Même si Kaitlin Willoughby en est à sa première participation au Festival
d’automne, l’avant se sent en confiance et prête à montrer ce dont elle est
capable.
« C’est la première fois que je suis invitée, et c’est un sentiment
incroyable », affirme Willoughby.
La joueuse de 24 ans de Prince Albert, en Saskatchewan, fait partie des 59
joueuses invitées à participer au camp d’entraînement annuel de l’équipe
nationale féminine visant à développer et à évaluer les meilleures joueuses
de hockey du pays.
« Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais mon niveau de confiance est
élevé. Ce n’est pas pour rien qu’on m’a invitée ici, et je dois démontrer
mes habiletés », soutient Willoughby. « Comme joueuse plus jeune, c’est
intimidant, mais je veux profiter de cette expérience et repartir d’ici en
étant une meilleure joueuse qu’à mon arrivée. »
Le Festival d’automne, qui se poursuivra jusqu’au 16 septembre à Dawson
Creek, en Colombie-Britannique, sépare les joueuses en deux formations –
Équipe Rouges et Équipe Blancs – qui s’entraîneront ensemble et qui
s’affronteront, en plus de se mesurer à des équipes locales.
Le camp constitue une excellente façon de rassembler des joueuses ayant
connu des parcours différents pour leur permettre de se mesurer les unes
aux autres.
« Ça fait maintenant plusieurs fois que je participe au Festival d’automne,
qui a lieu à un bon moment de l’année, parce qu’il permet à tout le monde
de reprendre le rythme », dit l’avant Jill Saulnier. « L’objectif en venant
ici est de faire de son mieux et d’apprendre à connaître tous les nouveaux
visages. C’est un premier pas pour le développement de l’équipe et du
programme. »
Puisque 17 joueuses de l’équipe olympique médaillée d’argent à PyeongChang
sont présentes, bon nombre de jeunes joueuses comme Willoughby et Victoria
Bach veulent apprendre de ces vétérantes pour améliorer leur jeu.
« Chaque occasion d’aller au Festival d’automne est un grand honneur. Tous
les ans, c’est ici que tout commence pour préparer la saison et affronter
l’élite du Canada. Beaucoup de joueuses qui sont sur la glace sont des
personnes que j’admire, et je peux apprendre tellement de choses ici »,
raconte Bach. « Je me suis présentée à cet événement avec un esprit ouvert
et l’intention d’avoir du plaisir pour en profiter autant que possible et
apprendre quelque chose de nouveau chaque jour en vue du reste de la
saison. »
Malgré l’intensité élevée sur la glace, l’esprit de camaraderie et les
amitiés nouées hors glace sont les éléments que Saulnier, médaillée
d’argent olympique, aime du camp annuel.
« Il y a toujours une saine compétition, et le niveau de jeu est intense »,
déclare-t-elle. « En fin de compte, si nous sommes si bonnes à rivaliser
les unes avec les autres, c’est que nous voulons aider les autres à
s’améliorer. C’est une semaine amusante, mais la concurrence est féroce…
c’est pourquoi nous jouons au hockey. »
Cette année, l’événement marque le début d’un nouveau cycle olympique, et
des postes sont disponibles, puisque certaines joueuses s’accordent un
congé pour des raisons personnelles.
Saulnier voit le Festival comme un nouveau départ pour la saison et une
occasion pour les joueuses de cultiver l’esprit d’équipe.
« C’est un moment idéal pour augmenter la cadence, rencontrer les nouvelles
joueuses et apprendre les unes des autres », dit-elle.
Il y a d’innombrables occasions d’apprendre en raison des nouvelles idées,
techniques et stratégies de jeu proposées par le personnel d’entraîneurs et
les joueuses.
« Aucune joueuse ne sait tout, donc c’est bien d’apprendre des entraîneurs
en développement des habiletés et du personnel, qui sont incroyables.
J’apprends toujours des joueuses à mes côtés, peu importe si elles ont
participé trois fois aux Olympiques ou si elles sont des recrues. Il y a
toujours une possibilité d’apprendre et de grandir », explique Saulnier. «
Hockey Canada insiste beaucoup sur l’excellence et l’importance de donner
le meilleur de nous-mêmes, donc il est toujours possible de faire mieux.
Pour moi, chaque fois que je viens ici, c’est l’objectif que je me fixe. »
Le camp, qui dure un peu plus d’une semaine, donne la chance aux joueuses
de peaufiner leur conditionnement physique et leur entraînement avant de
retrouver leurs équipes respectives dans la Ligue canadienne de hockey
féminin.
Bach, quant à elle, retournera à Markham dans l’espoir de percer la
formation des championnes en titre de la ligue.
« Je sais que je viens de finir l’école, et ce sera un ajustement de passer
à la LCHF, mais je pense que le fait de participer à cet événement et
d’affronter les meilleures va me préparer en vue de la saison », affirme
Bach. « Je suis emballée par ce défi et ce nouveau chapitre. »
Saulnier déménage cette saison, puisqu’elle quitte Calgary pour se joindre
aux Canadiennes de Montréal.
« Après ce camp-ci, je vais rentrer chez moi à Halifax en avion, pour
ensuite sauter dans ma voiture et me rendre à Montréal pour le camp là-bas
», raconte Saulnier. « Il s’agit d’une organisation remarquable, et c’est
un nouveau départ pour moi. Je suis excitée de me rendre là-bas, de
rencontrer l’équipe et de commencer à disputer des matchs dans l’uniforme
des Canadiennes. »
Willoughby a une saison bien remplie qui l’attend, elle qui terminera les
huit derniers mois de sa formation en soins infirmiers à l’Université de la
Saskatchewan à Saskatoon tout en tentant de se tailler un poste avec
l’Inferno de Calgary.
« Je vais faire beaucoup d’allers-retours cette saison pendant que je
termine mes études », dit Willoughby. « J’ai discuté avec le personnel
d’entraîneurs et j’espère pouvoir disputer la plupart des matchs. »
Par ailleurs, les joueuses ont le regard tourné vers deux événements
majeurs cette année. L’équipe nationale féminine du Canada affrontera les
États-Unis, la Finlande et la Suède à la Coupe des 4 nations, qui aura lieu
du 6 au 10 novembre à Saskatoon, puis le Championnat mondial féminin 2019
de l’IIHF se déroulera du 4 au 14 avril en Finlande.