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Wacey Rabbit Power Skills, Power People

Un camp puissant pour un peuple puissant

Un camp de hockey créé par Wacey Rabbit et soutenu par l’Indigenous Sport Council of Alberta permet aux enfants autochtones de s’épanouir

Lee Boyadjian
|
25 June 2021

Pour Wacey Rabbit, le hockey et la communauté ont toujours fait bon ménage. Il se souvient que se rendre à l’aréna pour une de ses séances d’entraînement nécessitait un effort de toute la famille.

« Ma mère ne savait pas comment m’enfiler mon équipement et j’avais un entraînement à 6 h, donc nous devions nous rendre chez mes grands-parents à 20 minutes de chez nous », dit Rabbit en riant. « J’étais assis à regarder mes dessins animés du samedi matin en mangeant mes céréales pendant que mes grands-parents montraient à ma mère comment me mettre mon équipement. »

Ces souvenirs remplis de temps avec la famille et les amis sont les bases sur lesquels repose l’amour de Rabbit pour ce sport. L’homme de 34 ans vient de terminer sa 15e saison au hockey professionnel. Depuis trois ans et demi, il porte l’uniforme des Icemen de Jacksonville dans l’ECHL. Cependant, ses expériences vécues au hockey n’ont pas toujours été positives. Rabbit se souvient de la première fois où il a été la cible de commentaires racistes et désobligeants à l’aréna, quand il avait 10 ans. Il participait à son premier tournoi important à l’extérieur de la Première Nation Kainai, dans le sud de l’Alberta.

« Je me rappelle d’en avoir parlé à mes parents et à mes grands-parents, et ma grand-mère m’avait dit : "Tu n’as pas à te sentir mal, c’est eux qui devraient se sentir mal de ce qu’ils ont dit. Sois fier de qui tu es et d’où tu viens." Cette pensée a toujours fait partie de moi après », raconte Rabbit.

« Je suis un homme très fier de mes origines autochtones. Je viens de la tribu des Blood, de la confédération des Pieds-Noirs. En reconnaissant ces aspects de ma vie, j’espère que les jeunes de la prochaine génération auront la fierté de réaliser leurs rêves, que ce soit sur une réserve ou ailleurs, à l’école et dans le sport, quelqu’il soit, et peu importe leur passion. Je veux qu’ils croient en eux et qu’ils foncent. »

Rabbit essaie d’épauler les jeunes autochtones dans la poursuite de certains leurs rêves. Pour ce faire, il a créé le camp de hockey WR20 Power Skill, et il fait des tournées en Alberta. (Il prévoit tenir ses camps dans les Premières Nations de l’ensemble du pays lorsque ce sera sécuritaire de le faire.)

« On essaie juste d’intégrer ce sport dans la vie des gens et de faire connaître les bienfaits du sport et d’une vie active », commente Rabbit. « Surtout avec la COVID-19, on peut remarquer à quel point cette pandémie a ébranlé certains jeunes… même si c’était une heure par jour, c’était important, pour leur santé mentale, qu’ils sautent sur la glace et s’amusent comme des enfants. »

Bien qu’il ait fallu changer certains emplacements et modifier des heures de glace afin de respecter les protocoles de la santé publique, Rabbit a réussi à organiser des camps dans les Premières Nations Kainai, Siksika et de Frog Lake. À chaque arrêt, il a recruté d’autres joueurs professionnels autochtones pour l’aider, notamment Devin Buffalo.

« Il suffit de l’observer travailler avec les enfants à Frog Lake pour remarquer que plusieurs entraîneurs n’ont pas ce lien avec les jeunes », témoigne Buffalo. « J’ai pu apprendre de lui, réaliser que pour les jeunes, le hockey est amusant et qu’il faut que ça le reste au lieu d’être trop sérieux, et que parfois, c’est correct de miser juste sur le plaisir et de garder les choses simples et plaisantes. »

Ici Capitaine Autochtone en direct de la Première Nation de Frog Lake pour le camp de hockey WR20 Power Skill. Place au jour 2!

NDLR : Voici ce que dit Rabbit dans la vidéo : « Hé! C’est Capitaine Autochtone. Jour 2. Frog Lake. On y va! »

Quand il était jeune, Buffalo raconte qu’il savait que Rabbit avait eu une carrière junior marquée de succès dans la Ligue de hockey de l’Ouest (il a notamment gagné la coupe Memorial en 2007 avec les Giants de Vancouver) et qu’il avait ensuite joué au hockey professionnel, mais il ne le connaissait pas vraiment jusqu’à ce qu’ils évoluent dans l’ECHL. Les deux ont eu un parcours similaire. Buffalo explique que Rabbit est devenu un mentor naturel et qu’il l’a beaucoup appuyé au cours de son après-carrière de joueur, l’aidant à créer des camps axés sur le développement des gardiens de but autochtones.

« Maintenant, je donne au suivant en contribuant au développement de joueurs qui ne sont pas seulement de bons joueurs de hockey, mais aussi de bonnes personnes et de bons élèves en classe », commente Buffalo, qui a obtenu un diplôme en sciences politiques du Collège Dartmouth et joué pour l’équipe de hockey masculin de l’établissement.

En plus de tenir ses propres camps, Buffalo collabore avec l’Indigenous Sport Council of Alberta. Il raconte que c’était une excellente décision du comité de direction de nommer Rabbit ambassadeur du hockey pour le conseil.

« Il avait assurément toutes les caractéristiques recherchées pour devenir un ambassadeur, et considérant la façon qu’il interagit avec les enfants et le fait qu’ils ont tous de bons mots à dire sur lui, c’était donc une décision facile à prendre », affirme Buffalo.

« Le hockey est ma passion, mais mon peuple est ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est ma famille », confie Rabbit. « J’espère que dans 10 ans, il y aura des centaines de jeunes dans la LNH et qu’on en verra un des Premières Nations porter le chandail des Maple Leafs et leur procurer finalement une coupe Stanley, et que ce jeune sera le capitaine qui hissera la bannière de championnat dans les airs; c’est ce que je souhaite pour la prochaine génération. »

Rabbit rit quand il parle à la blague de cette disette de 54 ans des Leafs, mais continue de garder le sourire en pensant aux possibilités pour son peuple.

« Pour notre prochaine génération, je veux m’assurer que les jeunes auront une transition plus facile vers le sport, parce qu’à la base, le sport, c’est la communauté. C’est une question de se rassembler, d’avoir du plaisir… C’est une question de former une communauté sportive. Je pense que c’est ce qui compte le plus.

« Tout le monde a une voix; tout le monde a le droit de jouer et de se sentir accepté. »

Plus de renseignements sur les camps de hockey pour les jeunes WR20 Power Skill se trouvent sur le compte Instagram de Wacey Rabbit (@wr20powerskills). Consultez aussi le site WaniskaMentality.com pour en apprendre plus sur les camps pour les gardiens de but de Devin Buffalo.

Minor hockey team wearing orange jerseys
© Orange Jersey Project

L’importance d’une couleur

L’initiative Orange Jersey Project mise sur le pouvoir du sport pour sensibiliser les jeunes à l’histoire des pensionnats et renforcer la voie vers la vérité et la réconciliation

Jason La Rose
|
30 September 2023

Le Canada souligne aujourd’hui pour la deuxième fois la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation en l’honneur des enfants, des survivantes et survivants, des familles et des communautés entières touchés d’une manière ou d’une autre par les pensionnats, mais la journée revêt une importance pour les peuples autochtones depuis longtemps déjà.

Depuis 2013, le 30 septembre marque la Journée du chandail orange, une initiative de Phyllis Webstad, elle-même survivante des pensionnats. C’est elle qui, lors de sa première journée au pensionnat St. Joseph’s Mission à l’automne 1973, portait un chandail orange, lequel lui avait été retiré par les membres du personnel.

« La couleur orange m’a toujours rappelé une époque où… mes sentiments ne comptaient pas, où personne ne se souciait de moi et durant laquelle j’ai eu l’impression de valoir moins que rien », souligne madame Webstad sur le site OrangeShirtDay.org. « Nous étions des enfants en pleurs, laissés à nous-mêmes. »

Madame Webstad a mis sur pied l’organisme Orange Shirt Society afin de raconter son histoire, dans l’espoir que d’autres puissent en bénéficier et comprendre, et que d’autres survivantes et survivants se sentent enfin à l’aise de parler de leur propre expérience.

