Inspiré par des souvenirs au mur
Une photo au mur de Branden Sison lui rappelle constamment les défis qu’il a dû relever pour réaliser ses rêves
Une photo et une rondelle sont accrochées au mur de la maison de la famille Sison à Edmonton, deux symboles d’un rêve que la famille a commencé à partager il y a quelques années seulement, lorsque Branden, l’aîné, a essayé le parahockey pour la première fois.
« Ce fut le coup de foudre, parce que la sensation de patiner… le parahockey m’a redonné plus de contrôle », dit le jeune homme de 21 ans.
Sison, né sans péroné dans sa jambe droite (hémimélie fibulaire), a subi une amputation au-dessous du genou. Il a grandi avec une prothèse et n’a jamais laissé cette réalité le ralentir lorsqu’il faisait du sport avec ses amis, du moins pas de manière intentionnelle.
« Je me souviens qu’en jouant, j’avais parfois des problèmes avec ma prothèse, car le pied était fixé sur un pivot, et la vis se desserrait à l’occasion », raconte Sison en riant. « Mon pied faisait des tours sur lui-même pendant que je courais, alors c’était une situation un peu embarrassante. »
John Sison travaillait de nuit comme ambulancier au moment où son fils a essayé le parahockey pour la première fois, mais il affirme que c’est vite devenu le sujet de l’heure à la maison. La famille s’est même rendue à Leduc, en Alberta, pour assister au championnat national de 2016.
« C’est là qu’il a goûté pour la première fois à la compétition à l’échelle nationale et à l’intensité qu’elle implique », se souvient John. « Quand il a vu ça, il en a fait son objectif. Il devient très déterminé lorsqu’il est question d’atteindre les buts qu’il se fixe. »
La même année, à 16 ans seulement, Sison a été invité au camp de sélection de l’équipe nationale de parahockey du Canada. Bien que Sison n’ait pas été retenu, le personnel a constaté qu’il avait beaucoup de potentiel et lui a demandé de continuer à travailler avec l’équipe, ce qui a mené à sa participation à un camp de développement à Montréal et à une série contre les États-Unis.
Cette fois, John était dans les gradins, caméra à la main.
« Branden est parvenu tant bien que mal à récupérer une rondelle au centre de la glace, pour ensuite s’échapper », se souvient John, le sourire ému. « Je regardais à travers l’objectif et j’espérais simplement qu’il parvienne à marquer. Je me souviens que son visage s’est illuminé comme le mien en ce moment. Le fait qu’il ait pu vivre ce moment et qu’il sache qu’il a atteint son objectif, pour moi, c’est tout ce dont j’avais besoin. »
Pour Sison, cela dit, ce n’était que le début. Le défenseur, qui en est à sa deuxième saison avec Équipe Canada, se concentre sur le prochain Championnat mondial de parahockey sur glace du CIP et les Jeux paralympiques d’hiver de 2022. Son objectif, qu’il partage avec l’équipe, consiste non seulement à remporter une médaille lors de ces deux événements, mais à les gagner.
« Nous nous donnons à fond les uns pour les autres et pour l’équipe, car nous savons que nous avons de très bonnes chances de remporter les prochaines éditions du Mondial et des Jeux paralympiques, et nous voulons donc travailler très fort les uns pour les autres, parce que nous voulons être redevables les uns envers les autres », explique Sison.
Compte tenu de la pandémie de COVID-19, qui complique les déplacements et la tenue de camps, la plupart des activités de l’équipe ont pris un virage virtuel. Les joueurs participaient à des réunions au moins deux fois par semaine, mais devaient s’entraîner par eux-mêmes. Malgré ces difficultés, Sison affirme qu’il ne s’est jamais senti aussi bien physiquement et que l’équipe est plus soudée que jamais.
« Honnêtement, nous sommes devenus la famille la plus soudée dont j’ai jamais fait partie au sein d’une équipe de hockey, et c’est un peu fou, parce que nous ne nous sommes pas vus depuis plusieurs mois », dit-il.
Lorsqu’il pense à ce que les prochains mois réservent à son fils, John a hâte de voir la suite des événements. En même temps, il revient sans hésiter sur tout ce que Branden a déjà accompli, comme en fait foi la photo qu’il pointe du doigt.
« Pour moi, c’était l’objectif que je voulais qu’il atteigne », dit John. « Je suis convaincu qu’il va connaître du succès. »
Bien qu’il ne prête pas attention à sa réussite personnelle, Sison affirme que, à court terme, son but est de conserver sa place au sein de l’équipe nationale. Quant à ses plans à long terme, le jeune défenseur se montre plus pensif.
« J’espère inspirer la prochaine génération de joueurs de parahockey, je pense que c’est ce que je souhaite par-dessus tout », admet-il. « Peu importe mon identité ou mon parcours, je pense que le fait de jouer sans retenue, de fournir des efforts et de vivre mon amour pour ce sport est la meilleure façon de le populariser. »
Formation pour la Coupe de parahockey 2024
Dix-huit joueurs porteront le chandail orné de la feuille d’érable à Charlottetown
CALGARY, Alberta – Hockey Canada a procédé à l’annonce des 18 joueurs qui feront partie de l’équipe nationale de parahockey à la Coupe de parahockey 2024, du 8 au 14 décembre, à Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard. Trois gardiens de but, cinq défenseurs et dix avants ont été choisis par l’entraîneur-chef Russ Herrington (Unionville, ON/Université York, SUO) et le responsable des activités hockey Adam Janssen (Richmond Hill, ON). Les entraîneurs adjoints Steve Arsenault (Spruce Grove, AB), Mike Fountain (Gravenhurst, ON), Liam Heelis (Georgetown, ON), Boris Rybalka (Vernon, BC) et Greg Westlake (Oakville, ON) ont également participé au processus de sélection. « La Coupe de parahockey est un superbe événement qui nous permet de mettre notre sport en lumière auprès de la population canadienne, et nous sommes vraiment contents de revenir à Charlottetown cette année pour tenir ce tournoi, a déclaré Herrington. Nous nous attendons à une forte opposition de la Chine, des États-Unis et de la Tchéquie, et le groupe que nous avons assemblé sera prêt à compétitionner et à représenter le pays le mois prochain. » La formation comprend 16 joueurs qui ont remporté une médaille d’or au Championnat mondial de parahockey 2024 (Armstrong, Boily, Burnett, Cozzolino, Dixon, Dunn, Halbert, Henry, Hickey, Jacobs-Webb, Kingsmill, Kovacevich, Lavin, Lelièvre, McGregor, Watson). Les sélections au sein de l’équipe nationale de parahockey du Canada ont été effectuées à partir de la liste de 32 athlètes qui ont pris part au camp d’évaluation tenu du 27 septembre au 2 octobre à Elmira, en Ontario. TSN et RDS, partenaires officiels de diffusion de Hockey Canada, présenteront les matchs pour des médailles le samedi 14 décembre; veuillez consulter votre programmation locale pour plus de détails. Tous les matchs de la ronde préliminaire et des demi-finales seront diffusés en direct sur le Web au HNLive.ca. Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada et l’équipe nationale de parahockey du Canada, veuillez visiter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook, X, Instagram et TikTok.
