Éliminer les obstacles
Trois entraîneures-chefs – toutes des anciennes d’Équipe Canada – ont occupé les trois marches du podium aux Jeux d’hiver du Canada 2019
Ce qui est survenu le 2 mars à Red Deer, en Alberta, était si spécial qu’une photo commémorative s’imposait.
Carla MacLeod, Noémie Marin et Delaney Collins – qui ont toutes une vaste expérience en tant que joueuses et entraîneures auprès du Programme national féminin du Canada – ont posé devant le Servus Arena pour célébrer le fait qu’elles ont mené leur province respective à une médaille aux Jeux d’hiver du Canada 2019.
Équipe Alberta, dirigée par MacLeod, a remporté la médaille d’or à domicile avec une victoire de 2 -1 sur Équipe Québec dirigée par Marin. Plus tôt dans la journée, Collins a mené l’équipe de la Colombie-Britannique à une victoire de 5-4 sur Équipe Ontario pour remporter le bronze. Cela marquait la première fois aux Jeux du Canada et au Championnat national féminin des moins de 18 ans que les entraîneures des trois équipes médaillées étaient des femmes.
Partager la glace avec MacLeod et Marin lors de la cérémonie de remise des médailles est un souvenir que Collins chérira longtemps.
« Je crois que nous nous valorisons tellement les unes les autres que ce fut un moment de fierté pour moi de voir les trois médailles – or, argent et bronze – remises à des entraîneures-chefs qui ont travaillé pour Hockey Canada. »
Les liens sont serrés entre les trois : Collins et MacLeod ont joué ensemble au Championnat mondial féminin de l’IIHF; MacLeod et Marin étaient ensemble derrière le banc de l’équipe nationale féminine de développement du Canada en 2017-2018; et Collins et Marin étaient entraîneures adjointes du Canada au Championnat mondial féminin des moins de 18 ans de l’IIHF en 2015.
Toutes embauchées environ un an avant le début des Jeux du Canada, Collins, MacLeod et Marin savaient ce qu’il faudrait pour gagner à Red Deer. La tâche la plus importante pour chacune d’entre elles a été de former une équipe cohérente de 20 joueuses capables d’atteindre l’objectif en or.
MacLeod et son personnel d’entraîneurs savaient que l’Alberta devait être l’équipe qui travaillerait le plus fort.
« Nous avons adopté cette approche et cette mentalité dans tout ce que nous avons fait », a déclaré la double médaillée d’or olympique, qui dirige également l’équipe féminine midget de préparation de l’Edge School à Calgary. « Nous avions un slogan qui disait “La culture de l’équipe est le travail acharné, et le travail acharné est la culture de l’équipe.” »
Le style de jeu discipliné était apparent durant tout le tournoi. Le sang-froid a été un autre élément du succès de l’Alberta. Les joueuses ne se sont pas laissées abattre par la défaite à deux de leurs trois premiers matchs. Elles ont simplement continué de perfectionner leur façon de faire, et leur travail a porté des fruits lors de victoires sur la Colombie-Britannique (2-1 en prolongation en demi-finale) et le Québec en ronde éliminatoire.
Le Québec avait accumulé une fiche de 5-0 en route vers le match pour la médaille d’or. Marin, qui entraîne l’équipe féminine du Collège John Abbott à Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec, a insisté sur le fait d’avoir des joueuses résilientes au sein de son équipe. Sa décision a porté ses fruits puisque son équipe a effectué des remontées à ses deux premiers matchs.
« Quand tu tires de l’arrière 2-0 après sept minutes de jeu, c’est difficile d’avoir la résilience requise pour te lever et te battre, et j’ai trouvé que nos filles avaient fait preuve de beaucoup de caractère en revenant dans ces matchs après des débuts difficiles », dit-elle.
Le Québec a réussi son plus gros test en résistant à 38 tirs d’Équipe Ontario pour remporter sa demi-finale 1-0.
Collins, entraîneure-chef du Rush de Fraser Valley, une équipe midget AAA en Colombie-Britannique, a accordé une grande importance au choix de joueuses avec de l’autocompassion, c’est-à-dire la capacité de ne pas se laisser abattre par les erreurs.
« Nous voulions vraiment des filles qui travaillaient fort et qui étaient mentalement capables de montrer beaucoup de compassion envers elles-mêmes », a déclaré Collins. « Au bout du compte, c’est un jeu d’erreurs. Comment réagissez-vous après avoir fait une erreur? Nous cherchions des athlètes qui voulaient apprendre et qui ne critiqueraient pas trop les erreurs survenues pendant le jeu. »
Cette approche a inspiré son équipe à adopter un style de hockey excitant fondé sur la vitesse et la créativité, ce qui a permis à la province de remporter sa première médaille en hockey féminin aux Jeux du Canada depuis 1991.
Au cours des semaines qui ont suivi les Jeux, MacLeod a eu le temps de réfléchir à l’importance de voir trois entraîneures-chefs monopoliser le podium. Elle dit qu’un moment comme celui-là pourrait avoir un impact.
« J’espère que si nous faisons notre travail correctement, les joueuses avec qui nous travaillons aujourd’hui pourraient, dans 10-15 ans, vouloir entraîner cette équipe. »
Les trois entraîneures-chefs médaillées reconnaissent que Hockey Canada leur a permis de croire qu’elles pouvaient connaître du succès comme entraîneures et qu’elle leur a fourni différentes occasions en cours de route.
« Cela nous aide en tant qu’entraîneures, voire en tant que personnes dans le monde », a déclaré Marin. « Je pense que Hockey Canada fait un travail extraordinaire. »
MacLeod affirme que ce soutien est surtout utile pour aider les femmes au cours de leurs premières années comme entraîneures.
« Au cours de ma carrière, j’ai eu la chance d’avoir un mentorat formidable de toutes sortes de personnes, et je pense qu’en soulignant cela, les gens seront encouragés à poursuivre de cette façon, et j’espère que si de jeunes entraîneures font face à de l’adversité au début de leur carrière, elles sauront la gérer et en sortir grandies. »
Hockey Canada est passionnée par la création de plus d’occasions pour les femmes par l’intermédiaire d’événements de certification d’entraîneures du programme Les Entraîneures. Cette initiative vise à fournir aux femmes les ressources, le mentorat et le réseau nécessaires pour réussir. Le programme vise également à éliminer les obstacles qui empêchent les femmes d’exercer la profession d’entraîneure.
Toute personne intéressée à participer à un stage réservé aux entraîneures ou à en accueillir un peut contacter le responsable des entraîneurs de son membre de Hockey Canada.
Sept principes en entraînement : vision et analyse
L’un des sept principes en entraînement, la capacité à traiter rapidement des informations en regardant partout sur la glace permet d’obtenir un avantage sur l’adversaire
7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision et analyse | Ruse (jeudi) | Créativité et dynamisme (vendredi) | Orientation (samedi) | Garder les buts (dimanche)
Le rythme soutenu du hockey force les athlètes à traiter des informations visuelles rapidement pour avoir l’avantage sur leurs adversaires. Plus on est en mesure de prendre et d’analyser des informations, et de réagir à celles-ci, meilleures sont nos chances d’exécuter le prochain jeu. Cette capacité à prendre des décisions rapides sous pression peut améliorer de beaucoup la performance globale.
Analyse : une habileté cruciale à toutes les positions
L’analyse, souvent décrite comme une vérification par-dessus l’épaule, est utile à n’importe quelle position sur la glace. Cet aspect du jeu est essentiel, peu importe où on se trouve sur la glace, puisqu’il permet d’évaluer ce qui se passe autour de soi. Cependant, il ne suffit pas de regarder; il faut « voir » et comprendre les informations qu’on capte.
Informations importantes à enregistrer
Lorsqu’on analyse une situation de jeu ou qu’on regarde autour, il faut porter son attention sur deux principales sources d’information : où sont les partenaires de jeu et d’où vient la pression adverse. La capacité à déterminer rapidement ces facteurs permet de prendre de meilleures décisions avec la rondelle sous pression.
Intégrer la vision à l’entraînement
Le développement de la vision et des bonnes habitudes d’analyse peut être facilement intégré aux entraînements quotidiens. Lorsque cette habileté devient plus naturelle, on se retrouve plus systématiquement à réussir des jeux en situation de match, ce qui contribue nettement aux performances individuelles et au succès collectif.
