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Une autre façon de prendre la route

La marche de 330 kilomètres pour aider Aries Benuen à retourner à l’école n’était pas qu’une question de hockey – c’était une affaire de communauté, de culture et de valeurs de la Première Nation innue

Madison Koekkoek
|
14 October 2020

Le bruit de fond pendant l’appel téléphonique était familier… C’était celui du chaos organisé d’une famille de hockey qui se prépare à prendre la route.

« Pouvez-vous rappeler plus tard cet après-midi? Je pars afin de reconduire Aries à son école pour demain, et nous n’aurons pas de signal pendant un bon moment quand on traversera le Labrador. On est en train de le préparer pour le départ. »

LE PARCOURS

Le parcours pour permettre à Aries Benuen de retourner à l’école (et de reprendre le hockey) pour la saison 2020-2021 a commencé en mai.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, freinant du même coup l’économie canadienne, Sebastien, le grand-père d’Aries, a vite réalisé que son entreprise de construction serait sans travail et que la famille n’aurait pas les moyens de payer pour une autre année à l’Académie internationale de hockey du Canada (Académie CIH), une école agréée de Hockey Canada à Rockland, en Ontario.

S’il voulait donner à Aries, 14 ans, la possibilité d’aller à l’école et de jouer au hockey, il allait devoir faire preuve de créativité.

Sa solution? Une marche de 330 kilomètres le long de la route Translabradorienne afin d’amasser le montant nécessaire pour les frais de scolarité.

L’inspiration pour une longue marche, qui, selon Eugene Hart, chef de la Première Nation innue de Sheshatshiu, est devenue l’activité de collecte de fonds de prédilection dans la région, est venue d’un autre résident de Sheshatshiu, Michel « Giant » Andrew, qui a fait la une des journaux en 2012 lorsqu’il a décidé de parcourir plus de 900 kilomètres à pied pour financer l’achat d’un appareil de dialyse.

LA CULTURE ET LES VALEURS INNUES

Sebastien et sa femme Damiana ont accepté de prendre soin d’Aries quand il était bébé après que le père de celui-ci se soit enlevé la vie. Les Benuen l’ont élevé de manière à ce qu’il puisse profiter de toutes les chances qu’ils sont en mesure de lui offrir. C’est ce que dictent les valeurs innues, qui sont également reflétées dans le parcours entrepris par Aries et Sebastien.

Selon Mary Janet Hill, membre du conseil de la Première Nation innue, « la marche, cette volonté de recueillir des fonds et de faire ce que l’on peut pour partager notre culture avec le pays témoigne d’une grande résilience, des racines locales de notre petite municipalité et de l’esprit communautaire bien vivant. »

Tandis que Sebastien, le grand-père d’Aries, et ses amis parcourent 300 km à pied afin d’amasser des fonds pour #AriesBenuen, les grands-mères sont au camp pour surveiller les jeunes et veiller à ce qu’un repas traditionnel chaud et nourrissant soit prêt à la fin de la journée.

La Première Nation innue, qui compte 2 000 personnes, est composée de deux communautés isolées du Labrador : Sheshatshiu et Natuashish. Les Benuen vivent à Sheshatshiu, à 40 kilomètres de Happy Valley-Goose Bay, la ville la plus proche, et à 325 kilomètres de l’endroit où a débuté leur marche de collecte de fonds, à Churchill Falls.

La communauté et l’appartenance passent avant tout au sein de la Première Nation innue. Un camp annuel a lieu chaque printemps pour permettre aux Innus de partout au pays de rentrer chez eux et de se réunir. Chaque automne, dans le cadre d’un rassemblement communautaire, plus de 200 tentes sont dressées en vue d’une fin de semaine de célébration des traditions.

« Même notre langue se porte très bien », exprime le chef Hart. « Dans l’ensemble, de 70 à 80 % des membres de la communauté, y compris nos jeunes, parlent notre langue. »

LE HOCKEY ET LA PREMIÈRE NATION INNUE

Il y a une autre langue parlée par le peuple de la Première Nation innue : celle du hockey. La plupart des enfants de la région y jouent, et le chef Hart sait à quel point ce sport est important pour sa communauté.

« Le hockey permet aux enfants de rester actifs et d’être disciplinés plutôt que de s’attirer des ennuis ou de faire des choses qu’ils ne devraient pas faire », explique-t-il.

Mais notre passe-temps national joue un rôle encore plus grand.

« Il donne de l’espoir aux jeunes Innus, il les inspire », affirme Mary Janet. « Ils veulent faire de grandes choses. S’ils participent à des tournois locaux, ils veulent le montrer et être fiers d’eux-mêmes et de la communauté. S’il y a un tournoi local, les encouragements les plus forts que vous entendrez proviendront de notre communauté ».

Le conseil a fait appel à Jordin Tootoo, médaillé d’argent au Championnat mondial junior de l’IIHF et premier Inuit à jouer dans la LNH, pour rencontrer les jeunes et tenir des séances sur glace dans les communautés avoisinantes en janvier 2019. Sa voix et son leadership lors de la conférence nationale annuelle de l’Association canadienne pour la prévention du suicide ont été un puissant témoignage d’espoir et des possibilités qui existent.

« Il a beaucoup été aimé et il a été très inspirant », raconte le chef Hart, qui insiste sur l’importance pour ces enfants de se sentir représentés et de voir qu’il est possible pour eux de réussir.

J’ai hâte de visiter Terre-Neuve-et-Labrador pour tisser des liens et raconter mon histoire cette semaine. Premier arrêt : la Première Nation innue de Sheshatshiu.

Il va sans dire que cette représentation est importante pour que les enfants puissent se voir sous les projecteurs de la LNH, mais Mary Janet ajoute que des enfants qui sont doués au hockey comme Aries donnent eux aussi de l’espoir à la communauté.

En fréquentant l’Académie CIH, Aries a accès à une compétition plus forte que celle qui s’offrirait à lui à la maison, mais il rapporte toujours chez lui les leçons apprises, la confiance acquise et son sentiment de fierté.

Ryan Lauzon, ancien joueur professionnel et entraîneur d’Aries à l’Académie CIH, s’efforce d’inculquer une attitude positive non seulement à Aries, mais aussi à tous ses joueurs. Aries est extrêmement « discret et humble » en dehors de la glace, mais son attitude polie et sans prétention lui permet de bien s’intégrer à son équipe.

« On voit qu’il a été bien élevé », dit Ryan. « Si j’étais lui, ça m’inspirerait de recevoir cet amour et ce soutien de ma famille et de ma communauté. Je pense qu’il va se donner comme mission de travailler un peu plus fort [cette saison] et de veiller à profiter de l’occasion qui se présente à lui. »

Il n’est pas le premier jeune de Sheshatshiu à saisir une chance comme celle-ci. Selon le chef Hart, au moins une douzaine d’enfants ont suivi la voie des écoles privées ces dernières années, et le fait de partir pour jouer au hockey et s’instruire n’enlève rien à l’impact positif de cette démarche à l’échelle locale.

« D’autres enfants sont devenus des partisans, ils ont maintenant une idole. Ça encourage les jeunes à en faire plus. »

Aries Benuen est un enfant qui a une chance incroyable, et pourtant, il incarne le rêve de tant d’autres. La famille continue son parcours aujourd’hui et apprécie tout le soutien qu’elle reçoit pour Aries. Tshinashkumitinau.

LE BATTAGE MÉDIATIQUE

Sebastien ne s’attendait pas à retenir l’attention des médias nationaux lorsqu’il a planifié la marche de collecte de fonds ni lorsqu’Aries et lui se sont mis en route le 29 août. Initialement, ce sont la famille, les représentants locaux, les aînés, les amis et les coéquipiers d’Aries, des équipes de hockey mineur et d’autres membres de la communauté qui sont venus montrer leur appui.

Cependant, la CBC, le Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN) et le périodique Maclean’s ont repris l’histoire de leur périple, et tout a fait boule de neige par la suite.

« Je ne pensais pas que ça prendrait autant d’ampleur », avoue Sebastien. « Mais j’ai été vraiment surpris du nombre d’appels que j’ai reçus. »

L’attention des médias a certainement contribué à la récolte de plus de 75 000 $, soit beaucoup plus que l’objectif initial. Cela dit, les véritables héros de cette histoire demeurent le pouvoir de la communauté, la passion pour le hockey, la résilience et l’espoir dans les moments difficiles.

La famille Benuen salue de tout cœur tout le soutien qu’elle a reçu pour Aries. L’objectif était de 50 000 $, et près de 75 000 $ ont été amassés! Bravo à tous! Ce montant permettra à Aries d’aller à l’école, de voyager en Europe et de participer à d’autres occasions qui lui seront offertes.

LA SUITE DU PARCOURS

Tandis que Sebastien et sa femme continuent de soutenir Aries dans la réalisation de ses rêves, notamment en faisant avec lui le long trajet de Sheshatshiu à Rockland la semaine dernière, Sebastien nourrit les mêmes espoirs que ceux de tout grand-père canadien.