L’an dernier, l’organisation s’est tournée vers le milieu sportif en créant l’Orange Jersey Project. Le fils de madame Webstad, Jeremy Boston, a assumé le rôle de gestionnaire de projet dans le cadre de l’initiative. D’après ce que l’on peut lire sur le site, cette initiative est née d’une idée bien simple – « Et si l’on pouvait se servir du pouvoir qu’a le sport pour mieux sensibiliser les jeunes athlètes d’aujourd’hui à l’histoire des pensionnats autochtones et pour renforcer la voie vers la vérité et la réconciliation avec les peuples autochtones? »

C’est dans cet esprit de sensibilisation que l’on a inclus sur chaque chandail un code QR menant vers une plateforme en ligne, laquelle fera découvrir aux jeunes l’histoire du système des pensionnats, l’objectif étant de favoriser l’apprentissage, la mobilisation, le partage et la tenue de nouvelles activités.

L’initiative a commencé par des chandails de hockey durant la saison 2021-2022, dont plus de 20 000 ont été remis au cours des deux dernières saisons à des équipes aux quatre coins du pays.

La saison dernière, l’Orange Jersey Project s’est associé avec la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL), chacune des équipes du circuit arborant au début du mois d’octobre 2022 un logo sous le thème de la vérité et de la réconciliation. Onze équipes ont emboîté le pas en portant des chandails orange de série limitée durant les échauffements précédant leurs matchs en février 2023, qu’elles ont ensuite mis aux enchères.

Au terme de la campagne, une somme de 22 500 $ a été remise à l’Orange Shirt Project et servira à fournir à d’autres équipes du hockey mineur leurs propres chandails orange.

À l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, HockeyCanada.ca s’est entretenue avec M. Boston au sujet de l’Orange Shirt Project, de la cause à laquelle s’est dévouée sa mère avec tant d’ardeur et qu’il défend à son tour aujourd’hui, et de ce que réserve l’avenir.

D’où est venue l’idée de l’initiative Orange Jersey Project?

On doit l’Orange Jersey Project à Tyler Fuller, un membre de la Première Nation de Kawacatoose en Saskatchewan, qui a joué au hockey chez les professionnels dans la Central Hockey League (CHL) et la Ligue internationale de hockey (IHL). L’idée lui est venue pendant qu’il écoutait les nouvelles avec son épouse Amanda, au moment où ils ont appris que les restes de 215 enfants – des élèves de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops à Tk’emlúps te Secwépemcont – avaient été retrouvés enterrés.

Tyler et Amanda ont eu l’idée de dessiner un chandail de hockey qui permettrait d’éclairer les gens au sujet des survivantes et survivants ainsi que des autres victimes des pensionnats. Tyler a donc communiqué avec le chef Willie Sellars de la Première Nation de Williams Lake pour lui demander conseil. Ce dernier l’a aiguillé vers Phyllis Webstad, fondatrice de l’organisme Orange Shirt Society, qui a aidé Tyler à mettre son idée à exécution en le mettant en contact avec la direction.

Pourquoi était-il important que l’Orange Shirt Society s’implique dans le milieu sportif?

Le hockey et le sport en général offrent une excellente occasion pour que tous - Autochtones et non‑Autochtones - se rassemblent et découvrent la véritable histoire du Canada. L’Orange Shirt Society s’est donné comme mission de favoriser les gestes concrets en faveur de la vérité et de la réconciliation, et est certainement en mesure de conscientiser les athlètes quant à l’histoire des pensionnats autochtones au Canada. L’organisme s’efforce de sensibiliser la population aux répercussions qu’ont eues ces établissements sur de multiples générations, de même qu’au mouvement Chaque enfant compte.

Pourquoi cette initiative est-elle importante pour votre famille et pour la communauté autochtone?

Dans ma famille, quatre générations ont fréquenté les pensionnats. Mon arrière-grand-mère Lena Jack, ma grand-mère Rose Wilson et ma mère Phyllis Webstad y ont toutes été. Pour ma part, j’ai fréquenté le dernier pensionnat opérationnel en 1996. Cette initiative est importante dans notre parcours de guérison, et nous aidera à repartir sur de nouvelles bases, dans un pays que nous pourrons tous et toutes aimer. Elle nous aidera à abaisser les barrières entre les Autochtones et le reste la population, à nous unir et à poursuivre nos efforts collectifs de sensibilisation et d’apprentissage, toujours dans le souci de la vérité et de la réconciliation.

Comment les équipes intéressées peuvent-elles obtenir leurs chandails orange?

À compter d’aujourd’hui, il suffit de se rendre au OrangeJerseyProject.ca (site en anglais seulement) pour s’inscrire et demander des chandails d’entraînement ainsi que notre programme éducatif. Le tout est offert gratuitement, jusqu’à épuisement des stocks.

Une fois que les équipes ont reçu leurs chandails, nous les encourageons à choisir plusieurs pratiques tout au long de la saison où elles les porteront et passeront quelques minutes à reconnaître les terres visées par un traité sur lesquelles elles jouent, de même que les peuples autochtones qui y vivent. Nous invitons également les équipes à tenir des activités de promotion de l’esprit de corps à l’extérieur de la patinoire en suivant ensemble le programme éducatif.

Le hockey d’abord… Quels autres sports suivront?

Pour l’heure, nous nous concentrons sur le hockey, mais avons l’intention de nous tourner vers d’autres sports en 2024.

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Laisser une impression durable dans le Nord

Grâce à son amour pour sa famille, au hockey, à son héritage métis et à sa volonté d’améliorer le sort des jeunes autochtones, Tommy Williams a eu un impact positif aux Territoires du Nord-Ouest

Katie Brickman
|
19 June 2023

Tommy Williams était un homme du peuple aux Territoires du Nord-Ouest. Non seulement dans ses nombreux rôles au fil de sa longue carrière dans la fonction publique, mais également à l’aréna.

« Il était un homme sensationnel… tellement passionné de hockey, il y mettait tout son cœur », confie Pamela Williams, épouse de Tommy pendant 32 ans. Il se souciait tellement des gens, il voulait transmettre aux jeunes l’amour et la joie qu’il éprouvait pour ce sport. »

Williams a rendu l’âme en août dernier à la suite d’une bataille contre le cancer. Il avait 60 ans. Il a laissé un legs durable dans la communauté par son amour pour sa famille, le hockey, son héritage métis et ses efforts à améliorer les conditions des jeunes du Nord.

Il a gardé les buts pendant 48 ans, jouant jusqu’à ce qu’il ne soit physiquement plus capable de le faire, malgré le remplacement d’un genou et d’une hanche.

Sa fille, Aurora, se souvient qu’il s’est toujours impliqué dans le hockey.

« Il m’a dirigée quand j’étais jeune, il était toujours un favori des joueuses, dit-elle. Il était jovial et se faisait des amis partout dans l’aréna. Tout le monde le respectait et il ne laissait personne indifférent. »

Sa passion pour le hockey était bien évidente pour sa famille, y compris Pamela. Être à l’aréna, ça rendait Tommy heureux, peu importe s’il jouait, dirigeait une équipe ou regardait une partie.

« Il voulait devenir un joueur de hockey professionnel, et il passait tout son temps libre à l’aréna, lance Pamela. Il jouait dans des ligues de hockey récréatif et des ligues de vétérans, et il allait voir jouer ses enfants et ses petits-enfants à la maison et dans différentes villes lors de tournois. »

Tommy a joué à divers niveaux; il a même atteint la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL) avec les Tigers de Medicine Hat à titre de gardien de but substitut à l’ancien de la LNH, Kelly Hrudey. Il a profité de son passage dans la WHL, mais il a toujours senti le besoin de revenir dans le Nord et de voir comment il pouvait participer à l’essor du hockey et au soutien des peuples autochtones dans sa communauté.