Enseigner le contrôle de la rondelle à tous les niveaux
L’enseignement des techniques de vision et d’analyse à tous les âges est essentiel pour le développement d’athlètes complets sur la glace. Pour les plus jeunes, apprendre à analyser constamment ce qui se passe sur la glace et à prendre des informations clés permet de jeter les bases d’un niveau de jeu avancé et d’améliorer son sens du hockey. La capacité à traiter rapidement des informations devient encore plus essentiel à mesure que les athlètes gagnent en maturité et que le rythme du jeu augmente. En peaufinant ces habiletés chez tous les groupes d'âge, les athlètes gagneront en confiance et seront davantage en mesure de prendre des décisions rapides.
Voici trois exercices axés sur le contrôle de la rondelle dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :
Exercice no1 – Avants – Protection de la rondelle – Séquence pour la vision
Progression A :
- Les joueurs se placent à un point de mise au jeu avec un partenaire.
- Ils se placent à deux longueurs de bâton les uns des autres.
- Un joueur sur le point tourne et protège la rondelle.
- Le partenaire lève un certain nombre de doigts sur une main qu’il garde en l’air et exécute des mouvements circulaires autour du protecteur de la rondelle.
- Le protecteur de la rondelle doit garder le dos tourné à son partenaire et vérifier par-dessus son épaule pour voir le chiffre montré par son partenaire.
- Le protecteur de la rondelle dit à voix haute le chiffre tandis que son partenaire se déplace autour.
Progression B :
- Ajouter un autre joueur au groupe. Trois joueurs font maintenant l’exercice.
- Au coup de sifflet, les joueurs effectuent la séquence de protection de la rondelle décrite ci-dessus.
- Le troisième joueur applique de la pression et gêne la vision du protecteur de la rondelle ainsi que sa facilité à protéger la rondelle.
Progression C :
- Toujours en groupe de trois – plutôt que de montrer un chiffre de la main, le partenaire offre une option de passe, et le protecteur tente de lui remettre la rondelle malgré la pression exercée par le troisième joueur.
Exercice no2 – Analyse en traçant des 8
Défenseurs :
- Les défenseurs commencent l’exercice à la ligne bleue entre deux cônes.
- Le joueur patine en traçant un 8 avec la rondelle et en faisant toujours face au filet.
- L’entraîneur doit faire face au joueur et lever la main en l’air pour indiquer un chiffre.
- Le défenseur identifie visuellement le chiffre et le dit à voix haute.
- Au bout de 20 à 25 secondes, le joueur prend un tir.
Avants :
- Les avants commencent au point de mise au jeu dans un coin.
- Les entraîneurs entourent le joueur et tiennent une main en l’air.
- L’avant trouve une rondelle le long de la bande et la récupère.
- Il patine en traçant des 8 et en protégeant la rondelle le long de la bande, tout en identifiant le chiffre que les entraîneurs indiquent avec leur main.
- Au bout de 20 à 25 secondes, le joueur prend un tir.
Exercice no3 – Analyse de la pression – Situations dans les coins
- Un joueur part du coin, et un autre joueur a la rondelle au point de mise au jeu.
- Le joueur au point de mise au jeu passe la rondelle au joueur dans le coin et exerce une pression sur le côté gauche ou droit.
Progressions :
- Pression nez à nez
- Vérification par-dessus l’épaule
- Absorber et s’éloigner de la pression
- 1 contre 1 dans le coin
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Sept principes en entraînement : contrôle de la rondelle
Le contrôle de la rondelle, l’un des sept principes en entraînement, aide à maintenir la possession et à se créer des occasions, ce qui améliore de loin votre efficacité
7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision et analyse (mercredi) | Ruse (jeudi) | Créativité et dynamisme (vendredi) | Orientation (samedi) | Garder les buts (dimanche)
Le contrôle de la rondelle est une habileté de base qui peut améliorer grandement l’efficacité du jeu sur la glace. À la base, le contrôle de la rondelle, c’est la capacité à maintenir la possession, à créer des occasions et à contribuer au succès de l'équipe. La maîtrise de cette habileté permet de manœuvrer avec confiance sous pression, d’exécuter des jeux précis et, même, d’influencer le résultat d’un match.
Créer du temps et de l’espace
En maniant la rondelle avec habileté, on force la défensive adverse à réagir, ce qui provoque souvent des ouvertures. Ce temps et cet espace créés permettent de prendre de meilleures décisions, que ce soit lorsqu’on fait une passe, prend un tir ou prépare le jeu suivant, ce qui donne un avantage sur les adversaires.
Développer les habiletés de façon progressive
Il vaut mieux commencer à manier la rondelle en position stationnaire avant de le faire en mouvement, puis ajouter des partenaires et le faire en simulation de match. Cette approche structurée permet de gagner en confiance et de manier la rondelle en situation de compétition.
Vision et analyse
Un contrôle de la rondelle efficace, ce n’est pas seulement une question d’habileté technique; il faut également une bonne vision et conscience du jeu. Il est crucial de prendre de bonnes habitudes d’analyse de la situation; il faut lire le jeu en continu, évaluer le positionnement de la défensive adverse et repérer les endroits sur la patinoire où l’espace est moins limité. Combiner un contrôle de la rondelle avec une conscience situationnelle permet de prendre de meilleures décisions, d’échapper à la pression et d’améliorer ses performances globales.
Enseigner le contrôle de la rondelle à tous les groupes d’âge
Le contrôle de la rondelle est une habileté qui doit être enseignée et renforcée à tous les groupes d’âge. Pour les jeunes, apprendre ces habiletés tôt permet de jeter des bases solides pour leur développement, ce qui aide à prendre confiance et à apprécier davantage le jeu. Au fil du temps, peaufiner ses habiletés de contrôle de la rondelle devient encore plus essentiel à mesure que la vitesse et la complexité du jeu augmentent. Peu importe l’âge ou le niveau d’habileté, un bon contrôle de la rondelle est un élément essentiel du hockey qui peut permettre de connaître du succès à long terme tout en s’amusant.
Voici trois exercices axés sur le contrôle de la rondelle dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :
Exercice no 1 – Combinaisons de contrôle de la rondelle
- Les joueurs forment deux rangs aux lignes hachurées à une extrémité. Ils exécutent les habiletés en s’avançant dans le corridor central, puis en revenant le long de la bande.
- Maximiser les répétitions et utiliser des progressions que les joueurs utiliseront pour développer leur ruse, des mains rapides et des habiletés de contrôle de la rondelle.
- Les avants et les défenseurs font les mêmes exercices.
- L’entraîneur des gardiens de but travaille avec ceux-ci à l’autre extrémité.
Habiletés de contrôle de la rondelle :
1. Patinage avec talons à plat
2. Combinaison patinage avec talons à plat et foulée
3. Maniement large et étroit du bâton
4. Talon contre talon
5. Combinaison une foulée et un croisement
6. Demi-tour
7. Croisements en continu
8. Manœuvres dans un triangle à 1 c. 1
Exercice no 2 – Triangle de l’évasion en défensive
- Placer trois cônes de façon à former un triangle – de chaque côté de la patinoire.
- Faire une transition au cône dans le haut de la zone (talons d’abord et orteils d’abord) et virer pour vous éloigner de chacun des cônes dans le bas de la zone.
- Enseigner d’abord le patinage avant d’ajouter une rondelle.
Progressions des habiletés au bas du triangle
1. Glisser sur la carre intérieure, les orteils pointés vers l’extrémité éloignée de la patinoire (sans rondelle et avec une rondelle)
2. Virages pour s’évader
3. Demi-virages pour s’évader
4. Évasions aléatoires – ajouter des passes à une touche avec l’entraîneur
Exercice no 3 – Marquer – Attaque d’un D du coin – Délai double
- Les joueurs partent du coin avec une rondelle.
- Les joueurs quittent le coin, patinent à vive allure autour du haut du cercle, effectuent un virage brusque et créent un délai en revenant vers le coin.
- Ils effectuent un autre virage brusque et patinent vers le filet dans la même direction qu’initialement.
- Terminer l’exercice par un tir au but.
- Comme progression, ajouter un joueur à la défensive.