« J’aimerais qu’Aries termine l’école, et pour le reste, je ne sais pas ce qui va se passer », dit-il. « Comme je lui ai dit, va là-bas et reçois une bonne éducation, joue au hockey en même temps, fais de ton mieux, n’abandonne jamais et tu finiras par réussir ».

À bien des égards, ce parcours de 330 kilomètres est à l’image de celui du hockey canadien. C’est un long chemin, parfois difficile, rempli de leçons de vie et de souvenirs créés au passage. Il y aura parfois des arrêts chez Tim Hortons, des soirées pyjama ou des problèmes d’équipement, mais la communauté, les coéquipiers, les amis et la famille qui soutiennent un joueur dans son développement feront toujours partie de son parcours.

Et dans certains cas, un joueur aura même l’appui de l’ensemble d’une Première Nation débordante de fierté.

« Pourriez-vous écrire à la fin de l’article que la Première Nation innue est très fière de Sebastien et de son petit-fils? »

C’est fait, chef Hart.

Kevin Raphaël

Jouer au hockey pour une bonne cause

La septième édition de la Classique KR a permis d’amasser plus de 50 000 dollars pour Leucan afin d’aider les jeunes atteints du cancer

François Lafleur
|
16 August 2022

Le 6 août dernier a eu lieu la septième édition de la Classique KR.

L’événement tenu cette année au Centre d’excellence Sports Rousseau a pour but de venir en aide aux jeunes atteints du cancer et à leur famille en amassant des dons au profit de Leucan. Pour la toute première fois, le total accumulé a dépassé les 50 000 dollars.

Chaque année, plusieurs joueurs et joueuses de hockey professionnel se joignent à des personnalités québécoises pour disputer des matchs de hockey.

« Je voulais réunir le monde artistique et ma passion pour le hockey et en faire un événement pour Leucan », explique Kevin Raphaël, l’organisateur de la Classique. « Mon amie Laurence m’a inspiré. Elle a maintenant 13 ans… Je l’avais rencontrée pour la première fois quand elle avait 5 ans. Elle a battu la leucémie. On se parlait tous les jours lorsqu’elle combattait la maladie. À chaque édition, elle vient faire la mise au jeu protocolaire et c’est très spécial. Je suis très choyé de pouvoir organiser cet événement chaque année. »

Cette année, trois matchs étaient au programme : un de hockey féminin en début de journée, une partie disputée à 3 contre 3 puis une rencontre opposant des joueurs professionnels à des artistes québécois.

Un horaire de la sorte n’aurait pas été possible la première année.

« Lors de la première édition, on était 11 personnes au Colisée de Laval », raconte Raphaël, qui s’est fait connaître du public québécois en publiant des vidéos à saveur humoristique au sujet des Canadiens. « Cette année, on avait vendu plus de 1 200 billets. On a atteint notre objectif de 50 000 dollars qu’on voulait recueillir cette année, ce qui est incroyable. Au début, il n’y avait qu’un seul match. Maintenant, il y en a trois. Plein de choses font en sorte que ça grossit et c’est dorénavant une journée complète de hockey. »

La classique continuera d’évoluer au cours des prochaines années, comme le confirme le principal intéressé.

« L’an prochain, mon objectif est d’ajouter du parahockey », confie celui qui est aussi animateur à la télévision. « La Classique KR, c’est plus que du hockey, c’est de l’inclusion. Oui, il y a du hockey féminin, mais je veux aller encore plus loin. Je veux que ce soit encore plus gros afin qu’il y ait quatre matchs l’an prochain. Pourquoi pas cinq l’année suivante? Je veux qu’à compter de huit heures le matin, les gens viennent s’amuser. Il y a de la barbe à papa, un barbecue, de la musique… C’est vraiment plaisant. »

La journée est plaisante également pour ceux et celles qui y participent. Pour certains athlètes, dont Zachary Fucale, l’événement est inscrit au calendrier estival depuis quelques années déjà.

« La journée est plaisante pour les joueurs parce qu’on rencontre de nouvelles personnes, des personnalités québécoises, des joueurs d’autres équipes », affirme le médaillé d’or au Championnat mondial junior de 2015. Il y a FouKi, des comédiens… Quand on saute sur la glace avec eux, c’est plaisant. On éprouve beaucoup de plaisir même s’il y a un peu de compétition. Je ne refuserai jamais de participer à une journée de hockey. »

À l’opposé de Fucale, Samuel Montembeault en était à une toute première participation. Le gardien de but était très heureux de prendre part à l’événement.

« C’est pour une bonne cause », de dire celui qui a fait partie de l’équipe canadienne au Mondial junior 2016. « On ramasse des fonds pour Leucan donc je suis très content d’être ici. Kevin, c’est une super bonne personne. J’avais déjà participé à un tournoi avec lui il y a quelques années. On avait pu passer un peu de temps ensemble. Pendant la saison, il m’écrit tout le temps pour prendre de mes nouvelles et me féliciter. »

« Je suis content que Sam soit présent, confirme Raphaël. Il était blessé à une main. Je suis heureux que les gars qui étaient présents dès la première édition participent toujours. On a aussi Daniel Sprong, Joe Veleno, Jean-Sébastien Dea, Pierre-Luc Dubois… On a plusieurs excellents athlètes professionnels. Sans oublier les artistes : Max Gibeault de District 31, et Handsome JF, commentateur pour Impact, l’une des plus grosses compagnies de lutte. Steve Bégin et Stéphane Richer sont des entraîneurs. C’est fou! »

La Classique KR prend de l’ampleur au fil des années et cela se fait sentir aux quatre coins de la LNH.

Son créateur peut d’ailleurs en témoigner : lorsque vient le temps d’envoyer les invitations, les joueurs sont déjà bien au fait de l’objectif ainsi que de l’ambiance positive qui entoure l’événement.

« C’est tellement facile de demander aux personnalités parce qu’ils savent maintenant ce qu’est la Classique KR, note l’organisateur. Je me rappellerai toujours que lorsque j’étais à Dallas une fois, les gars des Islanders étaient là et Mathew Barzal était venu me voir. Il me connaissait en raison de la Classique! Les gars se parlent de cet événement entre eux même dans les vestiaires pendant la saison. »

En ce qui concerne l’attaquant des Ducks Maxime Comtois, c’est lui-même qui a pris l’initiative de contacter Raphaël afin de manifester son intérêt.

« Lors des dernières éditions, j’étais probablement disponible, mais j’avais choisi de passer mes étés en Californie, explique le joueur de 23 ans. Comme j’ai décidé de revenir au Québec cette année, j’ai appelé Kevin pour lui demander quand aurait lieu sa Classique. Je voulais participer, c’est important pour moi. C’est un événement plaisant. On se connaît tous. »

La Classique KR a été télédiffusée cette année – une première pour l’événement. Comptant ajouter du parahockey au programme de la huitième édition, Kevin Raphaël ne manque pas d’inspiration, lui qui souhaite continuer à encourager l’essor du hockey.

S’il a une idée en tête, il fera tout en son possible pour qu’elle se concrétise.

« Honnêtement, j’ai rarement vu quelqu’un avec autant de positivisme autour de lui, conclut Fucale. Que ce soient les personnes, les causes qu’il soutient, les projets… Tout ce qu’il fait, c’est pour améliorer les choses autour de lui. C’est pour ça que je le respecte! J’encourage tout ce qu’il fait. Je ferais n’importe quoi pour lui parce qu’il ferait la même chose pour nous. C’est pour ça que je suis ici pour soutenir son événement. »

Le rendez-vous est déjà pris pour 2023.

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Une communauté unie autour d’une Canadette

Quand Amy St. John a été gravement blessée après un tragique accident en décembre dernier, sa famille de hockey a soutenu sa mère et ses quatre frères et sœurs

Katie Brickman
|
26 May 2022

Lorsqu’une tragédie a frappé l’une des leurs, la communauté du hockey de Brampton s’est ralliée.

En décembre dernier, Amy St. John, des Canadettes de Brampton, une équipe de la division M15, a été grièvement blessée après avoir été frappée puis traînée par un autobus scolaire alors qu’elle se rendait à l’école.

La gardienne de but âgée de 12 ans a été transportée d’urgence à l’hôpital Sick Kids de Toronto, mais a dû être transférée à St. Michael’s en raison de l’ampleur de ses blessures. Ayant subi une blessure par écrasement à l’arrière du bassin ainsi que d’importantes lésions nerveuses à la jambe gauche, elle a dû avoir recours à une chirurgie reconstructive.

Lorsque Tina Kelloway, vice-présidente de l’Association de hockey féminin des Canadettes de Brampton (BCGHA) a appris l’accident, elle a immédiatement communiqué avec la mère d’Amy, Joelle, pour savoir comment l’Association pouvait venir en aide à sa famille.