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« Il a été un modèle tellement important pour les jeunes autochtones, fait remarquer Aurora. Il était fier de qui il était, il pouvait comprendre ce que les jeunes de la région pouvaient vivre. Les enfants qu’il a dirigés au fil des ans parlent encore de l’impact qu’il a eu sur eux. »

James a naturellement suivi les traces de son père, éprouvant un amour pour le hockey dès son jeune âge. Son père a été son entraîneur et il lui a appris beaucoup à propos de ce sport, sur la glace comme ailleurs. Au fil de sa carrière de joueur, il a tiré profit des leçons apprises.

James a quitté le nid familial à l’âge de 14 ans pour jouer au hockey junior A à Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard, au sein des Western Capitals de la Ligue de hockey des Maritimes. Il a joué quelques années au hockey universitaire avant de retourner à la maison pour de bon. Il a tout de même continué de jouer dans les mêmes ligues récréatives où son père avait joué.

« Il a toujours voulu ce qu’il y avait de mieux pour moi et ma sœur, commente James. Quand je suis parti et que je m’ennuyais de la maison, il m’a poussé pour que je sois à mon sommet et il a cru en moi. Maintenant que je suis de retour à Inuvik et que je joue ici, les gens des ligues me parlent de lui et me disent ce qu’il signifie pour la communauté du hockey. »

Comme son père l’avait fait en 2007, James a eu l’occasion de diriger Équipe T.N.-O. aux Jeux d’hiver du Canada en 2023.

Tommy tissait facilement des liens avec les gens, particulièrement grâce à notre sport national. Une année, quand personne ne s’est manifesté pour prendre les rênes de l’équipe des M18, Tommy a accepté de le faire.

« C’est l’une de mes histoires préférées à propos de mon père, confirme James. Il faisait ce que personne d’autre ne voulait faire, et ces jeunes qu’il a dirigés sont devenus des meneurs dans leurs communautés. Il était fier de ses racines autochtones et il voulait générer des occasions pour les gens du Nord. »

Quand Tommy est décédé, ces joueurs ont confié à la famille Williams à quel point il avait contribué à leur développement sur la glace et dans la vie en général.

L’impact de Tommy sur sa communauté est vaste. En plus d’avoir été le président et chef de la direction de la Northwest Territories Housing Corporation, il a également ouvert un magasin d’équipements de sport à Inuvik afin qu’un plus grand nombre de jeunes autochtones puissent jouer au hockey. Il n’a jamais cru au fait que l’argent devait être un obstacle à la pratique du hockey pour les familles. Il a donc créé un fonds pour aider les jeunes à payer les frais liés à la pratique du hockey.

« Il voulait juste que les jeunes du Nord aient la même chance que ceux ailleurs au Canada, raconte James. Il était une personne au service du public, et il comprenait bien ce rôle, mais il a aussi compris le besoin de contribuer à la société au moyen du sport. »

Avant le décès de Tommy, la communauté lui a rendu hommage pour ses contributions au hockey en retirant son chandail des Mad Trappers à l’aréna olympique Ed-Jeske. Ce moment a eu une grande signification pour la famille Williams.

« Il était tellement honoré de ce geste et ça l’a rendu émotif, se souvient Aurora. Ça me touche encore quand je vois son chandail à l’aréna. Nous sommes tous et toutes fiers de cet honneur. »

Le hockey va toujours faire partie de leurs vies; James, Aurora et son mari Bryon jouent dans des ligues récréatives à Inuvik, et quatre enfants d’Aurora pratiquent ce sport. Sachant à quel point Tommy aimait le hockey, ils veulent poursuivre son héritage pour leurs enfants, mais aussi pour les jeunes de leurs communautés.

« Il était un homme merveilleux qui a partagé sa passion du hockey avec tout le monde, explique Pamela. Il est parti trop tôt, mais il a vécu une belle vie. »

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Brandy Jones.

L’art autochtone qui met en valeur l’unité

Le prix de Joueur du match au Championnat mondial de parahockey sur glace 2023 de la WPIH est une œuvre de série limitée conçue par des artistes autochtones locaux

Shannon Coulter
|
01 June 2023

L’unité est à l’avant-plan au Championnat mondial de parahockey sur glace 2023 de la WPIH grâce à une collaboration entre deux artistes autochtones locaux.

Brandy Jones est une artiste inuite qui a grandi en Colombie-Britannique et déménagé à Regina quand elle avait 12 ans. Ses œuvres symbolisent l’unité entre tous les peuples autochtones au moyen d’un amalgame de techniques propres à l’art de ces derniers. Rodger W. Ross est de descendance métisse et crie de la Première Nation George Gordon en Saskatchewan. Artiste multidisciplinaire depuis plus de quatre décennies, il a produit des documentaires qui lui ont valu des prix sur la scène internationale.

Apprenez-en plus sur les œuvres qui sont mises en valeur sur le prix de Joueur du match au tournoi. Les réponses aux questions ont été légèrement modifiées pour condenser la lecture et en faciliter la compréhension.

Hockey Canada (HC) : Commentest née cette collaboration au Championnat mondial de parahockey sur glace 2023 de la WPIH?

Rodger Ross (RR) : J’avais déjà travaillé avec les Warriors de Moose Jaw, d’abord pour une présentation sur ma culture, puis à la conception d’un chandail orange pour l’équipe. Quand l’occasion s’est présentée pour le Championnat mondial de parahockey sur glace, une dame avec qui j’avais déjà collaboré a donné mon nom. […] Voyant à quel point les formes artistiques de Brandy fonctionnaient à merveille pour ce prix, ça me semblait une collaboration parfaite. Donc, lorsqu’on m’a demandé qui je recommanderais, c’est le premier nom que j’ai suggéré.

Brandy Jones (BJ) : Roger m’a toujours beaucoup appuyée dans mon travail. Il ne se contente pas de me donner des conseils. Quand nous collaborons pour des œuvres, il remarque des détails à mesure que je progresse dans mes créations. Il a un très bon œil. Par exemple, le casque de hockey de notre œuvre était d’abord lié à une plume qui se trouve juste derrière. Il m’a dit : « Tu devrais tracer une ligne blanche pour faire une séparation. » C’est quelque chose que je n’avais pas vu. Je ne veux jamais dire non à Rodger parce qu’il obtient toujours les mandats les plus amusants… je suis toujours bien ravie de l’aider.

HC : Quelle est l’inspiration derrière la conception des œuvres pour le prix de Joueur du match?

RR : Quand on nous a approchés, je voulais en savoir plus sur le parahockey car je n’avais pas vu beaucoup de matchs. J’en ai regardé quelques-uns, et je suis tellement impressionné par ce sport, étant moi-même un ancien joueur de hockey. Pour moi, les mouvements, la puissance et l’énergie constante des joueurs de parahockey devaient être à l’avant-plan dans notre création. […] Je voulais d’abord qu’un joueur soit bien mis en évidence au centre, et aussi qu’on sente le mouvement, car la forme artistique de Brandy l’illustre tellement bien. Ensuite, je me suis dit que la meilleure façon d’inclure les pays participants au tournoi était au moyen de leurs drapeaux. […] On a les drapeaux métis, de la Saskatchewan, du traité n o 4 et évidemment celui du Canada, qui est représenté dans le logo. À mes yeux, les drapeaux sont les éléments naturels de l’œuvre.

BJ : Je trouve le résultat parfait. Pour moi, c’est une représentation fidèle du Canada.

HC : Brandy, vous avez également créé une autre œuvre pour des parties prenantes de l’événement. Qu’est-ce qui vous a inspirée pour celle-ci?

BJ : C’est un Oiseau-Tonnerre. Parfois, c’est difficile pour les gens de bien comprendre ce type de création. Certaines personnes le voient immédiatement, et d’autres se demandent c’est quoi. Nous en avons parlé Rodger et moi. Nous avons examiné les quatre directions et ce que chacune d’entre elles représentait. J’ai vraiment tenté de représenter chaque animal, mais c’était difficile. J’ai donc préféré me concentrer sur celui qui était le plus évocateur des quatre. J’ai aussi ajouté un ours. Mais, pour une raison quelconque, c’est l’Oiseau-Tonnerre qui est vraiment ressorti du lot, car il y a des éléments qui font penser au tonnerre. C’est aussi simple que ça. C’est l’animal qui selon moi était le plus suggestif et qui se démarquait le plus pour représenter ce que nous voulions montrer.