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Sept principes en entraînement : patinage
Dans ce premier article sur les principes en entraînement, découvrez trois exercices de patinage pour que cette habileté de base soit maîtrisée, peu importe l’âge et la position
7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision et analyse (mercredi) | Ruse (jeudi) | Créativité et dynamisme (vendredi) | Orientation (samedi) | Garder les buts (dimanche)
Le patinage est une habileté de base pour n’importe quelle position au hockey. La vitesse, l’accélération, l’agilité et la puissance sont des atouts essentiels en attaque, en défensive et devant le filet. Sans de bonnes habiletés de patinage, il n’est pas possible d’atteindre son plein potentiel sur la glace.
L’importance du patinage au hockey
Le patinage ne consiste pas seulement à parcourir la patinoire d’une extrémité à l’autre; cet aspect joue un rôle crucial pour maximiser le contrôle de la rondelle, la précision des passes et les occasions de tirer au filet. Un bon coup de patin permet de se démarquer de ses adversaires et de suivre le rythme du jeu, ce qui aide à créer de meilleures occasions de marquer et à prendre de meilleures décisions avec la rondelle.
Miser sur le patinage en espace restreint
Le jeu se déroule maintenant plus souvent au-delà de la ligne des buts ou le long des bandes, ce qui rend le patinage en espace restreint essentiel. En travaillant sur son coup de patin, il est important de porter attention à son agilité, à son équilibre, au travail de ses carres et à ses virages dans les endroits où l’espace est limité. Ces habiletés transférables sont essentielles pour rester en contrôle et battre vos adversaires en espace restreint.
Vision et analyse
Tandis que le rythme du jeu au hockey augmente sans cesse, développer sa vision et ses habitudes d’analyse du jeu est essentiel lorsqu’on travaille sur son coup de patin. Il est important de bien lire le jeu de façon instinctive et de s’adapter rapidement. Une bonne vision du jeu, jumelée à de solides habiletés de patinage, aidera à garder une longueur d’avance sur le jeu et à prendre des décisions payantes dans le feu de l’action.
Enseigner le patinage à tous les groupes d’âge
Le patinage est la base sur laquelle toutes les autres habiletés sont construites. L'enseignement de bonnes techniques de patinage aux jeunes les aidera à développer leur équilibre, leur agilité et leur confiance.
Voici trois exercices axés sur le patinage dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :
Exercice no1 – Combinaison d’agilité en patinage
- Former deux rangs à partir des lignes hachurées à une extrémité; les joueurs exécutent les habiletés en s’avançant dans le corridor central, puis en revenant le long de la bande.
- Maximiser les répétitions et utiliser des progressions que les joueurs utiliseront pour développer leur ruse, des mains rapides et des habiletés de contrôle de la rondelle.
- Les avants et les défenseurs font les mêmes exercices.
- L’entraîneur des gardiens de but travaille avec ceux-ci à l’autre extrémité.
Habiletés de contrôle de la rondelle pour les avants à exécuter : sans rondelle
- Carre intérieure et sauts sur la carre intérieure
- Carres extérieures
- Talon contre talon – gauche et droite
- Talon contre talon – deux fois de chaque côté
- Poussée par-dessous (jambe gauche/droite)
- Vers l’arrière
- Vers l’arrière sur la carre intérieure
- Patinage arrière avec un croisement
- Patinage arrière avec pas chassés
- Croisements latéraux
Exercice n o 2 – Agilité autour de quatre cônes pour les avants
- Placer quatre cônes autour d’un cercle (travail aux deux extrémités pour avoir un maximum de joueurs en action).
- Les joueurs patinent autour des cônes de façon aléatoire.
- Plusieurs s’exécutent en même temps : un porteur de la rondelle et un pourchasseur qui tente de la lui soutirer.
- Progression : aucun cône / garder la rondelle.
- Organiser l’activité à chaque extrémité pour que les avants fassent plus de répétitions.
- Terminer l’exercice par un tir au but.
Exercice n o 3 – Agilité avec cinq rondelles pour les défenseurs
- Placer cinq rondelles en zone neutre, comme dans l’illustration.
- Le joueur doit patiner autour de chaque rondelle à l’extérieur.
- Il doit revenir chaque fois au centre avant de patiner autour de l’une des rondelles à l’extérieur et garder les orteils pointés vers l’avant pendant les transitions.
- Progression : utiliser des rondelles, ajouter un poursuivant et retirer les obstacles pour que l’exercice soit plus près de la réalité d’un match.
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Quarante-huit joueuses invitées au camp de septembre de l’équipe nationale féminine, présenté par BFL CANADA
Vingt et une championnes du monde parmi le groupe de joueuses qui commenceront la saison 2024-2025 à Thorold
CALGARY, Alberta – Hockey Canada a dévoilé le nom de 48 des meilleures hockeyeuses au pays qui participeront au camp de septembre de l’équipe nationale féminine, présenté par BFL CANADA, du 9 au 15 septembre au Canada Games Park de Thorold, en Ontario.
Six gardiennes de but, 16 défenseures et 26 avants ont été choisies par la directrice générale Gina Kingsbury (Rouyn-Noranda, QC/Toronto, LPHF), la première responsable du développement des joueuses et du dépistage Cherie Piper (Scarborough, ON) et l’entraîneur-chef Troy Ryan (Spryfield, NS/Toronto, LPHF). Les entraîneuses adjointes Kori Cheverie (New Glasgow, NS/Montréal, LPHF), Caroline Ouellette (Montréal, QC/Université Concordia, RSEQ) et Britni Smith (Port Perry, ON/Université de Syracuse, CHA), de même que le consultant des gardiennes de but Brad Kirkwood (Calgary, AB/Toronto, LPHF), ont aussi contribué à la sélection.
« Il s’agit d’une occasion en or d’évaluer la profondeur de notre groupe de joueuses et de donner le ton en vue de la prochaine saison, a mentionné Kingsbury. Nous continuerons aussi à progresser et à forger notre identité collective au fil de notre préparation pour la Série de la rivalité jusqu’au prochain Championnat mondial féminin de l’IIHF qui sera présenté en avril en Tchéquie. »
La liste de joueuses en comprend 21 qui ont remporté la 13e médaille d’or du Canada au Championnat mondial féminin 2024 de l’IIHF (Ambrose, Bell, Bourbonnais, Campbell, Clark, Desbiens, Fast, Fillier, J. Gosling, N. Gosling, Jenner, Larocque, Maltais, Nurse, O’Neill, Poulin, Rattray, Serdachny, Shelton, Stacey, Turnbull).
Sept joueuses en seront à leur premier camp avec l'équipe nationale féminine (Amos, Cooper, Kraemer, Pais, Primerano, Watts, Woods).
Les athlètes seront divisées en deux équipes, soit les Rouges et les Blancs, et participeront à des entraînements, à des évaluations de la forme physique, ainsi qu’à deux matchs intraéquipes.
L’Université Brock accueillera les matchs intraéquipes entre les Rouges et les Blancs du 12 et du 14 septembre au Canada Games Park. Cliquez ici pour acheter vos billets. Les membres des médias qui souhaitent assister au camp doivent faire une demande d’accréditation ICI.
Hockey Canada a aussi annoncé le personnel de soutien qui travaillera avec l’équipe nationale féminine durant la saison 2024-2025 :
- L’entraîneur vidéo Andrew Boucher (Timmins, ON)
- La préparatrice physique Vicki Bendus (Wasaga Beach, ON/Montréal, LPHF)
- Les responsables de l'équipement Alana Goulden (Aurora, ON/Toronto, LPHF) et Blair Smook (Airdrie, AB)
- La médecin de l'équipe DreLaura Bennion (Vancouver, BC)
- Les thérapeutes Christine Atkins (Fort Macleod, AB) et Danielle McNally (Wolfville, NS)
- La massothérapeute Meagan Cowell (London, ON)
- La conseillère en performance mentale Sommer Christie (Montréal, QC)
- Le premier responsable des activités hockey Dylan Rockwell (Calgary, AB)
- La responsable des activités hockey Savannah Newton (Halifax, NS)
- La coordonnatrice des activités hockey Cassidy Wait (North Vancouver, BC)
- La responsable des relations avec les médias Esther Madziya (Lethbridge, AB)
Cliquez ici pour la liste complète du personnel de soutien au camp.
Après le camp de septembre, les joueuses se prépareront en vue de leur saison dans la LPHF et au hockey universitaire avant l’annonce de la formation qui prendra part à la première compétition internationale de l’année dans le cadre de la Série de la rivalité 2024-2025, qui commencera le 6 novembre à San Jose, en Californie.
Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada et l’équipe nationale féminine du Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook, X et Instagram.
