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sarah verbeek

Une guerrière de la route

Bien qu’elle joue pour une équipe locale, Sarah Verbeek a fait plus que sa part de voyages pour se rendre à Huntsville

Wendy Graves
|
7 novembre 2015
|

Pour Sarah Verbeek, il n’y a rien comme sortir des sentiers battus.

Des années avant même d’avoir l’âge légal de conduire, la joueuse d’avant de 16 ans d’Ontario Rouge sillonnait les autoroutes entre sa ville natale de Timmins, Ont., et son club local de North Bay, sans oublier les voyages dans le sud de l’Ontario.

Une semaine tous les deux mois, les parents de Verbeek, Willem et Shelley, allaient la porter à l’autobus qui mettait le cap sur North Bay, où elle rejoignait ses coéquipières de l’Ice Boltz pour des entraînements sur et hors glace. Elle a répété l’expérience pendant trois ans.

« Ce que je me souviens bien, c’est à quel point les voyages en autobus étaient longs. Au lieu de prendre quatre heures, le parcours durait six heures puisque l’autobus s’arrêtait partout », confie Verbeek. « Elle ne prenait pas le chemin le plus court. Elle se rendait dans différents petits villages. »

Au cours des sept autres semaines, elle s’entraînait avec une équipe masculine à Timmins et elle passait deux matins par semaine sur la patinoire avant d’aller à l’école. Tout ça sans jamais manquer un match.

« On jouait dans la Lower Lakes Female Hockey League, ce qui veut dire que tous nos matchs devaient avoir lieu la fin de semaine puisque les distances étaient trop longues pour y aller les jours de semaine. Chaque fin de semaine, je me rendais soit à North Bay ou ailleurs, dépendamment où on jouait. Avec un grand nombre d’équipes dans la région du Grand Toronto, nous devions souvent faire des voyages (aller simple) d’au moins huit heures. »

En 2012-2013, à la première saison de Verbeek avec l’Ice Boltz, ses séjours à North Bay, où elle était conduite par une amie de sa mère, sont devenus plus fréquents. Elle y est restée deux semaines avant les championnats provinciaux d’avril de la même année. Après le triomphe de North Bay, son laissez-passer pour la Coupe Esso 2013, le Championnat national midget féminin du Canada, était en poche. Verbeek a fait ses bagages pour un autre deux semaines à l’extérieur de la maison, d’abord à North Bay, puis à Burnaby, C.-B.

Verbeek avait 13 ans, étant la plus jeune joueuse de la Coupe Esso. Peu importe, elle avait les habiletés et le calme de joueuses plus vieilles qu’elle de quatre ans. Elle a d’ailleurs compté d’un tir sur réception en avantage numérique contre le Thunder d’Edmonton.

Elle n’a jamais négligé ses études malgré ces longs périples et longues périodes loin de la maison et de l’école. Verbeek avait toujours pris l’habitude de se prendre d’avance, tellement qu’elle est passée directement de la 7e année à l’école secondaire.

L’école s’avère l’une des raisons pourquoi Verbeek a commencé à penser à un changement d’adresse cette saison. Jouer au hockey au niveau postsecondaire fait maintenant partie de ses plans. Ayant joué quelques parties avec les Rivulettes de Cambridge l’an passé, lorsque l’occasion de porter les couleurs de l’équipe à temps plein pour la saison 2015-2016 s’est présentée, elle savait qu’elle ne pouvait la laisser passer.

Ses parents, comme ils l’ont toujours fait, l’ont appuyée dans sa décision de déménager à presque huit heures du nid familial.

« Ils m’ont vraiment fait confiance dès mon jeune âge à être responsable, à voyager par moi-même et, non pas vivre par moi-même, mais être loin pour certaines périodes de temps à un jeune âge », explique Verbeek. « Je ne serais pas ici ou je n’aurais pas eu ces occasions sans leur appui. »

Une partie de tout cela vient sans doute de son père qui a déjà fait de même. Willem a joué au basketball à l’Université Dalhousie, à Halifax, N.-É., où il a été nommé Joueur par excellence de son équipe à quatre reprises.

« Il m’a dit qu’il était difficile de se trouver loin de la maison, surtout au début, mais que pour aller le plus loin possible dans son sport, il fallait faire des sacrifices », raconte Verbeek. « Même si votre famille vous manque, vous devez vous concentrer sur l’école et le hockey. Le temps va passer et vous verrez tous ces gens à nouveau. »

Ayant longtemps appris à propos de la responsabilité et de la maturité et passé de longues heures à fixer un déferlement d’images derrière une fenêtre, Verbeek a maintenant plus de temps pour apprécier ses loisirs, comme la course à pied et le piano. Quelle est la chanson la plus récente qu’elle a apprise? La plutôt appropriée « Pocket Full of Dreams » (Une poche pleine de rêves).

Même si Verbeek passe pas mal moins de temps sur la route, elle est encore moins souvent à la maison. Elle est la deuxième d’une famille de six enfants, âgés de sept à dix-sept ans, et tous pratiquent le hockey. Quand elle était plus jeune, elle suivait son frère aîné Joey sur la glace, les deux participant souvent à des jeux dirigés à la patinoire extérieure.

À Cambridge, Verbeek s’est fait un adversaire amical dans sa famille de pension avec leur fils de huit ans.

« Nous nous défions à savoir qui compte le plus de buts dans l’année », note Verbeek. « Donc quand quelqu’un marque, nous l’inscrivons sur un tableau. C’est assez amusant. »

Le Championnat national féminin des moins de 18 ans 2015 marque le retour de Verbeek sur la scène nationale. Ayant passé des années à travailler pour atteindre ce but, elle a vu son travail ardu porter ses fruits.

« Ce serait incroyable de remporter un championnat national », avoue-t-elle. « La dernière fois (à la Coupe Esso), nous avons fini en deuxième place et ce fut pas mal la fin la plus amère que j’ai connue. Ce serait magique de partager cela avec de si grandes coéquipières même si on ne se connaît pas toutes très bien encore. Ce serait un souvenir et une expérience d’une vie. »

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