Ce ne sont pas les vedettes qui manquent au camp national de développement
des moins de 17 ans. Avec 111 des meilleurs jeunes joueurs de hockey du
pays, il y a de gros noms à tous les coins, de ceux dont le père a joué
dans la LNH à ceux qui ont été repêchés parmi les premiers dans les trois
ligues de la LCH.
Cependant, pour Logan Chisholm, natif de la Nouvelle-Écosse, l'attention
est nouvelle et lui donne une dose d'humilité.
Chisholm a connu une saison 2016-2017 étincelante qui s'est terminée avec
la conquête du titre national de la Coupe TELUS, le Championnat national
midget du Canada, avec ses Islanders du Cap-Breton Ouest. Le match pour la
médaille d’or, disputé à Prince George, C.-B., a été le théâtre de toute
une remontée. Tirant de l'arrière contre le Blizzard du Séminaire
Saint-François par deux buts en troisième période, les Islanders ont
travaillé d'arrache-pied pour niveler la marque et finalement triompher en
prolongation; Chisholm a été l'auteur du but égalisateur et de celui de la
victoire.
Le dernier but a permis aux Islanders du Cap-Breton Ouest d'écrire une page
d'histoire en devenant la première formation de l'Atlantique à gagner la
médaille d'or de la Coupe TELUS et seulement la troisième équipe des
Maritimes à jouer en finale, après les les Vito’s de Saint John en 2016 et
les Subways de Dartmouth en 2002, menés par un héros local de la
Nouvelle-Écosse, Sidney Crosby. « C'est évidemment une belle réalisation et
quelque chose dont nous allons nous souvenir pour la vie », commente
Chisholm.
Même si ce tournoi a eu lieu à plus de 5 500 kilomètres et quatre fuseaux
horaires de la maison, le soutien du Cap-Breton a été énorme. Et ce soutien
n'a pas cessé de se manifester avec le but historique de Chisholm; la Coupe
TELUS a été soulevée dans les airs, prise en photo et a été un invité
d'honneur lors de multiples parades quand les Islanders ont apporté le
trophée dans les provinces de l'Atlantique pour la première fois. « Ce fut
incroyable », affirme Chisholm à propos de la réponse des partisans. «
C'est un beau sentiment de retourner à la maison et de voir tout le monde
qui vous attend, qui vous félicite et d'être en quelque sorte le sujet de
l'heure dans la ville. »
Chisholm, qui est devenu un héros local, nage dans le succès et reste
concentré sur le travail qui l'attend au camp des M17. Pour lui, célébrer
ses victoires n'est pas seulement une célébration du passé, mais aussi une
façon de s'atteler à travailler fort dans l'avenir.
Originaire d'Antigonish, N.-É., Chisholm comprend les épreuves qui viennent
avec le fait de vivre dans une petite communauté, mais il n'a jamais laissé
rien lui barrer le chemin. Quand son équipe accusait un retard en finale de
la Coupe TELUS, Chisholm a relevé le défi, prouvant qu'abandonner ne
devrait jamais être une option.
La chose à laquelle il ne s'attendait pas, toutefois, c'était toute
l'attention que les Islanders allaient recevoir de partout au pays. «
C'était pas mal fou », dit-il à propos du nombre de gens qui ont cru en
l'équipe, même dans les jours plus sombres – Cap-Breton Ouest a eu besoin
d'aide pour se faufiler en demi-finale et s'accrocher pour vaincre la
formation de premier rang, Mississauga, afin de confirmer sa participation
au match pour la médaille d’or, au cours duquel les Islanders se sont
rapidement retrouvés avec un retard de deux buts.
Son attitude humble l'a suivi dans son autre périple vers l'ouest, cette
fois pour le camp national de développement des moins de 17 ans. « Nous
sommes tous des Canadiens et nous en sommes fiers », confie-t-il, « et de
faire partie des 100 meilleurs, c'est vraiment incroyable considérant le
nombre de joueurs midgets partout au pays, alors c'est évidemment une
grande réalisation pour nous tous ici. »
Les trois mois depuis son triomphe à la Coupe TELUS ont été un tourbillon
pour Chisholm, qui a travaillé sans relâche afin de se préparer au camp.
Est-ce que le titre national a gonflé son niveau de confiance? « Absolument
», lance Chisholm. « Je pense que ce titre nous a fait connaître. »
Cependant, il est toujours déterminé à travailler encore plus fort pour
parfaire ses habiletés afin de pouvoir jouer sur la scène mondiale. En
général, il ne se dévoue pas seulement pour lui, mais pour l'équipe qu'il
représente.
Le camp national de développement des moins de 17 ans est intense, avec des
matchs, des entraînements, des séminaires éducatifs et des activités de
renforcement d'équipe que les participants vivent au cours d'une période
occupée de sept jours. Chisholm se dit impressionné par la qualité
professionnelle du camp, avec un personnel incroyable avec qui il peut
travailler et duquel il peut apprendre, et le programme qui couvre tout ce
qu'il aurait pu penser.
Le camp vise à rassembler des joueurs de partout au pays (neuf provinces et
un territoire sont représentés cette semaine à Calgary), à tisser des liens
sur la glace comme en dehors et à former une camaraderie qui leur servira
dans les futures compétitions internationales.
Le fait de rencontrer les autres Canadiens a été révélateur pour Chisholm,
qui apprend non seulement sur la façon dont le hockey est joué et enseigné
dans les grandes villes et les petits villages, mais aussi sur la façon de
vivre d'un océan à l'autre à l'autre.
A-t-il un conseil pour les jeunes joueurs des petites communautés? « Vous
ne vous retrouverez pas toujours devant les réflecteurs, mais vous devez
profiter le plus possible de vos occasions. »
Pour Chisholm, c'est une combinaison de détermination et d'énergie avec une
attitude pour atteindre des objectifs. C'est une attitude qui l'a
certainement servie tandis qu'il continue de batailler pour une place au
sein d'Équipe Canada.