Annonce de l’horaire 2024-2025 de la Série de la rivalité
La série de cinq matchs fera escale au Canada à Halifax et à Summerside
CALGARY, Alberta– Hockey Canada, en partenariat avec USA Hockey, a annoncé le retour de la Série de la rivalité opposant l’équipe nationale féminine du Canada aux États-Unis pour la saison 2024-2025. Deux affrontements sont prévus au Canada atlantique.
Au total, cinq matchs sont au programme de la Série de la rivalité 2024-2025, dont un en Nouvelle-Écosse et un à l’Île-du-Prince-Édouard en février. Le premier arrêt au nord de la frontière se fera le jeudi 6 février à 19 h HA au Scotiabank Centre, domicile des Mooseheads de Halifax dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ). Les équipes se rendront ensuite à Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard, et croiseront le fer à la Credit Union Place, domicile des Western Capitals de Summerside dans la Ligue de hockey des Maritimes (MHL), le samedi 8 février à 19 h HA.
« Nous avons le grand plaisir de travailler une fois de plus en collaboration avec USA Hockey pour la présentation de la Série de la rivalité, et d’offrir à l’élite du hockey féminin au Canada et aux États-Unis l’occasion de montrer toute l’étendue de son talent à Halifax et à Summerside », a commenté Katherine Henderson (Thunder Bay, ON), présidente et chef de la direction à Hockey Canada. « La série s’est établie, depuis 2018, comme un événement à ne pas manquer pour l’ensemble des amateurs et amatrices aux quatre coins du pays, et joue un rôle déterminant pour l’essor du hockey féminin partout en Amérique du Nord. Nous sommes heureux de présenter cinq duels qui s’annoncent encore une fois des plus enlevants, et nous nous réjouissons à l’idée de laisser un legs durable en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard. »
« Halifax et Summerside ont prouvé qu’elles étaient des hôtes dignes des plus grands tournois internationaux, et il ne fait aucun doute dans notre esprit que les deux communautés saisiront cette occasion d’accueillir et d’encourager les meilleures joueuses canadiennes et américaines dans le cadre de la Série de la rivalité en février 2025 », a déclaré D’Arcy Hutcheson (Barrie, ON) , directrice des événements à Hockey Canada. « La Série de la rivalité est devenue l’un des événements de hockey international les plus appréciés. Parions que les deux équipes auront beaucoup de plaisir à s’affronter devant des foules passionnées dans ces deux merveilleuses communautés canadiennes. »
Les billets pour les matchs à Halifax et à Summerside seront mis en vente à une date ultérieure au HockeyCanada.ca/Billets .
Hockey Canada et ses membres dévoileront prochainement des activités locales qui précéderont les affrontements de la Série de la rivalité dans les deux communautés hôtes canadiennes. Ces initiatives seront l’occasion pour la prochaine génération d’interagir avec les membres de l’équipe nationale féminine du Canada.
« La Série de la rivalité est un événement formidable autant pour les joueuses que pour les amateurs et amatrices, et je sais à quel point un événement de ce genre peut avoir un impact sur les jeunes partout au pays », a souligné l’avant d’Équipe Canada Blayre Turnbull (Stellarton, NS/Toronto, LPHF) . « Je suis ravie que les gens dans les Maritimes aient l’occasion d’assister à ces deux matchs et de venir encourager Équipe Canada la saison prochaine. On ne rate jamais l’occasion d’appuyer l’équipe nationale sur la côte Est, et je m’attends donc à une ambiance du tonnerre là-bas. Ce sera particulièrement spécial pour moi, puisque je suis originaire de la Nouvelle-Écosse et que j’ai grandi tout près de ces deux merveilleuses communautés. »
La série s’amorcera a vec trois duels aux États-Unis en novembre. Le coup d’envoi sera donné au Tech CU Arena de San Jose, en Californie, le mercredi 6 novembre à 19 h HP. Le volet américain de la Série de la rivalité se poursuivra au Maverik Center de West Valley City, dans l’Utah, le vendredi 8 novembre à 19 h HP, et se conclura le à l’Idaho Central Arena de Boise, en Idaho, le dimanche 10 novembre à 17 h HR.
TSN et RDS, partenaires officiels de diffusion de Hockey Canada, présenteront les cinq rencontres de la Série de la rivalité. Veuillez consulter votre programmation locale pour plus de détails.
La saison dernière, la Série de la rivalité s’est conclue de façon enlevante pour une deuxième année de suite, l’équipe nationale féminine du Canada s’imposant lors de quatre parties consécutives pour remporter les grands honneurs en sept matchs. Les duels à Kitchener, à Sarnia et à Regina avaient été présentés à guichets fermés. L’assistance moyenne lors des rencontres tenues au nord de la frontière dans ces trois villes ainsi qu’à Saskatoon avait atteint 6 200 personnes par match. Ottawa, Kingston, Kelowna et Trois-Rivières ont également accueilli un match de la Série de la rivalité au cours des deux dernières saisons, faisant salle comble dans chacun des cas.
Pour de plus amples renseignements sur Hockey Canada et l’équipe nationale féminine du Canada, veuillez consulter le HockeyCanada.ca ou suivre les médias sociaux Facebook , X et Instagram .
Maman, entraîneuse et leader au hockey
Passionnée et désireuse d’aider les femmes à prendre confiance derrière le banc, Jamie Keeley a ouvert les possibilités au sein de son association, à Calgary et dans toute l’Alberta
Le parcours de Jamie Keeley comme entraîneuse au hockey mineur a commencé comme celui de bien d’autres parents au Canada qui souhaitent accompagner leur enfant dans le monde du hockey.
« C’est en voyant mon fils sur la glace que j’ai eu envie d’être là avec lui pour qu’on vive ça ensemble et de l’aider à apprendre », se souvient la principale intéressée.
C’était il y a presque six ans.
Aujourd’hui, Keeley est la lauréate nationale du Prix des entraîneuses BFL CANADA dans le volet communautaire et la créatrice d’un florissant programme de développement des entraîneuses au sein du Club de hockey des Knights à Calgary.
« Il est important que les femmes réalisent qu’elles ont beaucoup à offrir et que ce qu’elles ont à offrir est reconnu et apprécié », dit Keeley à propos de la reconnaissance de BFL CANADA. « Et c’est la visée de ce prix, il met en lumière le fait que nous en sommes capables. Nous y sommes maintenant. Continuons à ouvrir la voie et à briser des plafonds de verre, c’est merveilleux. »
Petite, Keeley a évolué à la ringuette et a aussi joué au hockey quand le nombre de joueurs dans sa collectivité du nord de la Saskatchewan était insuffisant pour compléter la formation de l’équipe masculine. Elle n’avait jamais vraiment songé à devenir entraîneuse avant que son fils fasse ses débuts au hockey avec les M7 Timbits, à l’automne 2018.
La saison suivante, elle n’a pas été sélectionnée pour entraîner chez les M9. Elle est donc revenue à ses premières amours et a rejoint l’Association de ringuette Bow View à titre d’entraîneuse adjointe et d’entraîneuse-chef chez les M10 et les M12.
« J’ai beaucoup appris et j’ai gagné la confiance dont j’avais besoin pour revenir au hockey et contribuer à changer les choses », dit-elle à propos de ses trois saisons auprès de Bow View.
Keeley évoque souvent ce processus, elle qui a passé ces années à observer d’autres personnes derrière le banc, à veiller à bien s’entourer, à bâtir son réseau et ses appuis, à se doter d’outils et apprendre à entraîner dans le volet compétitif.
Elle en retient surtout qu’on n’y arrive pas en faisant cavalier seul.
« Selon moi, ce qui détermine la réussite d’une personne en entraînement, c’est sa capacité de s’entourer de personnes qui ont des habiletés dont elle-même ne dispose pas encore. Je m’assure donc toujours d’avoir une équipe bien équilibrée formée de personnes desquelles je peux apprendre et qui peuvent compenser mes lacunes. »
À l’amorce de la saison de hockey 2022-2023, Keeley était prête à s’impliquer auprès de l’équipe de son fils chez les M11.
Mais elle n’est pas revenue au hockey les mains vides. En plus des compétences acquises avec Bow View, Keeley est arrivée en proposant un programme de développement en entraînement destiné aux femmes.