Le Canada obtient la médaille d’argent à la Coupe internationale de parahockey 2024
L’équipe nationale de parahockey du Canada a perdu 5-3 contre les États-Unis au match pour la médaille d’or
OSTRAVA, Tchéquie – L’équipe nationale de parahockey du Canada a obtenu la médaille d’argent pour une troisième fois de suite à la Coupe internationale de parahockey 2024, s’inclinant par la marque de 5-3 devant les États-Unis dans le match pour la médaille d’or à l’Ostravar Aréna. Auren Halbert (Calgary, AB), Dominic Cozzolino (Mississauga, ON) et James Dunn (Wallacetown, ON) ont fait mouche pour le Canada dans une reprise du match pour la médaille d'or du Championnat mondial de parahockey 2024. Les États-Unis ont répliqué rapidement après chaque but des Canadiens, obtenant deux buts en supériorité numérique de Declan Farmer (Clearwater, FL), ce qui leur a permis de terminer le tournoi avec une fiche parfaite de 5-0, grâce entre autres à deux victoires contre le Canada. « Nous comprenons bien notre identité en tant qu’équipe, et nous savons de quelle façon nous devons jouer match après match, a exprimé l’entraîneur-chef Russ Herrington (Unionville, ON/Université York, SUO). Je pense qu’aujourd'hui et hier, nous avons fait les choses de la bonne manière, et ça nous a donné une chance de gagner.C’est difficile de triompher à ce niveau, c’est souvent les petits détails qui font la différence, et ce soir, les États-Unis ont eu le dessus dans cet aspect. » Le Canada avait obtenu un dossier de 2-1 en ronde préliminaire, ayant défait l’Italie à son premier match du tournoi, pour ensuite baisser pavillon contre les États-Unis et vaincre la Tchéquie. Les Canadiens ont ensuite confirmé leur participation au match pour la médaille d’or en battant les Tchèques 1-0 en demi-finale samedi. Adam Kingsmill (Smithers, BC) a été efficace devant le filet, réalisant 22 arrêts, tandis que la performance de Dunn , qui a marqué au troisième tiers, lui a valu le titre de Joueur du match du Canada. « Nous avons constaté une énorme progression cette semaine, en particulier de la part de nos jeunes joueurs. Plusieurs ont dû jouer plus de minutes que ce à quoi ils sont habitués. Des gars comme Vincent Boily (Alma, QC) et Shawn Burnett (McMasterville, QC) ont démontré à quel point ils ont travaillé fort cet été, a ajouté Herrington . Quand on gagne un gros tournoi comme le Mondial de parahockey, on se demande toujours si les joueurs vont revenir sans avoir nécessairement le couteau entre les dents, mais plusieurs nous sont revenus dans la meilleure forme de leur vie. Je ne retiens que du positif de nos deux dernières semaines. » L’équipe nationale de parahockey du Canada amorcera désormais ses préparatifs en vue de la Coupe de parahockey 2024, qui aura lieu du 8 au 14 décembre à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Les forfaits complets de billets sont maintenant en vente .
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Annonce de la formation de l’équipe nationale de parahockey en vue de la Coupe internationale de parahockey 2024
Les champions mondiaux en titre amorcent la saison 2024-2025 en Tchéquie
ELMIRA, Ontario – Hockey Canada a procédé à l’annonce des 18 joueurs qui représenteront le pays au sein de l’équipe nationale de parahockey du Canada à la Coupe internationale de parahockey (IPH), qui aura lieu du 7 au 13 octobre à Ostrava, en Tchéquie .
Trois gardiens de but, cinq défenseurs et dix avants ont été choisis par l’entraîneur-chef Russ Herrington (Unionville, ON/Université York, SUO) et le responsable des activités hockey Adam Janssen (Richmond Hill, ON) . Les entraîneurs adjoints Mike Fountain (Gravenhurst, ON) , Boris Rybalka (Vernon, BC) et Greg Westlake (Oakville, ON) ont également participé au processus de sélection.
« C’est emballant pour nous de commencer notre saison 2024-2025 à l’étranger, a déclaré Herrington. Nous voulons bâtir sur nos succès au Mondial de parahockey et poursuivre notre développement et notre croissance comme groupe. Le camp d’évaluation a été relevé, et nous avons hâte d’affronter trois bonnes équipes en Tchéquie. »
La formation comprend 14 joueurs qui ont remporté une médaille d’or lors du Championnat mondial de parahockey 2024 (Armstrong, Boily, Burnett, Cozzolino, Dixon, Dunn, Halbert, Henry, Jacobs-Webb, Kingsmill, Kovacevich, Lelièvre, McGregor, Watson) . Les sélections au sein de l’équipe nationale de parahockey du Canada ont été effectuées à partir de la liste de 32 athlètes qui ont pris part au camp d’évaluation tenu du 27 septembre au 3 octobre au Woolwich Memorial Centre d’Elmira, en Ontario.
Le Canada débute son tournoi à la Coupe IPH contre l’Italie à 9 h HE / 6 h HP le 7 octobre. Il affrontera également les États-Unis (8 octobre) dans une reprise du match pour la médaille d’or du Mondial de parahockey, puis l’équipe hôte de la Tchéquie (10 octobre) en ronde préliminaire. Les demi-finales auront lieu le 12 octobre, et les matchs pour les médailles se tiendront le 13 octobre.
