipe Canada Rouges.

« C’est un honneur simplement de représenter le Canada et, par le fait même, le Québec », affirme celui qui n’aura 16 ans qu’au lendemain de Noël, ce qui en fait le plus jeune des 44 joueurs portant l’unifolié au tournoi. « C’est une sensation extraordinaire. »

Né à Baie-D’Urfé, dans l’ouest de l’île de Montréal, William a ce qu’on appelle une perte auditive neurosensorielle dans les deux oreilles, causant des problèmes auditifs, particulièrement dans les environnements bruyants.

« J’ai eu ça toute ma vie, dit-il. Ça fait partie de mon identité. »

Enfant, il pratique le patinage artistique avant de passer, vers sept ans, au hockey. Il joue d’abord comme défenseur, mais ça ne dure pas.

« Je bloquais tout le temps les tirs. Mon père s’est rendu à l’évidence que j’avais une prédisposition pour le rôle de gardien, et c’est comme ça que j’ai commencé à garder les buts. »

« William adorait être gardien de but, se rappelle son père Stephen Lacelle. Je lui ai acheté des petites jambières, et on s’exerçait ensemble, dans la rue. Ce n’est pas mêlant, il en mangeait. »

Un an plus tard, William est devant le filet à temps plein, et bien vite son père réalise qu’il voit le jeu différemment des autres.

« Je l’emmenais voir des matchs, et il voyait des choses qu’on ne remarque pas à son âge, raconte Stephen. Après les matchs où il était devant le filet, il pouvait évoquer un numéro de joueur et me dire “papa, c’est le gars qui a du ruban vert sur la poignée de bâton”. Aucun autre enfant ne voyait ça. Chez lui, c’était inné. »

« Ce n’est pas un handicap, c’est un superpouvoir »

William vient de connaître sa meilleure saison à ce jour, avec une fiche de 18-4 et la meilleure moyenne de buts alloués de la ligue (1,55), ce qui a aidé les Lions à atteindre la demi-finale de la LDHM18AAAQ, où ils ont perdu contre le Séminaire Saint-François, qui a fini par remporter le titre national. William a également permis au Québec de décrocher la médaille de bronze aux Jeux d’hiver du Canada en février. Ensuite, il a été le premier gardien repêché dans la LHJMQ en 2023, sélectionné au 10e rang par l’Océanic de Rimouski. Ce n’est pas tout : au printemps dernier, il a reçu une bourse de 2 700 $ des Canadiens de Montréal pour ses réussites sportives et scolaires.

« C’est impressionnant de voir à quelle vitesse les astres s’alignent pour lui, lance Stephen. Pour un garçon de 15 ans, c’est inspirant, et un peu vertigineux. Si vous m’aviez dit il y a sept ou huit ans que tout cela arriverait, je ne vous aurais pas cru. »

Or ça n’a pas toujours été facile pour William, qui a dû faire preuve de persévérance pour gravir les échelons du hockey et changer les mentalités au sujet de sa condition.

« Aujourd’hui, les gens autour de moi comprennent mon problème, et ils ont fini par l’accepter. Mais au début, ça les dérangeait que je répète tout le temps “quoi?” parce qu’il me fallait entendre deux fois ce qu’ils disaient. C’était éprouvant pour eux et pour moi. »

« Ç’a été tout un défi pour lui, surtout à l’école, ajoute Stephen. Mais nous étions là pour l’aider, et il a eu accès à un réseau de soutien formidable, notamment des professionnels dans un centre de réhabilitation à Montréal, en plus de ses professeurs et d’autres intervenants au primaire et au secondaire. »

En grandissant, William a su tourner en atout ce que plusieurs considéreraient comme un désavantage.

« Quand j’effectue un arrêt, les joueurs de l’autre équipe ont beau m’insulter après le sifflet, je ne les entends pas. Je suis juste concentré sur le jeu et j’essaie de gagner. Je fais attention aux détails, je trouve des stratégies. »

L’une de ces stratégies est la communication avec ses coéquipiers et ses entraîneurs, sous forme verbale ou visuelle.

« Je m’assure toujours d’avoir bien compris les directives de mes entraîneurs. Disons, par exemple, qu’on explique le plan de match. J’irai voir l’entraîneur par la suite pour m’assurer d’avoir entendu précisément ce qu’il fallait. C’est vraiment juste une question de rigueur. »

« Les entraîneurs de tous les niveaux ont été fantastiques, reconnaît Stephen. On prenait soin d’avertir les entraîneurs en début de saison pour qu’ils soient au courant de la situation. On ne demandait pas un traitement de faveur, on voulait seulement qu’ils sachent que William était malentendant. »

Une autre stratégie est la lecture sur les lèvres, que William maîtrise en français et en anglais.