« J’étais dévastée et encore aujourd’hui, quand j’y pense, j’ai envie de pleurer, s’attriste Kelloway. Je connais Amy depuis des années, car elle a gravi les échelons de nos divisions de nos ligues maison. Elle a toujours eu beaucoup de plaisir à jouer au hockey : je ne l’ai jamais vue à l’aréna sans sourire.

« Je ne peux imaginer à quel point ça doit être difficile pour Amy et sa famille. Quelle horrible histoire. »

Joelle ne peut plus travailler car elle doit prendre soin d’Amy, qui est la plus jeune de cinq enfants.

Pour pallier aux difficultés financières découlant des soins médicaux et de physiothérapie qu’a reçus et que doit continuer de recevoir Amy, les membres des Canadettes ont rapidement uni leurs forces pour trouver un moyen d’aider les St. John.

« Une autre maman et moi avons lancé une page de collecte de fonds, mais nous avons demandé à la ligue de contribuer en la faisant connaître, explique Jill Hartling, responsable des Canadettes. Les filles étaient complètement sous le choc et toute l’équipe a immédiatement voulu aider. »

Pour Noël, les membres de la formation ont remis à Amy un panier-cadeau rempli de produits de beauté et de matériel d’artisanat afin de lui remonter le moral.

« Amy était à la maison quand nous sommes allées porter le panier. C’était bien de lui parler et de voir comment elle allait, poursuit Hartling. Notre équipe s’est ralliée autour de la famille St. John, et Amy était dans nos pensées pendant toute la saison. »

La ligue avait déjà organisé une levée de fonds en 2018 pour une autre joueuse qui avait subi un accident et s’est servie de cette expérience dans le cadre de la campagne pour Amy et sa famille. Chaque printemps, la BCGHA tient son tournoi de Pâques, qui est l’un des plus importants tournois de hockey pour filles au monde. Cette année, 380 formations y ont pris part.

Tout au long de l’événement, les Canadettes ont tenu une vente aux enchères par écrit où étaient vendus des souvenirs sportifs et ont raconté l’histoire d’Amy afin de solliciter des dons.

« La majorité des équipes présentes au tournoi ont fait un don ou participé à la vente aux enchères, indique Kelloway. Ç’a fait chaud au cœur de constater tout le soutien offert par la communauté. Nous avons pu récolter beaucoup d’argent grâce à nos activités. »

Joueuses, équipes et personnes anonymes de la région du Grand Toronto ont versé des dons. Au cours des derniers mois, la ligue et la famille St. John ont ressenti toute la solidarité de la communauté du hockey.

« Ça montre à quel point les acteurs du monde du hockey sont exceptionnels et toujours prêts à se serrer les coudes, affirme Kelloway. Je suis soufflée par la générosité des équipes, des joueuses et des familles. Tous ces gens qui viennent en aide à une personne qu’ils n’ont jamais rencontrée, c’est tout simplement incroyable. Cette histoire fait ressortir le côté positif et attentionné de la communauté. Après ces dernières années de pandémie, ça fait du bien. »

Bien qu’Amy ait fait preuve de force et de détermination pendant sa récupération, son pronostic est toujours inconnu. Kelloway et la BCGHA espèrent que les sommes amassées permettront à la famille St. John d’obtenir toute l’aide dont elle a besoin.

Dans une déclaration écrite, Joelle a exprimé à quel point elle et les siens ont été touchés : « Je traverse des moments extrêmement difficiles, mais je suis très émue de l’amour et du soutien que nous donnent les Canadettes. Elles se sont immédiatement ralliées autour de ma famille et moi. Quand on a un enfant qui est victime d’un tel accident, tout change, et sa guérison devient la priorité absolue. Je suis infiniment reconnaissante. »

La campagne de financement pour Amy St. John est toujours en cours.

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S’épauler dans les moments difficiles

Des conditions météorologiques jamais vues ont causé des inondations et des glissements de terrain en C.-B., mais la communauté du hockey s’est unie pour les habitants et membres des équipes affectés

Shannon Coulter
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17 January 2022

La communauté du hockey est unique en son genre. Dans les moments difficiles, les familles de hockey de partout au pays ont prouvé à maintes reprises qu’elles sont prêtes à se retrousser les manches pour venir en aide à leur collectivité.

Quand des averses sans précédent ont frappé le sud-ouest de la Colombie-Britannique en novembre, plusieurs associations de hockey locales se sont unies pour soutenir les communautés touchées par les inondations et glissements de terrain dévastateurs. Voici quelques exemples de l’aide apportée par certaines associations et équipes.

Association de hockey mineur de Summerland

Le Posse de Princeton est peut-être un rival de longue date des Jets de Summerland, mais cette rivalité a été mise de côté pour le bien de la communauté après une inondation destructrice. Quand l’équipe des M9 de Summerland a accueilli le Posse, des joueurs, parents et membres du personnel ont organisé une collecte de denrées pour les remettre à des familles du Posse. De plus, l’équipe a préparé des sacs-cadeaux pour chaque joueur de Princeton comprenant des cartes Pokemon et de hockey.

« Un vrai moment canadien. »

Association de hockey mineur Greater Vernon

Après avoir accueilli les Centennials de Merritt, l’équipe de développement C des M11 des Junior Vipers de Vernon a invité ses adversaires à manger de la pizza dans le vestiaire. Des joueurs des Vipers ont aidé à préparer le vestiaire avant le match, espérant que ce petit geste ferait sentir aux joueurs des Centennials que les autres communautés de la Colombie-Britannique sont là pour eux.

L’association a encore une fois fait preuve de bonté quand les Hawks d’Abbotsford, qui devaient se rendre à Vernon pour un tournoi, ont dû annuler leurs plans de voyage en raison des inondations. Selon la page Facebook de l’Association de hockey mineur Greater Vernon (GVMHA), des participants et spectateurs au tournoi ont uni leurs efforts afin d’amasser 1 000 $ pour les Hawks avant le temps des fêtes.

« Nous sommes tellement fiers de ces gestes de bonté et de bienveillance. MERCI! »

Vees de Penticton — Ligue de hockey de la Colombie-Britannique

Après une victoire signée lors d’une fin de semaine à Trail, en Colombie-Britannique, les Grizzlies de Victoria se sont rendus à Penticton pour ce qui devait être un séjour d’une nuit. Cependant, en raison de la tempête historique, l’équipe a dû rester là-bas au lieu de revenir à la maison.

En raison du séjour prolongé et inattendu, les membres des Vees de Penticton se sont levés et ont donné aux Grizzlies l’accès à un vestiaire et à leur patinoire pour s’entraîner pendant qu’ils étaient en ville.

« Quand le match commence, on veut battre l’autre équipe, mais on est des partenaires et on voulait faire en sorte que leur séjour soit le plus paisible possible », a commenté le président, entraîneur-chef et directeur général des Vees, Fred Harbinson, à CTV News.

« Les gars retournent à la maison après une fin de semaine prolongée sur la route en raison des conditions routières. Merci pour tout à la Ville de Penticton, aux citoyens, aux Vees de Penticton, au Penticton Lakeside Resort et à la communauté locale des affaires. »

Association de hockey mineur de Squamish

Après l’annulation d’un match de l’équipe des M13 A2 des Eagles de Squamish contre Chilliwack en raison de la tempête, les joueurs ont décidé d’organiser une collecte de denrées. Le club s’est réuni près d’une épicerie locale pour encourager les clients à aider à remplir un filet de hockey avec des denrées pour venir en aide aux victimes des inondations de la vallée du Fraser.

Avec l’appui d’une cuisine communautaire de Cloverdale pour la distribution, les Eagles ont amassé 530 $ et préparé plusieurs paniers de denrées pour les gens touchés par les inondations à Chilliwack.

« Une équipe de hockey de Squamish vient en aide aux victimes des inondations à Chilliwack. »

Association de hockey mineur de Mission

Quand les Stars de Mission ont entendu parler des inondations sans précédent, l’association a organisé une collecte. L’événement d’une durée de quatre heures au centre communautaire a permis d’amasser des denrées, des draps, des vestes d’hiver, des bas et des articles de toilette pour redonner aux communautés dans le besoin.

« L’Association de hockey mineur de Mission organise une collecte. »

Association de hockey mineur Ridge Meadows

L’équipe des M18 C1 de l’Association de hockey mineur de Ridge Meadows se préparait pour un tournoi de hockey à Abbotsford quand les inondations ont fait rage. Quand l’équipe a constaté les répercussions dévastatrices à Abbotsford, elle a décidé de faire un don de 300 $ au Abbotsford Disaster Relief Fund pour venir en appui aux familles de hockey et autres personnes affectées par les inondations.

