Les couleurs vertes, jaunes, blanches et noires sont à l’honneur à Humboldt, Sask.
« Go Broncos! »
Les affiches tapissent les fenêtres des commerces partout dans la ville et dans les boutiques. Vous n’avez
pas besoin de marcher longtemps avant de vous apercevoir que vous êtes sur le territoire des Broncos.
Attention, ce n’est pas que les Broncos ont besoin de se faire connaître.
Lorsque vous pensez à Humboldt, le nom des Broncos de Humboldt vous vient immédiatement en tête. Les deux
partenaires, par l’entremise d’un mariage de hockey, marchent main dans la main. Ils sont synonymes,
inséparables. Les Broncos sont et ont toujours été le sujet de l’heure dans la ville. Ceux qui ont été
longtemps associés au hockey junior A ne peuvent imaginer Humboldt sans ces « Buckin » Broncos.
« Je ne peux le concevoir », lance le résidant de longue date, Don Brockman, âgé de 79 ans.
« Ce ne serait pas comme ce l’est aujourd’hui, c’est aussi simple que ça. »
Ils sont si importants?
« Sans aucun doute », ajoute Brockman, un ancien président d’équipe et membre du conseil
d’administration qui est un partisan du club depuis le jour 1, en 1970.
« Tous les gens ici, ils ne parlent que de hockey, je dirais 60 pour cent du temps. »
Les Broncos, c’est le sujet, avec la température, la politique, le potinage et les Roughriders de la
Saskatchewan. Ils sont l’épine dorsale de cette collectivité depuis leurs débuts, dans le vieil aréna Leo
Parker. Peu d’amateurs au pays sont aussi passionnés que ceux des petites villes et villages de la
Saskatchewan.
« Sans les Broncos ici, Humboldt ne serait pas la même, ce serait très différent », commente Tom
Johnson, partisan des Broncos depuis plus de deux décennies
« Sans eux, l’hiver serait long. »
Johnson, qui travaille au bureau de poste local, vit quotidiennement au rythme du hockey au comptoir de
vente.
« Nous parlons de hockey tout le temps, avec beaucoup de clients », dit Johnson, bénévole à la
Coupe RBC de cette année. « Nous avons des clients réguliers qui viennent toujours faire leur
tour. »
Cette équipe de hockey est au cœur de la collectivité. Le résultat de la veille alimente toujours les
discussions au café du coin. Humboldt n’est pas différente.
L’entraîneur adjoint des Broncos, Tim Klimosko, qui a passé sa vie entière à Humboldt, travaille en
première ligne du centre de la controverse, au café du coin. Klimosko est un partisan et entraîneur des
Broncos et son fils a déjà joué pour l’équipe.
« Au café, je croise tous ces autres "entraîneurs" », admet Klimosko, sourire en coin. « Je
suis l’un des entraîneurs, mais il y en a environ 100 autres qui me dirigent et me disent ce que je fais de
bien et de mal. On ne me parle pas souvent de mes bons coups. »
Klimosko, lui aussi, ne peut s’imaginer la vie à Humboldt sans les Broncos.
« Je suis les activités de l’équipe depuis le début des années 1970 », souligne-t-il. « Je
vivais près de l’aréna Leo Parker. Je côtoie plus ou moins les Broncos depuis leurs débuts. Ils font partie
de ma vie et de cette ville. »
Les amateurs se réunissent dans un endroit public, que ce soit au A&W, Tim Hortons, McDonalds,
Pioneer, Bella Vista, Rick’s Place ou ailleurs.
« Je vais au Thrifty (marché) les matins et le hockey est toujours le sujet de l’heure. On discute
constamment des Broncos. »
Les liens entre Humboldt et les Broncos sont tissés serrés. Les citoyens veulent vraiment savoir comment
les Broncos se comportent dans la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan. L’aréna Elgar Petersen, qui fait
partie du grand édifice multifonctionnel de Humboldt, est le centre des activités sociales de la ville.
Cette identité est connue au-delà du secteur de Humboldt.
« Lorsque vous voyagez au Canada et que vous dites à quelqu’un que vous venez de Humboldt, il y a des
chances qu’il vous réponde "oh, les Broncos de Humboldt" », reconnaît le maire de la ville, Malcolm
Eaton.
