Jennifer Botterill a fait son chemin avec l’équipe nationale féminine du
Canada.
Elle a fait ses débuts à la Coupe des 3 nations 1997 et a disputé 184
parties avec Équipe Canada avant d’accrocher ses patins en 2011. Elle a
gagné 17 médailles d’or au cours de sa carrière de 14 ans, dont cinq titres
du Championnat mondial féminin de l'IIHF, où elle a été nommée deux fois
Joueuse par excellence, et trois médailles d’or olympique, couronnant sa
carrière sur la plus haute marche du podium à Vancouver en 2010.
« Je pense que toute l’équipe est allée à ces Jeux olympiques en pensant
que ce serait un événement assez spécial, étant présenté au Canada »,
confie Botterill. « Sans l’ombre d’un doute, cet événement a dépassé nos
attentes en ce qui a trait à l’énergie, à l’excitation et au soutien.
Encore aujourd’hui, quand je donne une conférence ou participe à un
événement, je montre des photos ou une vidéo des Jeux de Vancouver et j’ai
des frissons juste parce que c’était une ambiance contagieuse. »
Quand elle fait un retour sur sa carrière marquée par des moments
mémorables, Botterill place ces Jeux, ainsi que les trois championnats
mondiaux disputés en sol canadien (dont un dans sa ville d’origine de
Winnipeg), au sommet. « La meilleure chose à propos de jouer pour Équipe
Canada, c’était de partager cette expérience avec les amateurs à la maison.
»
Botterill partage maintenant ses expériences et son expertise d’une autre
façon, soit en tant que communicatrice. La transition vers la cabine des
commentateurs (et entre les bancs) a commencé peu de temps après sa
retraite, avec TSN.
« Je pense que je voulais avoir la chance de garder un lien avec ce sport,
mais dans un rôle différent », dit-elle. « C’est une bonne façon de
partager mon point de vue et d’offrir un regard de l’interne sur le hockey
en espérant rapprocher l’auditoire des athlètes et de ce sport avec un
point de vue unique. »
En plus de son expérience chez TSN, Botterill a également travaillé en tant
qu’animatrice et analyste pour CBC et Sportsnet. L’an passé, elle s’est
jointe à MSG Networks pour faire l’analyse des matchs des Islanders de New
York.
Le réseau l’avait approchée en septembre 2018 à propos de cette ouverture
de poste. L’occasion de demeurer active dans le hockey dans un rôle
différent l’a intriguée.
Botterill s’occupe des émissions en studio avant et après les matchs ainsi
que pendant les entractes, tout en participant à des segments entre les
bancs durant les parties. L’an passé, grâce aux succès des Islanders en
séries éliminatoires, elle a travaillé à environ 40 matchs. Cette saison,
elle en aura fait près de 30. Elle partage ce rôle avec A.J. Mleczko. Les
deux ont joué sur le même trio lors de la première année de Botterill
(Mleczko jouait sa quatrième année) à l’Université Harvard et elles ont
remporté un championnat national ensemble.
La femme de 40 ans habite à Toronto et fait les voyages vers New York pour
le travail. Parfois, elle doit prendre un vol la veille, assister à la
séance de patinage d’avant-match en matinée, couvrir le match en soirée et
embarquer dans le premier avion de retour à la maison le lendemain. À
d’autres occasions, le séjour de l’équipe à domicile lui permet de passer
quelques jours à New York pour au moins défaire ses valises.
« J’ai toujours eu une fierté de me placer la barre haut et de viser
l’excellence dans tout ce que je fais », analyse Botterill. « Je peux
profiter des leçons que j’ai apprises en étant une athlète de haute
performance pour avoir le même niveau d’intensité et de préparation dans
mon travail de communicatrice en espérant offrir une bonne performance. »
En plus de son travail d’analyste, elle donne des conférences à des
événements d’affaires, communautaires et de bienfaisance; elle gère Journey
to Excel, un centre d’entraînement de haute performance qu’elle a ouvert il
y a environ sept ans avec son mari, Adrian Lomonaco; elle fait du bénévolat
auprès de Hockey Canada en appui au hockey local; elle offre aussi son aide
lors d’événements du Comité international olympique et de la Fédération
internationale de hockey sur glace.
« Quand je pense aux filles avec qui j’ai commencé à jouer au hockey à
Winnipeg, ce n’est pas tout le monde qui a porté les couleurs d’une équipe
de hockey universitaire ou de l’équipe nationale, mais ce sport leur a
offert une excellente plateforme vers une belle vie », dit-elle. « J’ai
toujours été reconnaissante de toutes mes expériences dans le sport. S’il y
a des façons de redonner, je suis toujours partante. »
Elle trouve le moyen de faire tout ça en élevant ses trois jeunes filles :
Maya, 4 ans; Brooklynn, 2 ans; et Wyllow, 5 mois. Sa plus jeune fille
voyage souvent avec elle à New York. Les deux plus vieilles ont également
suivi leur mère à leur première année. Son horaire unique a été chargé,
mais bien apprécié.
« Ça me permet d’avoir une certaine flexibilité, des journées complètes et
consécutives avec mes enfants. C’est ce qui me rend le plus heureuse. Être
une mère, c’est beaucoup de travail », dit-elle en riant. « Ai-je apprécié
suffisamment les efforts de mes parents quand j’étais jeune? J’espère que
oui.
« C’est très épanouissant de prendre soin de mes trois enfants qui nous ont
apporté beaucoup d’énergie et de joie dans nos vies. »
Botterill n’a pas l’intention de ralentir. Elle espère avoir encore plus
d’occasions de partager ses points de vue, en tant qu’analyste, mais aussi
comme personne dont le parcours a été forgé par l’impact positif du sport.
« J’adorerais continuer d’assurer une couverture de ce sport, autant pour
le volet masculin que féminin, en donnant une nouvelle perspective et en
produisant du contenu de qualité », explique-t-elle. « Et j’adorerais
continuer de donner des conférences. J’aimerais vraiment continuer de
progresser dans ces deux rôles. »