potomak sisters

Deux sœurs patinent sur une glace raréfiée

Sarah et Amy Potomak veulent aller là où peu de hockeyeuses britanno-colombiennes sont allées, et elles y vont ensemble

Jason La Rose
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18 septembre 2016
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Sarah et Amy Potomak veulent la même chose, mais il ne s'agit pas là d'une rivalité entre sœurs.

En réalité, c'est tout à fait le contraire; les sœurs feront tout en leur pouvoir pour s'entraider et atteindre leur objectif commun qui est de représenter le Canada sous les plus importants projecteurs du hockey féminin.

Sarah s'est avancée sur la grande scène pour la première fois l'automne dernier lorsqu'elle a fait ses débuts avec l'équipe nationale féminine du Canada à la Coupe des 4 nations 2015 en Suède, et elle est de retour à Calgary cette semaine dans le cadre du Festival d'automne pour une troisième année de suite.

Mais cette année, les choses sont différentes, car sa sœur cadette a été invitée au camp de l'équipe senior pour la première fois.

Les Potomak sont devenues des visages familiers au domicile de Hockey Canada, puisqu’en août, au cours des deux dernières années, Sarah et Amy se sont taillé une place au sein de l'équipe nationale féminine de développement du Canada et de l'équipe nationale féminine des moins de 18 du Canada, respectivement. Mais, c'est la première fois que les sœurs assistent à un camp d'Équipe Canada ensemble.

« J’ai trouvé [la Vitrine estivale] vraiment cool, mais ceci est notre objectif ultime, jouer pour l'équipe nationale », affirme Sarah. « Je pense que le fait que nous soyons ici ensemble rend le tout encore plus spécial et ajoute à l’importance du moment. Nous le voulons tellement que nous nous poussons l'une l'autre. »

Les choses ont toujours été ainsi. Plus jeunes, que ce soit dans l'Association de hockey mineur d'Aldergove, au Winter Club de Burnaby ou à la Pursuit of Excellence Hockey Academy, qu'elles aient été coéquipières ou adversaires, les sœurs ont toujours su s’appuyer l’une sur l'autre pour s'améliorer mutuellement.

Ce qui facilite sans doute les choses, c'est que Sarah, 18 ans, et Amy, 17, sont les deux plus jeunes des six enfants du clan Potomak, et les seules filles. La collaboration et le travail en équipe se sont donc développés naturellement chez elles lorsqu'elles étaient plus jeunes. C'était une question de survie.

Alors que Sarah admet que ses frères avaient « tendance à les malmener parfois lorsqu’elles étaient plus jeunes », Amy dit que les liens familiaux se sont créés sur la glace.

« Nous sommes très près les uns des autres tous les six », dit-elle. « Il y avait toujours juste nous, et nous jouions tous au hockey. Chaque fois que nous nous retrouvions sur la glace dans le temps de Noël, parce que c'est à cette période que nous étions tous à la maison ensemble, nous jouions à trois contre trois.

« [Le hockey] veut tout dire. C'est avec lui que nous avons grandi. Je n'ai aucun souvenir de quoi que ce soit avant le hockey. C'est tout simplement quelque chose que nous avons toujours fait, et ça va sans doute continuer comme ça. Ça fait partie de la famille. »

Les Potomak forment un groupe impressionnant. Outre les exploits de Sarah et d’Amy sur la scène internationale, les quatre garçons ont aussi de belles réussites à leur actif - Mark est optométriste et travaille en Chine; Matthew termine ses études en droit; Devin, un infirmier, vient de se marier; et le plus jeune, Brandon, a joué cinq saisons en partie avec les Warriors de Moose Jaw de la Ligue de hockey de l'Ouest.

Mais cette semaine, les sœurs sont à l'honneur pendant qu'elles franchissent une autre étape avec Équipe Canada.