« Le programme ne visait pas simplement à donner aux femmes les outils dont elles ont besoin pour diriger une équipe. Il faut d’abord avoir confiance en soi pour lever la main, proposer sa candidature et croire qu’on a quelque chose à offrir. Le programme visait essentiellement à inciter les femmes à se porter volontaires et à les aider à gagner la confiance de sauter sur la glace.
« L’un des objectifs était de veiller à ce qu’il y ait des femmes dans des rôles de premier plan pour garder les filles dans le sport, car c’est important. On se doutait qu’en voyant des personnes du même sexe qu’elles exercer leur leadership sur la glace, les filles voudraient peut-être rester impliquées au hockey. »
L’association a sauté sur la proposition, et Keeley est allée de l’avant.
« J’ai commencé par organiser une première séance sur glace, et 12 femmes se sont inscrites et sont venues. Il s’agissait avant tout de leur présenter le programme.
« J’avais réservé la glace pour une heure et demie, mais je pense que nous y avons été 20 minutes. Nous avons essentiellement discuté afin de savoir si ça leur convenait vraiment et si elles avaient la confiance nécessaire pour se lancer, de leur expliquer à quoi ça ressemblerait si elles étaient sélectionnées pour être sur la glace avec leur enfant. C’était incroyable d’entendre ces femmes parler de défis, d’obstacles et de barrières, et pour moi qui lançais ce programme, d’être en mesure de leur offrir cet espace pour discuter ouvertement et librement, ce qu’elles n’avaient nulle part ailleurs. »
Ce qui devait initialement être une initiative locale s’adressant aux femmes du programme des Knights s’est rapidement transformé en quelque chose de beaucoup plus important, à la grande joie de Keeley.
Une formation a par la suite été créée avec l’aide de Hockey Alberta – le premier stage Entraîneur 2 de la province réservé aux femmes.
« J’ai commencé par ouvrir les inscriptions au stage au groupe local qui avait manifesté de l’intérêt, puis nous avons décidé de les étendre à toute la province. C’est ainsi que, par un jour de novembre bien enneigé, 24 femmes venant de partout en Alberta se sont réunies dans une salle. Nous avons suivi les quatre heures de cours, puis le lendemain, nous nous sommes retrouvées pour sept autres heures.
« C’est là que le réseau s’est formé. Beaucoup d’entre nous avons gardé contact. Nous échangeons des courriels, et lorsqu’un événement s’adresse aux entraîneuses, nous veillons à relayer l’information et à y assister. »
Lors de cette première saison, on comptait neuf femmes derrière le banc des Knights. En 2023-2024, ce nombre est passé à 14, soit 2 entraîneuses-chefs et 12 adjointes.
Keeley a organisé une réunion de début de saison en septembre pour enseigner aux entraîneuses à préparer un plan saisonnier et à élaborer des plans d’entraînement. Par la suite, elle a fait le point régulièrement avec chaque entraîneuse du programme en les aidant à surmonter les difficultés et en veillant à ce que l’expérience leur soit bénéfique.
Elle travaille toujours en étroite collaboration avec Hockey Calgary et participe à des occasions d’apprentissage continu réservées aux entraîneuses, par exemple des séances de développement sur glace et hors glace.
Mais son rôle le plus important demeure celui de mère, et peu de choses lui procurent plus de joie que de participer au hockey avec son fils. Cette saison, Keeley a dirigé l’équipe de niveau 4 des M13.
« Je lui demande toujours s’il veut que j’entraîne », dit-elle à propos de son fils. « Je le faisais même pour mon implication comme entraîneuse sans enfant à la ringuette, car ça me demandait du temps loin de lui. Je m’assurais d’obtenir son accord.
« Quand j’étais avec l’équipe M12 AA, au printemps 2022, je devais souvent m’absenter. Nous étions sur la glace cinq fois par semaine. Pour la première fois, il m’a dit qu’il s’ennuyait de moi et m’a demandé d’être son entraîneuse.
« Nous sommes en train de remplir notre dossier d’inscription pour la saison à venir, qui sera sa deuxième année chez les M13. Quand il m’a demandé si j’allais entraîner l’équipe, j’ai voulu savoir si lui avait envie que je m’implique, et il m’a répondu que je pourrais diriger son équipe aussi longtemps que je le voudrai. Donc oui, je vais de nouveau soumettre ma candidature pour être entraîneuse. »
C’est une grande chance pour le fils et l’association que de bénéficier de ce que Keeley a à offrir.
Mais elle-même vous dira bien humblement le contraire – que c’est elle qui a de la chance et qui bénéficie de ce que les jeunes peuvent lui offrir.
« J’ai vécu des expériences extraordinaires sur la glace et ailleurs auprès de ces équipes, et j’ai beaucoup appris. Il y a tant de choses que l’on peut apprendre quand on s’arrête et qu’on tend l’oreille, c’est incroyable. Et les jeunes nous font toujours sourire. »
Redonner comme entraîneuse
Profondément marquée par ses anciennes entraîneuses, Shakita Jensen a toujours su qu’elle voudrait s’impliquer, ce qu’elle fait en œuvrant à son tour derrière le banc dans sa ville natale
Il faut savoir qu’elle avait elle-même été du tournoi en Alaska comme joueuse en 2014. Et voilà qu’une décennie plus tard, à l’âge de 26 ans, elle y était à nouveau. Cette fois comme entraîneuse.
« C’était un moment chargé d’émotions », soutient Jensen, lauréate nationale du Prix des entraîneuses BFL CANADA dans le volet compétitif.
Issue de la Première Nation de Tahltan, Jensen a fait ses débuts comme bénévole en 2014, sur la glace, au sein de l’Association de hockey mineur de Yellowknife. Elle poursuit depuis son parcours en entraînement, toujours animée de la même passion, du même désir de s’impliquer.
« La communauté du hockey m’a tant apporté, je me devais de redonner comme je le pouvais. Après mes études, j’ai eu l’idée de m’essayer comme entraîneuse, question de voir si ça pouvait me plaire. Pas besoin de vous le dire, j’ai eu la piqûre dès les premiers instants. »
Comme joueuse, Jensen a pu s’inspirer de ses entraîneuses. Des femmes qui ont eu une grande influence sur elle et qui lui ont en quelque sorte ouvert les yeux sur un monde de possibilités.
« Jouer pour la première fois sous les ordres d’une femme, c’était super. Ça m’a donné envie de me lancer dans l’entraînement. Plus jeune, j’étais parfois la seule fille de mon équipe. On voyait rarement des femmes derrière le banc. Mes premières entraîneuses, je les trouvais tellement inspirantes. J’ai voulu suivre leurs traces. »
Servir de modèle et de leader pour les jeunes de sa communauté a aussi été une grande source de motivation pour Jensen. C’est ce qu’elle cherchait à travers l’entraînement.
« Comme joueuse, j’ai eu tellement d’entraîneuses et d’entraîneurs marquants. C’est un rôle si important, qui permet aux jeunes de tirer des enseignements qui auront un impact durable non seulement sur la glace, mais dans toutes les sphères de leur vie. Un rôle dans lequel je sentais que j’avais beaucoup à offrir. Je voulais être une présence dans la vie des jeunes. »
Pour ses débuts en tant qu’entraîneuse-chef, Jensen était tout simplement au bon endroit au bon moment. Comme il manquait d’entraîneurs et d’entraîneuses dans son association, on lui a demandé si le rôle l’intéressait. Il faut dire que Jensen avait déjà soumis sa candidature, mais seulement pour donner un coup de main sur la glace.
« J’ai dû apprendre sur le tas, mais j’ai toujours gardé confiance en moi. J’ai demandé conseil auprès d’anciens entraîneurs et entraîneuses pour que je puisse aider l’équipe à connaître une bonne saison. Je crois que ça m’a bien servie. »
Jensen avait également soumis sa candidature pour faire partie du personnel entraîneur d’Équipe Territoires du Nord-Ouest aux Jeux d’hiver du Canada 2023, mais n’avait pas été sélectionnée. On lui avait toutefois suggéré de se tourner vers le Programme d’apprentis entraîneurs autochtones offert par le Cercle sportif autochtone.
« Ils choisissaient un homme et une femme pour tout le territoire, tous sports confondus. Je savais que mes chances étaient minces. J’ai sauté de joie en apprenant que j’étais retenue. »
Grâce au programme, Jensen a pu assister aux Jeux d’hiver du Canada de l’année dernière à l’Île-du-Prince-Édouard et travailler avec Équipe Territoires du Nord-Ouest à l’approche du tournoi. Elle est ensuite devenue entraîneuse adjointe de l’équipe pour les Jeux d’hiver de l’Arctique 2023, avant d’être promue entraîneuse-chef pour l’édition 2024.