« Ils ont vraiment mis Humboldt sur la carte du pays parce qu’ils ont connu du succès au fil des ans
et que des joueurs de partout au Canada sont venus ici pour porter les couleurs des Broncos. »
« Ils sont un réel atout pour la collectivité. »
Eaton a également été le père d’un Broncos et héberge des joueurs depuis longtemps.
Son fils, Joey, a joué trois saisons pour les Broncos et a été un membre de l’équipe de 2003 qui a
remporté la Coupe Banque Royale à Charlottetown, Î.-P.-É.
« Sur une note personnelle, les Broncos ont été une partie très importante de notre famille »,
admet Eaton. « En tant que maire, il est naturel pour moi de continuer de soutenir les Broncos et de
travailler avec eux pour qu’ils soient un autre des meilleurs programmes de hockey junior au pays. »
Chaque amateur, jeune ou âgé, a son opinion. Il suit son équipe, de village en village, de ville en ville,
affrontant l’hiver frigide de la Saskatchewan pour avoir la chance d’encourager ses joueurs. Durant les
séries éliminatoires, des autobus omniprésents de partisans se rendent dans la ville des adversaires et
ceux-ci font sentir leur présence. Les cloches, klaxons et cannettes sont au rendez-vous.
Al Gaetz, qui aura 76 ans en mai, a effectué sa part de voyages sur la route. Il a également visité
plusieurs arénas. Il est l’ancien président, directeur général et membre du conseil d’administration du club.
Il est aussi un partisan depuis longtemps.
« Les Broncos veulent dire beaucoup pour moi », lance Gaetz. « Nous avons été associés aux
Broncos depuis le premier jour. Depuis ce temps, nous avons toujours été fidèles à l’équipe. »
« Je me souviens d’avoir voyagé à Spalding au début des années 1950 lorsque les Indians (Jr) de
Humboldt étaient ici. Nous venions à Spalding sur nos chevaux et nous nous rendions ensuite au match en
voiture. »
« Je suis resté accroché à cette équipe depuis ce temps. »
Les Broncos sont actifs dans la collectivité. Ils s’impliquent dans le programme Patinage Plus, en
collaboration avec le club de patinage artistique. Ils enseignent aux enfants comment patiner. Ils jouent au
hockey avec des gens ayant des besoins particuliers les lundis soirs. Ils effectuent des visites dans les
hôpitaux.
« Cette année, nous nous impliquons plus que jamais », souligne l’entraîneur-chef et directeur
général, Dean Brockman. « Nous avons organisé un souper avec des personnes âgées du coin. Nous avons
aussi fait des visites dans les écoles. Nous avons évidemment pris part à plusieurs activités. C’est
important pour nous, de nous impliquer, de faire du bénévolat, de savoir vers où la ville s’en va et qui est
important. »
Les Broncos sont le centre d’attraction et sont sous les feux de la rampe 24 heures sur 24, sept jours sur
sept. La plupart du temps, Brockman compose bien avec cette situation.
« En fait, c’est un super sentiment que de savoir que des gens suivent votre équipe et vos joueurs,
qu’ils connaissent les statistiques et puissent vous donner des conseils. C’est plaisant », exprime
Brockman. « C’est assez spécial lorsque des jeunes veulent vous serrer la pince et qu’ils considèrent
ces joueurs comme leurs héros. Vraiment, dans une vie, combien de fois pouvez-vous jouer les héros? Pas
souvent. Ces joueurs sont les héros de ces jeunes. »
Comme Klimosko, Murray Brookbank a été un parent et entraîneur d’un Broncos. Le fils de Brookbank,
Sheldon, a joué pour les Broncos. Il représente aujourd’hui les Duck d’Anaheim de la LNH.
« C’est plaisant de faire partie de cette tradition », commente Brookbank. « Dean, Tim et
moi avons été ensemble pendant sept ans. Nous sommes assez fiers de nos réalisations. »
Même chose pour ces amateurs de longue date qui peuvent se souvenir de cette équipe jusqu’à leurs débuts
dans les années 1970.
« Les Broncos veulent tellement dire beaucoup pour les retraités de l’endroit », note Don
Brockman. « Plusieurs d’entre eux s’établissent ici pour cette simple raison. »