Hockey Canada a aussi dévoilé son personnel de soutien qui se rendra à Ostrava :
- L’entraîneur vidéo Steve Arsenault (Spruce Grove, AB)
- Les responsables de l’équipement Grant Boswall (Cornwall, PE) et Matina Landstad (West Vancouver, BC/Toronto, LPHF)
- Le physiothérapeute Michael Lenart (Keswick, ON)
- La médecin de l’équipe D re Danielle Kelton (Guelph, ON)
- Le directeur des activités hockey Benoit Roy (Sudbury, ON)
- La coordonnatrice aux activités hockey Miah Armitage (Creston, BC)
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Invitations au camp d’évaluation de l’équipe nationale de parahockey
32 athlètes seront du camp de six jours à Elmira, en Ontario
CALGARY, Alberta – Hockey Canada a dévoilé le nom des 32 athlètes qui participeront au camp d’évaluation de l’équipe nationale de parahockey du Canada qui se tiendra du 27 septembre au 2 octobre au Woolwich Memorial Centre d’Oakville, en Ontario. Au total, ce sont cinq gardiens de but, onze défenseurs et seize avants – y compris les seize membres de la formation qui a remporté la médaille d’or au Championnat mondial de parahockey 2024 à Calgary – qui ont été sélectionnés par l’entraîneur-chef Russ Herrington (Unionville, ON) et ses adjoints Mike Fountain (Gravenhurst, ON), Boris Rybalka (Vernon, BC) et Greg Westlake (Oakville, ON).
« Ce camp marque une étape importante de notre parcours, nous qui tenterons cette saison de défendre notre titre mondial, a déclaré Herrington. Nous pourrons compter sur le retour de nos vétérans, à qui viendra se greffer un groupe de jeunes au talent prometteur qui voudront certainement faire tourner les têtes. C’est l’occasion pour tout le monde de se rassembler et de commencer à travailler ensemble pour incarner les valeurs d’Équipe Canada. »
Des séances d’entraînement sur glace et hors glace ainsi que trois matchs intraéquipes (28-30 sept.) seront au programme à des fins d’évaluation et de préparation en vue des compétitions internationales à venir. Au terme du camp d’évaluation, l’équipe nationale de parahockey du Canada mettra le cap sur Ostrava, en Tchéquie, où se tiendra la Coupe internationale de parahockey du 7 au 13 octobre . Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada et l’équipe nationale de parahockey du Canada, veuillez visiter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook, X, Instagram et TikTok .
Dévoilement du personnel entraîneur de l’équipe nationale de parahockey du Canada
Retour du personnel champion du monde pour la saison 2024-2025
CALGARY, Alberta –Quatre mois après avoir mené l’équipe nationale de parahockey du Canada à sa première médaille d’or en sept ans au Championnat mondial de parahockey 2024, Hockey Canada annonce que les membres de son personnel entraîneur font un retour pour la saison 2024-2025.
L’entraîneur-chef Russ Herrington (Unionville, ON/Université York, SUO) prendra place derrière le banc pour une troisième saison. Il sera épaulé par les adjoints Mike Fountain (Gravenhurst, ON), Boris Rybalka (Vernon, BC) et Greg Westlake (Oakville, ON).
« Nous sommes ravis d’avoir notre personnel champion du monde de la saison dernière avec nous », a déclaré Adam Janssen (Richmond Hill, ON) , responsable des activités hockey. « Après une année marquée de succès et couronnée par une conquête de l’or au championnat mondial à Calgary le printemps dernier, nous croyons que le fait d’avoir le même personnel expérimenté à nouveau réuni permettra à nos athlètes de connaître du succès lors de cette nouvelle saison. »
Les membres du personnel entraîneur ont été sélectionnés par Janssen, en collaboration avec, Jesse Albers (Victoria, BC), vice-président, fonctionnement et Scott Salmond (Creston, BC) , premier vice-président de la haute performance et des activités hockey.
Herringtona été nommé entraîneur-chef de l’équipe nationale de parahockey du Canada en août 2022 après avoir été un entraîneur adjoint à différents moments pendant sept saisons. Depuis 2015, il a remporté un total de dix médailles (deux d’or et huit d’argent), dont l’or au Championnat mondial de parahockey en 2017 et en 2024. Il a également mis la main sur des médailles d’argent aux éditions 2022 et 2023 de la Coupe de parahockey à titre d’entraîneur-chef, ainsi qu’au Mondial de parahockey 2023. Herrington a aussi agi à titre d’entraîneur adjoint aux Jeux paralympiques d’hiver de 2022, où il a obtenu l’argent. Il est à la barre de l’équipe de hockey masculin de l’Université York depuis 2017.
Fountain entame sa septième année avec Équipe Canada, après avoir passé cinq saisons à titre de consultant des gardiens de but et aidé l’équipe à remporter une médaille d’argent aux Jeux paralympiques de 2022. Entraîneur adjoint depuis 2022, Fountain a gagné cinq médailles (une d’or et quatre d’argent) avec l’équipe, dont l’or au Mondial de parahockey 2024 et l’argent en 2023. Sur la patinoire, Fountain a représenté le Canada deux fois sur la scène internationale, soit lors du Championnat mondial junior 1992 de l’IIHF et de la Coupe Spengler 1992. Il a aussi connu une carrière professionnelle de 17 ans, disputant 11 matchs dans la LNH. Rybalka est de retour dans un rôle d’entraîneur adjoint de l’équipe nationale de parahockey pour une deuxième saison, après l’avoir aidée à remporter l’or au Mondial de parahockey 2024. Meneur dans l’histoire de la Ligue de hockey junior canadienne (LHJC) au chapitre des victoires (683) chez les entraîneurs, Rybalka a gagné deux médailles d’or (2006, 2007) et une d’argent (2008) à titre d’entraîneur-chef de Canada Ouest au Défi mondial junior A. Entraîneur de l’année de la Ligue de hockey junior de l’Alberta (AJHL) en 2003-2004, il a mené les Kodiaks de Camrose à cinq championnats de l’AJHL (2001, 2003, 2005, 2007, 2008) et au titre de la Coupe Banque Royale, le Championnat national junior A, en 2001. Westlake amorce sa deuxième campagne comme entraîneur adjoint de l’équipe nationale de parahockey, après avoir contribué à la conquête de l’or au Mondial de parahockey 2024. Deuxième de l’histoire d’Équipe Canada au chapitre des points (175-194-369 en 240 matchs), il a connu une carrière phénoménale, remportant 12 médailles (quatre d’or, cinq d’argent et trois de bronze), dont l’or des Jeux paralympiques en 2006. Comme entraîneur adjoint, Westlake a gagné l’or au Championnat mondial de parahockey 2024 et l’argent à la Coupe de parahockey 2023.