« Ça m’a ouvert bien des portes. C’était génial de voir la progression de l’équipe. Sans compter que j’ai acquis au passage les outils et les ressources nécessaires pour bien préparer notre groupe. »
Dans ce rôle d’entraîneuse-chef d’Équipe Territoires du Nord-Ouest, il est parfois difficile de gérer les horaires, puisque les joueuses vivent souvent éloignées les unes des autres. Les occasions de tenir des entraînements complets se font parfois rares avant le début des compétitions.
« Avec une équipe aussi dispersée, ce n’était pas évident de bâtir une culture d’équipe et de peaufiner nos stratégies en vue d’un tournoi de la haute performance de courte durée. Certaines membres de l’équipe vivent dans des communautés accessibles par avion seulement, d’autres doivent composer avec des obstacles financiers. Le fait d’avoir gardé contact virtuellement à l’approche des Jeux nous a aidées énormément. »
Cette année, l’équipe de Jensen a eu l’occasion de participer à un autre événement d’envergure, à savoir la célébration Ensemble pour elles tenue en février à Yellowknife. Elles sont plus de 300 à avoir pris part à l’événement d’une durée de quatre jours, qui se voulait une célébration du hockey féminin et qui proposait des activités d’initiation au hockey, des séances de développement des habiletés sur glace, des stages en entraînement, et plus encore.
Pour l’occasion, Équipe Territoires du Nord-Ouest et Équipe Nunavut se sont réunies pour des entraînements et un affrontement hors concours.
« Ce fut un succès sur toute la ligne », relate Jensen, qui était de l’événement à titre de bénévole. « Des jeunes qui enfilaient l’équipement de hockey pour la toute première fois, côtoyant d’autres qui étaient en fin de parcours au hockey mineur. C’était super d’y contribuer. J’espère que ça deviendra un rendez-vous annuel. »
Apprendre qu’elle était la lauréate du Prix des entraîneuses BFL CANADA pour Hockey Nord dans le volet compétitif a eu l’effet d’un choc pour Jensen.
« J’ai vraiment été étonnée. J’ai ressenti tant de fierté, tant de reconnaissance. »
Jensen ne savait trop si elle avait le bagage nécessaire pour rivaliser avec les candidates provinciales et territoriales de choix de partout au pays. Puis, il y a eu cet appel vidéo de Cassie Campbell-Pascall pour féliciter les lauréates nationales. Là encore, elle n’en revenait pas.
« Il n’y a pas de mots pour le décrire », dit-elle sur ce qu’elle a ressenti en apprenant la nouvelle. « Il y a tant d’entraîneuses remarquables qui ne reçoivent pas toujours la reconnaissance qu’elles méritent pour le travail qu’elles accomplissent. Je suis très fière de moi, mais aussi de chacune de ces femmes aux quatre coins du pays qui en font tant pour le hockey féminin. »
L’importance du mentorat
À ses débuts en entraînement, l’ancienne joueuse Kelly Paton a pu compter sur l’aide de ses mentors pour prendre confiance en elle derrière le banc
Les coulisses du hockey ont toujours attiré Kelly Paton. Même quand elle était joueuse, elle tentait à chaque occasion d’approfondir ses connaissances auprès du personnel entraîneur, s’intéressant notamment à l’appui que recevaient les étudiantes-athlètes lorsqu’elle évoluait avec l’équipe de l’Université du New Hampshire.
Cet intérêt n’est pas passé inaperçu, et son sens du hockey non plus. C’est d’ailleurs ce qui a incité son entraîneur-chef Brian McCloskey à l’orienter vers l’entraînement. Pour lui, Paton était une entraîneuse dans l’âme.
« Il me répétait sans cesse que c’était naturel chez moi », se rappelle Paton, lauréate nationale d’un Prix des entraîneuses BFL CANADA dans le volet haute performance. « C’est vrai que l’intérêt était là, mais la suite n’était pas claire dans mon esprit. Je cherchais un moyen de rester impliquée au hockey. Il faut dire que les possibilités comme joueuse étaient limitées au-delà des rangs collégiaux pour moi, alors devenir entraîneuse m’apparaissait comme la meilleure solution. »
Paton a passé les six dernières saisons en tant qu’entraîneuse-chef de l’équipe de hockey féminin à l’Université Wilfrid-Laurier. Originaire de Woodstock, en Ontario, elle est issue d’une famille où le sport occupe une place de choix. Lorsque son grand frère a commencé à jouer au hockey, elle a voulu suivre ses traces.
« On passait beaucoup de temps à jouer dans la rue à la maison. Je finissais toujours devant le filet, à tenter de bloquer les tirs de ses amis. C’est probablement là que mon intérêt est né. »
Paton a commencé à jouer aux côtés des garçons dans sa ville natale avant de passer au hockey féminin avec les Devilettes de London. Après sa dernière année de hockey mineur, elle a passé quatre ans au New Hampshire, où elle a été capitaine et fait partie des trois finalistes pour le prix Patty-Kazmaier à sa dernière saison en 2009-2010.
« Mon passage chez les Wildcats m’a apporté une bonne dose de confiance. Non seulement en mes capacités comme joueuse, mais aussi dans les possibilités devant moi. Je voulais l’occasion de m’impliquer et de contribuer au développement d’autres joueuses. C’est là que j’ai compris que j’avais un bon sens du hockey, et que cela cadrait parfaitement avec l’entraînement. »
Si elle se savait prête pour cette nouvelle discipline au terme de ses études de premier cycle, Paton hésitait entre s’y adonner bénévolement et en faire une carrière proprement dite. Après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures de l’Université Mercyhurst et habité quelque temps sur l’île de Vancouver, elle a pris la décision de rentrer chez elle, dans le sud-ouest de l’Ontario, et de s’impliquer dans le sport qu’elle aimait tant.
Elle a alors renoué avec ses racines dans le hockey mineur en acceptant un rôle d’entraîneuse au sein du programme junior des Devilettes. Paton rend crédit à Dwayne Blais, l’un de ses mentors à ses débuts en entraînement.
« J’étais entraîneuse-chef, mais il m’a beaucoup aidée en m’apprenant comment gérer les conflits et les attentes, et surtout, à préparer des plans d’entraînement qui favorisent le développement de l’athlète. »
Après avoir repris contact avec l’un de ses entraîneurs dans le junior, Paton a eu l’occasion de se joindre à l’Université Western à titre d’entraîneuse adjointe.
« J’arrivais dans un contexte où les Mustangs venaient de remporter le titre national. On peut donc dire que les attentes étaient élevées. Heureusement, nous avons continué sur cette lancée, et l’équipe est demeurée parmi les meilleures dans le réseau du SUO. »
Paton a conservé ce poste pendant deux ans avant d’être promue entraîneuse-chef à l’Université Western. Puis, elle a rejoint Wilfrid-Laurier avant le début de la saison 2018-2019.
« Nous venons de conclure une excellente saison. Nos leaders ont été remarquables en me donnant l’espace nécessaire pour que je puisse bien accomplir mon travail. Difficile de demander mieux. Oui, les attentes envers nous sont élevées. Wilfrid-Laurier a une longue tradition d’excellence au hockey, et c’est à nous de perpétuer cette tradition. La progression demeure notre priorité, notre objectif. Et à mon avis, nous sommes sur la bonne voie, en grande partie grâce aux joueuses au sein de notre programme. »
L’une des plus grandes leçons tirées durant son parcours d’entraîneuse au sein du réseau U SPORTS a été l’importance d’adapter sa façon de communiquer à chaque joueuse de l’équipe.
« Dans les rangs universitaires, il peut devenir difficile de changer constamment son style d’enseignement dans l’espoir de rejoindre chacune des 25 joueuses et de repartir avec le sentiment d’avoir fait ce qui était au programme cette journée-là. Mais au fil du temps, j’ai compris que ça faisait partie du processus. Plus jeune, j’ai dû m’habituer à suivre l’évolution de chaque joueuse au quotidien. Et le seul moyen d’y arriver, c’est de poser des questions, d’où l’importance d’une bonne communication. »
Nouer des relations s’est révélé un élément clé dans le parcours de Paton, elle qui poursuit son développement comme entraîneuse et se dit reconnaissante du soutien qu’elle a reçu en cours de route.