HC : C’est la première fois que le Championnat mondial de parahockey sur glace est tenu au Canada. Quel est votre sentiment quand vous pensez à votre contribution au legs de l’événement?

BJ : C’est tellement difficile de répondre à la question parce que mon sentiment est si fort. Je ne peux le décrire autrement; c’est beau de pouvoir représenter mon pays et aussi la province dans laquelle je vis. C’était assurément un travail fait par amour, et je ne pourrais être plus contente.

RR : Pour moi, c’est une question de relations avec les autres. Pour des raisons d’inclusion des Autochtones, c’est toujours un immense honneur pour moi d’accepter une invitation qui me permet de faire entendre nos voix et qui aide nos peuples à être représentés. Mais je vois aussi cela comme une obligation de réconciliation. […] Ça me rend vraiment fier de m’impliquer dans le cadre d’un événement international et d’en faire partie. Pour Brandy et moi, le fait d’être invités à remettre ce prix pour le match entre les États-Unis et le Canada devant la planète entière, ça envoie en message fort. Nous ne sommes jamais partis, et nous ne partirons jamais. Nos cultures sont belles. Il est temps que nos voix soient entendues.

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Kevin Raphaël

Jouer au hockey pour une bonne cause

La septième édition de la Classique KR a permis d’amasser plus de 50 000 dollars pour Leucan afin d’aider les jeunes atteints du cancer

François Lafleur
|
16 August 2022

Le 6 août dernier a eu lieu la septième édition de la Classique KR.

L’événement tenu cette année au Centre d’excellence Sports Rousseau a pour but de venir en aide aux jeunes atteints du cancer et à leur famille en amassant des dons au profit de Leucan. Pour la toute première fois, le total accumulé a dépassé les 50 000 dollars.

Chaque année, plusieurs joueurs et joueuses de hockey professionnel se joignent à des personnalités québécoises pour disputer des matchs de hockey.

« Je voulais réunir le monde artistique et ma passion pour le hockey et en faire un événement pour Leucan », explique Kevin Raphaël, l’organisateur de la Classique. « Mon amie Laurence m’a inspiré. Elle a maintenant 13 ans… Je l’avais rencontrée pour la première fois quand elle avait 5 ans. Elle a battu la leucémie. On se parlait tous les jours lorsqu’elle combattait la maladie. À chaque édition, elle vient faire la mise au jeu protocolaire et c’est très spécial. Je suis très choyé de pouvoir organiser cet événement chaque année. »

Cette année, trois matchs étaient au programme : un de hockey féminin en début de journée, une partie disputée à 3 contre 3 puis une rencontre opposant des joueurs professionnels à des artistes québécois.

Un horaire de la sorte n’aurait pas été possible la première année.

« Lors de la première édition, on était 11 personnes au Colisée de Laval », raconte Raphaël, qui s’est fait connaître du public québécois en publiant des vidéos à saveur humoristique au sujet des Canadiens. « Cette année, on avait vendu plus de 1 200 billets. On a atteint notre objectif de 50 000 dollars qu’on voulait recueillir cette année, ce qui est incroyable. Au début, il n’y avait qu’un seul match. Maintenant, il y en a trois. Plein de choses font en sorte que ça grossit et c’est dorénavant une journée complète de hockey. »

La classique continuera d’évoluer au cours des prochaines années, comme le confirme le principal intéressé.

« L’an prochain, mon objectif est d’ajouter du parahockey », confie celui qui est aussi animateur à la télévision. « La Classique KR, c’est plus que du hockey, c’est de l’inclusion. Oui, il y a du hockey féminin, mais je veux aller encore plus loin. Je veux que ce soit encore plus gros afin qu’il y ait quatre matchs l’an prochain. Pourquoi pas cinq l’année suivante? Je veux qu’à compter de huit heures le matin, les gens viennent s’amuser. Il y a de la barbe à papa, un barbecue, de la musique… C’est vraiment plaisant. »

La journée est plaisante également pour ceux et celles qui y participent. Pour certains athlètes, dont Zachary Fucale, l’événement est inscrit au calendrier estival depuis quelques années déjà.

« La journée est plaisante pour les joueurs parce qu’on rencontre de nouvelles personnes, des personnalités québécoises, des joueurs d’autres équipes », affirme le médaillé d’or au Championnat mondial junior de 2015. Il y a FouKi, des comédiens… Quand on saute sur la glace avec eux, c’est plaisant. On éprouve beaucoup de plaisir même s’il y a un peu de compétition. Je ne refuserai jamais de participer à une journée de hockey. »

À l’opposé de Fucale, Samuel Montembeault en était à une toute première participation. Le gardien de but était très heureux de prendre part à l’événement.

« C’est pour une bonne cause », de dire celui qui a fait partie de l’équipe canadienne au Mondial junior 2016. « On ramasse des fonds pour Leucan donc je suis très content d’être ici. Kevin, c’est une super bonne personne. J’avais déjà participé à un tournoi avec lui il y a quelques années. On avait pu passer un peu de temps ensemble. Pendant la saison, il m’écrit tout le temps pour prendre de mes nouvelles et me féliciter. »

« Je suis content que Sam soit présent, confirme Raphaël. Il était blessé à une main. Je suis heureux que les gars qui étaient présents dès la première édition participent toujours. On a aussi Daniel Sprong, Joe Veleno, Jean-Sébastien Dea, Pierre-Luc Dubois… On a plusieurs excellents athlètes professionnels. Sans oublier les artistes : Max Gibeault de District 31, et Handsome JF, commentateur pour Impact, l’une des plus grosses compagnies de lutte. Steve Bégin et Stéphane Richer sont des entraîneurs. C’est fou! »

La Classique KR prend de l’ampleur au fil des années et cela se fait sentir aux quatre coins de la LNH.

Son créateur peut d’ailleurs en témoigner : lorsque vient le temps d’envoyer les invitations, les joueurs sont déjà bien au fait de l’objectif ainsi que de l’ambiance positive qui entoure l’événement.

« C’est tellement facile de demander aux personnalités parce qu’ils savent maintenant ce qu’est la Classique KR, note l’organisateur. Je me rappellerai toujours que lorsque j’étais à Dallas une fois, les gars des Islanders étaient là et Mathew Barzal était venu me voir. Il me connaissait en raison de la Classique! Les gars se parlent de cet événement entre eux même dans les vestiaires pendant la saison. »

En ce qui concerne l’attaquant des Ducks Maxime Comtois, c’est lui-même qui a pris l’initiative de contacter Raphaël afin de manifester son intérêt.

« Lors des dernières éditions, j’étais probablement disponible, mais j’avais choisi de passer mes étés en Californie, explique le joueur de 23 ans. Comme j’ai décidé de revenir au Québec cette année, j’ai appelé Kevin pour lui demander quand aurait lieu sa Classique. Je voulais participer, c’est important pour moi. C’est un événement plaisant. On se connaît tous. »

La Classique KR a été télédiffusée cette année – une première pour l’événement. Comptant ajouter du parahockey au programme de la huitième édition, Kevin Raphaël ne manque pas d’inspiration, lui qui souhaite continuer à encourager l’essor du hockey.

S’il a une idée en tête, il fera tout en son possible pour qu’elle se concrétise.

« Honnêtement, j’ai rarement vu quelqu’un avec autant de positivisme autour de lui, conclut Fucale. Que ce soient les personnes, les causes qu’il soutient, les projets… Tout ce qu’il fait, c’est pour améliorer les choses autour de lui. C’est pour ça que je le respecte! J’encourage tout ce qu’il fait. Je ferais n’importe quoi pour lui parce qu’il ferait la même chose pour nous. C’est pour ça que je suis ici pour soutenir son événement. »

Le rendez-vous est déjà pris pour 2023.

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© Darryl Gershman

Trouver de nouvelles façons de gagner

Prête pour la prochaine étape de son cheminement au hockey, Keyanna Lea saisit l’occasion d’être derrière le banc et de servir de modèle pour les jeunes joueurs autochtones

Ezra Ginsburg – Hockey Manitoba
|
27 June 2022

Dernièrement, Keyanna Lea accumule les victoires, tant sur la glace que derrière le banc.