Hockey Canada a aussi annoncé le personnel de soutien qui travaillera avec l’équipe nationale de parahockey durant la saison 2024-2025 :
- L’entraîneur adjoint en préparation mentale et en leadership Liam Heelis (Georgetown, ON)
- Les responsables de l’équipement Grant Boswall (Cornwall, PE) et AJ Murley (St. John’s, NL)
- Responsable de l’équipement inviteeMatina Landstad (West Vancouver, BC/Toronto, PWHL)
- La thérapeute en sport Tracy Meloche (Essex, ON)
- Le physiothérapeute Michael Lenart (Keswick, Ont.)
- Les médecins de l’équipe D r Ben Cameron (Summerside, PE) et D re Danielle Kelton (Guelph, ON)
- Responsable de l’ESI pour les services médicaux Chrstine Atkins (Fort MacLeod, AB)
- Responsable de la performance physique Bryan Yu (Edmonton, AB)
- Diététiste Kelly Anne Erdman (Edmonton, AB)
- Premier responsable, activités hockey Benoit Roy (Sudbury, ON)
- La coordonnatrice des activités hockey Hannah Curlock (Calgary, AB)
- Le coordonnateur des relations avec les médias Branden Crowe (Virden, MB)
Après le camp d’évaluation de septembre, l’équipe nationale de parahockey du Canada participera à la Coupe internationale de parahockey, laquelle se tiendra du 7 au 13 octobre à Ostrava, en Tchéquie. Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada et l’équipe nationale de parahockey du Canada, veuillez visiter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook, X et Instagram .
Annonce des horaires pour trois événements automnaux
Les billets pour le Défi mondial des M17, le Championnat national féminin des M18, le Défi mondial junior A et la Coupe de parahockey sont en vente maintenant
CALGARY, Alberta –Hockey Canada a annoncé les horaires et la mise en vente des forfaits de billets pour les éditions 2024 du Défi mondial des M17, du Championnat national féminin des M18 et de la Coupe de parahockey.
De plus, Hockey Canada a également annoncé que les billets sont maintenant en vente pour le Défi mondial junior A 2024, qui sera présenté en partenariat avec la Ligue de hockey junior canadienne (LHJC) et la Ligue nationale de hockey (LNH) à l’Encana Arena de Camrose, en Alberta, du 9 au 15 décembre. L’horaire et le format du tournoi de cette année seront dévoilés à une date ultérieure.
« Le dévoilement des horaires et des forfaits de billets pour nos événements de classe mondiale de l’automne marque une étape importante », a déclaré Dean McIntosh, premier vice-président de la génération de revenus, de l’expérience client et de l’impact communautaire à Hockey Canada. « Le niveau d’enthousiasme pour le lancement de ces tournois grimpe encore plus et les partisans et partisanes de même que les membres des communautés hôtes peuvent planifier leur implication dans l’ensemble du pays. L’accueil de tournois majeurs n’est pas possible sans l’engagement et la passion qui règnent dans ces communautés remarquables, et nous sommes reconnaissants de l’apport des personnes sur place qui pavent la voie aux autres, des bénévoles, des partenaires et de nos membres. »
Le Défi mondial des M17 sera présenté dans un format à six équipes pour une deuxième année de suite. Le tournoi se déroulera au Progressive Auto Sales Arena à Sarnia, en Ontario, du 3 au 9 novembre. Les équipes — Canada Blancs, Canada Rouges, les États-Unis, la Finlande, la Suède et la Tchéquie — seront divisées en deux groupes. Chacune jouera deux matchs en ronde préliminaire avant la ronde des médailles. Des matchs préparatoires sont aussi prévus le 1 er novembre à Sarnia, Petrolia et Forest.
Pour la première fois dans l’histoire du tournoi, le Championnat national féminin des M18 se déroulera au Canada atlantique. Huit équipes rassemblant les meilleures joueuses de moins de 18 ans du pays — l’Alberta, l’Atlantique, la Colombie-Britannique, le Manitoba, Ontario Bleu, Ontario Rouge, le Québec et la Saskatchewan — convergeront vers le qplex de Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, où se tiendra l’événement du 3 au 9 novembre.
La Coupe de parahockey revient sur la côte Est pour une deuxième année de suite (après Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, en 2023). L’équipe nationale de parahockey du Canada tentera de remporter une deuxième médaille d’or d’affilée en compétition internationale lorsque ce tournoi se mettra en branle au Bell Aliant Centre de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Le Canada a rendez-vous avec la Chine, les États-Unis et la Tchéquie du 8 au 14 décembre.
Les forfaits de billets du Défi mondial des M17, du Championnat national féminin des M18, de la Coupe de parahockey et du Défi mondial junior A sont en vente maintenant au HockeyCanada.ca/Billets . Les partisans et partisanes peuvent se procurer un forfait de billets complet pour n’importe quel événement automnal au plus tard le 20 septembre et courir la chance de gagner un ensemble cadeau du Mondial junior 2025. L’ensemble cadeau comprend deux billets pour les deux demi-finales, ainsi que pour les matchs pour le bronze et l’or du Championnat mondial junior 2025 de l’IIHF, à Ottawa, en Ontario, deux nuitées dans un hôtel et deux bons de 100 $ pour des produits dérivés de Hockey Canada. Hockey Canada et les comités organisateurs locaux de ses événements automnaux cherchent présentement à pourvoir plusieurs postes de bénévoles pour les quatre tournois. Les personnes intéressées à participer à l’organisation d’un événement de classe mondiale pour les athlètes sont invitées à CLIQUER ICI pour en savoir plus sur le programme des bénévoles de Hockey Canada ou à visiter les pages des événements pour poser leur candidature dès maintenant.
TSN et RDS, les diffuseurs officiels de Hockey Canada, présenteront certains matchs des tournois; les horaires de diffusion seront annoncés à une date ultérieure.
