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La vie à Linköping

Après avoir gagné l’or olympique à Sotchi, Jennifer Wakefield s’est embarquée dans une aventure suédoise qui a changé sa façon de voir les choses sur la glace et en dehors

Jason La Rose
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29 mars 2016
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L’une des belles choses du hockey, c’est les endroits où ce sport peut vous mener et les personnes qu’il peut vous amener à rencontrer; ça ne dérange vraiment pas où vous allez dans le monde, le sport demeure le même, mais il peut comporter des différences.

Peu de membres de l’équipe nationale féminine du Canada le savent plus que Jennifer Wakefield.

Alors que plusieurs de ses coéquipières d’Équipe Canada font la navette dans la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF), Wakefield fait valoir ses talents en Suède. Elle a porté les couleurs du Linköping HC de la ligue Riksserien, l’une des meilleures ligues de hockey féminin d’Europe.

Ce qui s’annonçait comme une occasion temporaire est devenue un séjour à long terme en Scandinavie.

« Une très bonne offre s’est présentée à moi pour aller jouer dans le nord de la Suède après les Jeux olympiques [à Sotchi] et au lieu de retourner à la maison et de me joindre à mon équipe de la LCHF, ou de prendre une année de pause, pourquoi ne pas me promener en Europe », explique Wakefield. « C’était une belle chance d’y aller pour un mois et j’ai tellement adoré ça que je ne suis jamais vraiment revenue. »

La joueuse de Pickering, Ont., a en fait entrepris son aventure suédoise avec le Piteå HC, une équipe féminine de troisième division, avant de signer avec le IK Guts, une équipe masculine de cinquième division, puis s’est jointe au Linköping HC, de la ligue de haut niveau de la Riksserien en 2014-2015.

Elle s’est jointe au Borås HC, une formation masculine de troisième division, pour amorcer la saison avant de s’engager à temps plein auprès de Linköping peu de temps après le début de la campagne.

Et elle a connu du succès, sur les plans individuel et collectif; après avoir aidé Linköping à gagner le championnat de la Riksserien en 2015, menant la colonne des pointeuses de la ligue en séries éliminatoires, elle a obtenu un impressionnant total de 55 points en 18 rencontres cette année, menant à nouveau son équipe en finale de la Riksserien.

Cependant, elle n’a jamais eu la chance d’achever le travail cette saison. Alors que le Canada amorçait son camp préparatoire au Mondial à Penticton, C.-B., en plein pendant la finale de sa ligue, Wakefield a dû surveiller l’action de l’autre côté de l’Atlantique, son équipe perdant les deux derniers matchs de la série de championnat 2 de 3.

Tandis que son départ a fait les manchettes en Suède, Wakefield a eu le soutien entier de ses coéquipières et affirme que la décision de partir n’a pas été du tout une décision. Quand votre pays appelle, vous répondez.

« Ce fut une situation malencontreuse du fait que je ne pouvais pas me retrouver à deux places en même temps. Mais quand Hockey Canada téléphone, on ne dit pas non. J’étais heureuse de revenir; c’est malheureux d’avoir perdu, je pensais vraiment qu’elles allaient y arriver sans moi, mais ce n’était pas réellement une décision. »

La chance de jouer en Suède n’a pas seulement offert un changement de rythme à Wakefield, ça lui a aussi donné une chance de patiner avec les meilleures joueuses des autres pays (la formation du Linköping HC comprend des joueuses de sept nationalités – autrichienne, britannique, canadienne, norvégienne, slovène, suédoise et suisse) et d’en apprendre encore plus sur le hockey.

« Ayant grandi en jouant sur une patinoire de dimension de la LNH, nous n’avons pas eu souvent la chance de jouer sur d’autres surfaces, alors c’est pas mal cool de jouer sur une glace internationale », analyse-t-elle. « J’ai également eu la chance d’acquérir des forces grâce à d’autres joueuses et j’ai essayé de les intégrer à mon sport; l’un des plus gros aspects est d’apprendre de la part d’autres joueuses ce qui fonctionne pour elles et avec les habitudes que j’ai prises avec Hockey Canada, j’ai la chance d’ajouter une petite saveur des autres pays à mon jeu. »

Mais ses raisons d’aller en Suède, et d’y rester, vont bien au-delà de l’aréna.

Pour elle, c’est bien plus une expérience culturelle que sportive, une chance de vivre dans un autre mode de vie avec différentes personnes et d’apprendre diverses choses de la vie en dehors de la patinoire. Elle n’aurait pas ces occasions en jouant avec des visages familiers dans la LCHF.

« Je pense vraiment que les ligues en Amérique du Nord sont très bonnes, je ne leur enlèverai jamais rien, mais vous devez trouver où vous vous sentez bien sur la glace et dans la vie », commente Wakefield. « Le hockey représente tellement une grande partie de notre vie, mais vous devez regarder en dehors de la patinoire et si vous vivez une belle expérience et que le niveau de hockey est bon et compétitif, cela vous permet davantage d’élever votre jeu d’un cran. »

Si cela sonne comme une expérience qui a changé sa vie, c’est parce que c’est bel et bien le cas.

De ses voyages aux X-Games en Norvège avec ses coéquipières à une visite du marché historique de Noël à Göteborg avec des amis, Wakefield semble parfois plus excitée de ce qu’elle a fait en dehors de la patinoire que de ses succès sur celle-ci.

« Mon expérience a ouvert ma perspective sur les diverses fêtes célébrées dans différentes cultures sur la vie au quotidien et sur leurs standards », lance Wakefield. « Je suis chanceuse de me retrouver autour de gens provenant de tellement de pays différents et c’est pas mal cool de voir quelle est leur perspective de la vie. On a ces conversations philosophiques profondes et c’est intéressant de voir comment elles perçoivent les choses, comparativement aux Nord-Américains. »

Mais comme le vieil adage le dit, toute bonne chose a une fin.

Avec seulement une autre saison à faire avant la centralisation olympique, Wakefield sait que ce serait dans son intérêt fondamental de retourner jouer sur une patinoire canadienne l’an prochain avec ses collègues de la formation nationale et d’établir une chimie tandis qu’Équipe Canada se prépare à PyeongChang 2018. Cependant, l’option de vivre à Linköping est très attirante à ses yeux.

« C’est un pont que nous devons toutes traverser après le Mondial », dit-elle. « J’aimerais retourner en Suède la saison prochaine. Je pense que cette aventure a vraiment favorisé mon jeu sur le plan personnel, mais j’irai là où Hockey Canada voudra que j’aille; s’ils veulent que je joue au pays, c’est ce que je ferai. »

Peu importe où elle chaussera les patins la saison prochaine, à Linköping ou à Toronto, dans la Riksserien ou la LCHF, Wakefield est une meilleure joueuse, et une meilleure personne, en raison de son séjour en Suède.

« Si vous êtes heureuse en dehors de la glace, il y a des chances que cela aura un impact sur votre jeu également. Alors le fait de jouer et de vivre une belle expérience sur le plan personnel a eu un effet immense sur mon jeu. »

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