En avril dernier, la joueuse de 21 ans de la Première Nation de Berens River a remporté le championnat de la Ligue de hockey féminin junior du Manitoba (MWJHL) avec le Prairie Blaze et a été nommée Joueuse par excellence des séries après avoir obtenu 13 points (7 buts et 6 mentions d’aide) en 8 matchs.

Un mois plus tard, elle était entraîneuse adjointe pour Équipe Manitoba, qui a remporté la médaille d’or à l’édition 2022 du Championnat national autochtone de hockey (NAHC), disputé à Membertou, en Nouvelle-Écosse. C’était sa première expérience derrière le banc de l’équipe provinciale après avoir conquis l’or en tant que joueuse en 2017 et 2018.

« J’avais une perspective tout autre, affirme Lea. C’était surréel de revivre cette expérience. La dernière fois que j’ai participé (en 2018), c’était comme joueuse et nous avions gagné l’or. Ce fut une transition difficile : c’était stressant, et je ressentais la même chose que les filles, mais en tant qu’entraîneuse, on ne veut pas trop laisser paraître ses émotions. Être derrière le banc, c’est une véritable leçon d’humilité. C’était surtout difficile lors du match pour la médaille d’or, car je voulais vraiment contribuer sur la glace, mais les filles m’ont facilité le travail en exécutant ce que leur demandait le personnel d’entraîneurs. »

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’aventure de Lea au hockey a été fascinante.

Après avoir joué pour l’équipe préparatoire de Balmoral Hall lors de leur onzième année, en 2016-2017, Keyanna et sa sœur jumelle, Keyara, ont été approchées pour se joindre aux Shamrocks de Boston, dans la Ligue de hockey féminin junior (JWHL), celle où évolue Balmoral Hall. Keyanna a connu une bonne saison 2017-2018 pour Boston, marquant 11 buts et 4 mentions d’aide en 22 matchs.

Après avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires en 2018-2019, les sœurs ont failli s’engager à jouer pour l’Université du Manitoba, mais ont plutôt opté pour un retour à la JHWL, cette fois sous les couleurs du New England Hockey Club.

La saison suivante, elles sont revenues à Winnipeg, où Keyanna a accepté un emploi comme travailleuse de soutien à Shawenim Abinoojii, un organisme à but non lucratif de Riverton, au Manitoba, qui œuvre auprès d’enfants et de familles des Premières Nations.

Lea prévoit jouer une année de plus avec le Blaze, mais elle sait que ses jours de joueuse de l’élite sont comptés – d’où la transition vers l’entraînement.

« Après mon expérience derrière le banc au NAHC, j’ai réalisé que j’y avais ma place. J’adorerais pouvoir poursuivre mon parcours d’entraîneuse, affirme-t-elle. Mon emploi me donne la flexibilité pour le faire. »

Lea donne tout le mérite à Dale Bear, l’entraîneur-chef au Blaze et pilote de longue date d’Équipe Manitoba au NAHC. Celui-ci l’a non seulement encouragée à devenir entraîneuse, mais il a aussi eu une incidence énorme sur sa carrière de hockeyeuse, sur la glace et ailleurs.

Comme Lea avait déjà aidé Bear lors des essais pour Équipe Manitoba en tant qu’instructrice sur glace et entraîneuse de banc, elle n’a pas hésité longtemps avant d’accepter son offre d’être son entraîneuse adjointe.

« Depuis pratiquement le jour 1, j’ai admiré Dale, car il me permettait d’être la joueuse que je voulais être. Il m’écoutait et me faisait des critiques constructives. Il me donnait des commentaires dont j’avais besoin, tant comme joueuse que comme personne. Je me suis toujours sentie près de lui, et il a toujours été là pour moi. C’est dur pour moi de le voir simplement comme un entraîneur, car il a tant fait pour moi, dans le hockey et dans ma vie personnelle. Grâce à lui, j’ai atteint mon plein potentiel. »

Bear a toujours vu que Lea avait des qualités de meneuse; c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il l’a incitée à passer derrière le banc cette saison.

« Keyanna me disait toujours qu’elle voulait donner en retour. Je lui ai donc parlé de l’entraînement, et elle a sauté sur l’occasion. Quand elle joue, elle démontre un grand leadership, le type de leadership que nous recherchons chez les entraîneurs de notre programme. Elle est très concentrée, mais surtout, elle a un grand cœur et sait exactement ce qui se passe dans la tête des jeunes joueuses. Pour les filles et moi, c’est un énorme avantage de l’avoir derrière le banc. »

Lea a déjà sa certification Entraîneur 1 du Programme national de certification des entraîneurs et prévoit obtenir sa certification Entraîneur 2 la saison prochaine. Récemment, on lui a offert d’entraîner une équipe de M9 à Riverton l’an prochain.

« J’adorerais retourner à la maison et offrir à ces enfants une expérience similaire à celle que j’ai eue, confie-t-elle. Le hockey m’a amenée un peu partout, alors j’irai partout où ma carrière d’entraîneuse me mène – dans la région d’Interlake, ailleurs au Manitoba, peu importe. »

C’est peut-être cliché de dire que Lea a bouclé la boucle quant au hockey, mais c’est la vérité. Elle se prépare maintenant au prochain chapitre de sa carrière au hockey et veut redonner à sa communauté.

« Keyanna est très fière de ses origines autochtones, travaille fort et a une excellente attitude, résume Bear. Ce sont ces qualités que nous voulons inculquer chez nos jeunes athlètes autochtones. La plupart du temps, les joueurs autochtones se sentent écartés ou sont intimidés à l’idée de participer à des essais et à des camps. Mais s’il y a davantage d’entraîneurs autochtones, ces jeunes seront plus nombreux à faire partie d’équipes et de ligues qui manquent de diversité. »

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© Ryan Hill

Les Fighting Walleye célèbrent la culture autochtone

Les Fighting Walleye de Kam River ont tenu leur première Soirée de la vague orange pour célébrer la culture autochtone et amasser de l’argent afin de créer des bourses d’études postsecondaires

Reuben Villagracia – Thunder Bay Chronicle-Journal
|
23 June 2022

Pour Trenton Morriseau, des matchs comme ceux de la Soirée de la vague orange (Orange Wave Night) sont spéciaux, mais il est bien conscient qu’en matière de relations avec les Autochtones au Canada, la guérison et la croissance nécessiteront un processus.

Le 12 mars, l’équipe de Morriseau, les Fighting Walleye de Kam River de la Ligue internationale de hockey junior du Supérieur (SIJHL), a tenu la première Soirée de la vague orange à l’aréna Norwest d’Oliver Paipoonge, en Ontario, afin de célébrer la culture et les traditions autochtones.

Les membres des Fighting Walleye ont porté des chandails orange spécialement créés pour l’événement et commandités par Jason Thompson et son entreprise, Warrior Supplies and Engineering. La couleur orange est devenue un symbole du mouvement autochtone. Selon l’équipe, l’événement vise à célébrer la diversité, à promouvoir la sensibilisation culturelle et à appuyer la communauté autochtone par le sport.

Les chandails portés lors du match ont été mis aux enchères et les sommes récoltées – plus de 10 000 $ – serviront à créer des bourses d’études postsecondaires pour des joueurs autochtones.

Morriseau, qui est né et a grandi dans la Première Nation de Fort William, affirme que le travail ardu de tous les membres de l’organisation des Walleye et des commanditaires ayant permis la tenue de cet événement sera fort profitable.

« C’est vraiment important de célébrer notre culture avec les résidents d’Oliver Paipoonge, explique le jeune homme de 19 ans. C’est un pas dans la bonne direction pour la guérison des peuples autochtones et la réconciliation avec ceux-ci. »

Morriseau en est à sa deuxième année avec le Walleye, qui a commencé ses activités en 2020, mais il s’agit de sa première saison complète avec le club, puisqu’une bonne partie de la campagne 2020-2021 a été annulée en raison de la pandémie de COVID-19.

L’ancien du programme AAA des Kings de Thunder Bay a terminé la saison 2021-2022 au neuvième rang des pointeurs de la SIJHL avec une récolte de 21 buts et 29 mentions d’aide.

Il avoue qu’il mentirait s’il affirmait qu’il n’avait jamais été confronté à des préjugés au cours de son parcours de hockeyeur.