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Annonce des sites hôtes pour trois tournois de l’automne 2024
L’Ontario accueillera le Défi mondial des M17, tandis que le Championnat national féminin des M18 et la Coupe de parahockey s’amènent dans les Maritimes
CALGARY, Alberta –Hockey Canada a annoncé les communautés qui accueilleront trois de ses tournois de l’automne, soit le Défi mondial des M17 2024, le Championnat national féminin des M18 2024 et la Coupe de parahockey 2024. « Ces événements sont au cœur du développement des athlètes et des membres du personnel entraîneur, d’arbitrage et de soutien au hockey masculin, au hockey féminin et au parahockey, et nous sommes heureux d’annoncer leur tenue prochaine en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard », a déclaré Pat McLaughlin, chef de l’exploitation et vice-président directeur de la stratégie. « Ces compétitions offrent une excellente occasion de bâtir des souvenirs inoubliables et de laisser un legs durable dans chacune des communautés. » Le Défi mondial des M17 2024 aura lieu du 1 er au 9 novembre à Sarnia, en Ontario. Il s’agira de la septième édition du tournoi dans la province, et la deuxième à Sarnia depuis la première en 2014.
Le Championnat national féminin des M18 2024 se déroulera du 3 au 9 novembre à Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, ce qui marquera la toute première fois que l’événement est présenté dans le Canada atlantique. Ce sera l’occasion pour la population locale de voir la relève du hockey féminin de près.
Après sa conquête du titre à domicile au Championnat mondial de parahockey 2024 plus tôt ce mois-ci, l’équipe nationale de parahockey du Canada affrontera trois autres nations à la Coupe de parahockey 2024, qui aura lieu du 8 au 14 décembre à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Ce cinquième passage du tournoi dans la ville reconnue comme le berceau de la Confédération coïncidera avec le 50 e anniversaire de l’organisme ParaSport & Recreation PEI. Il est possible de s’inscrire dès maintenant afin de recevoir toute l’information sur les billets ou de s’abonner au Cercle des initiés de Hockey Canada pour un accès prioritaire aux billets et d’autres offres spéciales. « Ces tournois sont souvent des occasions uniques autant pour les athlètes que pour leurs familles et les partisans et partisanes », a exprimé Dean McIntosh, vice-président des partenariats stratégiques et de l’impact communautaire. « Les comités hôtes de ces trois marchés de hockey exceptionnels ont toute ma confiance. Avec toute la passion pour le hockey dans chacune de ces communautés, que ce soit dans les gradins ou parmi les bénévoles, toutes les conditions sont réunies pour que ces événements connaissent un succès retentissant. » Au printemps, le titre du Championnat national féminin des clubs de M18 du Canada sera décerné à laCoupe Esso 2025, qui se déroulera du 20 au 26 avril à Lloydminster, en Alberta, tandis que le Championnat national masculin des clubs de M18 du Canada se tiendra du 21 au 27 avril à l’occasion de la Coupe TELUS 2025 à Chilliwack, en Colombie-Britannique.
Les communautés hôtes pour les 2025 de la Coupe du centenaire, présentée par Tim Hortons, et du 2024 Défi mondial junior A, seront annoncées à une date ultérieure.
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Mordre dans sa nouvelle vie grâce au hockey
Bridget Vales n’avait jamais entendu parler du hockey avant de déménager en Saskatchewan depuis les Philippines; aujourd’hui, le sport du Canada meuble son quotidien
Bridget Vales a eu un premier contact avec le hockey lorsqu’elle a assisté à une séance d’entraînement de son demi-frère peu de temps après avoir quitté les Philippines pour White City, en Saskatchewan. Elle avait huit ans. Et rapidement, elle a eu le goût d’essayer ce sport.
Cette première expérience ne s’est pas déroulée comme prévu.
« Ça a été difficile », confie Bridget, maintenant âgée de 14 ans. « C’était gênant, je participais aux essais, mais je ne savais pas patiner. Je pleurais à l’aréna. Tout le monde était meilleur que moi. »
Elle a fini par être sélectionnée au sein de l’équipe, et de match en match, elle s’améliorait. La saison suivante, alors âgée de neuf ans, elle a été choisie pour jouer avec le club « B » de l’Association de hockey mineur Prairie Storm. Elle a travaillé sans relâche pour améliorer son coup de patin et ses habiletés.
« J’étais heureuse de ma progression, lance-t-elle. Mais la transition n’a pas été de tout repos. »
La passion du hockey est venue naturellement à Bridget. Sa mère, Reynilda Vales, était rapidement tombée en amour avec ce sport à son arrivée au Canada en provenance des Philippines avec un visa de travail de sage-femme en avril 2015. À l’époque, elle n’était pas autorisée à être accompagnée de membres de sa famille, mais après deux ans, elle a obtenu son statut de résidente permanente et a pu faire venir Bridget à Regina en 2018. Son employeur de l’époque l’a initiée au hockey, et c’est là que son histoire d’amour avec le hockey a commencé.
« Je voulais que Bridget puisse aussi essayer ce sport, commente Reynilda. Je suis une mordue de hockey. Je ne passe pas inaperçue dans les estrades avec mes encouragements intenses. Je ne me possède plus dans un aréna. Aux Philippines, on est habitués qu’il fasse vraiment chaud, mais quand les enfants jouent au hockey ici, je ne me soucie pas du froid. »
Là-bas, Bridget mettait l’accent sur ses études. Elle ne s’adonnait à aucun sport. Depuis son arrivée en sol canadien, elle a découvert son côté sportif; elle pratique le hockey, le baseball, la crosse, le badminton, le volleyball et l’athlétisme. Mais c’est le hockey qu’elle préfère.
« J’adore jouer des matchs et rencontrer de nouvelles coéquipières, raconte-t-elle. Ce que je préfère, c’est patiner et donner des mises en échec. Le hockey est mon sport favori, ça me rend tellement joyeuse et fébrile. C’est un sport tellement amusant à pratiquer. »
Le hockey n’est qu’un moyen parmi tant d’autres dont Bridget s’est servie pour mieux comprendre la vie au Canada. Non seulement elle a pu rencontrer de nouvelles personnes et nouer des amitiés, mais cela l’a également aidée à s’adapter à une nouvelle vie, ainsi qu’à une culture, un climat, des aliments, une langue et un système scolaire qu’elle ne connaissait pas.
