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Dans une classe à part

Même si Geraldine Heaney s’est retirée de l’équipe nationale féminine du Canada il y a 14 ans, son héritage perdure

Wendy Graves
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20 juin 2016
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Six femmes ont été admises au Temple de la renommée de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) à titre de joueuses.

Quatre joueuses de hockey ont reçu l’appel du Panthéon des sports canadiens.

Trois femmes ont été intronisées au Temple de la renommée du hockey.

Depuis l’apparition de l’Ordre du hockey au Canada en 2012, trois femmes y ont fait leur entrée.

Geraldine Heaney est la seule qui s’est vu octroyer les quatre récompenses.

« C’est un honneur d’avoir reçu ces prix », témoigne Heaney. « Je pense vraiment que le moment où j’ai joué y est pour beaucoup, alors que tout était en développement pour le hockey féminin. Je suis chanceuse d’avoir pratiqué ce sport et je suis heureuse d’avoir été reconnue, mais je pense seulement à mes coéquipières et à tous ceux qui m’ont aidé à remporter ces honneurs. »

Heaney a gagné sept médailles d’or de suite au Championnat mondial féminin de l’IIHF entre 1990 et 2001, étant nommée deux fois à l’équipe d’étoiles du tournoi (1992, 1999) et Meilleure défenseure par la direction de l’IIHF (1992, 1994).

Le tournoi de 1990 était le premier championnat mondial féminin sanctionné par l’IIHF. Même si Heaney rigole encore quand elle pense à l’allure de l’équipe – des chandails roses et des culottes blanches – elle n’a ressenti que de la fierté cette semaine-là à Ottawa.

« C’est cette première fois où tu enfiles le chandail canadien et que tu obtiens une chance de porter les couleurs de ton pays au hockey que tu chéris, car tu n’as jamais vraiment su auparavant que tu aurais cette occasion, puisque rien de cela n’existait avant », raconte-t-elle. « Le simple fait d’avoir été nommée à l’équipe et de jouer au hockey au championnat mondial, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »

Il y a peut-être une image autre que les chandails de l’équipe qui est plus gravée à la mémoire des amateurs toutes ces années plus tard : Heaney qui trébuche tandis qu’elle évite le harponnage de la cerbère américaine et qui glisse la rondelle dans le filet, son impulsion la propulsant dans les airs, comptant ainsi le but de la victoire pour la médaille d’or.

« Je pense que vu que je vois ce but si souvent, c’est comme si c’était hier ou dans une autre vie. Ça me fait vivre deux sentiments différents. » Alors que cette reprise commence typiquement en zone offensive, Heaney voit encore comment le jeu s’est développé au cercle de mise au jeu en zone défensive. « France Montour me fait probablement l’une des plus belles passes à vie – elle a plongé pour la faire – et ce jeu est un peu oublié en raison du but. Visuellement, je peux le revoir dans ma tête; je pense que c’est parce que je le vois constamment. Ce moment n’a pas été oublié et c’est plaisant. »

Cassie Campbell-Pascall a été une coéquipière de Heaney à cinq de ces championnats mondiaux.

« Elle était ma partenaire à la ligne bleue au Mondial 1997 », affirme Campbell-Pascall, qui est devenue une joueuse d’avant la saison suivante. « C’est l’année où j’ai été nommée Meilleure défenseure et je suis pas mal certaine que le fait d’avoir été jumelée à elle a joué en ma faveur. »

« Si tu jouais avec elle, tu devenais meilleure. C’est pourquoi, à mon avis, elle était l’une des meilleures au monde. Elle avait non seulement les habiletés et le talent, mais elle était aussi l’une de ces personnes que si tu jouais avec elle, ton jeu s’élevait d’un cran ou deux. »

En 1998, Heaney a gagné une médaille d’argent quand le hockey féminin a fait ses débuts aux Jeux olympiques d’hiver. Elle admet qu’elle aurait envisagé de prendre sa retraite si l’équipe avait mis la main sur l’or; elle s’est plutôt engagée pour une autre période de quatre ans.