« Toutes les personnes autochtones subissent une forme de racisme à un moment ou à un autre, souligne l’avant de 5 pi 10 po. C’est notre travail d’essayer d’éduquer les gens et de rétablir les faits. Ce n’est pas de leur faute : ce sont de bonnes personnes, mais ils ne font que répéter ce que leurs parents disent à la maison. C’est donc à nous de les sensibiliser. Il faut garder cela à l’esprit. »

La cérémonie d’ouverture de la Soirée de la vague orange mettait en vedette un groupe de percussionnistes autochtones accompagnés de Ron Kanutski, l’équipe Little NHL de la Première Nation de Fort William et des dignitaires de la communauté.

Ces dignitaires étaient Aaron Kakapetum (gestionnaire principal des comptes commerciaux des services bancaires aux Autochtones, RBC); Trevor Iserhoff (directeur de l’inclusion et de la diversité, SIJHL); Colin Campbell (copropriétaire, Fighting Walleye de Kam River); Jason Thompson (propriétaire et fondateur, Warrior Supplies and Engineering); le chef Peter Collins (Première nation de Fort William); le grand chef Derek Fox (Nation Nishnawbe-Aski); et Beatrice Hynnes (chanteuse de l’hymne ojibwé).

Les Fighting Walleye ont couronné la soirée en revenant de l’arrière pour vaincre les Ice Dogs de Dryden 3-2, grâce à un but de Morriseau avec seulement 3 min 45 s à faire.

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Creighton Sanipass

Une occasion de représenter les siens

Grâce au Programme d’apprentis entraîneurs autochtones, Creighton Sanipass a la chance d’être entraîneur aux Jeux du Canada 2023 et de servir de modèle pour les jeunes athlètes autochtones

Kelsey Pye, pour Hockey Nouveau-Brunswick
|
16 June 2022

Lorsqu’il jouait au hockey, Creighton Sanipass remarquait souvent qu’il y avait un manque de représentation autochtone dans ce sport. En tant qu’entraîneur, il souhaite remédier à la situation.

Grâce au Programme d’apprentis entraîneurs autochtones, Sanipass fait partie du personnel d’entraîneurs du Nouveau-Brunswick pour les Jeux d’hiver du Canada 2023.

Il souhaite devenir un modèle pour les jeunes athlètes autochtones qui ont aussi été touchés par la sous-représentation.

« Je veux montrer aux athlètes autochtones qu’il existe des occasions de s’impliquer et d’aider la prochaine génération d’athlètes à obtenir les chances qu’ils méritent, explique Sanipass. Je suis fier d’être Micmac. Notre culture a des liens avec le hockey et ce n’est pas un hasard si les joueurs autochtones se sentent si à l’aise sur la glace – c’est dans notre ADN. »

Sanipass a appris à patiner alors qu’il avait deux ans et a commencé à jouer au hockey mineur à l’âge de quatre ans. Son père, Everett, a joué 164 matchs dans la LNH, échelonnés sur une carrière professionnelle de six saisons, et a représenté le Canada au Championnat mondial junior 1987 de l’IIHF. Le hockey a donc toujours fait partie de la vie de Sanipass. L’avant de 6 pi 2 po a évolué avec les Valley Wildcats et les Aces du comté de St. Stephen dans la Ligue de hockey des Maritimes (MHL), ainsi qu’avec les Tri-County River Cats dans la Ligue de hockey junior du Nouveau-Brunswick, où il a conclu sa dernière saison avec 21 points en 21 matchs.

Aujourd’hui, en tant qu’entraîneur, il apprend une autre facette du sport; il est honoré de participer au programme et souhaite que d’autres fassent de même.

« J’espère que davantage d’entraîneurs autochtones s’impliqueront et deviendront des meneurs que les joueurs autochtones voudront suivre et imiter. »

En plus de son rôle auprès de l’équipe M16 du Nouveau-Brunswick, Sanipass a également fait partie du personnel d’entraîneurs d’Équipe Atlantique au Championnat national autochtone de hockey, qui s’est tenu en Nouvelle-Écosse en mai.

À l’extérieur de la patinoire, il étudie en criminologie à l’université et travaille pour Aboriginal Sport and Recreation New Brunswick.

« J’ai toujours voulu d’un travail grâce auquel je pourrais offrir aux jeunes Autochtones des occasions que ma génération n’avait pas. Quand je vois s’épanouir la jeunesse autochtone, je me dis que ça en vaut la peine. »

Il s’agira de la première présence de Sanipass aux Jeux du Canada et il a hâte de vivre l’expérience de l’événement et d’être mentoré par des entraîneurs plus chevronnés.

Le Programme d’apprentis entraîneurs autochtones permet aux provinces et territoires d’envoyer deux entraîneurs aux Jeux pour y développer leurs compétences. Il a notamment comme objectif d’augmenter le nombre d’entraîneurs au sein des communautés autochtones et d’offrir aux entraîneurs des occasions de perfectionnement professionnel et d’apprentissage afin de les préparer à entraîner des athlètes de haut niveau.

Sanipass absorbera toutes les connaissances qu’il peut dans son parcours vers les Jeux du Canada, qui se tiendront du 18 février au 5 mars à l’Île-du-Prince-Édouard, et continuera de le faire par la suite. Il attribue au sport l’acquisition de compétences de vie inestimables et espère pouvoir transmettre cette sagesse aux futurs joueurs.

« Je veux être un exemple, prendre tout ce que j’ai appris dans le cadre de mes expériences et le redonner à la prochaine génération. Les athlètes de la relève méritent d’avoir des occasions que ma génération n’avait pas. Nous pouvons être la raison pour laquelle ils peuvent réaliser leur plein potentiel. »

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Une communauté unie autour d’une Canadette

Quand Amy St. John a été gravement blessée après un tragique accident en décembre dernier, sa famille de hockey a soutenu sa mère et ses quatre frères et sœurs

Katie Brickman
|
26 May 2022

Lorsqu’une tragédie a frappé l’une des leurs, la communauté du hockey de Brampton s’est ralliée.

En décembre dernier, Amy St. John, des Canadettes de Brampton, une équipe de la division M15, a été grièvement blessée après avoir été frappée puis traînée par un autobus scolaire alors qu’elle se rendait à l’école.

La gardienne de but âgée de 12 ans a été transportée d’urgence à l’hôpital Sick Kids de Toronto, mais a dû être transférée à St. Michael’s en raison de l’ampleur de ses blessures. Ayant subi une blessure par écrasement à l’arrière du bassin ainsi que d’importantes lésions nerveuses à la jambe gauche, elle a dû avoir recours à une chirurgie reconstructive.

Lorsque Tina Kelloway, vice-présidente de l’Association de hockey féminin des Canadettes de Brampton (BCGHA) a appris l’accident, elle a immédiatement communiqué avec la mère d’Amy, Joelle, pour savoir comment l’Association pouvait venir en aide à sa famille.

« J’étais dévastée et encore aujourd’hui, quand j’y pense, j’ai envie de pleurer, s’attriste Kelloway. Je connais Amy depuis des années, car elle a gravi les échelons de nos divisions de nos ligues maison. Elle a toujours eu beaucoup de plaisir à jouer au hockey : je ne l’ai jamais vue à l’aréna sans sourire.

« Je ne peux imaginer à quel point ça doit être difficile pour Amy et sa famille. Quelle horrible histoire. »

Joelle ne peut plus travailler car elle doit prendre soin d’Amy, qui est la plus jeune de cinq enfants.

Pour pallier aux difficultés financières découlant des soins médicaux et de physiothérapie qu’a reçus et que doit continuer de recevoir Amy, les membres des Canadettes ont rapidement uni leurs forces pour trouver un moyen d’aider les St. John.

« Une autre maman et moi avons lancé une page de collecte de fonds, mais nous avons demandé à la ligue de contribuer en la faisant connaître, explique Jill Hartling, responsable des Canadettes. Les filles étaient complètement sous le choc et toute l’équipe a immédiatement voulu aider. »

Pour Noël, les membres de la formation ont remis à Amy un panier-cadeau rempli de produits de beauté et de matériel d’artisanat afin de lui remonter le moral.