« Cet appui a été déterminant, puisque cela m’a permis de prendre confiance en moi. Je pense à certaines personnes plus particulièrement, qui m’ont aidée à définir mon propre style en tant qu’entraîneuse et communicatrice, et à parfaire mes connaissances. Dwayne a eu une grande influence sur moi, tout comme Rachel Flanagan. Sans oublier Brian, mon entraîneur dans les rangs collégiaux. Je lui parle encore aujourd’hui, 14 ans plus tard. »
Pour celles qui songent à se lancer comme elle en entraînement ou qui aspirent à poursuivre leur progression comme entraîneuses jusqu’à la haute performance, deux mots viennent à l’esprit de Paton : honnêteté et imputabilité.
« Quand une erreur survient, c’est important d’en assumer la responsabilité. Si certains éléments nous donnent du fil à retordre ou nécessitent des éclaircissements, c’est là que le mentorat devient utile. Il n’y a rien de mieux que de pouvoir faire appel à quelqu’un de neutre qui nous aide à prendre des décisions sans aucun parti pris.
« Je me sens chanceuse d’avoir été aussi bien entourée. C’est justement ce qui m’a permis de garder confiance en moi malgré les erreurs. Cette confiance, elle finit par se répercuter sur les joueuses. »
Dans mes propres mots : Emerance Maschmeyer
La gardienne de l’équipe nationale féminine se confie sur sa vie avec sa partenaire Geneviève Lacasse, la fondation d’une famille, son rôle de pionnière dans la LPHF et l’importance d’être soi-même
Geneviève et moi avions décidé de ne pas faire de coming out officiel. Nous avions plutôt simplement choisi de publier des photos de notre mariage en juillet dernier. Nos proches – les personnes les plus importantes dans nos vies – étaient déjà au courant de notre relation.
Nous étions sceptiques à l’idée d’en faire une grosse histoire d’affirmation. Nous avons pensé que publier des photos de notre mariage serait une façon amusante de dire : « C’est nous. Nous sommes maintenant mariées ». Comme n’importe qui le ferait. Nous étions rendues là. Nous voulions le dire, sans peur. La vague d’amour et de soutien qui a suivi notre publication était si grande, et ça a été très inspirant d’en constater l’impact.
Nous avons une plateforme et une influence. Plusieurs suivent nos aventures. Les personnes qui sont derrière nous sans hésitation, nous les voulons dans nos vies. Nous tenons à maintenir un lien avec elles. Pour les autres, ce n’est pas plus grave que ça.
Nous savions que notre dévoilement pourrait avoir une influence. Une influence positive. Nous espérions pouvoir aider d’autres personnes qui vivent une situation similaire. Je crois qu’on avait le courage, à notre âge, d’aller de l’avant pour raconter notre histoire. Nous avons tout le soutien dont nous avons besoin. Après coup, pour nous, la question était de savoir comment nous pouvions aider les autres maintenant.
Annoncer publiquement notre relation nous a libérées d’un énorme poids qui, sans qu’on en soit conscientes, pesait sur nos épaules. Aujourd’hui, je sens vraiment que nous sommes ouvertes à l’idée d’engager des conversations à propos de notre relation. Nous n’avons pas peur d’être nous-mêmes. Tout ça a été une aventure gratifiante pour nous. Ça fait seulement un an que nous avons officialisé notre union, et nous nous amusons tellement depuis. Nous sommes un couple. Et les gens le savent.
Geneviève et moi avons commencé à nous fréquenter en 2015. Ça n’a pas été trop long avant que je parle à ma sœur de notre relation. Geneviève était la première femme dans ma vie. Donc, avant de l’annoncer à toute ma famille, je voulais m’assurer que notre couple soit solide. C’est ce que j’aurais fait pour n’importe quelle relation.
J’étudiais à Harvard à ce moment. Mes coéquipières et amis à l’école l’ont su assez rapidement. Je voulais le dire à ma famille, mais je voulais l’annoncer en personne. Je ne tenais pas à en faire toute une histoire. Mais je sais bien aussi que, encore à ce jour dans notre société, une personne est hétérosexuelle jusqu’à preuve du contraire. Il faut faire un coming out, raconter son histoire. Je voulais l’annoncer de la façon la plus normale possible, mais je me devais d’avoir des conversations en personne avec ma famille aussi.
Un an après le début de notre fréquentation, j’ai commencé à en parler. Je l’ai dit à mes parents, un à la fois. J’ai fait le tour de ma famille, qui est nombreuse, donc des conversations, il y en a eu beaucoup! J’étais jeune (j’avais 20 ans), donc je ressentais pas mal de nervosité, mais mes proches m’ont manifesté un si grand soutien. J’ai retenu de chacune de mes discussions que ma famille était là pour moi et qu’elle allait m’aimer coûte que coûte. Je sais que ce n’est pas tout le monde qui a cette chance, mais je suis vraiment bénie des dieux d’avoir une famille qui me soutient quoi qu’il arrive. Tout le monde était juste heureux que je sois en amour.
Nous avons hésité à en parler publiquement, mais ça n’avait rien à voir avec notre orientation sexuelle. C’était plus en raison de notre implication avec l’équipe nationale féminine. Nous n’étions pas vraiment friandes à l’idée que les nouvelles autour de nous soient à propos de notre relation ou de notre orientation. Nous voulions qu’elles portent sur le hockey et nos performances.
C’est assurément un défi lorsqu’on pratique la même profession que sa partenaire. Au début, nous avons convenu que, à plus d’un égard, notre relation devait primer sur le reste. Mais il nous fallait aussi réserver une place de choix à notre carrière au hockey. Non pas d’une manière égoïste, mais plutôt… Si tu fais tout ce que tu peux pour être sélectionnée à une équipe et que tu es disposée à jouer, et que je fais tout ce que je peux pour être sélectionnée à une équipe et que je suis disposée à jouer, et bien notre couple ne fait pas partie de l’équation dans ce cas. Ce sont des facteurs externes qui décideront de notre sort… le personnel entraîneur et de dépistage.
Nous étions ensemble dans cette même aventure. Sur le plan individuel, nous ne ménagions pas les efforts et faisions tout notre possible pour arriver à nos fins. Mais une fois une décision rendue, il n’y avait aucune rancœur entre nous. Nous pouvions éprouver de l’empathie si l’une s’était démarquée par rapport à l’autre, mais en fin de compte, si l’une d’entre nous était désignée pour défendre la cage, nous étions là pour nous épauler.
Nous avons eu quelques obstacles en cours de route. Je n’ai pas été choisie pour les Jeux olympiques de 2018. Elle, oui. Le contraire s’est produit pour les Jeux de 2022. J’étais de l’aventure, mais pas elle. Ça nous a donné de la très belle matière pour apprendre de notre relation. La première fois, quand c’est moi qui ai subi le couperet, nous n’avions pas vraiment les aptitudes pour bien réagir. Je caressais ce grand rêve de jouer aux Jeux olympiques. Alors, que dire à sa partenaire, à celle qui y va, ou à celle qui n’y va pas? C’était une situation complexe à gérer pour nous. Nous nous soutenions mutuellement, alors nous avons senti qu’il valait mieux nous abstenir de parler de hockey. Pour le bien de notre couple.
La deuxième fois, pour les Jeux de Beijing, nous avons appris comment en parler. Nous avons appris à dialoguer dans des circonstances périlleuses. À nous ouvrir franchement à l’autre. Il aurait été préférable que ces situations ne se produisent jamais, mais en fait, elles ont contribué à solidifier notre relation. Nous avons acquis les aptitudes pour bien nous épauler l’une l’autre à travers les tempêtes et communiquer de la bonne façon. Nous avons pris conscience de l’importance de toujours faire mieux dans ces moments.
Au début de l’année 2023, quelques mois après notre mariage, nous avons appris que nous allions avoir un enfant. Par chance, nous avons des amies qui avaient déjà suivi un traitement de fertilité. Nous avons pu leur poser une tonne de questions. Faire plusieurs recherches sur le sujet. Nous vivions au Québec, et heureusement, des mesures financières sont en place pour aider. Et la fécondation s’est faite assez rapidement. Nous en sommes très reconnaissantes.