« Je suis contente que le hockey soit un sport chéri ici. C’est amusant à regarder et à pratiquer, j’aime apprendre des choses sur le hockey. Avec mon équipe, je suis à ma place et je sens que je fais partie de quelque chose de plus grand. »
Reynilda a été une influence importante dans la vie de Bridget. Elle l’a aidée à se débrouiller dans une nouvelle ville et un nouveau pays.
« C’est facile pour moi de guider ma fille, car je suis arrivée ici avant elle et j’ai ressenti le même choc culturel, explique Reynilda. Le hockey est dans nos vies maintenant. Ça nous garde occupés et nous aide à veiller au bien-être des enfants. C’est dans notre quotidien. »
Ce n’est pas évident de faire un changement radical dans sa vie et de déménager dans un nouveau pays, mais le hockey a facilité les choses. Avec les commentaires que Reynilda entend aujourd’hui, elle comprend à quel point Bridget a fait du chemin.
« Les parents me demandent si Bridget a grandi ici en la voyant patiner, témoigne Reynilda. Elle n’a pas l’air de quelqu’un qui vient de commencer à pratiquer ce sport. C’est fou comment elle a progressé. Je pense que c’est parce que le hockey coule dans ses veines. Elle adore ça. »
Reynilda et Bridget ont adopté entièrement le style de vie canadien – apprenant la pêche sur glace et le hockey – mais elles font aussi découvrir leur culture.
« Avant, je me sentais mal à l’aise parce que j’étais différente, mais maintenant, quand les gens savent que je suis une Philippine, ils veulent en apprendre sur moi et ma culture, ils veulent connaître ma langue, dit Bridget. Ça me rend heureuse de m’ouvrir. Comme tout le monde, au hockey, je me sens à la maison. »
Dans mes propres mots : Dampy Brar
L’entraîneur, mentor, instructeur et lauréat du prix Héros de la communauté Willie-O’Ree nous parle de son parcours et de l’importance de laisser sa marque au sein de la communauté sud-asiatique
Pendant d’innombrables générations, ma famille a vécu au Pendjab, en Inde. C’étaient des gens bien, honnêtes et travaillants. La terre a été cultivée de génération en génération, les traditions et le style de vie se perpétuant au sein de la famille.
Mon père rêvait d’autre chose pour lui-même et sa future famille. Il rêvait de venir au Canada et d’y refaire sa vie, d’explorer de nouveaux horizons. Mais il n’avait jamais imaginé que son rêve au Canada inclurait le hockey.
J’ai un vif souvenir de moi, à quatre ans, assis sur le perron de la maison à Sparwood, en Colombie-Britannique, la ville où je suis né. Je regardais des garçons plus âgés jouer au hockey dans la rue. Ça m’a tout de suite intrigué. Mon père a constaté mon intérêt et m’a acheté un bâton de hockey en plastique avec une lame rose, un manche jaune et un embout en caoutchouc noir, qui venait avec deux rondelles en plastique. Je jouais sans relâche dans notre sous-sol non aménagé, tirant dans une caisse de lait.
Nous avions la chance d’avoir des amis des Indes orientales dont les garçons jouaient au hockey mineur à Sparwood. À l’approche de la saison de hockey, mon père m’a inscrit. Il n’y avait qu’un seul problème : je n’avais jamais patiné.
J’ai eu la chance inouïe d’avoir un excellent instructeur en patinage. Il s’appelait Tander Sandhu et avait 11 ans. Il dit qu’il m’a fallu 15 minutes pour commencer à patiner tout seul, chaussé d’une de ses vieilles paires de patins qui n’étaient même pas à ma taille. À huit ans, j’ai été surclassé pour jouer avec les plus vieux après avoir marqué 21 buts en deux matchs.
J’ai continué à accumuler les buts. Au début de la saison, à 11 ans, une nouvelle règle est entrée en vigueur selon laquelle on ne pouvait marquer plus de trois buts par match. Même si j’étais un bon fabricant de jeu et que je faisais beaucoup de passes, il était bien connu que cette règle avait été créée à cause de moi. Avec le recul, je crois que cela a fait de moi un meilleur passeur. Ma famille se demande toutefois si, sans cette règle, je n’aurais pas reçu encore plus d’attention et de visibilité dans la communauté du hockey.
Je suis né au Canada, et j’adorais tout simplement ce sport. Je voyais tout le monde dans mon équipe et leurs familles de la même manière, mais ce n’est pas tout le monde qui me considérait comme un égal. Enfant, je ne remarquais pas trop les regards et les commentaires. Le racisme m’est apparu lorsque j’avais huit ans. Après mon troisième but lors d’un match, un joueur de l’équipe adverse, qui venait d’une ville voisine, m’a crié quelque chose à plusieurs reprises pendant la mise au jeu contre lui. Un mot qui commençait par P, mais je ne comprenais pas trop.
Après deux autres buts, le garçon a continué à crier le même mot encore et encore. Je peux encore voir ce qu’il portait, les expressions sur son visage et sa colère. Je me souviens de la peur que j’ai ressentie. J’ignorais ce que j’avais fait de mal et pourquoi il était si en colère contre moi. Mon coéquipier m’a expliqué que notre adversaire disait des choses vraiment méchantes à mon sujet. À propos de mon apparence. Les railleries ont continué, mais j’ai réussi à me concentrer sur le jeu et à m’amuser. Après le match, dans lequel j’avais fini par marquer 13 buts, le garçon m’a serré la main et m’a répété ce mot, « Paki », en pleine face.
J’ai rejoué l’incident dans ma tête toute la fin de semaine. Le lundi matin, à la récréation, j’ai demandé à mon ami indien plus âgé, qui jouait aussi au hockey, ce que signifiait « Paki ». Il m’a expliqué qu’on nous appelait ainsi pour se moquer de nous. C’était un nom qu’on m’avait donné en raison de la couleur de ma peau.
Je me suis habitué à l’entendre au fil des ans. Le pire, ça a toutefois été de l’entendre d’un parent lorsque j’avais 15 ans. Juste avant le début d’un match, tandis que le calme régnait dans l’aréna, le père du gardien de but adverse a crié à son fils : « Ne laisse pas ce maud*t Paki marquer! », puis il m’a regardé droit dans les yeux.