« Amy était à la maison quand nous sommes allées porter le panier. C’était bien de lui parler et de voir comment elle allait, poursuit Hartling. Notre équipe s’est ralliée autour de la famille St. John, et Amy était dans nos pensées pendant toute la saison. »

La ligue avait déjà organisé une levée de fonds en 2018 pour une autre joueuse qui avait subi un accident et s’est servie de cette expérience dans le cadre de la campagne pour Amy et sa famille. Chaque printemps, la BCGHA tient son tournoi de Pâques, qui est l’un des plus importants tournois de hockey pour filles au monde. Cette année, 380 formations y ont pris part.

Tout au long de l’événement, les Canadettes ont tenu une vente aux enchères par écrit où étaient vendus des souvenirs sportifs et ont raconté l’histoire d’Amy afin de solliciter des dons.

« La majorité des équipes présentes au tournoi ont fait un don ou participé à la vente aux enchères, indique Kelloway. Ç’a fait chaud au cœur de constater tout le soutien offert par la communauté. Nous avons pu récolter beaucoup d’argent grâce à nos activités. »

Joueuses, équipes et personnes anonymes de la région du Grand Toronto ont versé des dons. Au cours des derniers mois, la ligue et la famille St. John ont ressenti toute la solidarité de la communauté du hockey.

« Ça montre à quel point les acteurs du monde du hockey sont exceptionnels et toujours prêts à se serrer les coudes, affirme Kelloway. Je suis soufflée par la générosité des équipes, des joueuses et des familles. Tous ces gens qui viennent en aide à une personne qu’ils n’ont jamais rencontrée, c’est tout simplement incroyable. Cette histoire fait ressortir le côté positif et attentionné de la communauté. Après ces dernières années de pandémie, ça fait du bien. »

Bien qu’Amy ait fait preuve de force et de détermination pendant sa récupération, son pronostic est toujours inconnu. Kelloway et la BCGHA espèrent que les sommes amassées permettront à la famille St. John d’obtenir toute l’aide dont elle a besoin.

Dans une déclaration écrite, Joelle a exprimé à quel point elle et les siens ont été touchés : « Je traverse des moments extrêmement difficiles, mais je suis très émue de l’amour et du soutien que nous donnent les Canadettes. Elles se sont immédiatement ralliées autour de ma famille et moi. Quand on a un enfant qui est victime d’un tel accident, tout change, et sa guérison devient la priorité absolue. Je suis infiniment reconnaissante. »

La campagne de financement pour Amy St. John est toujours en cours.

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S’épauler dans les moments difficiles

Des conditions météorologiques jamais vues ont causé des inondations et des glissements de terrain en C.-B., mais la communauté du hockey s’est unie pour les habitants et membres des équipes affectés

Shannon Coulter
|
17 January 2022

La communauté du hockey est unique en son genre. Dans les moments difficiles, les familles de hockey de partout au pays ont prouvé à maintes reprises qu’elles sont prêtes à se retrousser les manches pour venir en aide à leur collectivité.

Quand des averses sans précédent ont frappé le sud-ouest de la Colombie-Britannique en novembre, plusieurs associations de hockey locales se sont unies pour soutenir les communautés touchées par les inondations et glissements de terrain dévastateurs. Voici quelques exemples de l’aide apportée par certaines associations et équipes.

Association de hockey mineur de Summerland

Le Posse de Princeton est peut-être un rival de longue date des Jets de Summerland, mais cette rivalité a été mise de côté pour le bien de la communauté après une inondation destructrice. Quand l’équipe des M9 de Summerland a accueilli le Posse, des joueurs, parents et membres du personnel ont organisé une collecte de denrées pour les remettre à des familles du Posse. De plus, l’équipe a préparé des sacs-cadeaux pour chaque joueur de Princeton comprenant des cartes Pokemon et de hockey.

« Un vrai moment canadien. »

Association de hockey mineur Greater Vernon

Après avoir accueilli les Centennials de Merritt, l’équipe de développement C des M11 des Junior Vipers de Vernon a invité ses adversaires à manger de la pizza dans le vestiaire. Des joueurs des Vipers ont aidé à préparer le vestiaire avant le match, espérant que ce petit geste ferait sentir aux joueurs des Centennials que les autres communautés de la Colombie-Britannique sont là pour eux.

L’association a encore une fois fait preuve de bonté quand les Hawks d’Abbotsford, qui devaient se rendre à Vernon pour un tournoi, ont dû annuler leurs plans de voyage en raison des inondations. Selon la page Facebook de l’Association de hockey mineur Greater Vernon (GVMHA), des participants et spectateurs au tournoi ont uni leurs efforts afin d’amasser 1 000 $ pour les Hawks avant le temps des fêtes.

« Nous sommes tellement fiers de ces gestes de bonté et de bienveillance. MERCI! »

Vees de Penticton — Ligue de hockey de la Colombie-Britannique

Après une victoire signée lors d’une fin de semaine à Trail, en Colombie-Britannique, les Grizzlies de Victoria se sont rendus à Penticton pour ce qui devait être un séjour d’une nuit. Cependant, en raison de la tempête historique, l’équipe a dû rester là-bas au lieu de revenir à la maison.

En raison du séjour prolongé et inattendu, les membres des Vees de Penticton se sont levés et ont donné aux Grizzlies l’accès à un vestiaire et à leur patinoire pour s’entraîner pendant qu’ils étaient en ville.

« Quand le match commence, on veut battre l’autre équipe, mais on est des partenaires et on voulait faire en sorte que leur séjour soit le plus paisible possible », a commenté le président, entraîneur-chef et directeur général des Vees, Fred Harbinson, à CTV News.

« Les gars retournent à la maison après une fin de semaine prolongée sur la route en raison des conditions routières. Merci pour tout à la Ville de Penticton, aux citoyens, aux Vees de Penticton, au Penticton Lakeside Resort et à la communauté locale des affaires. »

Association de hockey mineur de Squamish

Après l’annulation d’un match de l’équipe des M13 A2 des Eagles de Squamish contre Chilliwack en raison de la tempête, les joueurs ont décidé d’organiser une collecte de denrées. Le club s’est réuni près d’une épicerie locale pour encourager les clients à aider à remplir un filet de hockey avec des denrées pour venir en aide aux victimes des inondations de la vallée du Fraser.

Avec l’appui d’une cuisine communautaire de Cloverdale pour la distribution, les Eagles ont amassé 530 $ et préparé plusieurs paniers de denrées pour les gens touchés par les inondations à Chilliwack.

« Une équipe de hockey de Squamish vient en aide aux victimes des inondations à Chilliwack. »

Association de hockey mineur de Mission

Quand les Stars de Mission ont entendu parler des inondations sans précédent, l’association a organisé une collecte. L’événement d’une durée de quatre heures au centre communautaire a permis d’amasser des denrées, des draps, des vestes d’hiver, des bas et des articles de toilette pour redonner aux communautés dans le besoin.

« L’Association de hockey mineur de Mission organise une collecte. »

Association de hockey mineur Ridge Meadows

L’équipe des M18 C1 de l’Association de hockey mineur de Ridge Meadows se préparait pour un tournoi de hockey à Abbotsford quand les inondations ont fait rage. Quand l’équipe a constaté les répercussions dévastatrices à Abbotsford, elle a décidé de faire un don de 300 $ au Abbotsford Disaster Relief Fund pour venir en appui aux familles de hockey et autres personnes affectées par les inondations.

« Nous sommes vraiment fiers de notre équipe des M18 C1 qui a fait un don au hockey mineur d’Abbotsford au nom du Abbotsford Disaster Relief Fund lors de son dernier match. Nous sommes une famille de hockey. »

Association de hockey mineur de Cloverdale

L’Association de hockey mineur de Cloverdale avait planifié un tirage moitié-moitié pour son équipe des M21 en décembre. Après les tempêtes dévastatrices de novembre, l’association a voulu organiser une levée de fonds pour contribuer aux efforts d’aide. L’association a annoncé que 25 % des profits de ses tirages moitié-moitié allaient servir à aider les victimes.

« Notre tirage moitié-moitié se fera EN LIGNE! Il aura lieu le 22 décembre à 18 h. Bien que nos tournois soient une occasion importante pour tenir nos collectes de fonds, nous voulons aussi aider les victimes des récentes inondations. Ainsi, 25 % de nos profits iront aux victimes. »

Association de hockey mineur North Delta

L’Association de hockey mineur North Delta a décidé d’organiser une collecte de bouteilles pour soutenir les habitants de Merritt, en Colombie-Britannique, évacués en raison des inondations. Tam Manery, dont le tournoi du fils à Merritt a été annulé, est celui qui est à l’origine de cette idée.

