Il n’est jamais trop tard pour devenir une passionnée du sport de choix au Canada.
Pour une patineuse artistique qui n’avait jamais joué au hockey, l’amour du sport a pris naissance chez
Haley Wieler lorsqu’elle a assisté aux matchs de son mari Nathan Wieler, un arbitre. Au début, elle ne
comprenait pas pourquoi les matchs revêtaient une telle importance pour lui. Il ne gagnait pas et ne perdait
pas, il était officiel.
« Au lieu de critiquer mon mari, je voulais l’encourager et je voulais vraiment apprendre à apprécier
le hockey », affirme Haley, 31 ans, originaire de Unity en Saskatchewan.
Dire qu’elle a appris à apprécier le hockey serait une litote.
Haley a plongé dans le monde de l’arbitrage, assistant à un stage pour les officiels que Nathan était
convaincu qu’elle ne compléterait pas.
« J’ai trouvé cela bizarre au début parce qu’elle avait si peu d’intérêt ou de connaissances »
dit Nathan qui est originaire de Melville en Saskatchewan.
Apprendre à connaître le hockey à 24 ans est plus difficile, car Haley n’avait pas les habiletés que la
plupart développent pendant l’enfance ou l’adolescence. Haley explique qu’elle est devenue une étudiante
sérieuse du jeu, se considérant chanceuse d’avoir un des meilleurs professeurs et entraîneurs, son mari.
Nathan est arbitre dans la Ligue de hockey de l’Ouest.
Haley s’attendait à commencer comme officielle dans les catégories inférieures du hockey mineur
puisqu’elle faisait ses premiers pas au hockey. À sa première année, elle a été affectée à vingt matchs, mais
à la fin de la saison suivante, elle comptait déjà plus de deux cents matchs à son actif en tant
qu’officielle.
Selon Haley, elle ne fait que rattraper le temps qu’elle a perdu dans son enfance.
Lorsqu’on lui demande quel est le moment le plus mémorable qu’elle a vécu au hockey, elle répond sans
hésitation qu’il est survenu le 1er janvier 2006.
« J’ai eu l’honneur d’être choisie comme officielle pour un match préolympique avec Stéphanie Normand
et Kim Robichaud du Québec », dit-elle en expliquant que l’équipe nationale féminine s’est avancée sur
la glace derrière les officielles. L’ovation de la foule qui encourageait Équipe Canada restera gravée
longtemps dans sa mémoire.
Haley admet que depuis, elle est devenue presque obsédée par son travail qui consiste à faire respecter
les règles de ce grand sport canadien.
Bien qu’elle admet ouvertement que Nathan connaît beaucoup mieux le livre des règles qu’elle, Haley croit
que ses connaissances du manuel des procédures des juges de lignes sont plus impressionnantes que celles de
son mari.
L’étudiante prend son rôle très au sérieux, car elle sait que les superviseurs cherchent la perfection
avant tout, que ce soit en ce qui a trait au positionnement, au patinage ou aux endroits cruciaux où elle
doit se placer sur la glace.
Il va sans dire que Nathan est fier de sa femme. Son plus beau souvenir s’est produit récemment lors d’un
match junior B masculin.
« J’ai constaté que tous les éléments que je lui ai enseignés se consolident », dit-il.
« Elle était toujours au bon endroit au bon moment, et elle a fait preuve d’un excellent jugement du
début à la fin. »
Ayant grandi à Unity, Haley s’adapte très bien aux températures de -30 C des patinoires extérieures
qu’elle fréquente pour perfectionner son patinage. C’est une bonne façon de s’endurcir comme arbitre
dit-elle.
Haley est consciente qu’il arrive que les joueurs et les entraîneurs oublient qu’elle fait de son mieux en
tout temps et elle admet qu’il est parfois difficile de ne pas prendre les critiques personnellement lorsque
des gens ne croient pas qu’elle s’est engagée à prendre des décisions justes et raisonnables.
Mais la motivation, la détermination et une passion indéniable pour le sport ont permis à Haley de devenir
une des meilleures officielles au pays selon son plus grand partisan, Nathan, et plusieurs qui l’ont vu faire
ce qu’elle aime. Haley a transformé l’appui qu’elle voulait témoigner au départ à son mari en un amour réel
pour le hockey.