Vers la fin de la saison, nous nous sommes rendus dans une petite ville du col Crowsnest, dans le sud de l’Alberta, pour un match. C’était un vendredi soir, et un groupe d’ados était venu encourager leur équipe locale. Au lieu de regarder le match, ils se tenaient à l’écart des parents et me lançaient constamment des insultes racistes tout en faisant des gestes déplacés.
Je n’ai jamais répété ce qu’ils ont dit. Jusqu’à aujourd’hui. Car si l’on espère provoquer un changement, il faut parler ouvertement de ces paroles, de ces gestes. « Retourne chez toi, Paki », « Mets un peu de cari sur la rondelle, ça va t’aider », « Où est passé ton point rouge sur le front? ». Voilà le genre de moqueries que ces jeunes me lançaient. Chaque fois que le jeu sur la glace m’amenait près d’eux, ils se mettaient à frapper sur la baie vitrée depuis les gradins pour me faire peur, pour m’intimider.
Nous avons gagné 6-4 ce soir-là. Mes parents étaient tout sourire sur le chemin du retour, ils trouvaient que j’avais bien joué. Moi, j’étais silencieux, comme engourdi. En rentrant à la maison, les larmes aux yeux, j’ai dit à mes parents, « On s’en fout du match, vous n’avez pas vu ce qui se passait? » Leur réponse? Si je voulais devenir un joueur d’élite et représenter notre culture, c’était le genre de choses auxquelles j’allais devoir m’habituer. Mon père m’a ensuite parlé du racisme qu’il avait lui-même subi dans les rues et au travail. Il voulait m’en protéger, mais malheureusement, ce n’était pas possible.
C’est là que j’ai commencé à penser qu’un jour, je me servirais du hockey pour gagner le respect, et que j’aiderais à mon tour d’autres jeunes issus de la communauté sud-asiatique et leurs familles.
J’avais pour objectif de devenir hockeyeur professionnel. Un chemin parsemé d’embûches, vous l’aurez deviné. Avec des parents immigrants, sans mentor et sans Internet, il était très difficile de m’y retrouver dans le système. Je suis parvenu tant bien que mal à me frayer un chemin dans le junior B, le junior A, jusqu’à l’équipe du Collège universitaire Concordia de l’Alberta à Edmonton. Puis, je me suis mis à douter. Le hockey universitaire était-il vraiment la meilleure voie pour atteindre mon objectif?
Après quelques matchs, un ancien entraîneur dans la LNH devenu agent de joueurs, du nom de Bill Laforge père, est venu nous voir en action. Il a eu la gentillesse de me prendre sous son aile et m’a aidé à atteindre les rangs professionnels aux États-Unis.
En sept ans de carrière, j’ai passé cinq saisons avec les Sabercats de Tacoma dans la West Coast Hockey League (WCHL), où j’ai joué sous les ordres de deux entraîneurs remarquables en John Olver pendant trois ans et Robert Dirk pendant deux ans. Robert et moi sommes aujourd’hui tous deux entraîneurs à l’Okanagan Hockey Academy.
J’estime avoir pris du galon durant ces années, et pas seulement comme hockeyeur. J’ai appris l’importance de m’impliquer dans ma communauté. La ville m’a témoigné beaucoup d’amour en retour, au point d’effacer ou presque l’impact de toute discrimination contre moi. J’ai remporté le championnat de la WCHL avec les Sabercats en 1999 et pris part au match des étoiles de la ligue. J’ai aussi été élu Joueur le plus populaire par les partisans et partisanes à chacune de mes cinq saisons avec le club.
D’autres jalons ont marqué mon parcours, notamment mon rappel par le Thunder de Las Vegas dans la Ligue internationale de hockey (IHL). L’année suivante, j’ai signé un contrat à deux volets avec les Bulldogs de Hamilton dans la Ligue américaine de hockey (AHL), un club affilié à mon équipe favorite, les Oilers d’Edmonton.
En accrochant mes patins à la fin de la campagne 2002-2003, j’ai su que j’avais un nouvel objectif à atteindre. C’était à moi de donner au suivant.
Lorsque mon fils, aujourd’hui âgé de 16 ans, a commencé à jouer chez les Timbits, j’ai décidé de m’impliquer en accompagnant les jeunes de la communauté sud-asiatique et leurs familles, tantôt à titre de mentor, tantôt comme entraîneur, ou simplement en offrant mes conseils. Quelques années plus tard, quand ma fille a commencé à jouer, je me suis impliqué davantage dans le hockey féminin. J’ai même eu la chance de contribuer à bâtir des ponts à l’international lorsqu’une équipe féminine de Leh Ladakh, en Inde, est venue au Canada pour la première fois afin de participer au WickFest, une initiative menée par nulle autre que Hayley Wickenheiser, figure emblématique d’Équipe Canada.
Au bout du compte, c’est ma passion pour le hockey qui m’amène à offrir du soutien et des conseils aux joueurs et joueuses des communautés sud-asiatiques et de diverses origines, à créer des liens dans la communauté, à mettre les jeunes et les parents à l’avant-plan, et à diffuser l’information.
Mon travail auprès de la communauté sud-asiatique m’a valu l’honneur, en 2020, de recevoir le prix Héros de la communauté Willie-O’Ree. Je devenais ainsi le premier membre de cette communauté à remporter un prix de la LNH, ce qui m’a motivé à poursuivre mes efforts pour favoriser la diversité et l’inclusion dans notre sport.
Des équipes de la LNH ont déjà emboîté le pas en tenant des soirées du patrimoine sud-asiatique pour souligner les contributions de notre communauté. J’ai eu le privilège de prendre part aux cérémonies lors de ces soirées organisées par les Kings de Los Angeles, les Jets de Winnipeg, les Oilers d’Edmonton et les Flames de Calgary, soit au sein de la garde d’honneur, soit à la mise au jeu protocolaire.
Il faut du temps pour changer les choses. Mais avec assez de volonté, on y parvient. Ensemble, nous contribuerons à améliorer la culture du hockey et favoriserons l’essor du sport que nous aimons tant. Tout comme dans mon parcours de hockeyeur, depuis l’âge de quatre ans jusqu’à mon dernier match professionnel, il faut faire preuve de persévérance, de résilience.