« J’ai pas mal grandi dans un milieu bilingue, c’est la raison pour laquelle j’ai pu m’adapter à la langue utilisée d’une équipe à l’autre. Je lis beaucoup sur les lèvres, et je pense que c’est un avantage. »

La partie n’est pas jouée pour autant.

« Quand c’est très bruyant sur la glace et qu’il y a toutes sortes de bruits mélangés, je peux avoir de la misère à entendre certaines indications de mes coéquipiers. La lecture sur les lèvres m’est alors très utile. »

Aux jeunes athlètes malentendants, William conseille surtout d’apprendre à bloquer le bruit.

« Ignorez les propos négatifs à votre sujet, et continuez d’avancer. J’ai eu à faire face aux moqueries, et le mieux, c’est de les ignorer. Allez sur la glace et montrez ce que vous pouvez faire. Ce n’est pas un handicap, c’est un superpouvoir. »

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Annonce des formations canadiennes en vue du Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2023

Quarante-quatre joueurs sont nommés à Équipe Canada Blancs et à Équipe Canada Rouges

NR.072.23
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23 October 2023

CALGARY, Alb. – Hockey Canada a annoncé les 44 joueurs qui porteront les couleurs de Canada Blancs et de Canada Rouges au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2023, qui aura lieu du 2 au 11 novembre à Charlottetown et à Summerside, Î.-P.-É.

Les joueurs qui représenteront le pays ont été choisis par Byron Bonora (Brooks, Alb.), dépisteur en chef des M17, et Dave Brown (Niagara-on-the-Lake, Ont./Erie, OHL), responsable des M17 pour le groupe de gestion du Programme d’excellence, avec l’appui des dépisteurs régionaux Rob Simpson (Ontario), Pierre Cholette (Québec), Darren Sutherland (Atlantique) et Darrell Woodley (Ontario).

« Cet été, nous avons d’abord fait découvrir notre Programme d’excellence à 66 jeunes athlètes, qui ont notamment appris comment se préparer à une compétition internationale de courte durée, a exprimé Benoit Roy (Sudbury, Ont.), premier responsable des activités hockey à Hockey Canada. « Nous sommes reconnaissants de l’engagement et de l’appui de notre personnel de soutien pour faire en sorte que nos équipes soient prêtes à compétitionner à compter du 2 novembre. Nous ne pourrions être plus heureux pour les 44 joueurs sélectionnés qui représenteront le pays à ce tournoi prestigieux et nous croyons qu’ils nous donneront la meilleure chance de compétitionner pour une médaille d’or. »

Hockey Canada est également ravie de saluer les dix membres du personnel de soutien de Canada Blancs et de Canada Rouges.

Les équipes canadiennes seront en action au jour d’ouverture du tournoi, le 2 novembre. Canada Blancs accueillera la Tchéquie à la Credit Union Place de Summerside à 12 h HA, puis Canada Rouges se mesurera à la Finlande à 19 h HA au Eastlink Centre de Charlottetown. Canada Blancs et Canada Rouges croiseront le fer dans le seul duel canadien de la ronde préliminaire le 3 novembre à Summerside.

TSN et RDS, les diffuseurs officiels de Hockey Canada, présenteront les matchs pour des médailles; veuillez consulter votre programmation locale pour plus de détails. Les matchs de la ronde préliminaire, les quarts de finale et les demi-finales seront webdiffusés au HockeyCanada.ca .

Pour voir de près certains des meilleurs jeunes joueurs de la scène internationale s’affronter à l’Île-du-Prince-Édouard, il est possible de se procurer des billets dès maintenant. Des forfaits de billets sont en vente à partir de 120 $; veuillez cliquer ici pour en acheter.

À titre de legs de l’événement, les profits nets tirés de la vente des billets seront remis à Charlottetown et à Summerside et serviront à appuyer le hockey local au sein des deux communautés.

Depuis le premier Défi mondial de hockey des moins de 17 ans en 1986 (alors connu sous le nom de Coupe Esso du Québec), plus de 2 000 joueurs ayant pris part au tournoi ont été repêchés dans la LNH, y compris 16 premiers choix au repêchage depuis 2001 (Ilya Kovalchuk, 2001; Rick Nash, 2002; Marc-André Fleury, 2003; Alexander Ovechkin, 2004; Erik Johnson, 2006; Patrick Kane, 2007; John Tavares, 2009; Taylor Hall, 2010, Ryan Nugent-Hopkins, 2011; Nathan MacKinnon, 2013; Aaron Ekblad, 2014; Connor McDavid, 2015; Auston Matthews, 2016; Jack Hughes, 2019; Alexis Lafrenière, 2020; Owen Power, 2021).

Pour en savoir plus sur Hockey Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca, ou suivre les médias sociaux Facebook X et Instagram.

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Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

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Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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