Ça a été une belle expérience. Nous sommes très heureuses de fonder notre famille et d’accueillir notre petit garçon. Nous attendons ce moment depuis si longtemps. Étant donné nos carrières sur la glace, ce n’était pas une possibilité, surtout sans les salaires et la sécurité financière d’une ligue professionnelle. Mais aujourd’hui, je joue dans la LPHF, et Geneviève occupe un emploi stable à titre de responsable des commandites et des ventes de la ligue. Il y a longtemps que nous avions goûté à une telle sécurité et stabilité. Nous sommes emballées de fonder notre famille.
Nous souhaitons que notre garçon grandisse auprès de femmes fortes. Et nous sommes certaines qu’il sera un être respectueux des femmes et que lorsqu’il verra des athlètes féminines, il ne verra que des athlètes tout court.
Le dévoilement du sexe de notre bébé est un souvenir récent qui me revienten mémoire constamment! J’étais assise dans l’autobus avec Emily Clark lors d’un voyage cette année, et nous nous sommes mises à discuter de la façon dont nous pourrions l’annoncer Geneviève et moi. Des idées ont germé. Puis, nous avons réalisé qu’une course à obstacles avec l’équipe pourrait être très amusante. Nous sommes passés d’un duel Clark contre Jenner, à un duel Équipe gars contre Équipe fille.
Geneviève et moi, nous voulions vivre l’effet de surprise, donc nous avons donné aux autres membres de l’équipe le lien vers la confirmation du sexe de notre bébé. Un jour, après un entraînement, Clarky et Jenner ont expliqué le déroulement de la course. Tout a si bien fonctionné!
La dernière année a été un vrai tourbillon. Le mariage, l’annonce de la création de la LPHF, ma signature avec Ottawa, la nouvelle de notre enfant, le lancement de la ligue, la conquête d’un autre championnat… c’est difficile de croire que tout cela s’est passé dans les 11 derniers mois seulement.
C’est tellement incroyable, l’élan que nous donne la LPHF, l’appui des partisans et partisanes, le soutien de partout, les investissements et la visibilité. Et la croissance que nous avons connue à notre première saison seulement. Mais la fierté que j’ai ressentie chaque fois que j’ai sauté sur la glace avec mes coéquipières à Ottawa cette saison… je n’ai pas de mots pour décrire à quel point c’est spécial.
Évidemment, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l’équité et la parité, mais nous avons fait quelques pas de géant au cours des dernières années. Même à l’échelle locale, il y a un effet d’entraînement généré par la LPHF pour que les femmes s’initient au sport et continuent de le pratiquer.
À nos matchs, je vois des jeunes (pas seulement des petites filles, mais aussi des petits garçons) qui nous perçoivent simplement comme des athlètes qui pratiquent le hockey. Ces jeunes ne nous considèrent pas comme des joueuses de hockey féminin. Garçons et filles voient simplement leur avant ou cerbère modèle. On n’entend pas : « Tu es ma gardienne de but favorite… au hockey féminin. » C’est fantastique de voir l’évolution de l’état d’esprit. Et il y a tant de jalons à venir.
Puisque c’est le Mois de la fierté, un événement qui a une grande signification pour moi, je voulais conclure sur ce sujet.
Individuellement, tout le monde peut faire une introspection et trouver des pistes d’amélioration. Je pense que souvent, des présomptions sont faites lorsque deux personnes se rencontrent pour la première fois. Mais nous pouvons faire mieux en laissant l’autre raconter son histoire au lieu de l’étiqueter en lui disant : « Tu es ceci ou tu es cela. » Il peut être intimidant d’être soi-même. Les idées préconçues sont un frein.
Malheureusement, il y aura toujours de la haine sur Internet. À l’ère des médias sociaux, c’est inévitable. Mais je pense qu’autant que possible, nous devons nous accrocher à l’amour et au soutien, et veiller à ce que les voix bienveillantes, aimantes et encourageantes l’emportent sur les voix négatives.
En tant que personne en couple avec une personne du même sexe, je suis parfois un peu timide ou hésitante de montrer la vraie version de moi-même. Mais aux personnes de notre communauté, je dis : soyez aussi braves que possible. Soyez vous-mêmes. Si vous participez aux conversations et que vous laissez aller votre vraie personnalité, les mentalités commenceront à changer lentement. Une personne à la fois.
Nous avançons dans la bonne direction. Et c’est ensemble que nous continuerons de le faire.
Hockey Canada forme un comité directeur sur le hockey féminin
15 parties prenantes dirigeront des travaux de réflexion sur l’état du hockey féminin
WINNIPEG, Manitoba – Hockey Canada a mis sur pied un comité de parties prenantes présidé par Gillian Apps, membre du conseil d’administration de Hockey Canada et ancienne joueuse de l’équipe nationale féminine, afin de superviser l’élaboration d’un document de discussion qui mènera à des recommandations officielles dans le but d’orienter le plan stratégique de l’organisation visant le hockey féminin.
L’annonce officielle du comité a été faite lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Winnipeg en marge du congrès printanier de Hockey Canada, qui se déroule en même temps que le symposium sur le hockey féminin. Ce symposium, qui regroupe des responsables des provinces et territoires des 13 membres de Hockey Canada, est animé par l’organisme Femmes et sport au Canada.
« À l’international, le Canada a toujours été une référence en ce qui a trait au hockey féminin, a commenté Mme Apps. Maintenant, nous devons tâcher de donner l’exemple dans la recherche et l’élimination des lacunes du système actuel pour multiplier les occasions offertes aux femmes et aux filles de s’épanouir. Les efforts du comité seront essentiels pour l’amélioration du hockey féminin à tous les niveaux, et nous sommes ravis que ce groupe ait accepté de donner de son temps pour accomplir ce travail important. »
Le comité rassemble 15 parties prenantes, dont six anciennes de l’équipe nationale féminine (ENF):
- Gillian Apps, membre du conseil d’administration de Hockey Canada et ancienne de l’ENF
- Pierre Arsenault, chef de la direction d’U SPORTS
- Thérèse Brisson, présidente-directrice générale de Canada Alpin et ancienne de l’ENF
- Cassie Campbell-Pascall, communicatrice, conseillère spéciale de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) et ancienne de l’ENF
- Debra Gassewitz, présidente et directrice générale du Centre de documentation pour le sport
- Jayna Hefford, première vice-présidente des activités hockey de la LPHF et ancienne de l’ENF
- Katherine Henderson, présidente et chef de la direction à Hockey Canada
- Marian Jacko, membre du conseil d’administration de Hockey Canada
- Angela James, membre du conseil d’administration de la Fondation Hockey Canada et ancienne de l’ENF
- Rob Knesaurek, premier vice-président du développement des jeunes et du fonds de croissance de l’industrie à la Ligue nationale de hockey
- Anne Merklinger, directrice générale d’À nous le podium
- Mary-Kay Messier, vice-présidente du marketing de Bauer Hockey
- Brad Morris, membre du conseil d’administration de la Fondation Hockey Canada
- Allison Sandmeyer-Graves, directrice générale de Femmes et sport au Canada
- Kim St-Pierre, responsable régionale de la Fondation Bon Départ de Canadian Tire et ancienne de l’ENF
« Favoriser l’essor du hockey féminin au Canada est une priorité de notre conseil d’administration, et la formation de ce comité s’avère une étape majeure pour nous aider à mieux comprendre et aborder les défis propres à notre sport », a déclaré Jonathan Goldbloom, président du conseil d’administration de Hockey Canada. « Nous voulons remercier Gillian pour son leadership dans ce projet et nous sommes certains que les efforts du comité seront bénéfiques pour notre organisation, les membres régionaux, provinciaux et territoriaux, les parties prenantes, ainsi que les Canadiens et Canadiennes des prochaines générations. »
Après des consultations auprès des membres de Hockey Canada, le comité prévoit publier son document de discussion sur le hockey féminin au début de l’été 2024. D’autres entrevues auront lieu avec des parties prenantes du hockey féminin et d’autres milieux. Le grand public pourra notamment contribuer à l’étude.
« Notre service du hockey féminin, mené par Marin Hickox, a fait des avancées importantes au cours des dernières années pour l’essor du hockey féminin à tous les niveaux, entre autres par la mobilisation des responsables de ce sport de chacun de nos membres, a commenté Mme Henderson. Nous sommes fébriles à l’idée que ce comité travaillera conjointement avec Marin et ces responsables pour examiner l’étude et établir une feuille de route qui façonnera l’avenir du hockey féminin, puisqu’il y a encore de nombreuses façons d’éliminer les barrières au hockey féminin. »
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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
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