Malgré une température peu clémente durant la collecte, les parents et les joueurs ont aidé à recueillir et classer les bouteilles. L’association a confirmé que les gens ont été généreux avec leurs dons en bouteille et en argent, et que tous les profits étaient destinés à une cause importante.

« Merci à tous! »

Merci à ces clubs de hockey et à tout le monde qui a aidé dans les communautés de leur coin en épaulant des gens dans des moments difficiles. Les effets positifs de votre implication dans la communauté nous inspirent tous à contribuer à changer les choses.

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Une mobilisation lavande

Avec leur ruban de couleur lavande, les joueurs de Hockey Regina amassent des fonds pour la Société canadienne du cancer par l’intermédiaire de l’initiative Le hockey pour vaincre le cancer

Shannon Coulter
|
19 November 2021

Certaines couleurs ont des significations particulières qui mobilisent des communautés. Pour la population canadienne, par exemple, le rouge renvoie à la fierté de représenter l’unifolié.

À Regina, en Saskatchewan, on n’en a que pour la couleur lavande. La raison? Hockey Regina mène la troisième édition de sa campagne « Lavender Days » (Les journées de la lavande), en association avec la Société canadienne du cancer.

« Le cancer touche tellement de gens; je me fais un devoir de rappeler aux joueurs que certaines choses sont plus grandes qu’eux », explique Joanne Eberle, responsable des médias et des événements de Hockey Regina. « Ils prennent vraiment les choses en main. »

Environ 170 équipes de la ville participent à la collecte de fonds en faveur de l’initiative Le hockey pour vaincre le cancer. Pendant les mois de novembre et décembre, on met du ruban lavande sur les bâtons, on appose des autocollants sur les casques et les deux équipes AAA de Regina portent des chandails lavande qui seront plus tard mis aux enchères. Chaque équipe, des niveaux M7 Timbits à M18, décide de sa propre façon d’amasser des fonds et de redonner à la communauté.

« On a vu des équipes qui entartent leurs entraîneurs et d’autres qui font deviner le nombre de bonbons dans une bonbonnière, ramassent de la neige, font don de leur argent de poche, ou organisent des marathons de lecture, de marche ou d’exercice, raconte Eberle. On leur donne vraiment carte blanche. »

La petite Aliya Hartney, huit ans, a trouvé une idée très créative pour contribuer à la campagne.

« J’ai fait une vidéo dans laquelle je parle du cancer et explique qu’il faut aider la cause pour ne pas que des gens perdent des êtres chers », dit-elle.

C’est une réalité qui la touche de près : sa grand-mère est décédée d’un cancer du cerveau alors que sa mère n’avait que quatre ans. Grâce à sa vidéo, Aliya a amassé 1 505 $.

« J’aime aider les gens, se réjouit-elle. Plus on amasse des sous, plus on s’approche d’un remède contre le cancer. »

Pour les membres de la communauté du hockey qui sont touchés personnellement par le cancer, la campagne « Lavender Days » prend une tout autre dimension. Peu après la conclusion d’une édition précédente de la campagne, un joueur a reçu un diagnostic de cancer. En signe de soutien, ses coéquipiers ont remis du ruban lavande sur leurs bâtons.

« Ces joueurs appliquent le principe de cette campagne pendant toute la saison, et pas seulement pendant les deux mois de la campagne », précise Eberle.

Lors des parties des équipes AAA, chaque équipe locale choisit une personne de son entourage touchée par le cancer pour faire la mise au jeu protocolaire. Les Pat Canadians de Regina ont choisi un hockeyeur de 12 ans qui lutte contre le cancer. Les Rebels de Regina, quant à eux, ont choisi le neveu de leur soigneur. À deux ans, il lutte lui aussi contre la maladie.

« Tout le monde était ému aux larmes, raconte Eberle. Ce petit bonhomme savait pourquoi il était là, et de le voir déposer la rondelle nous a profondément touchés. »

Daren Haygarth est entraîneur au hockey depuis près de 20 ans. Il est très sensible à la vague de soutien pour la campagne Lavender Days.

« Ma belle-sœur a subi neuf chirurgies et des traitements de chimiothérapie en raison d’un cancer du sein, explique-t-il. Quand mon fils met son ruban et y écrit le nom de sa tante, ça me fait chaud au cœur. »

En mai dernier, Haygarth a entamé son propre combat contre la maladie. On lui a diagnostiqué un cancer de la prostate. Deux mois plus tard, il était opéré avec succès. Il a d’abord gardé sa maladie privée, mais au fil du temps, il s’est confié à ses amis de la communauté du hockey.

« Bien sûr, mes proches m’ont été d’un grand soutien, mais j’ai aussi réalisé à quel point la grande famille du hockey était derrière moi. C’était tout simplement incroyable. »

Haygarth est aujourd’hui guéri. Le soutien qu’il a reçu de sa communauté n’a fait que renforcer les aspects positifs qu’il voyait dans une telle campagne.

« Dans les moments difficiles, on sait qu’on peut compter sur le soutien des autres. C’est ce que j’apprécie le plus de la campagne et de ces activités de financement : ça nous fait réaliser que certaines choses sont plus grandes que nous. »

Son équipe M13 AA, les Royals de Regina, organise des tirages moitié-moitié.

« Je n’ai pas été surpris quand un parent a fait don de l’argent qu’il avait gagné, souligne Haygarth. Nous voulons amasser 1 000 $ ce mois-ci, et nous allons probablement surpasser cet objectif. »

Hockey Regina n’a pu organiser autant d’activités l’an dernier en raison de la pandémie de COVID-19, mais elle a malgré tout réussi à récolter plus de 26 000 $ au cours des deux dernières années. Plus tôt ce mois-ci, les hockeyeurs de Hockey Regina ont remporté un prix soulignant les efforts philanthropiques chez les jeunes.

« Ils sont vraiment contents, affirme Joanne Eberle. C’est un prix pour les jeunes; les adultes n’ont rien à voir là-dedans. Cette récompense leur revient entièrement et salue tout leur travail. »

« C’est un excellent moyen de montrer aux enfants que leurs petits efforts peuvent donner de gros résultats. »

L’objectif de la présente édition de la campagne « Lavender Days » est de recueillir 20 000 $ pour l’initiative Le hockey pour vaincre le cancer. Selon Daren Haygarth, il faut rendre hommage à Joanne Eberle pour avoir favorisé des interactions positives entre les équipes tout en amassant des fonds pour une bonne cause.

« Dans toute organisation, quelqu’un doit prendre les choses en main et diriger le changement de culture. À Regina, c’est Joanne qui nous a amenés à changer un peu notre perception du rôle que peuvent jouer le hockey et ceux qui le pratiquent le sport. »

Eberle, pour sa part, est très touchée par le fait que la communauté se mobilise autour d’une cause commune par l’intermédiaire de la lavande.

« C’est incroyable qu’une association de hockey mineur arrive à faire tout ça, affirme-t-elle. C’est très rassembleur. Le hockey est un sport compétitif, mais les joueurs ont mis cela de côté pour former une grande équipe. Ça me réjouit énormément. »

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Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

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Responsable, communications
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Collège Français de Longueuil (LHJQ) c. Blues de Collingwood (OJHL) | Coupe du centenaire
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CMPH : Faits saillants – CAN 2, USA 1 (médaille d’or)
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CMM : Faits saillants – CAN 5, DEN 1 (ronde préliminaire)
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ENP : Bonne fête des Mères de la part d’Équipe Canada!
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Grads de Navan (CCHL) c. Cubs du Grand Sudbury (NOJHL) | Coupe du centenaire
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Bombers de Sioux Lookout (SIJHL) ) c. Timberwolves de Miramichi (MHL) | Coupe du centenaire
Horaire
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Oakville, ON
mai 9 - 19
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Prague & Ostrava, Tchéquie
mai 10 - 26
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Prague & Ostrava, Tchéquie
mai 10 - 26
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Edmonton, Alb., Canada
août 3 - 10