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Une glace de rêve pour jouer dehors

En plus de faire la promotion du hockey féminin, la Classique féminine extérieure a permis à des joueuses comme Lauriane Rougeau et Marie-Philip Poulin de retomber en enfance

Wendy Graves
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8 janvier 2016
|

À voir les bandes noires sous leurs yeux, on savait que c’était du sérieux.

Mais à voir les tuques qu’elles portaient pendant l’échauffement, on savait aussi qu’elles avaient l’intention de profiter de chaque instant.

À la veille du jour de l’An, Lauriane Rougeau, Marie-Philip-Poulin et les Canadiennes de Montréal de la Ligue canadienne de hockey féminin ont affronté le Pride de Boston de la National Women’s Hockey League (NWHL) au Gillette Stadium dans le cadre de la fin de semaine de la Classique hivernale de la LNH.

« Nous avons grandi en écoutant le hockey et en voyant les hommes avoir ces occasions », exprime Rougeau. « Que nous ayons enfin la chance d’en faire autant était incroyable. La participation de mon équipe à la première Classique féminine extérieure est un événement que je n’oublierai jamais. »

Même si la patinoire se trouvait au centre d’un stade pouvant accueillir 70 000 personnes, le décor rappelait aux joueuses une époque plus simple.

« J’étais juste vraiment contente d’y être et de pratiquer un sport que j’aime tellement », affirme Rougeau. « Ça nous ramène à l’époque où on était des enfants et qu’on jouait au hockey dehors, et c’est exactement le sentiment que j’avais en me présentant sur la glace – celui de simplement avoir du plaisir, de savourer le moment présent. »

Pour Rougeau, les souvenirs de froides journées d’hiver passées sur une glace bien prise font chaud au cœur. Elle prend plaisir à se rappeler les jours où elle jouait au hockey sur un lac avec ses parents et ses sœurs.

« On passait des heures à pelleter la neige, à arroser le lac et à fabriquer une patinoire pour qu’on puisse jouer en famille », se souvient-elle. « C’est surtout de ça que je me rappelle, et aussi du chocolat chaud qu’on prenait ensemble après. »

Poulin aussi est tombée en amour avec le hockey en jouant au grand air.

« J’aime le fait de partager ça en famille, avec mon frère, chaque fois qu’on retourne dans notre coin pour Noël, on jette un œil pour voir si la glace est prête dehors et, si oui, on va jouer. »

À bord de l’autobus pendant le trajet de cinq heures de Montréal au Massachusetts, le même émerveillement s’est mis à briller dans les yeux des joueuses qui savaient qu’elles ne faisaient pas un voyage ordinaire.

« On sentait que l’excitation nous gagnait », avoue Poulin. « Tout le monde était comme un petit enfant dans l’autobus. » Et cet enchantement s’est poursuivi lorsque l’équipe a sauté sur la patinoire. « J’ai regardé autour de moi et tout le monde riait, tout le monde souriait. On savait qu’on vivait un moment très spécial. »

Le match consistait en deux périodes de 15 minutes. Les Canadiennes ont rapidement pris les devants grâce à Kim Deschênes, une participante de la première Coupe Esso en 2009, avec les Northern Stars. Deschênes a pris un tir sur réception d’une passe de Noémie Marin, une ancienne de l’équipe nationale du Canada, à 3 min 15 s de la première période.

Puis, un tir de la pointe de Blake Borden dans les dernières minutes du deuxième engagement a créé l’égalité, et le match s’est terminé par la marque de 1-1.

Outre Rougeau et Poulin, Montréal comptait deux autres médaillées d’or dans sa formation, soit Caroline Ouellette et Charline Labonté, et, à un certain moment, se sont joints au personnel d’entraîneurs derrière le banc Guy Lafleur, Yvan Cournoyer et Réjean Houle, trois légendes des Canadiens.

Puisque quelques joueuses du Pride manquaient à l’appel en raison d’un engagement auprès de leur équipe nationale, Boston a fait appel à d’autres formations de la NWHL pour compléter son alignement. Shannon Doyle et Kaleigh Fratkin, elles-mêmes des anciennes d’Équipe Canada qui ont toutes deux joué pour l’Université de Boston, ont profité de l’occasion pour faire un retour au sein de leur communauté universitaire.

Toutes les joueuses ont fait de leur mieux pour partager l’expérience dans les réseaux sociaux non seulement avec les partisans de Montréal à domicile, mais aussi avec tous ceux qui suivent les quatre autres équipes de la LCHF. Selon Rougeau, l’équipe se fait un devoir de représenter la ligue et remercie tous ses partisans pour leur appui.

Les joueuses ont déjà constaté les bienfaits de l’attention accordée au match.

Les Canadiennes ont accueilli une série de deux matchs contre les Blades de Boston la fin de semaine dernière, et Poulin a remarqué que la foule était plus nombreuse, ce qu’elle attribue à la participation de son équipe à la Classique féminine extérieure.

« Avec un peu de chance, c’est une tendance qui se poursuivra », souhaite-t-elle. « Les gens vont se rendre compte que le hockey féminin offre du hockey de haut niveau. »

Rougeau et Poulin savent aussi que leur participation à l’un des événements les plus prisés de la LNH favorisera la croissance du hockey féminin en général.

C’est la raison pour laquelle les joueuses y étaient, selon Poulin. « Le lendemain matin, je me souviens de m’être promenée et d’avoir vu que les gens reconnaissaient toutes les joueuses qui avaient pris part à la Classique la veille. »

« C’était une occasion idéale pour nous de montrer au monde qui nous sommes et ce dont nous sommes capables », ajoute Rougeau. « C’est un aspect que nous souhaitons développer, le partenariat avec la LNH. Nous voulons faire de ce match un événement annuel tout comme la Classique hivernale et permettre aux athlètes en hockey féminin de vivre la même chose que nous avons vécue cette année. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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