Quatre mois avant les Jeux de 2002 à Salt Lake City, l’oncle de Heaney est décédé. À la veille du jour de l’An, sa mère a subi un AVC. Puis, le 6 janvier, Heaney s’est blessée au genou lors d’un match précompétition face aux États-Unis. Elle n’a appris que quelques jours avant le départ de l’équipe vers l’Utah qu’elle serait du voyage.

Le Canada a résisté à 11 désavantages numériques, dont huit punitions de suite, face aux Américaines au match pour la médaille d’or, pour l’emporter 3-2.

« Je pense que j’ai été l’une des premières joueuses à sauter par-dessus le banc après la sirène de la fin du match », se remémore Heaney. « Il y a cette photo de moi qui saute dans les airs et qui attaque Kim St-Pierre; heureusement, on ne lui a pas trop fait mal. »

À travers ses hauts et ses bas personnels et ceux de l’équipe cette année-là (elle a perdu huit matchs consécutifs contre les Américaines), Heaney a pleinement compris pourquoi elle adorait jouer au hockey, un jeu d’équipe. « Le fait de gagner une médaille d’or olympique avec un groupe de filles qui sont comme tes sœurs avait probablement une plus grande signification puisqu’on avait perdu en 1998. Lorsque nous étions toutes en ligne, tous les moments de ma dernière année ont défilé dans ma tête. Recevoir cette médaille d’or avait la plus grande des valeurs pour moi. »

Après que les célébrations ont cessé, Heaney et Campbell-Pascall ont passé un moment tranquille ensemble au centre de la glace. Heaney savait qu’elle venait de jouer son dernier match avec l’équipe nationale féminine du Canada.

« C’était la meilleure façon de me retirer. Cette médaille d’or olympique, c’était celle qui me manquait. »

Quatorze ans plus tard, tandis que les honneurs pour ses réalisations continuent de pleuvoir, son héritage au sein du programme perdure également.

« Je pense qu’elle est celle à qui tout le monde va se comparer », lance Campbell-Pascall. « Elle est probablement l’une des dernières bonnes défenseures offensives. » Heaney a enregistré 93 points (27 buts, 66 aides) dans le chandail orné de l’unifolié et s’avère encore la meilleure pointeuse chez les défenseures de l’histoire de l’équipe une décennie plus tard. « Elle est en quelque sorte la Bobby Orr du hockey féminin », analyse Campbell-Pascall, « et elle est celle à qui toutes les défenseures vont se comparer.

Heaney a également élevé les standards en ce qui a trait au conditionnement physique, selon Campbell-Pascall, de même qu’aux habiletés et aux astuces que les joueuses ont apportées à leur jeu. « Je pense que ce qui la caractérise en général, c’est sa constance et le fait d’avoir joué un rôle de pionnière dans cette équipe de 1990. »

Bien que Heaney ait de la misère à se percevoir comme étant une pionnière aujourd’hui – « Ça me fait juste sentir vieille », dit-elle en riant – elle devrait s’y faire avec le temps. « Je suppose que plusieurs d’entre nous le sont. Nous avons préparé le terrain et ouvert des portes. Je pense que nous avons pavé la voie pour les jeunes filles afin qu’elles élèvent leur niveau de jeu jusqu’où elles veulent. »

Il y avait une époque où les médailles d’or olympiques et les plaques du Temple de la renommée du hockey n’étaient pas accessibles aux joueuses. Mais si les gens ont retiré quelque chose du parcours de Heaney, elle espère que c’est de jouer au hockey parce qu’elles aiment ça.

« C’est pourquoi j’ai joué et c’est probablement ce qui m’a menée vers le succès. Quand j’ai commencé à jouer alors que j’étais une jeune fille, jamais je n’aurais pensé que ce sport allait me mener ici aujourd’hui. »

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