« Nous sommes vraiment fiers de notre équipe des M18 C1 qui a fait un don au hockey mineur d’Abbotsford au nom du Abbotsford Disaster Relief Fund lors de son dernier match. Nous sommes une famille de hockey. »

Association de hockey mineur de Cloverdale

L’Association de hockey mineur de Cloverdale avait planifié un tirage moitié-moitié pour son équipe des M21 en décembre. Après les tempêtes dévastatrices de novembre, l’association a voulu organiser une levée de fonds pour contribuer aux efforts d’aide. L’association a annoncé que 25 % des profits de ses tirages moitié-moitié allaient servir à aider les victimes.

« Notre tirage moitié-moitié se fera EN LIGNE! Il aura lieu le 22 décembre à 18 h. Bien que nos tournois soient une occasion importante pour tenir nos collectes de fonds, nous voulons aussi aider les victimes des récentes inondations. Ainsi, 25 % de nos profits iront aux victimes. »

Association de hockey mineur North Delta

L’Association de hockey mineur North Delta a décidé d’organiser une collecte de bouteilles pour soutenir les habitants de Merritt, en Colombie-Britannique, évacués en raison des inondations. Tam Manery, dont le tournoi du fils à Merritt a été annulé, est celui qui est à l’origine de cette idée.

Malgré une température peu clémente durant la collecte, les parents et les joueurs ont aidé à recueillir et classer les bouteilles. L’association a confirmé que les gens ont été généreux avec leurs dons en bouteille et en argent, et que tous les profits étaient destinés à une cause importante.

« Merci à tous! »

Merci à ces clubs de hockey et à tout le monde qui a aidé dans les communautés de leur coin en épaulant des gens dans des moments difficiles. Les effets positifs de votre implication dans la communauté nous inspirent tous à contribuer à changer les choses.

Vous avez une idée d’histoire pour la Communauté? Faites-nous-en part!

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Une mobilisation lavande

Avec leur ruban de couleur lavande, les joueurs de Hockey Regina amassent des fonds pour la Société canadienne du cancer par l’intermédiaire de l’initiative Le hockey pour vaincre le cancer

Shannon Coulter
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19 November 2021

Certaines couleurs ont des significations particulières qui mobilisent des communautés. Pour la population canadienne, par exemple, le rouge renvoie à la fierté de représenter l’unifolié.

À Regina, en Saskatchewan, on n’en a que pour la couleur lavande. La raison? Hockey Regina mène la troisième édition de sa campagne « Lavender Days » (Les journées de la lavande), en association avec la Société canadienne du cancer.

« Le cancer touche tellement de gens; je me fais un devoir de rappeler aux joueurs que certaines choses sont plus grandes qu’eux », explique Joanne Eberle, responsable des médias et des événements de Hockey Regina. « Ils prennent vraiment les choses en main. »

Environ 170 équipes de la ville participent à la collecte de fonds en faveur de l’initiative Le hockey pour vaincre le cancer. Pendant les mois de novembre et décembre, on met du ruban lavande sur les bâtons, on appose des autocollants sur les casques et les deux équipes AAA de Regina portent des chandails lavande qui seront plus tard mis aux enchères. Chaque équipe, des niveaux M7 Timbits à M18, décide de sa propre façon d’amasser des fonds et de redonner à la communauté.

« On a vu des équipes qui entartent leurs entraîneurs et d’autres qui font deviner le nombre de bonbons dans une bonbonnière, ramassent de la neige, font don de leur argent de poche, ou organisent des marathons de lecture, de marche ou d’exercice, raconte Eberle. On leur donne vraiment carte blanche. »

La petite Aliya Hartney, huit ans, a trouvé une idée très créative pour contribuer à la campagne.

« J’ai fait une vidéo dans laquelle je parle du cancer et explique qu’il faut aider la cause pour ne pas que des gens perdent des êtres chers », dit-elle.

C’est une réalité qui la touche de près : sa grand-mère est décédée d’un cancer du cerveau alors que sa mère n’avait que quatre ans. Grâce à sa vidéo, Aliya a amassé 1 505 $.

« J’aime aider les gens, se réjouit-elle. Plus on amasse des sous, plus on s’approche d’un remède contre le cancer. »

Pour les membres de la communauté du hockey qui sont touchés personnellement par le cancer, la campagne « Lavender Days » prend une tout autre dimension. Peu après la conclusion d’une édition précédente de la campagne, un joueur a reçu un diagnostic de cancer. En signe de soutien, ses coéquipiers ont remis du ruban lavande sur leurs bâtons.

« Ces joueurs appliquent le principe de cette campagne pendant toute la saison, et pas seulement pendant les deux mois de la campagne », précise Eberle.

Lors des parties des équipes AAA, chaque équipe locale choisit une personne de son entourage touchée par le cancer pour faire la mise au jeu protocolaire. Les Pat Canadians de Regina ont choisi un hockeyeur de 12 ans qui lutte contre le cancer. Les Rebels de Regina, quant à eux, ont choisi le neveu de leur soigneur. À deux ans, il lutte lui aussi contre la maladie.

« Tout le monde était ému aux larmes, raconte Eberle. Ce petit bonhomme savait pourquoi il était là, et de le voir déposer la rondelle nous a profondément touchés. »

Daren Haygarth est entraîneur au hockey depuis près de 20 ans. Il est très sensible à la vague de soutien pour la campagne Lavender Days.

« Ma belle-sœur a subi neuf chirurgies et des traitements de chimiothérapie en raison d’un cancer du sein, explique-t-il. Quand mon fils met son ruban et y écrit le nom de sa tante, ça me fait chaud au cœur. »

En mai dernier, Haygarth a entamé son propre combat contre la maladie. On lui a diagnostiqué un cancer de la prostate. Deux mois plus tard, il était opéré avec succès. Il a d’abord gardé sa maladie privée, mais au fil du temps, il s’est confié à ses amis de la communauté du hockey.

« Bien sûr, mes proches m’ont été d’un grand soutien, mais j’ai aussi réalisé à quel point la grande famille du hockey était derrière moi. C’était tout simplement incroyable. »

Haygarth est aujourd’hui guéri. Le soutien qu’il a reçu de sa communauté n’a fait que renforcer les aspects positifs qu’il voyait dans une telle campagne.

« Dans les moments difficiles, on sait qu’on peut compter sur le soutien des autres. C’est ce que j’apprécie le plus de la campagne et de ces activités de financement : ça nous fait réaliser que certaines choses sont plus grandes que nous. »

Son équipe M13 AA, les Royals de Regina, organise des tirages moitié-moitié.

« Je n’ai pas été surpris quand un parent a fait don de l’argent qu’il avait gagné, souligne Haygarth. Nous voulons amasser 1 000 $ ce mois-ci, et nous allons probablement surpasser cet objectif. »

Hockey Regina n’a pu organiser autant d’activités l’an dernier en raison de la pandémie de COVID-19, mais elle a malgré tout réussi à récolter plus de 26 000 $ au cours des deux dernières années. Plus tôt ce mois-ci, les hockeyeurs de Hockey Regina ont remporté un prix soulignant les efforts philanthropiques chez les jeunes.

« Ils sont vraiment contents, affirme Joanne Eberle. C’est un prix pour les jeunes; les adultes n’ont rien à voir là-dedans. Cette récompense leur revient entièrement et salue tout leur travail. »

« C’est un excellent moyen de montrer aux enfants que leurs petits efforts peuvent donner de gros résultats. »

L’objectif de la présente édition de la campagne « Lavender Days » est de recueillir 20 000 $ pour l’initiative Le hockey pour vaincre le cancer. Selon Daren Haygarth, il faut rendre hommage à Joanne Eberle pour avoir favorisé des interactions positives entre les équipes tout en amassant des fonds pour une bonne cause.

« Dans toute organisation, quelqu’un doit prendre les choses en main et diriger le changement de culture. À Regina, c’est Joanne qui nous a amenés à changer un peu notre perception du rôle que peuvent jouer le hockey et ceux qui le pratiquent le sport. »

Eberle, pour sa part, est très touchée par le fait que la communauté se mobilise autour d’une cause commune par l’intermédiaire de la lavande.

« C’est incroyable qu’une association de hockey mineur arrive à faire tout ça, affirme-t-elle. C’est très rassembleur. Le hockey est un sport compétitif, mais les joueurs ont mis cela de côté pour former une grande équipe. Ça me réjouit énormément. »

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Blair Olsen et Haley Patyna

Ensemble pour sauver une vie

La vie d’un joueur sauvée par l’intervention dynamique des personnes présentes et la réaction rapide de trois soigneuses de la Calgary Buffalo Hockey Association qui se trouvaient au bon endroit, au bon moment

Shannon Coulter
|
28 October 2021

Dans la vie, il est parfois bon de suivre son intuition. Ce fut le cas, par exemple, lorsque la soigneuse Haley Patyna s’est dit qu’elle devrait prendre sa trousse de premiers soins avec elle avant de partir pour le Cardel Rec South, le 7 octobre.

Ce soir-là, les soigneuses Shyin Dixon et Blair Olsen n’étaient même pas censées être à l’aréna. Elles se sont pourtant jointes à Patyna pour aider son équipe des M21 à réaliser des tests de référence en matière de commotions.

