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Voyager au rythme de ses rêves

Un voyage en auto de Brantford à Montréal a joué un rôle crucial dans le parcours de Garrett Riley vers l’équipe nationale de parahockey du Canada

Jason La Rose
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4 mai 2019
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Jusqu’où iriez-vous pour concrétiser votre rêve?

Pour la plupart des gens, cette question est rhétorique. Mais Garrett Riley donne une réponse exacte – 651 kilomètres.

En avril 2017, voulant démarrer sa carrière naissante au parahockey, Riley a fait six heures de route pour se rendre de son domicile à Brantford, Ontario, à Montréal, pour assister à Paralympiens recherchés, un événement du Comité paralympique canadien où les athlètes intéressés pouvaient rencontrer le personnel de différents sports.

Il n’y avait ni temps de glace ni promesse de quoi que ce soit autre qu’une poignée de main, mais pour Riley ce fut suffisant.

« J’avais entendu dire que les entraîneurs allaient être là, et ce fut agréable de les rencontrer et de mettre mon pied dans la porte. »

Deux ans plus tard, Riley termine sa première saison avec l’équipe nationale de parahockey du Canada en aidant Équipe Canada à défendre sa médaille d’or au Championnat mondial de parahockey du CIP en République tchèque.

« Je ne pense pas que les mots puissent le décrire », affirme le jeune homme de 24 ans sur le fait de représenter son pays. « C’est un sentiment incroyable. Pouvoir porter cette feuille d’érable sur votre poitrine est incroyable. C’est tout ce que je peux dire. »

Alors que la rencontre à Montréal a été le moment clé de son parcours vers l’équipe nationale, le parcours de Riley s’est amorcé en 2010, quand il a commencé à ressentir une douleur au genou alors qu’il jouait au hockey mineur.

Après plusieurs visites chez le médecin – « Ils ne cessaient de me dire que c’était dû à une poussée de croissance » –, le jeune joueur de l’AHM de Brantford a été diagnostiqué avec un ostéosarcome et il a été opéré au début de 2011.

La vie a continué normalement au cours des années qui ont suivi, jusqu’à ce que la douleur revienne en 2016. Sa carrière au hockey debout terminée, il s’est tourné vers le parahockey et les Sledgehammers de Hamilton, à la suite d’une recherche sur Google effectuée par son frère Dalton.

« Le hockey est ma vie depuis que je suis petit. J’ai commencé à jouer à Hamilton et [Dalton] m’a emmené pour les heures de glace.

« La première fois sur la glace a été assez incroyable. Je me suis senti comme si j’avais retrouvé cette partie de ma vie. Cela m’avait manqué pendant longtemps et ce fut dur pour moi. »

Mais la douleur persistait. Elle a continué d’empirer jusqu’à ce que Riley atteigne le point de non-retour en octobre 2017.

« J’ai conduit pour rentrer du travail, et j’ai dû ramper pour entrer dans la maison », dit-il. « Je ne pouvais même pas mettre de poids sur ma jambe. »

Après d’autres tests, la conclusion était inévitable – l’amputation.

« Tout au long du processus – processus de chimiothérapie, processus de cancer –, j’ai pensé qu’on allait éventuellement amputer ma jambe », explique Riley. « Avec la douleur que j’avais, la prothèse interne ne suffisait pas pour moi, j’avais l’impression qu’elle me freinait énormément.

« Il y avait d’autres options que l’amputation, mais puisque les chances que cela fonctionne n’étaient que de cinq ou dix pour cent, j’ai pensé que l’amputation serait un bien meilleur choix. »

Déterminé à ne pas laisser la perte de sa jambe changer sa vie, Riley a repris place presque immédiatement sur sa luge et il était de retour avec les Sledgehammers en décembre.

Six mois après son opération, Riley a effectué ce voyage très important à Montréal.

« Il est venu, il s’est présenté et, dès le départ, nous avons remarqué qu’il avait une belle présence; il avait l’air d’un sportif et il avait de l’expérience au hockey », a déclaré Ken Babey, entraîneur-chef de l’équipe nationale de parahockey du Canada.

« Ce qui m’a vraiment impressionné, c’est qu’il avait conduit six heures pour cette occasion unique de nous dire bonjour et de susciter un intérêt quelconque de notre part. À partir de là, nous lui avons donné une sorte de feuille de route – voici ce que tu dois faire – et il l’a fait. »

La première invitation de Riley à un camp de Hockey Canada est venue au printemps dernier, un an après l’événement Paralympiens recherchés, et il s’est taillé une place dans la formation de l’équipe nationale de parahockey de développement du Canada pour une série de trois matchs contre les États-Unis.

Puis, en septembre dernier, il a été invité au camp de sélection de l’équipe nationale de parahockey; il a fait ses débuts avec l’équipe nationale de parahockey du Canada à la Coupe de parahockey Canadian Tire 2018, à London, Ont.

Tout compte fait, les 20 derniers mois n’ont pas été si mal.

Quelle sera la suite des choses? Alors qu’il se concentre actuellement sur la conquête de l’or en République tchèque et à consolider sa place au sein de l’équipe nationale pour la saison prochaine et au-delà, Riley ne peut s’empêcher de penser à l’événement le plus important du calendrier paralympique qui aura lieu dans trois ans – les Jeux paralympiques d’hiver.

« Mon but est de me rendre à Beijing en 2022. Je n’abandonnerai pas avant de me rendre là. »

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