En tant que vétérante, Sarah offre des conseils à Amy depuis que les deux ont reçu un courriel les invitant au Festival d'automne. Mais les conseils de l'aînée ont une limite.

« J'essaie de l'aider le plus possible en tentant de la préparer à ce camp », dit Sarah. » « Mais en même temps, je veux qu'elle trace son propre parcours et qu'elle ne soit pas seulement la sœur de Sarah ou qu'elle suive mes traces. Je veux qu'elle ait sa propre carrière, sa propre personnalité. Je la laisse donc faire les choses à sa façon. »

Les sœurs font partie d'équipes différentes au camp - Amy est avec les Rouges, et Sarah, avec les Blancs - ce qui signifie qu'elles ont un horaire différent, mais elles trouvent le temps d'être ensemble le plus possible, incluant un rendez-vous chaque soir pour prendre un café.

Puisqu'Amy habite la Colombie-Britannique, où elle joue avec les Pacific Steelers, et que Sarah fréquente l'Université du Minnesota à près de 3 000 kilomètres de là, leurs moments ensemble sont rares ce qui rend cette semaine à Calgary encore plus précieuse.

« Elle est partie de la maison relativement jeune, puis je l'ai rejointe [à Pursuit of Excellence à Kelowna en Colombie-Britannique], mais pendant les quelques années où elle n'était pas là, ce fut difficile et j'ai eu de la difficulté à m'y habituer », affirme Amy.

« Nous ne nous sommes pas vues pendant un bon bout de temps; nous nous retrouvions toujours sur Internet, et si elle faisait des devoirs et avait besoin d'aide avec une question, je pouvais l'aider, mais ce fut tout un ajustement. Mais lorsque nous nous retrouvons pour jouer ensemble, c'est le retour à la normale. »

Sans vouloir regarder trop loin devant, les Potomak pourraient écrire leur propre page d'histoire; non seulement pourraient-elles devenir les premières sœurs à jouer pour Équipe Canada, mais elles pourraient aussi se joindre à un groupe très sélect de leur province.

Depuis l'introduction de l'équipe nationale féminine du Canada en 1990, une seule joueuse originaire de la Colombie-Britannique – la gardienne de but Danielle Dubé en 1997 – a fait partie de la formation canadienne au Championnat mondial féminin de l'IIHF, et Sarah s'est jointe à Dubé l'automne dernier en tant que seules Britanno-Colombiennes à participer à la Coupe des 4 nations.

Mais il est possible que d'autres joueuses de la cjôte Ouest les rejoignent bientôt; la défenseure Micah Hart de Saanichton, C.-B., participe elle aussi au Festival d'automne, et la défenseure Olivia Knowles de Campbell River, C.-B., a fait partie de l'équipe nationale des moins de 18 ans aux côtés d'Amy.

Qu'est-ce qui se cache derrière cette soudaine vague de succès en Colombie-Britannique?

Les Potomak croient qu'elle est due au programme provincial de haute performance; les deux ont joué pour l'équipe de la Colombie-Britannique à plusieurs reprises, et les deux sont rentrées à la maison avec des honneurs individuels - Sarah a été nommée Meilleure avant en 2012 et Amy, Joueuse par excellence en novembre dernier.

« [Hockey C.-B.] commence à faire des choses que Hockey Canada fait », dit Sarah. « Des choses comme le conditionnement physique, garder contact, et la diète; quand nous allons à nos camps, c'est presque exactement comme ces camps [d'Équipe Canada].

« Je pense que c'est une question de mieux renseigner les joueuses sur l'entraînement et sur la façon d'accéder au prochain niveau. Des joueuses comme ma sœur et moi, Micah et Olivia, allons être de grands modèles pour les jeunes filles qui grandissent. »

Ce sont là des objectifs ambitieux, bien sûr, mais compte tenu de tout ce que les sœurs Potomak ont fait avant la fin de leur adolescence, il n'y a pas beaucoup de gens du monde du hockey qui vont douter d'elles.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

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