« Quand j’y repense, je n’en reviens pas. Je devais être toute seule, mais le hasard a voulu que nous soyons là toutes les trois », témoigne Patyna, 24 ans.

Au bout du compte, les décisions qu’elles ont prises ce soir-là ont permis de sauver une vie.

Passé 22 h, il restait seulement l’équipe des M21 et des joueurs d’une ligue de hockey récréatif de 55 ans et plus sur la glace. Après les tests, les soigneuses de la Calgary Buffalo Hockey Association se sont arrêtées dans le couloir pour bavarder et prendre des nouvelles les unes des autres.

« Deux hommes sont sortis de la patinoire [occupée par les joueurs de la ligue récréative] et nous ont dit qu’ils avaient besoin d’un DEA [défibrillateur externe automatisé] », explique Olsen, 23 ans. « Ils disaient qu’un gars était en train de faire une crise cardiaque. »

Les trois soigneuses n’ont pas hésité un instant. Olsen a couru chercher le DEA de l’aréna pendant que Patyna attrapait sa trousse médicale. Patyna et Dixon sont arrivées les premières sur la glace pour aider le joueur.

« Il était clairement en détresse et avait de la difficulté à respirer », rapporte Dixon, 24 ans.

Le DEA en main, Olsen a rejoint ses collègues sur la patinoire, où elles se sont mises à préparer le défibrillateur. Lorsque l’homme s’est arrêté de respirer et que son pouls est devenu imperceptible, Dixon a entrepris la réanimation cardiopulmonaire.

Finalement, les interventions des soigneuses avec le DEA ont porté fruit, et quelques minutes plus tard, l’homme avait repris connaissance et parlait.

« Tout s’est passé en quelques instants, mais sur le coup, ça nous a semblé durer une éternité », confie Patyna. « Il s’est écoulé environ cinq minutes avant qu’il reprenne pleinement connaissance et se rappelle où il était et ce qui lui était arrivé. »

En prévision de chaque match, les soigneurs doivent avoir un plan d’action clarifiant l’attribution des diverses tâches à effectuer en cas d’urgence. Mais les trois soigneuses ne sont pas les seules à avoir joué un rôle crucial dans l’intervention. Les joueurs de l’équipe de hockey récréatif y ont aussi pris part, de toutes sortes de façons, notamment en retirant l’équipement du joueur en détresse, en composant le 911 et en apportant des serviettes et des couvertures.

« Avant l’arrivée des ambulanciers, les joueurs ont utilisé tous leurs chandails pour garder leur coéquipier au chaud sur la glace », raconte Dixon. « L’équipe nous a été d’un grand secours pendant l’intervention, nous fournissant tout ce dont nous avions besoin. »

« Une part du mérite leur revient, et j’espère qu’ils en sont conscients. », ajoute Olsen. « Ils nous ont vite remerciées pour ce que nous avions fait, mais leurs actions ont été tout aussi déterminantes. »

Lorsque les ambulanciers ont finalement installé le joueur sur une civière, ce dernier bavardait et blaguait avec ses coéquipiers.

« Nous avons été très soulagées de le voir partir pour l’hôpital de si bonne humeur », rapporte Patyna.

Depuis ce soir du 7 octobre, la réaction de la population à l’intervention décisive des soigneuses a été tout simplement incroyable.

« Je n’aurais jamais imaginé que ça allait prendre de telles proportions », affirme Olsen. « Quand on a quitté l’aréna, on était simplement heureuses que tout se soit bien terminé. »

« Pour nous, nous n’avions fait que mettre en pratique ce que nous avions appris », ajoute Patyna. « Ce n’est pas quelque chose qu’on fait en s’attendant à une récompense, mais parce qu’on aime vraiment ça. »

L’incident confirme encore une fois l’importance d’avoir un DEA à proximité dans les lieux publics.

« Ils sont très faciles à utiliser et sont accompagnés d’instructions très précises », remarque Dixon. « Quand bien même ils ne sauveraient qu’une vie, ça en vaut la peine. »

« Après l’incident, mon père a commencé à dire qu’ils devraient en avoir un à son bureau », souligne Olsen.

La fin de semaine dernière, le joueur est retourné à l’aréna pour voir les soigneuses qui lui avaient sauvé la vie. Accompagné de membres de sa famille, il y a trouvé Olsen et Patyna, qui ont eu l’occasion de leur parler en personne et de prendre de ses nouvelles.

« C’était vraiment bien », confie Olsen. « Nous étions heureuses de le voir en si bonne forme. »

Avec le recul, deux choses ressortent de l’incident pour les soigneuses : l’importance de la préparation et la force de la solidarité en cas d’urgence.

« Nous avons accompli un véritable travail d’équipe, ce soir-là », soutient Olsen. « La prochaine fois que je me trouverai dans une situation comme celle-là, je me souviendrai que les gens qui se trouvent à mes côtés constituent une équipe sur laquelle je peux compter. »

« J’ai été époustouflée par l’esprit de fraternité des personnes présentes ce soir-là », ajoute Dixon. « C’est extraordinaire de voir les gens unir leurs forces pour aider quelqu’un. »

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Vancouver Angels teammates

Deux amies derrière le banc

D’abord coéquipières sur la glace, Piper Hays et Hayley Palmer ont soudé leur amitié lorsqu’elles sont toutes deux devenues entraîneuses pour les Angels de Vancouver

Shannon Coulter
|
18 September 2021

Plus jeunes, comme duo de défenseures, Piper Hays et Hayley Palmer avaient une chimie palpable sur la glace. Cette chimie a atteint un autre niveau lorsque les deux jeunes femmes de 18 ans ont entamé leur parcours d’entraîneuses il y a cinq ans.

Après s’être liées d’amitié comme coéquipières, elles ont décidé de devenir adjointes sur glace au sein de l’Association de hockey sur glace féminin de Vancouver (VFIHA) alors qu’elles n’avaient que 13 ans. Depuis, elles ont continué à fouler la glace ensemble et à diriger des filles plus jeunes avec les Angels de Vancouver.

« J’ai toujours aimé travailler avec les enfants », affirme Palmer. « Je me suis dit que ce serait bien d’avoir de jeunes femmes derrière le banc, surtout pour un groupe de jeunes filles. »

« C’est simplement agréable de redonner », dit Hays. « Je pense que les filles apprécient d’autant plus de voir quelqu’un qui est plus âgé et qui joue encore, comme elles. Elles voient ce qu’elles peuvent accomplir. »

Autant pour Hays que pour Palmer, peu d’entraîneuses ont fait partie de leur carrière au hockey avant leur arrivée au sein de l’équipe des M18 des Angels de Vancouver. Leurs expériences auprès d’entraîneurs au fil de leur parcours ont été positives, mais elles ont trouvé que le fait d’être dirigées par une femme favorisait des relations plus étroites.

« La dynamique est tout simplement très différente. Il y a beaucoup plus d’aisance et d’ouverture », explique Hays. « Je pense que c’est plus facile d’accepter les critiques d’une personne qui comprend d’où tu viens. »

La VFIHA accorde une grande importance à l’essor des femmes dans des rôles d’entraîneuses. James Nedila est devenu le président de l’association en 2014. Il affirme qu’il y avait très peu de femmes dans un rôle d’entraîneuse à cette époque.

« Elles étaient des oiseaux rares, on ne savait tout simplement pas où les trouver », soutient Nedila. « C’était une grande lacune pour une association de hockey féminin d’avoir un personnel d’entraîneurs formé majoritairement par des hommes. »

L’association a lancé plusieurs initiatives pour augmenter le nombre d’entraîneuses, notamment des programmes de mentorat et de soutien pour les entraîneuses inexpérimentées et des incitatifs auprès des joueuses diplômées pour qu’elles reviennent au jeu dans un rôle lié à l’entraînement. Leurs efforts ont porté des fruits, et Nedila affirme que des femmes approchent régulièrement son association pour devenir entraîneuses ou bénévoles.

En outre, la communauté du hockey s’est épanouie grâce à la hausse du nombre de femmes qui participent activement au hockey.

« La culture que nous avons forgée au sein de cette association s’est définitivement améliorée grâce à cette représentation », exprime Nedila. « On sent qu’il s’agit d’un milieu plus inclusif où les gens peuvent apporter leur aide et constater immédiatement l’impact de leurs efforts. »


Piper Hays (VFIHA)

Après deux ans comme adjointes sur glace, Hays et Palmer ont suivi une formation pour devenir entraîneuses adjointes. Elles étaient alors les plus jeunes et les seules filles dans la salle, mais elles ont toutes deux remarqué une présence accrue de femmes s’impliquant au hockey en tant qu’entraîneuses et bénévoles.

« Je pense que c’est essentiel que de plus en plus de filles jouent et qu’il y ait de plus en plus d’entraîneuses, parce qu’il y a tellement de gens que l’on veut voir être représentés », dit Palmer.

