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À sa place, sur la glace

Grâce à son expérience de joueuse, à ses études et à sa passion pour aider les joueuses à se développer, Noémie Tanguay connaît du succès derrière le banc

David Brien
|
11 June 2021
|

« Je suis une entraîneuse humaine, qui te fait sentir bien sur la glace et à ta place. »

Voilà comment Noémie Tanguay s’est décrite lorsqu’interrogée sur le style d’entraîneuse qu’elle croit être.

Cette approche humaine est non seulement une fierté pour la jeune Québécoise, c’est aussi la base de tout son enseignement à titre d’entraîneuse adjointe de l’équipe collégiale féminine des Titans du Cégep Limoilou.

« Chaque fois que les joueuses ont des difficultés, elles savent que ma porte est toujours ouverte. Je suis quelqu’un qui est sans jugement dans la vie, donc elles sentent qu’elles sont capables de se confier à moi », admet Tanguay. « C’est tellement une période charnière [de leurs vies], ce sont des âges où elles se découvrent en tant que personnes et je crois que c’est tellement important de leur offrir une épaule pour s’appuyer, autre que celle de leurs parents. »

Afin de bien saisir pourquoi Tanguay accorde autant d’importance à cette approche, il faut d’abord comprendre son passé dans le monde du hockey. En grandissant, les programmes de hockey pour filles qui s’offraient à elle n’étaient pas aussi organisés qu’aujourd’hui. Tanguay a donc dû évoluer avec les garçons jusqu’à la division des M15 avant de se joindre à des organisations de hockey féminin AA dans la région de Chaudière-Appalaches. Elle a ensuite elle-même joué pour l’organisation des Titans du Cégep Limoilou de 2011 à 2014.

Chez les Tanguay, le hockey a toujours été une affaire de famille. Les frères aînés de Noémie, Maxime et Frédéric, ont pratiqué le sport à des niveaux compétitifs. Leur père, Stéphane, se rendait dans les arénas des quatre coins de la province pour encourager ses enfants, et ce, même s’il n’était pas derrière le banc comme entraîneur. La présence assidue dans les estrades de leurs plus grandes partisanes, Marcelle Simard, la maman de la famille, et Véronique, la dernière-née, a toujours été une source de réconfort pour tous.

« J’étais souvent la seule fille sur la glace, donc si je ne les avais pas eues derrière moi, avec ce manque de modèle, je n’aurais sûrement pas continué [de jouer] », déclare Tanguay. « Mon père m’a entraînée pendant quelques années et il a toujours été impliqué dans sa communauté. Ça va faire quatre ans le 17 juin qu’il est décédé d’un cancer du cerveau, mais il m’inspire encore beaucoup. Je ne serais assurément pas là où j’en suis sans lui et ma mère, mes frères et ma petite sœur, qui ont toujours été mes partisans numéro un! »

Après avoir remporté trois championnats provinciaux en autant d’années avec les Titans, dont deux à titre de capitaine, Tanguay a mis un terme à sa carrière de joueuse afin de faire le saut derrière le banc comme entraîneuse adjointe de l’équipe en 2015. La formation a ensuite remporté quatre des cinq prochains championnats provinciaux.

Même si les succès ont été instantanés, les débuts de la jeune femme comme entraîneuse n’ont pas été sans embûches. D’abord, il y a eu la proximité que l’ancienne des Titans avait avec plusieurs des jeunes femmes dont elle était maintenant l’entraîneuse.

« Il y avait des filles au sein de l’équipe avec qui j’avais joué pendant un ou deux ans », se rappelle Tanguay. « Que tu le veuilles ou non, en devenant entraîneuse, tu vas certainement rompre ton lien amical avec elles en quelque sorte. Ça, j’ai trouvé ça vraiment difficile. Mais je savais que c’était quelque chose de normal si je voulais m’assurer d’avoir leur respect et de bien faire ma transition. »

Mais les défis ne se sont pas arrêtés là. Les succès des Titans étaient intimement liés au fait que l’équipe recrute des joueuses qui se présentent avec encore plus d’aptitudes et de talent au fil des ans.

« En tant qu’ancienne capitaine, j’avais une bonne connaissance de ce qu’il fallait pour que l’équipe avance dans la bonne direction année après année », souligne Tanguay. « Mais les filles qui arrivent [dans notre programme] aujourd’hui sont tellement bonnes du côté technique que, parfois, j’ai l’impression que je ne peux pas les aider avec grand-chose à ce sujet-là. »

« Je pense que je suis une bonne entraîneuse parce que je m’exprime bien et que je suis toujours positive. Mais je ne suis pas une grande technicienne sur la glace – je n’ai jamais été la meilleure joueuse – donc je pense que c’est plus mon côté humain qui me distingue. »

Élizabeth Giguère, une médaillée d’argent du Mondial féminin des M18 avec Équipe Canada qui a joué sous les ordres de Tanguay, n’hésite pas à corroborer cette information.

« Noémie a beau dire qu’elle n’a pas la meilleure technique, mais tu n’es pas obligée d’être capable de tout faire toi-même pour pouvoir l’enseigner », reconnaît-elle. « Les jeunes l’aimaient tellement parce qu’elle leur donnait beaucoup de trucs. »

« C’est quelqu’un à qui je n’avais pas peur de parler. Elle est facile d’approche, et je crois que c’est vraiment sa plus grande qualité. De l’approcher pour lui demander conseil et de repartir avec une réponse chaque fois, c’est quelque chose que j’ai vraiment apprécié d’elle », exprime Giguère.

Maintenant entraîneuse depuis sept saisons, Tanguay ne se cache pas pour admettre qu’elle a beaucoup appris depuis ses débuts. Bien que l’expérience qu’elle cumule au fil des ans lui servira toujours à peaufiner certains éléments de son métier, force est d’admettre que ses études au baccalauréat en intervention sportive y sont également pour beaucoup.

« En plus de mon bagage comme joueuse, j’ai suivi beaucoup de cours dans le cadre de mon baccalauréat qui m’ont tellement ouvert les yeux », reconnaît-elle. « Pas juste en ce qui concerne l’éthique et l’équité dans le sport, mais aussi avec tout ce qui est lié à la psychologie sportive, au harcèlement dans le sport, au dopage. Ce sont tous des aspects auxquels je suis capable de toucher et des sujets sur lesquels je lis beaucoup. Je crois que c’est de ce côté-là que je contribue à l’équipe. Je dirais que c’est ma force première. »

Par ses études dans le domaine, ses propres expériences et les diverses formations qu’elle suit chaque année, Tanguay cherche toujours à s’améliorer. Et elle adore faire jaser ses joueuses.

Cette approche qui mise sur le contact humain, les interactions, la transparence et l’honnêteté font d’elle une entraîneuse qui est non seulement respectée, mais adorée de ses joueuses. Pour Giguère, ce n’est donc pas un hasard de voir Noémie être nommée Entraîneuse de l’année BFL du volet haute performance (maintenant connu sous l’appellation volet compétitif).

« Elle en était à ses débuts comme entraîneuse avec moi, et je la trouvais déjà bonne », mentionne-t-elle. « Par son charisme, la manière dont elle approche les gens, la façon dont elle parle aux autres et le sourire qu’elle a toujours aux lèvres, elle rend ça amusant de venir à l’aréna et de travailler avec elle. »

Pour plus d'informations :

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Spencer Sharkey
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