Car le succès est une œuvre qui reste à jamais inachevée.
Brian, derrière le banc
Au cours des trente dernières années, Brian Sugiyama a entraîné ses enfants, ses petits-enfants, d’autres enfants de la communauté et même d’autres entraîneurs et entraîneuses qui, comme lui, ne veulent qu’améliorer le sport
Quand on passe des décennies à faire ce qu’on aime, on évolue.
Derrière le banc, dans le vestiaire et sur la patinoire, Brian Sugiyama aide des enfants et de jeunes adultes à devenir de meilleurs joueurs et joueuses et de meilleures personnes depuis 30 ans.
À 72 ans, le résident de Nanaimo, en Colombie-Britannique, n’a peut-être pas tout vu, mais avec son expérience inégalée, il a une bonne idée de ce qu’il faut pour être un entraîneur ou une entraîneuse de hockey d’exception.
« Quand j’ai commencé à donner des formations sur l’entraînement, j’abordais surtout la technique et la science du métier, explique-t-il. Aujourd’hui, j’insiste plutôt sur l’art de l’entraînement. Je travaille avec de jeunes adultes qui parfois viennent de terminer leur parcours de hockey mineur, ou encore avec des parents. On semble croire que le rôle d’un entraîneur ou d’une entraîneuse, c’est de tracer des X et des O et de diriger des séances d’entraînement, mais ce qui compte le plus selon moi, c’est l’aspect psychologique, le développement des enfants, les liens qui se créent entre les membres d’une équipe, et le respect qui est démontré au sein de l’équipe, mais aussi à l’égard des adversaires et des autres personnes impliquées dans le sport, comme les arbitres et juges de lignes. »
En plus d’être membre du groupe de présentation des programmes d’entraînement de Hockey Canada, Sugiyama est coordonnateur des entraîneurs du district de l’île de Vancouver et personne-ressource pour les programmes Entraîneur 1, Entraîneur 2 et Développement 1 du Programme national de certification des entraîneurs, dans le cadre desquels il enseigne chaque année à des centaines de personnes de toutes expériences. Il est également entraîneur-conseil Haute performance 1 et évaluateur sur le terrain pour le programme Développement 1.
Obtenir ces qualifications requiert du temps, du dévouement, de l’expérience, de la patience et une connaissance plus qu’approfondie de notre sport national.
Sugiyama possède toutes ces qualités.
Comme bien des histoires au hockey canadien, la sienne a commencé sur les patinoires extérieures. C’est à Edmonton, où il est né et a grandi, qu’il a commencé à jouer sur une patinoire que son père avait aménagée dans la cour.
Plus son amour du sport grandissait, plus ses habiletés et son engagement se développaient. À l’adolescence, il a joué au hockey compétitif avec le Maple Leaf Athletic Club. Son parcours derrière le banc a commencé lorsqu’il a prêté main-forte au personnel entraîneur de l’équipe de son frère cadet. Puis, au début des années 1980, il a fait comme bien des pères : il a entraîné l’équipe de son fils. Son épouse Karen et lui ont quatre enfants, et les quatre ont joué au hockey.
« J’ai commencé par les divisions récréatives chez les plus jeunes, et comme je voulais m’améliorer, j’ai suivi des cours. J’ai ensuite entraîné une équipe compétitive M11. Même si j’ai vu du bon et du moins bon, j’en ai retiré beaucoup de choses. Je voulais contribuer au développement non seulement de mes propres enfants, mais aussi des enfants de ma communauté. »
Plus tard, la famille a déménagé sur l’île de Vancouver, où elle réside toujours. Le nom Sugiyama est peut-être aussi connu à Nanaimo qu’il l’est à Edmonton, compte tenu du nombre d’années que Brian et sa famille y ont passées au service de la communauté du hockey.
TJ Fisher a passé la saison 2023-2024 avec Brian derrière le banc d’une équipe récréative mixte M15 dans laquelle jouait l’un de ses enfants et l’une des petites-filles de Brian.
« C’est super de voir un grand-père entraîner ses petits-enfants, souligne Fisher. On ne voit jamais ça. Pour les gens de mon âge, réussir à évoluer avec la prochaine génération, c’est un peu un objectif de vie. Brian maîtrise les nouvelles technologies, ce qui l’aide à rester sur la même longueur d’onde que les adultes qu’il forme et les jeunes qu’il entraîne. »
Sugiyama a également inspiré Erin Wilson. Les deux ont travaillé ensemble pendant la saison 2021-2022 et se connaissent depuis près de trois décennies.
« En tant que parent et entraîneur, j’estime vraiment l’importance que Brian accorde au franc-jeu et à l’esprit sportif, explique Wilson. Il encourage tous les joueurs et les joueuses à faire partie intégrante de l’équipe; c’est très précieux pour le développement du caractère, l’estime de soi et le jeu collectif. Ces valeurs de franc-jeu et d’esprit sportif sont essentielles pour moi et j’essaie de les appliquer à mon tour quand j’entraîne une équipe. »
Si au sein des équipes compétitives, on trouve bon nombre de parents qui veulent entraîner, c’est beaucoup moins vrai pour les équipes récréatives. Brian Sugiyama, qui a travaillé dans les deux univers, est à même de le constater.
Mais l’influence de Brian ne se fait pas sentir uniquement chez des parents canadiens ordinaires. Ces dernières années, il a animé des cours auxquels participaient d’anciens joueurs de la LNH bien connus, qui souhaitent s’impliquer en entraînement.
« La saison dernière, j’avais comme élèves Andrew Ladd, Brent Seabrook et Duncan Keith, raconte-t-il. Ils veulent transmettre leurs connaissances à une école de hockey ou à une équipe, et soutiennent les initiatives de Hockey Canada en matière de formation des entraîneurs et entraîneuses. »
Pendant ses cours, Sugiyama aime blaguer qu’il commence à se faire vieux, mais il continue de s’impliquer, et le fera aussi longtemps qu’il le peut. C’est une bonne nouvelle non seulement pour les enfants sur la glace, mais aussi pour les adultes qui apprennent de lui.
« C’est spécial de voir cette famille à l’œuvre, conclut TJ Fisher. Il est toujours entraîneur, ses enfants le sont aussi, et ses petits-enfants jouent au hockey. C’est formidable. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738
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