« Au rythme actuel, c’est une croissance exponentielle », avance Hays. « J’aimerais qu’un jour, au moins 50 % des entraîneurs au hockey soient des femmes, ce qui, je le sais, peut sembler un chiffre plutôt élevé. Mais il y a beaucoup de potentiel inexploité en ce moment, et je pense qu’une fois que nous aurons mis ce train en marche, il ne s’arrêtera pas de sitôt. »

L’augmentation du nombre de femmes a également eu un impact important sur les jeunes joueuses.

« Des filles m’ont dit qu’elles voulaient être entraîneuses quand elles seraient plus grandes », raconte Palmer. « C’est génial, parce que je pense qu’elles y voient là une réelle possibilité quand elles sont dirigées par des femmes, comme Piper ou moi, plutôt que leurs pères ou leurs parents. »

Les réactions des parents au travail de Hays et de Palmer dans leur rôle d’entraîneuses ont été extrêmement positives.

« Leur attitude est contagieuse », dit Nedila. « Elle a un effet sur tout le monde autour d’elles. C’est bon de voir qu’elles reçoivent de tels commentaires qui confirment l’excellent travail qu’elles font. »


Hayley Palmer

Un nouveau chapitre du parcours d’entraîneuses de Hays et de Palmer s’est amorcé cet automne avec le début de leurs études universitaires. Hays a quitté Vancouver pour aller à l’Université de Toronto, mais elle a déjà commencé à établir des contacts en Ontario pour continuer à diriger.

« C’est une transition intéressante », soutient-elle. « Je pense qu’apporter ce genre d’expérience dans une nouvelle équipe va être assez important, simplement parce que je veux être une source d’énergie et de stabilité comme je l’ai été auprès de mon équipe précédente. Je sais que beaucoup d’endroits ont toujours très peu d’entraîneuses, alors j’espère être quelqu’un vers qui les joueuses pourront se tourner, au besoin. »

Palmer, qui fréquente l’Université de la Colombie-Britannique, a continué d’être entraîneuse et joueuse avec les Angels de Vancouver, mais c’est sa première saison sans Hays à ses côtés. Elle raconte que plusieurs des joueuses qu’elle a dirigées débordaient de joie lorsqu’elles l’ont vue de retour à la patinoire au début de la saison.

« Ça me donne vraiment l’impression que ce que je fais a un impact sur les autres et sur les filles que j’aide », dit Palmer. « Le fait qu’elles se souviennent de moi et qu’elles aient gardé de bons souvenirs est fort agréable. »

Malgré la distance qui les sépare désormais, l’amitié qui lie Hays et Palmer reste tout aussi forte. Elles se trouvent dans des provinces différentes, mais l’entraînement est un lien spécial qu’elles partageront toute leur vie.

« Depuis que je suis entraîneuse, ma meilleure amie et ma partenaire en défensive a toujours été là », dit Hays. « Et à vrai dire, sans elle, je n’en serais jamais arrivé là. »

« Nous avons en commun l’entraînement, le hockey et le temps qu’on a passé ensemble comme paire de défenseures », dit Palmer. « Je pense que le fait d’avoir été entraîneuses ensemble a vraiment renforcé notre amitié. »

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Hockey Canada Community

Raconter les histoires de notre sport

La Communauté Hockey Canada, présentée par la Banque Scotia, est de retour pour une deuxième saison de célébrations soulignant le meilleur du hockey au pays

Jennifer Robins
|
14 September 2021

Notre sport est de retour, tout comme le programme de la Communauté Hockey Canada, présentée par la Banque Scotia!

Partout au pays, des millions de Canadiennes et Canadiens font en sorte que notre sport est plus que du hockey, et nous voulons raconter leur histoire : l’encadrement offert par un entraîneur, le travail sans relâche d’un bénévole, le parcours inspirant d’un coéquipier ou des communautés qui ont uni leurs efforts en appui à notre sport.

La Communauté Hockey Canada a été lancée en septembre 2020 pour permettre à Hockey Canada et à la Banque Scotia de célébrer ceux et celles qui ont aidé à changer les choses au hockey pendant une saison sans précédent marquée par les défis.

« Grâce à la Communauté Hockey Canada, présentée par la Banque Scotia, nous avons pu rendre hommage à toutes ces merveilleuses personnes et communautés qui aident à faire du hockey un sport d’exception d’un océan à l’autre, à l’autre », a déclaré Tom Renney, chef de la direction de Hockey Canada. « La pratique du hockey ne serait pas possible sans ces gens qui consacrent leur temps et leurs efforts à l’améliorer, et c’est pourquoi Hockey Canada et la Banque Scotia sont ravies de récompenser pour une deuxième saison ces personnes et mettre en lumière leur travail pour créer des expériences enrichissantes au hockey dans leur communauté. »

Le programme est composé de deux volets distincts : la Communauté et les Champions.

La Communauté raconte des histoires illustrant une implication remarquable au hockey ou la contribution à l’essor de notre sport. Il peut s’agir d’une équipe qui organise ensemble une collecte pour une banque alimentaire ou de l’un de nos 13 membres qui prend des mesures pour favoriser l’inclusion — la Communauté met en valeur les équipes, les événements ou les programmes dont la contribution est déterminante.

Vous avez une idée d’histoire pour la Communauté? Nous aimerions la connaître! Écrivez-nous au [email protected].

Les Champions de Hockey Canada sont des joueurs, des entraîneurs, des officiels, des parents, des tuteurs, des bénévoles ou des personnes qui démontrent une passion pour le hockey et un fort engagement communautaire au sein d’un membre ou d’une association de hockey locale.

Grâce à ces personnes, notre sport est plus que du hockey :

• Elles donnent l’exemple, créent un milieu sécuritaire, amusant et inclusif, et offrent toujours une expérience de premier ordre.
• Leur implication soutenue au hockey fait de ces personnes PLUS que des entraîneurs, PLUS que des joueurs, PLUS que des officiels, ou PLUS que des bénévoles ou des partisans.
• Leur influence sur le hockey et dans leur communauté est concrète et positive.
• Ces personnes apportent des changements positifs pour le hockey au Canada.
• Elles apportent une contribution déterminante ou des changements positifs dans leur communauté.

Le grand public et les membres de Hockey Canada peuvent proposer des candidatures de Champions au moyen du formulaire en ligne. Chaque mois pendant la saison de hockey, de septembre à juin, sera choisi un Champion ou une Championne, qui recevra un chandail de Hockey Canada et un ensemble cadeau de la Banque Scotia. Une vidéo sur son implication au hockey sera également produite.

Continuons à rendre hommage à ces Canadiens qui rendent notre sport si merveilleux. Visitez le HockeyCanada.ca/Communaute pour partager une histoire de la Communauté ou proposer la candidature de Champions de Hockey Canada.

Pour en savoir plus sur la Communauté Hockey Canada, présentée par la Banque Scotia, veuillez visiter le www.hockeycanada.ca/communaute ou suivre les médias sociaux Instagram, Facebook et Twitter.

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Wacey Rabbit Power Skills, Power People

Un camp puissant pour un peuple puissant

Un camp de hockey créé par Wacey Rabbit et soutenu par l’Indigenous Sport Council of Alberta permet aux enfants autochtones de s’épanouir

Lee Boyadjian
|
25 June 2021

Pour Wacey Rabbit, le hockey et la communauté ont toujours fait bon ménage. Il se souvient que se rendre à l’aréna pour une de ses séances d’entraînement nécessitait un effort de toute la famille.

« Ma mère ne savait pas comment m’enfiler mon équipement et j’avais un entraînement à 6 h, donc nous devions nous rendre chez mes grands-parents à 20 minutes de chez nous », dit Rabbit en riant. « J’étais assis à regarder mes dessins animés du samedi matin en mangeant mes céréales pendant que mes grands-parents montraient à ma mère comment me mettre mon équipement. »

Ces souvenirs remplis de temps avec la famille et les amis sont les bases sur lesquels repose l’amour de Rabbit pour ce sport. L’homme de 34 ans vient de terminer sa 15e saison au hockey professionnel. Depuis trois ans et demi, il porte l’uniforme des Icemen de Jacksonville dans l’ECHL. Cependant, ses expériences vécues au hockey n’ont pas toujours été positives. Rabbit se souvient de la première fois où il a été la cible de commentaires racistes et désobligeants à l’aréna, quand il avait 10 ans. Il participait à son premier tournoi important à l’extérieur de la Première Nation Kainai, dans le sud de l’Alberta.

« Je me rappelle d’en avoir parlé à mes parents et à mes grands-parents, et ma grand-mère m’avait dit : "Tu n’as pas à te sentir mal, c’est eux qui devraient se sentir mal de ce qu’ils ont dit. Sois fier de qui tu es et d’où tu viens." Cette pensée a toujours fait partie de moi après », raconte Rabbit.

« Je suis un homme très fier de mes origines autochtones. Je viens de la tribu des Blood, de la confédération des Pieds-Noirs. En reconnaissant ces aspects de ma vie, j’espère que les jeunes de la prochaine génération auront la fierté de réaliser leurs rêves, que ce soit sur une réserve ou ailleurs, à l’école et dans le sport, quelqu’il soit, et peu importe leur passion. Je veux qu’ils croient en eux et qu’ils foncent. »

Rabbit essaie d’épauler les jeunes autochtones dans la poursuite de certains leurs rêves. Pour ce faire, il a créé le camp de hockey WR20 Power Skill, et il fait des tournées en Alberta. (Il prévoit tenir ses camps dans les Premières Nations de l’ensemble du pays lorsque ce sera sécuritaire de le faire.)

« On essaie juste d’intégrer ce sport dans la vie des gens et de faire connaître les bienfaits du sport et d’une vie active », commente Rabbit. « Surtout avec la COVID-19, on peut remarquer à quel point cette pandémie a ébranlé certains jeunes… même si c’était une heure par jour, c’était important, pour leur santé mentale, qu’ils sautent sur la glace et s’amusent comme des enfants. »

Bien qu’il ait fallu changer certains emplacements et modifier des heures de glace afin de respecter les protocoles de la santé publique, Rabbit a réussi à organiser des camps dans les Premières Nations Kainai, Siksika et de Frog Lake. À chaque arrêt, il a recruté d’autres joueurs professionnels autochtones pour l’aider, notamment Devin Buffalo.

« Il suffit de l’observer travailler avec les enfants à Frog Lake pour remarquer que plusieurs entraîneurs n’ont pas ce lien avec les jeunes », témoigne Buffalo. « J’ai pu apprendre de lui, réaliser que pour les jeunes, le hockey est amusant et qu’il faut que ça le reste au lieu d’être trop sérieux, et que parfois, c’est correct de miser juste sur le plaisir et de garder les choses simples et plaisantes. »

Ici Capitaine Autochtone en direct de la Première Nation de Frog Lake pour le camp de hockey WR20 Power Skill. Place au jour 2!

NDLR : Voici ce que dit Rabbit dans la vidéo : « Hé! C’est Capitaine Autochtone. Jour 2. Frog Lake. On y va! »

Quand il était jeune, Buffalo raconte qu’il savait que Rabbit avait eu une carrière junior marquée de succès dans la Ligue de hockey de l’Ouest (il a notamment gagné la coupe Memorial en 2007 avec les Giants de Vancouver) et qu’il avait ensuite joué au hockey professionnel, mais il ne le connaissait pas vraiment jusqu’à ce qu’ils évoluent dans l’ECHL. Les deux ont eu un parcours similaire. Buffalo explique que Rabbit est devenu un mentor naturel et qu’il l’a beaucoup appuyé au cours de son après-carrière de joueur, l’aidant à créer des camps axés sur le développement des gardiens de but autochtones.

« Maintenant, je donne au suivant en contribuant au développement de joueurs qui ne sont pas seulement de bons joueurs de hockey, mais aussi de bonnes personnes et de bons élèves en classe », commente Buffalo, qui a obtenu un diplôme en sciences politiques du Collège Dartmouth et joué pour l’équipe de hockey masculin de l’établissement.

En plus de tenir ses propres camps, Buffalo collabore avec l’Indigenous Sport Council of Alberta. Il raconte que c’était une excellente décision du comité de direction de nommer Rabbit ambassadeur du hockey pour le conseil.

« Il avait assurément toutes les caractéristiques recherchées pour devenir un ambassadeur, et considérant la façon qu’il interagit avec les enfants et le fait qu’ils ont tous de bons mots à dire sur lui, c’était donc une décision facile à prendre », affirme Buffalo.

« Le hockey est ma passion, mais mon peuple est ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est ma famille », confie Rabbit. « J’espère que dans 10 ans, il y aura des centaines de jeunes dans la LNH et qu’on en verra un des Premières Nations porter le chandail des Maple Leafs et leur procurer finalement une coupe Stanley, et que ce jeune sera le capitaine qui hissera la bannière de championnat dans les airs; c’est ce que je souhaite pour la prochaine génération. »

Rabbit rit quand il parle à la blague de cette disette de 54 ans des Leafs, mais continue de garder le sourire en pensant aux possibilités pour son peuple.

« Pour notre prochaine génération, je veux m’assurer que les jeunes auront une transition plus facile vers le sport, parce qu’à la base, le sport, c’est la communauté. C’est une question de se rassembler, d’avoir du plaisir… C’est une question de former une communauté sportive. Je pense que c’est ce qui compte le plus.

« Tout le monde a une voix; tout le monde a le droit de jouer et de se sentir accepté. »

Plus de renseignements sur les camps de hockey pour les jeunes WR20 Power Skill se trouvent sur le compte Instagram de Wacey Rabbit (@wr20powerskills). Consultez aussi le site WaniskaMentality.com pour en apprendre plus sur les camps pour les gardiens de but de Devin Buffalo.

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Donner au suivant

C’était une demande toute simple, à laquelle les membres des Central York Junior Panthers répondaient déjà

Wendy Graves
|
14 May 2021

Quand la saison de la Provincial Women’s Hockey League a été mise à l’arrêt à la mi-décembre, Steve Dempsey, entraîneur-chef des Central York Junior Panthers, a cherché des façons de garder ses joueuses motivées.

Il a lancé les entraînements par vidéoconférence. Pour une autre séance virtuelle hebdomadaire, il a décidé d’inviter des conférenciers, par exemple des entraîneurs d’U SPORTS. Il a pris contact avec d’autres entraîneurs de la PWHL pour échanger des idées. C’est ainsi qu’il a appris que Melody Davidson donnait des conférences virtuelles à l’attention de diverses équipes partout au pays depuis que la pandémie de COVID-19 avait chamboulé l’horaire de tout le monde.

Davidson est maintenant conseillère pour les sports d’été du programme À nous le podium et a occupé divers postes les 26 années précédentes, notamment entraîneuse-chef, directrice générale et dépisteuse, au sein de l’équipe nationale féminine du Canada. À la fin mars, elle s’est adressée virtuellement aux Panthers, leur parlant d’entraînement, de culture d’équipe et de façons de faire ressortir le meilleur de ses coéquipières.

Pour conclure, elle a précisé avoir décliné la rémunération offerte par Dempsey et qu’elle désirait plutôt que les joueuses donnent au suivant dans leur communauté.

Quand Dempsey est revenu sur le sujet avec ses joueuses, quelques semaines plus tard, il a pris connaissance de leurs bonnes actions, notamment :

• don de vêtements et d’équipement de hockey d’occasion;
• nettoyage des déchets dans des parcs et sentiers de randonnée;
• commissions pour des membres de la famille plus âgés ou des voisins ayant reçu un résultat positif au dépistage de la COVID-19;
• bénévolat au sein de groupes visant à outiller les jeunes filles;
• aide au nettoyage pour des voisins;
• mentorat auprès de jeunes joueuses de hockey féminin;
• promenades avec un homme aveugle dont le chien-guide est récemment décédé.

Ayant lui-même pris soin de ses deux parents, Dempsey a été touché par les efforts déployés par ses joueuses pour aider les autres. En fait, il n’a jamais vraiment eu besoin de faire le suivi auprès d’elles. Ses joueuses donnaient déjà au suivant.

Dempsey s’est rappelé John Wooden, entraîneur légendaire qui a mené l’équipe masculine de basketball de l’Université de Californie à Los Angeles à 10 championnats nationaux, mais qui n’a jamais évalué sa réussite en fonction des titres remportés.

« Pour Wooden, la nature véritable d’une personne se révèle après les célébrations, quand les journalistes sont partis et que les caméras de télévision sont éteintes », explique Dempsey. « C’était vraiment spécial de voir que mes joueuses accomplissaient de bonnes actions sans tambour ni trompette, et avant même que Mel ne le demande. »

« Nous voulons redonner à la communauté, mais aussi inspirer les autres à en faire autant, donner l’exemple », commente Alexa Giantsopoulos, une attaquante des Panthers. Giantsopoulos a contribué à la campagne She Shoots, She Saves de l’Association de hockey féminin Central York (CYGHA), qui visait à recueillir des fonds pour l’achat de défibrillateurs externes automatisés, et réalisé des vidéos d’habiletés pour les joueuses plus jeunes. En juillet, elle mènera une campagne de sécurité pour les services d’incendie et d’urgence locaux, et la saison prochaine, elle sera entraîneuse bénévole pour l’équipe des M11 des Panthers.

« Mon entraîneur Steve dit toujours qu’il veut dans son équipe de bonnes personnes qui, accessoirement, jouent au hockey », dit-elle. « Je pense qu’il a frappé dans le mille avec ce groupe. La force de caractère des joueuses est remarquable. Nous voulons laisser notre marque dans l’histoire des Panthers. Nous voulons inspirer d’autres personnes à aller encore plus loin. C’est important pour nous d’aider les gens et de faire des choses qui ne nous ont pas été demandées pour donner l’exemple aux jeunes joueuses. »

Dempsey a créé avec son équipe de direction un club de lecture s’intéressant au livre Les secrets des All Blacks, qui traite des leçons de leadership de l’équipe de rugby de la Nouvelle-Zélande. « Nous avons discuté de ce que nous pourrions en tirer pour bâtir une meilleure culture d’équipe et une meilleure expérience au hockey, et aussi nourrir de bonnes aptitudes de vie. Nous tentons d’utiliser le sport comme outil pour inspirer les joueuses à être des meneuses et des femmes fortes dans la communauté. »

En mars, les Panthers ont joué un rôle moteur dans la campagne She Shoots, She Saves, créant des vidéos d’habiletés et de courtes vidéos de tirs spectaculaires pour faire mousser l’intérêt envers la collecte de fonds.

Plus tôt cette année, Dempsey, qui est aussi entraîneur-conseil pour l’Association de hockey féminin de Central York, a entendu parler que les mesures de distanciation physique se répercutaient sur la santé mentale des jeunes joueuses, privées de voir leurs amies. « Mes joueuses ont eu une idée pour que les filles se sentent plus proches les unes des autres. » Elles ont créé une série de vidéos d’habiletés hebdomadaires, qui invitent également les joueuses à mettre leurs coéquipières au défi avec des épreuves de tirs spectaculaires. « L’objectif de nos joueuses n’était pas nécessairement d’en faire de meilleures hockeyeuses, mais simplement d’améliorer leur état mental. »

Les Panthers continuent de donner au suivant. C’est l’héritage que les joueuses veulent laisser derrière elles.

« Nous voulons que les filles qui suivent notre programme aient un impact positif sur la communauté », affirme Dempsey. « Autant la pandémie est difficile pour tout le monde, autant elle nous a donné plus de temps pour nous impliquer. Donner au suivant fait maintenant partie intégrante de notre culture, et espérons qu’il en sera toujours ainsi. »

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L’esprit des fêtes

Des joueurs partout au Canada ont démontré leur esprit d’équipe en redonnant ensemble à la communauté

Madison Koekkoek
|
22 January 2021

Pendant le temps des fêtes, des équipes de hockey d’un océan à l’autre, à l’autre, ont fait ce que les équipes de hockey font le mieux. Elles ont dirigé d’importantes initiatives et se sont mobilisées pour redonner à leur communauté et changer les choses, incarnant parfaitement l’esprit du temps des fêtes. L’altruisme et la créativité sont au cœur de la communauté du hockey au pays, et Hockey Canada est fière de présenter quelques-unes de ces histoires.

« Ces histoires témoignent de la puissance des athlètes qui s’unissent pour former une équipe et prennent conscience de la valeur et de l’impact d’une bonne action à l’extérieur de la patinoire », affirme Tom Renney, chef de la direction de Hockey Canada. « Les gens jouent au hockey parce qu’ils aiment le sport, et ils aident les autres parce qu’ils ont du cœur. Il n’y a peut-être rien de plus puissant comme mélange de sentiments que celui de l’amour et la sollicitude. »

Hockey Alberta

Des équipes locales de l’Alberta ne se sont pas laissées abattre par les nombreux obstacles de 2020. Paniers de Noël, collecte de bouteilles consignées, dons de nourriture et bas de Noël pour personnes âgées – ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses façons dont des joueurs d’Alberta ont redonné au suivant pendant le temps des fêtes.

L’ARTICLE COMPLET se trouve ici : Hockey Gives Back Across Alberta.

Hockey Nouveau-Brunswick

Quatre équipes de l’Association de hockey mineur d’Oromocto se sont associées pour faire un don à l’hôpital public d’Oromocto. Les Fury, les Havoc et les Rockets, chez les M15, et les Thunder, chez les M13, ont uni leurs efforts à celles de généreux amis de l’association de hockey locale pour mettre de la magie dans le Noël des patients et du personnel de l’hôpital.

Quarante-sept sacs cadeaux individuels à l’intention des patients et six paniers remplis de cadeaux pour les unités de soins ont été recueillis et donnés. Bien que les jeunes n’ont pas pu rendre visite aux patients comme ils l’ont déjà fait, ils ont tous contribué à cet élan de générosité.

Fédération de hockey de l’Ontario

Les Sharks de Humber Valley et North Toronto Hockey se sont mis au défi pour voir quelle équipe pourrait amasser le plus d’argent pour les banques alimentaires locales. Au total, plus de 25 000 $ ont été remis à l’organisme Daily Bread Food Bank et à d’autres banques alimentaires de la région du Grand Toronto.

Les Eagles de Toronto (M11) participent à une marche virtuelle d’un bout à l’autre du Canada dans le cadre d’un concours de nombres de pas pour recueillir des fonds pour la banque alimentaire Daily Bread Food Bank.

 

 

La COVID-19 n’a pas empêché le club de hockey des Legionnaires de Sarnia d’organiser sa collecte annuelle de lainagesen la mémoire de Penny Lilley. Habituellement, l’événement a lieu pendant la première partie à domicile de l’équipe en décembre, et les partisans jettent les vêtements d’hiver à donner sur la glace après le premier but des Legionnaires.

 

 

Des membres des Kings de Komoka ont contribué à égayer la journée de Johnny Hall, un jeune partisan luttant contre la leucémie, avec ce qu’il préfère : le hockey, les camions de pompier et le Grincheux. L’équipe a aussi participé à la collecte de nourriture et de jouets du Foodland de Komoka.

 

 

 

Les Meteors de Fort Eerie ont choisi d’acheter un cadeau par joueur à remettre à une famille dans le besoin. Les joueurs ont aimé leur implication dans la communauté et se sont amusés à emballer eux-mêmes les cadeaux.

 

 

Les Chiefs redonnent à la communauté

Les Chiefs d’Elgin-Middlesex se sont tenus occupés pendant le temps des fêtes. L’association de hockey locale offre un programme de mentorat, et les équipes des M14 et des M18 ont été jumelées. Habituellement, pour nouer des liens et établir une certaine camaraderie, les équipes font quelques séances d’entraînement conjointes, s’encouragent mutuellement pendant les matchs et s’impliquent ensemble dans la communauté. 

 

 

Cette saison est différente à bien des égards. Les équipes n’ont pas pu se réunir pour l’entraînement et encore moins disputer de matchs devant public. Les Chiefs voulaient néanmoins faire ce qu’ils pouvaient pour redonner à leur communauté. 

Les M14 et les M18 ont communiqué avec une église locale pour commanditer chacune quatre familles dans le besoin. Les équipes ont acheté des cadeaux pour les enfants (jouets, livres, articles de toilette et cartes cadeaux pour le centre commercial) ainsi que des cartes cadeaux d’épicerie pour chaque famille. Tous les articles sur la liste fournie par l’église ont été recueillis. Chaque cadeau a été emballé et livré. 

 

 

Hockey Nouvelle-Écosse

Malgré les défis posés par la pandémie pour la collecte de fonds, des équipes de l’Association de hockey mineur de Glace Bay ont réussi à égayer le temps des fêtes de familles de Cap-Breton en remettant 1 400 $ à l’organisme Christmas Crew, qui fournit des centaines de paniers d’épicerie à des familles dans le besoin. Des équipes de l’association ont aussi prêté assistance à leur banque alimentaire locale en donnant plusieurs sacs de denrées non périssables et d’autres produits de première nécessité. 

 

 

Pendant le temps des fêtes, des équipes de l’Association de hockey mineur de Dartmouth se sont mobilisées pour apporter d’importantes contributions à des groupes comme l’organisme de bienfaisance Margaret’s House de la Feeding Others of Dartmouth Society, qui offre des milliers de repas gratuits chaque mois à des adultes. D’autres équipes de l’association se sont jointes à l’Association de hockey féminin Metro East Inferno et à l’équipe des M18 des Wolfpack de Cole Harbour afin de recueillir des cadeaux pour des familles.

Hockey Québec

L’entraîneur Pier-Alexandre Poulin a organisé une activité de promotion du travail d’équipe pour les joueurs de hockey et de football des Condors, une organisation scolaire. Il a tendu la main à Moisson Beauce, une banque alimentaire de la région de la Beauce, au Québec. Les joueurs ont eu l’occasion de préparer des paniers de Noël et ont été sensibilisés aux diverses actions communautaires de l’organisme. Les joueurs ont aimé leur expérience et souhaitent en faire une activité annuelle.

L’ARTICLE COMPLET se trouve ici.

Hockey Î.-P.-É.

Les Bulk Carriers Knights de Charlottetown ont redonné à la communauté pendant les fêtes. 

 

 

Félicitations et merci à ces équipes de hockey et à tous ceux qui ont redonné au suivant pendant le temps des fêtes cette année. Les effets positifs de votre implication dans la communauté nous inspirent tous à contribuer à changer les choses.

Voir plus

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

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